Autour du grand arbre - Nanko Nguepdjio Tabou - E-Book

Autour du grand arbre E-Book

Nanko Nguepdjio Tabou

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Beschreibung

Mêlant solitude, animosité, empathie, tristesse et rupture, ce cocktail de vers explore les relations entre l’être humain et son entourage. L’homme se corrompt et corrompt les autres, cherchant à éteindre le cœur de ses semblables malgré sa fibre altruiste. Pourtant, une lueur d’espoir peut naître après une introspection ou avec le temps.

 À PROPOS DE L'AUTEUR

Tabou’u Nanko Nguepdjio a fait l’expérience de plusieurs sentiments qu’il essaye de résumer dans "Autour du grand arbre". Il a toujours écrit ses textes en s’inspirant de la nature, de son imagination et de sa vie au quotidien.

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Seitenzahl: 44

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Tabou’u Nanko Nguepdjio

Autour du grand arbre

Recueil

© Lys Bleu Éditions – Tabou’u Nanko Nguepdjio

ISBN : 979-10-422-4424-8

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

À mes filles Keren Nyquilya et Darina Chloé

Ma peine

Avant que ne sonne la trêve

Que je ne soumette mon glaive

Sur les berges de l’océan

J’ai longtemps pensé mon présent

Mes émotions vont à la renverse

Me sollicitant sans cesse

À la découverte de mon cœur

Où sont logées mes douleurs

Lasse de courir

Lasse de souffrir

Vulnérable par nature

Pourtant un organe totalement mature

Ces émotions s’incrustent

De bout en bout, elles me transpercent

Alors que la vie me sollicite

Pour porter l’espoir en parfaite licite

Pour créer des modèles de réussites

Lorsque l’échec dicte sa loi

Par principe

Lorsqu’il faut porter la voix

Patrimoine sacré

Au sein de la forêt sacrée

Se trouve une longue marée

Un imposant arbre

Et des milliers de sabres

C’est un lieu de vie

Qui veille sur ses brebis

Un milieu mythique

Infiniment sympathique

Elle est le siège de la justice

Incarne les vertus de la nature

Déloge tout esprit de paresse

Avec sa sagesse mature

C’est la prison des âmes corrompues

Frappe les impures

Mystifie le réel

Se moque du matériel

Elle est le creuset de l’histoire

L’âme de l’espoir

Un canal d’échange

Un modèle de partage

Elle porte les nouvelles du vent

De tous les ans

Elle est une source de guérison

Sanctifie chaque passion

C’est l’épicentre de l’amour

L’artefact de la renaissance

Chaque séjour

Gratifie notre présence

Le visage de la rancune

À l’épreuve des sévices

Lorsque j’entends le cri de ton silence

Braver la foudre

Dans les profondeurs de la terre

Avant que ne tombe le glaive

Et que soit actée ta trêve

J’ai lu la tristesse de ton âme

La petitesse de tes rentes

Dans le ventre du mystère

Lorsque se lèvent dans les cieux tes prières

À la quête de la miséricorde

Une nième onde

Pour que soit la lumière

Dans les prairies de rosières

Ténébreuse est ta douleur

Mûri par ta forte rancœur

Qui t’éventre chaque lune

Sur le chemin de ta ruine

L’inconscience de la mort

En chassant ces larmes

Qui me rappelait ton charme

Dans cette chapelle de la vie

Et ses péripéties

La matinée en ce début de janvier

Était avancée sous un somptueux soleil

La félicité de la mort

C’était saisi sans délai de ton corps

Sans tenir compte de notre ressenti

Encore moins de nos péripéties

Le ciel s’était effondré de tout son poids

Il pleuvait sur nos toits !

Tu avais emprunté le chemin de non-retour

Malgré nos multiples recours

L’establishment médical avait tout donné

En vie, nous ne pouvions te ramener

Dans mes réflexions profondes

Aucune ne sortait de l’ombre

Dans ce foutu monde

À l’orée de cette lumière sombre

Toute une vie venait de s’éteindre

Comme si ce monde n’avait de compte à rendre

De la vie qui n’est qu’un souffle

Sans lequel tout n’est que néant

Nantis de doutes

C’est la totale déroute

Lorsque s’installe cet imbroglio

De sentir l’âme de la mort

La vie s’est hélas enfui

Vers un univers sans suite

Emportant toutes nos passions

Et en handicapant nos raisons

Une idylle saugrenue

À la croisée des chemins

Durant la quête des lendemains

Je frise la passion

En totale immersion

Dans les jardins de l’amour

La levée se conjugue chaque jour

À la floraison

Le cœur plus vite sous la pression

À la récolte de la passion

S’insurge l’être de raison

La patience qui en valait la peine

Malgré les attaques anciennes

Comme une fièvre angélique

J’étais animé d’un sentiment anémique

Ayant perdu l’usage du discernement

J’avais certainement été imprudent

En quête d’espoir

Dans l’ivresse d’un soir

J’étais déterminé à me lancer

Au lieu de rester tassé

Sortir de ma zone de confort

Pour une fois faire des efforts

Afin de cueillir la rose pensée

Loin de toute panacée

Le rêve de caresser ta peau

Avec peu de mots

Dans la douce clameur de l’obscurité

Pour l’éternité

Drôle d’union

Durant toute cette décennie

À colporter d’ingrates calomnies

La satisfaction de nos ennemies

Surtout en cette période de pandémie

Lorsque l’horizon s’obscurcit

De jour comme de nuit

Lorsque le rire trépasse

À force de bassesse

Dans cette drôle d’existence

Une union de peu de sens

D’un épilogue questionnable

À une manifestation d’amour non enviable

Quasiment insensé

Totalement coincé

Lorsque s’ébranle la pleine lune

Dans l’obscurité nocturne

Le regard tourné vers l’avenir

Sans aucun sourire

Le rejet des conseils des sœurs

Sur l’insatisfaction des cœurs

Je m’abandonne à la mer

À la recherche de nouvelle terre