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"À tous mes matins gris" explore les tourments d’une jeune fille égarée. En proie à ses peurs les plus intimes, elle lutte contre les ténèbres, le tumulte, le vide et même sa propre essence. Mais l’apparition d’un regard, d’une rencontre, bouleverse tout. Dans ce recueil poignant, découvrez comment une simple étincelle de lumière peut transformer les ténèbres en un avenir rempli d’espoir.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Charlie Lespinasse se tourne vers l’écriture après des études littéraires qui ont nourri sa passion pour les mots et les récits. En 2021, elle se lance dans le monde de l’édition avec son roman inaugural "J’en appelle aux ombres", autopublié. Avec le temps, son style se métamorphose, devenant plus intime et poétique. À tous mes matins gris reflète cette évolution, une œuvre qui dévoile ses pensées enfouies et son être tout entier.
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Seitenzahl: 28
Charlie Lespinasse
À tous mes matins gris
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Charlie Lespinasse
ISBN : 979-10-422-2514-8
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À toi, mon imprévu, mon évidence.
Avant tout ça
Moi, j’aime pas trop les bagarres. Je préfère les peluches.
Moi, j’aime pas trop les cris. Je préfère les caresses.
Moi, j’aime pas trop les armes. Je préfère les mots.
Moi, j’aime pas tout ça.
Pourtant parfois, comme ça ferait du bien d’exploser…
Alors dites-vous que tout ça, c’est un peu ma bagarre à moi.
Et puis surtout, je crois, c’est ma déclaration à moi.
J’ai perdu ma plume
Fragmentée sous l’oreiller
La nuit me fait peur
C’est quoi mon matin à moi ? C’est quoi, les draps qui frissonnent dans la froideur de ton absence ? C’est quoi, mes doigts qui se referment sur du vide ?
C’est une absence de sens et l’innocence écrasée sous ma pantoufle. L’ennui qui me tire par le bras et mes rêves endormis sous l’oreiller.
Alors pourquoi ce matin-là ?
Il a fallu respirer d’abord. Inspirer. Expirer. Longtemps, doucement m’a-t-on dit, pour calmer l’écho de mon silence intérieur. Parfois, ce n’est pas si facile de respirer.
Ensuite, quelqu’un s’est approché timidement de ma fenêtre entrouverte – je n’ai jamais aimé la nuit. Il a fallu se regarder. Ouvrir les rideaux. S’apprivoiser.
Après, il a fallu inventer à deux un soleil multicolore, le protéger de cette nuit qui n’est finalement jamais très loin, l’aimer plus fort que tous les soleils d’or.
Ce matin-là n’est pas forcément plus facile qu’un autre. Mais au moins, je ne suis pas seule, et pour une fois, je veux bien que le matin reste.
Ce matin, ma muse m’a prise par la main.