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Mêlant solitude, animosité, empathie, tristesse et rupture, ce cocktail de vers explore les relations entre l’être humain et son entourage. L’homme se corrompt et corrompt les autres, cherchant à éteindre le cœur de ses semblables malgré sa fibre altruiste. Pourtant, une lueur d’espoir peut naître après une introspection ou avec le temps.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Tabou’u Nanko Nguepdjio a fait l’expérience de plusieurs sentiments qu’il essaye de résumer dans "Autour du grand arbre". Il a toujours écrit ses textes en s’inspirant de la nature, de son imagination et de sa vie au quotidien.
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Seitenzahl: 44
Tabou’u Nanko Nguepdjio
Autour du grand arbre
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Tabou’u Nanko Nguepdjio
ISBN : 979-10-422-4424-8
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À mes filles Keren Nyquilya et Darina Chloé
Avant que ne sonne la trêve
Que je ne soumette mon glaive
Sur les berges de l’océan
J’ai longtemps pensé mon présent
Mes émotions vont à la renverse
Me sollicitant sans cesse
À la découverte de mon cœur
Où sont logées mes douleurs
Lasse de courir
Lasse de souffrir
Vulnérable par nature
Pourtant un organe totalement mature
Ces émotions s’incrustent
De bout en bout, elles me transpercent
Alors que la vie me sollicite
Pour porter l’espoir en parfaite licite
Pour créer des modèles de réussites
Lorsque l’échec dicte sa loi
Par principe
Lorsqu’il faut porter la voix
Au sein de la forêt sacrée
Se trouve une longue marée
Un imposant arbre
Et des milliers de sabres
C’est un lieu de vie
Qui veille sur ses brebis
Un milieu mythique
Infiniment sympathique
Elle est le siège de la justice
Incarne les vertus de la nature
Déloge tout esprit de paresse
Avec sa sagesse mature
C’est la prison des âmes corrompues
Frappe les impures
Mystifie le réel
Se moque du matériel
Elle est le creuset de l’histoire
L’âme de l’espoir
Un canal d’échange
Un modèle de partage
Elle porte les nouvelles du vent
De tous les ans
Elle est une source de guérison
Sanctifie chaque passion
C’est l’épicentre de l’amour
L’artefact de la renaissance
Chaque séjour
Gratifie notre présence
À l’épreuve des sévices
Lorsque j’entends le cri de ton silence
Braver la foudre
Dans les profondeurs de la terre
Avant que ne tombe le glaive
Et que soit actée ta trêve
J’ai lu la tristesse de ton âme
La petitesse de tes rentes
Dans le ventre du mystère
Lorsque se lèvent dans les cieux tes prières
À la quête de la miséricorde
Une nième onde
Pour que soit la lumière
Dans les prairies de rosières
Ténébreuse est ta douleur
Mûri par ta forte rancœur
Qui t’éventre chaque lune
Sur le chemin de ta ruine
En chassant ces larmes
Qui me rappelait ton charme
Dans cette chapelle de la vie
Et ses péripéties
La matinée en ce début de janvier
Était avancée sous un somptueux soleil
La félicité de la mort
C’était saisi sans délai de ton corps
Sans tenir compte de notre ressenti
Encore moins de nos péripéties
Le ciel s’était effondré de tout son poids
Il pleuvait sur nos toits !
Tu avais emprunté le chemin de non-retour
Malgré nos multiples recours
L’establishment médical avait tout donné
En vie, nous ne pouvions te ramener
Dans mes réflexions profondes
Aucune ne sortait de l’ombre
Dans ce foutu monde
À l’orée de cette lumière sombre
Toute une vie venait de s’éteindre
Comme si ce monde n’avait de compte à rendre
De la vie qui n’est qu’un souffle
Sans lequel tout n’est que néant
Nantis de doutes
C’est la totale déroute
Lorsque s’installe cet imbroglio
De sentir l’âme de la mort
La vie s’est hélas enfui
Vers un univers sans suite
Emportant toutes nos passions
Et en handicapant nos raisons
À la croisée des chemins
Durant la quête des lendemains
Je frise la passion
En totale immersion
Dans les jardins de l’amour
La levée se conjugue chaque jour
À la floraison
Le cœur plus vite sous la pression
À la récolte de la passion
S’insurge l’être de raison
La patience qui en valait la peine
Malgré les attaques anciennes
Comme une fièvre angélique
J’étais animé d’un sentiment anémique
Ayant perdu l’usage du discernement
J’avais certainement été imprudent
En quête d’espoir
Dans l’ivresse d’un soir
J’étais déterminé à me lancer
Au lieu de rester tassé
Sortir de ma zone de confort
Pour une fois faire des efforts
Afin de cueillir la rose pensée
Loin de toute panacée
Le rêve de caresser ta peau
Avec peu de mots
Dans la douce clameur de l’obscurité
Pour l’éternité
Durant toute cette décennie
À colporter d’ingrates calomnies
La satisfaction de nos ennemies
Surtout en cette période de pandémie
Lorsque l’horizon s’obscurcit
De jour comme de nuit
Lorsque le rire trépasse
À force de bassesse
Dans cette drôle d’existence
Une union de peu de sens
D’un épilogue questionnable
À une manifestation d’amour non enviable
Quasiment insensé
Totalement coincé
Lorsque s’ébranle la pleine lune
Dans l’obscurité nocturne
Le regard tourné vers l’avenir
Sans aucun sourire
Le rejet des conseils des sœurs
Sur l’insatisfaction des cœurs
Je m’abandonne à la mer
À la recherche de nouvelle terre