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"Akropolis "est un poème en vers libres qui redéfinit l’essence même des Cathédrales, en s’inspirant notamment de celle de Lincoln. Chaque élément, du plus concret au plus abstrait, est minutieusement exploré, vous immergeant dans l’âme mystique de ces monuments. Ce chant lyrique ravive des souvenirs enfouis, réveille des racines oubliées et réaffirme l’héritage précieux qui vous lie à ces édifices intemporels.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Gordon Jackson est né le 19 décembre 1923 au Royaume-Uni. Il était acteur. Il est connu pour "La Grande Évasion" (1963), "Maîtres et valets" (1971) et "A Town Like Alice" (1981). Il était marié à Rona Anderson. Il est mort le 15 janvier 1990 à Londres, Angleterre, Royaume-Uni.
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Seitenzahl: 35
Gordon Jackson
Traduction de l’anglais (Grande-Bretagne) par René Agostini
Akropolis
© Lys Bleu Éditions – Gordon Jackson
ISBN : 979-10-422-4528-3
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Grand moment hors-temps toujours, où, comblées de temps,
de grandes figures en nombre sont parties, dans les yeux
clignotants d’un million d’étoiles à des années-lumière,
absolu d’un passage soudain du rouge au vert, cinq mille
millions d’années à se former et s’effacer, à donner et
pardonner, à monter et descendre, en ordre, déclin obstiné
dans ce paradoxe du jour nôtre, jour vite plié-rangé
dans son armoire, toutes petites choses des petites minutes
coincées dans une seule horloge, nous ne sommes jamais
propriétaires de nous-mêmes, seulement prêteurs sur gage,
en temps voulu notre temps sera racheté, à la pointe de
la saison notre heure sonnera, et le bon vieux temps
fera place à Nouvelle Année, kairos2 chronique dont nous
avons déjà connu la surprise, toute syntaxe est ratiocination,
toute parataxe3 identifie et différencie, mais nous percevons
le vrai du vrai du fond des choses en soudaines intuitions
fugitives, c’est le pain quotidien de notre diataxe4, vieux Père
Abraham en longue vie put jouir de l’Eternel mais en
d’éphémères contacts, sans doute quand il s’affairait à
autre chose, irruptions dans nos vagues bondieuseries,
piètres offrandes au lieu d’adoration, bourdon des orgues
dominicales, senteurs du vernis ou des gaz de pierre
cariée, toutes les sept décennies de la vie d’un homme
se vivent en une histoire d’instants, sont gagnées ou perdues
dans le bourbier d’un Waterloo par de fort signifiantes
insignifiances, d’une seule onde cérébrale on a pu dégager
ce mont aspirallant5 des plateaux de la terre pour jouir
du glorieux trésor des scintillages6 du temps en délicats
frôlements, paroles en privé ou en public ex-cathedra,
les moissons font déjà hostie du Christ incorporé,
les gens de servage saignent son sang en une fraternité
que nul œil terrestre n’a vue, l’ordre des pierres prêcheuses
est brûlure monastique mais jamais consumée, division
des langues sur le sens du sens, mais Elle, l’Église,
se tient là, honneur au temps de porter triomphe
du trône de la croix, de l’hymne de BethEl7,
et soit notre communauté, que nos foyers soient humbles
chaleureux, que notre travail donne fruit d’accomplissement,
Elle, l’Église, fonts baptismaux fondés sur une source de vie
pour rite purifiant, pieds plantés au roc du paganisme,
car nous sommes créatures croissant à même la terre,
même souche que brique et poterie et pierre et charbon
et sable, mais élevés au vent et au sang pour exprimer
le penser du vivant, la foi fait nos actes, foi que nous lègue
le souffle que nos ancêtres ont exhalé en de saintes cavernes,
des lieux isolés, Dieu de la tribu d’Adam, en nos cellules
les plus secrètes, Il rumine, et nos volontés, immense abîme,
couronne d’épines qui nous fait sanctuaire sur monts du Fer8
où nous chérissons la flamme sacrée, cœur du foyer
et foyer du cœur, feu de religion, patriotisme, cuisine,
armure, hospitalité, lumière en l’obscur de nos peurs
natales, guidance vers la poussière de mort, notre chez-nous
en ces tertres funéraires de nos cultures, les morts sont
conservateurs des vivants, du bois sec des champs
immémoriaux sort le manteau flambant vert de la terre
des moissons, nos langages plus anciens que mémoires
tribales sont des sondes pour prévenir toute menace future,
lois, coutumes en garde-fou et la douve de la musique
ondoient aux racines de nos murs, dans le code sacré
des danses premières nourricières transmises par nos sœurs
aînées, l’enfance de nos jeux apprête la volonté martiale