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"Biographie humaine" est le récit de vie de
Polet Steven, une écriture thérapeutique initialement destinée à exorciser ses démons. De l’enfance à l’âge adulte, en passant par l’adolescence, ce recueil retrace son parcours de vie atypique et souvent sombre. C’est une plongée introspective qui révèle le pouvoir des mots pour surmonter les épreuves et transformer la douleur en résilience.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Influencé par le rap et le slam,
Polet Steven utilise l’écriture comme un moyen d’exprimer ses sentiments intérieurs. Encouragé par un ami proche, il choisit de publier ses textes en hommage à ce dernier après son décès.
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Seitenzahl: 71
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Polet Steven
Biographie humaine
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Polet Steven
ISBN : 979-10-422-4128-5
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
À ceux qui ont cru en moi
bien avant que je ne croie en moi-même.
À toi, mon ami disparu trop tôt,
dont la lumière continue de briller à travers ces pages
et à tous ceux qui ont connu des débuts difficiles.
Que ce recueil soit une preuve
que chaque épreuve peut devenir une histoire
de résilience et d’espoir.
J’ai demandé à ma plume ce qu’elle voulait révéler de moi. Elle a tracé sans amertume les ombres où je perds la foi.
Mais elle et moi étions tellement différents, et dans ce flot d’encre, je trouvais mon océan. Elle, sans peur, voguait sur le papier, dévoilant des maux que je voulais garder.
Elle explorait mon abysse, révélant chaque secret, et dans le creux des lignes, derrière un reflet discret, se cachent mes supplices. Même dans la tourmente, elle ne tremblait pas, écrivant courageusement ce que je ne disais pas.
Elle prenait les rênes, guidant mes confessions, et dans les méandres de l’âme, elle posait des questions. Tracé après tracé, elle construisait un pont entre mon cœur caché, le monde et l’horizon.
Ses mots, comme des vagues, brisaient le silence, le vague à l’âme, rendant audible le cri de mes réticences. À chaque virgule, elle suspendait le temps, capturant l’essence de mes tourments.
Mais à chaque point, pas de finalité, je ne suis pas prêt à laisser ces écrits sans leur vérité. Continuant à chercher une clarté nouvelle, dans les boucles et les traits, se dessine une étincelle.
Car oui, ma plume est audacieuse, et je suis son scribe. Elle danse sur les pages, là où le doute s’inscrit. Dans ce ballet d’encre, elle est mon guide, éclairant chaque coin où la peur réside.
Elle ne s’arrête jamais, poussée par une force brève, un besoin de tout dévoiler, même ce qui me crève. Mot après mot, le papier se noircit, révélant un portrait que seul l’artiste voit ainsi.
Alors, dans cette quête, elle ne laisse rien derrière. Chaque mot est une fenêtre ouverte sur mes mystères. Ce dialogue silencieux, entre elle et moi, fera écho à l’infini quand je ne serai plus là.
On dit que c’est l’effet papillon, qu’un simple battement d’ailes t’emporte dans son tourbillon. Ce con aurait mieux fait de rester dans sa chrysalide, plutôt que de nous embarquer dans son monde perfide.
Le papillon se permet son effet, car sa vie est éphémère. Il n’a pas à subir les conséquences des décisions que l’on prend dans la confusion, sans aucune précision.
Ces décisions, qui des années plus tard, te prennent à revers. Si j’avais pris mon courage à deux mains, que serait-il advenu de demain ?
Ton air rieur et ta citation : « avec des si, Paris serait mis en bouteille ». Mon air boudeur, un battement d’ailes de papillon et mon futur part à la corbeille.
Comment ne pas parler en si ? C’est si sidérant de se dire que sillonner le monde en quête d’un signe est un siphon si sinueux qu’insister est aussi tordu que le cou d’un cygne.
Alors oui, je me demande où nous en serions si j’avais écouté mon cœur. Alors oui, je me demande où nous en serions si j’avais bravé ma peur.
Si le papillon était resté chenille, il aurait vécu plus longtemps qu’en sortant de sa coquille. Mais s’il a choisi de vivre une journée à voler plutôt qu’une éternité à ramper, c’est la preuve qu’une heure de bonheur est plus précieuse que des années vécues à moitié.
Je suis de cette génération qui a laissé tomber le papier pour le clavier,
Je suis de cette époque où l’on aime écrire sans forcément aimer lire,
J’aime lâcher des paragraphes et je suis pourtant mauvais en orthographe,
J’aime me défouler sur les mots, mais je n’aime pas Victor Hugo.
Tu peux prendre ta plume, ton encrier et commencer à me juger,
Je m’étais préparé à ton couplet sur la modernité et le fait que l’on n’a rien inventé,
Mais je préfère le laisser aux arriérés qui auraient réussi à dégoûter Musset.
Alors oui, j’aurais tendance à citer une série plutôt que Paul Valéry,
Mais comme lui, c’est à l’écrit que je veux résoudre les conflits.
Dans mes textes, tu n’auras pas d’air de Voltaire ou de Baudelaire,
Simplement le vécu d’un jeune homme un peu perdu.
On est passé du papier au clavier parce que l’on préfère frapper que gratter,
Tout comme vous étiez passé de la plume au stylo, car vous étiez plus lourds qu’une enclume avec vos rimes aussi plates que l’eau.
Alors maître, rangez votre marteau, car vos chevilles enflées ne vous permettront pas de me percer.
Docteur, j’ai besoin d’un rendez-vous, ça va mal,
On m’a dit que vous aviez le plan pour me libérer de cette prison cérébrale.
On m’a affirmé que vous aviez les outils pour briser ces barrières mentales.
Trente années que je suis incarcéré dans des pensées morbides,
J’espérais que vous seriez le juge de cette vie à l’odeur fétide.
Docteur, j’ai des maux sur lesquels je n’arrive pas à mettre de mots,
On m’a dit que vous étiez le dico qu’il me faut.
Quand je réfléchis à ce monde que Dieu m’a prescrit,
J’espère que votre traitement est une encyclopédie.
Docteur, ma tête part en vrille, on m’a dit que la solution serait votre aiguille.
Glissez-la-moi où vous voulez, tout ce que je veux, c’est me soulager.
J’irai la chercher dans une botte de foin pour vous prouver que je suis motivé.
Docteur, puisque vous me parlez de l’asile, je choisis l’euthanasie.
Docteur, je bois un dernier canon à votre santé.
Ce canon a un goût de poudre,
Que mes amis me pardonnent, je devais en découdre.
J’ai beau trimer, je n’arrive plus à les faire rimer. Moi qui ai toujours soulagé mes maux à l’aide des mots, je me retrouve avec mes larmes pour meilleures armes.
Alors je les laisse couler et tomber sur le papier, j’y tremperai ma plume après et à l’encre invisible je continuerai d’écrire mes sentiments inavoués.
J’aurai ensuite tout le temps de regretter quand je partirai.
Les meilleurs partent en premier, je partirai donc le dernier sans leur avoir dit que je les aimais.
J’emporterai ça de l’autre côté et, si c’est bien fait, je leur dirai quand on se sera retrouvé.
Je continue de lui écrire alors qu’il n’est plus là pour me lire.
Une thérapie littéraire pour évacuer ce goût amer.
Un traitement de mots prescrit pour mes maux, un dernier mémo pour un ami parti trop tôt.
Je sais que ce n’est plus la peine, mais je t’aime.
Je termine par une rime pauvre pour une amitié si riche.
Il y a des jours où les mots ne suffisent plus,
Des jours où mes rimes sont de petites vertus.
Aujourd’hui, je ne veux pas que tu ries,
Car femme qui rit n’est qu’à moitié dans ton lit.
Et c’est entièrement que je te veux pour atteindre le firmament,
Ce firmament que nous atteindrons innocemment.
Je ne peux pas te promettre le septième ciel,
Car ce n’est pas un domaine où j’excelle.
Tu trouveras néanmoins dans ma façon de te regarder,
Suffisamment d’admiration pour voir ton souffle se saccader.
Je veux sentir tes mains m’agripper,
Entendre ta bouche chanter des onomatopées,
Lorsque je laisserai mes mains déraper,
Et faire tomber la robe qui te sert d’unique drapé.
Mes rimes s’emmêlent alors que nos corps s’entremêlent,
Une passerelle passionnelle qui permet à deux êtres parallèles,
De vivre une surnaturelle aventure passionnelle.
Faites que le sablier se couche comme nos deux corps,