Aliénation - Michel Affortit - E-Book

Aliénation E-Book

Michel Affortit

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Beschreibung

"Aliénation" offre une perspective originale sur la poésie. L’ouvrage montre que vivre la poésie, c’est affronter la réalité pleinement, puis la transcrire avec soin pour maintenir son propre être. Au surplus, il explore l’idée que vivre dans la poésie revient à embrasser une chimère, à croire en des possibilités infinies pour enrichir l’âme. En somme, il soutient que vivre dans la poésie, c’est succomber à une mort par amour.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Michel Affortit a pris à bras le corps, si on ose dire, un corps réel absent, ou un corps absent rendu réel, allez savoir ! Il a rencontré une réalité si belle dans cette fusion improbable, jugée réelle dans l’absence, qu’il a été obligé d’en laisser une trace. L’inaccessible étant le seuil minimum de ses besoins, il reste sous cette contrainte aliénante d’écrire pour celle recherchée. Présente et absente.

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Michel Affortit

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Aliénation

Pour Celle recherchée

Présente et absente

Recueil

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

© Lys Bleu Éditions – Michel Affortit

ISBN : 979-10-422-3416-4

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122- 5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122- 4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335- 2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

 

 

 

 

 

Derrière le CARRÉ BLANC

 

 

 

Je ne peux expliquer le dessin de la couverture que par des propositions qui peuvent être plus nombreuses. Ce sont des pistes pour la compréhension de ce dessin. Les lecteurs sont invités à leur propre interprétation.

 

Place aux rumeurs

ou

Lieu du secret

Ligue de la morale

ou

Espace de pudeur

Cacher sa jouissance

ou

Castration

Fenêtre à ouvrir

ou

Page blanche

Qu’imagines-tu ?

 

Que se crée-t-il ?

Pourquoi occulter ?

 

Droit ou Devoir ?

Désir d’amour

ou

Début de séparation ?

Pourquoi un carré si cela ne tourne pas rond entre eux ?

Pourquoi blanc pour le rouge de la première fois ?

Culpabilité ou culpabilisation.

Ombre de Freud

La vertu se cache de l’hypocrisie

 

C’est quoi la vérité ?

 

 

 

 

 

Aliénation

 

 

 

Pourquoi ce titre : Aliénation

 

Que j’hésite à mettre au pluriel.

L’aliénation est constitutive de ma personnalité. Je ne crois pas connaitre véritablement l’état de pleine conscience. Toujours quelque chose s’impose à moi. Mes créations m’échappent, soumises à une pulsion, la sexualité étant l’un des moteurs essentiels.

 

Je vais accepter encore davantage cette aliénation, car j’y trouve des avantages.

C’est l’irruption des élans qui me les procure. Qui peut me le reprocher ne détruisant rien de « l’autre » extérieur à moi, puisque tout se trame dans mon antre intérieur. Affirmation dont je ne suis pas certain quand j’y engage la rencontre de l’autre avec mes désirs, ne pouvant pas les contraindre à l’abstinence.

Un manque est-il créé chez cet « autre » si je garde le secret qui me couvre de son ombre. Ah ! voilà bien le problème, celui de la conscience, celui du droit des inconnus de tout savoir si un lien existe, quel qu’en soit la nature, celui de l’engagement signé étant le plus logique. Bravo à Brassens d’avoir su écrire de ne pas mettre son nom en bas d’un parchemin.

 

 

 

 

 

 

 

Il existe tant d’aliénations possibles que je dois respecter toutes les possibilités qui n’ont rien d’amoureuses. Je les accepte toutes. La mort est à l’affut, moi aussi. Quelles soumissions sous-jacentes sont supposées ? Aucune puisque c’est un choix de vie où l’amour est un enjeu. L’amour n’engage pas d’être amoureux. Contradictoire ?

 

L’amour, …je reste coi sur sa définition.

J’aime, je crois le savoir, le dit peu pour ne pas en détruire le parfum. À ceux et celles qui le savent je dédie des poèmes.

 

Paradoxes. Contradictions et Ambigüité. Sincérité d’une certaine folie. Tout coexiste.

 

 

Dessins proposés :

 

Les 7 dessins proposés ne sont pas une stricte illustration des poésies. Ils s’en approchent avec leur propre sens.

Les dates, pour chaque poème, sont les bornes du temps, elles font partie de l’ensemble qui se veut joueur et conducteur avec cette présentation.

 

 

 

 

 

Sous-jacent

 

 

 

Pour Celle recherchée. Présente et absente

 

Comme une forme d’aliénation.

Cela aurait pu être le titre, mais son inscription précise l’aliénation.

 

J’ai décidé cette plongée en eau trouble, celle de mes désirs, pour, et avec, celle qui doit, peut, exalter les années qui me restent.

Peut-il y avoir un terme à cette quête ? Je n’en sais rien, sauf que j’imagine difficilement d’y mettre un terme.

L’inaccessible étant le seuil minimum de mes besoins, ou plus exactement de mes désirs, possiblement de mes démons, je suis sous cette contrainte aliénante d’écrire Pour Celle recherchée. Présente et absente.

Moi, du haut de ma vieillesse, du bas de mon corps affaissé, j’ai pris à bras le corps, si j’ose dire, un corps réel absent, ou un corps absent rendu réel, allez savoir !

J’ai rencontré une réalité si belle dans cette fusion improbable, jugée réelle dans l’absence, et avec le rêve, que j’ai été obligé d’en laisser une trace.

 

 

 

 

 

 

 

 

Autre interaction

 

Avec cette « Aliénation » se termine l’histoire extraordinaire de ma rencontre avec qui vous saurez, du moins je l’espère.

 

Il a fallu du temps, un an et 8 mois, et 140 poèmes, pour que puissent s’exprimer les élans perçus, latents certes, mais tellement refoulés, tenus à distance, maitrisés parce que trop violents pour être acceptables par « les quidams » dans l’âge avancé où je suis.

Je ne me suis exprimé librement qu’ici, par ces écrits quelquefois labyrinthiques.

Je m’étais interrogé sur « … j’imagine difficilement d’y mettre un terme » et pourtant c’est le cas, pourquoi ? Manque d’imagination, perte du modèle sont les seuls points apparents. J’en discerne d’autres : l’aboutissement de diverses conquêtes. Je laisse aux lecteurs et lectrices le soin de choisir, cette liberté m’importe.

 

Pour suivre cette saga il faut se mettre dans l’idée qu’il s’agit d’un monologue organisé comme un dialogue. La majorité des textes sont reliés par la même quête centrée sur la même personne, malgré la désunion par quelques traversées d’urgences inopportunes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer.

Guillaume d’Orange

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

03 01 2021

 

 

 

 

 

PUDEURS ET FAIBLESSES

 

 

 

Même aujourd’hui je n’écris pas le tout de mes sentiments

Si j’en ai

Que contiennent mes regards sur les peaux satinées entrevues

Si j’en vois

De quels tremblements de mes mains enfoncées dans mes poches

S’agit-il

De quels froids me protéger si le pull-over couvre les épaules

Si je les ressens

 

 

 

Depuis quand ai-je parlé le premier à mon voisin de palier

Silencieux

Même moi je ne peux vous dire mes préférences musicales

Le hasard y préside

Le vent chaud et chaleureux dans ses caresses sur les genêts

Est là

La nature est la rescapée de mes sentiments profonds et vrais

Eux seuls

 

 

 

Je n’ai rien à regretter tout à toujours baigné dans l’amour

Enchâssé

J’ai tout à me faire pardonner rien n’étant hautement chanté

Engorgé

L’épaisseur de mes silences affecte mes velléités de paroles

Scotché

Même aujourd’hui je n’écris pas le tout de mes sentiments

Cachés

 

 

%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%

 

26 01 2021

 

 

 

 

 

L’espace féminin

 

 

 

Moi le dormeur intégral aux rêves absents

Je traverse une turbulence inattendue

Je rêve d’abracadabrantes situations

Que je continue en mi-sommeil ou mi-réveil

Je ne sais même pas distinguer cette différence

 

 

La confusion pénètre mon esprit broie mes sensations

Je ne différencie plus le réel dans l’image visualisée

Sans compter que j’entends clairement mes pensées

Le maëlstrom est tel que rien n’en reste à raconter

La vitesse est aussi confondante que le réalisme des images

 

 

Dans la journée je reste préoccupé distant troublé

Mes fantasmes en profitent pour m’inonder de rumeurs

Je ressens la présence de la femme auprès de moi

Il m’est possible d’en dessiner le profil qui s’efface aussitôt De croire en respirer l’odeur d’en sentir les caresses

 

 

 

Rien à voir avec le confinement qui ressemble à ma vie

Pas plus avec l’idée de décompression dans ma vie psychique

Je ne crois pas non plus au déclin après quatre-vingt-cinq ans

J’imagine simplement une recrudescence de ma vitalité

Vivre en poésie et en créativité est source infinie d’étonnements

 

 

%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%

 

14 04 2021

 

 

 

 

 

Échos de rêves entrevus

 

 

 

Tant et tant de vies recherchées croisées maudites

pour leur silences et fascinantes dans l’ampleur cachée et retenue de leurs tendresses

Je pleure en déchirant les traces de pas sur le désert de ma vie

 

Pour que mon écriture soit plus belle

faut-il que le papier soit plus beau

Pour que mon âme soit plus haute

dois-je monter l’escalier du doute

Pour que mon amour retentisse plus fort

dois-je le taire et ne crier qu’en silence

Pour te couvrir de ce que je suis et je ne suis qu’amour

dois-je écrire des deux côtés

De l’écran comme je le ferais d’un papier

Où la tranche continue obstinément à séparer

 

Dans toutes mes lettres jamais parties il y a les traces de toi et personne ne le sait

Mes courriers aux quidams ne s’écrivent que sous ta dictée

Quand je vois les yeux d’étrangers sur mes phrases je souris de leur naïveté à croire

Que cette écriture est pour eux

L’extravagance n’est pas de dire

je t’aime le jour ou le grand A éclate

L’est dans cette transhumance

qui soulève les herbes folles du roman autodestructeur

 

Les routes se multiplient pour s’unir vers ton refuge caché sous les fumigènes d’allégresse

J’ai largué au large des côtes le bateau qui se perdait dans les vents furieux

J’ignore si le fanal clignotant au loin est celui de ton âme

 

Je pleurerai longuement sur ma ligne de vie

si les jours ne sont que des secondes

Si persiste la nuit sur l’élan brisé

 

 

%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%

22 04 2021

 

 

 

 

 

Attirance limite

 

 

 

Quand on est comme l’eau pure

Troublé

 

La limite

Est-elle comme l’onde produite à l’infini

Pour toujours finir par s’atténuer exténuée

La limite

Est-elle s’affaissant inéluctablement

Pour les frissons du désir qui ébranle

 

L’attirance des eaux troubles

Ne peut m’aguicher ne sachant pas nager

La limite n’a pas à exister

Les regards la peau les sourires et je ne sais quoi

Sont redoutables pour mes sens affutés

Quelle limite m’est infranchissable

 

Parle-t-on de limites sociales

Aucune

Pour chaque instant partagé

Définitive

Puisque la vie à une fin

Parle-t-on de morale

Le piège fonctionne à merveille pour condamner

Je n’en dirais rien

Mon corps n’a pas de morale

Il a des limites