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Celui qui compte les flocons de neige est l’histoire d’une famille française qui fait face aux défis du quotidien pendant la quarantaine du coronavirus en France. Ce récit explore également la perte et la redécouverte de l’identité nationale et de la foi. Tout commence avec l’incendie de la Cathédrale Notre-Dame de Paris et se conclut avec sa reconstruction, symbole d’une foi humaine retrouvée.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Spécialiste en langue et littérature anglaises, journaliste et traductrice,
Mariam Ter-Gulanyan a traduit de l’anglais en arménien le best-seller de l’écrivain brésilien Paulo Coelho L’Alchimiste. Auteure de nombreux essais et nouvelles, "Celui qui compte les flocons de neige" est son premier roman.
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Seitenzahl: 150
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Mariam Ter-Gulanyan
Celui qui compte
les flocons de neige
Roman
© Lys Bleu Éditions – Mariam Ter-Gulanyan
ISBN : 979-10-422-3544-4
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Traduit de l’arménien en français par Yvette-Nvart Vartanian.
Là où se trouve la vérité,
Dieu est présent.
C’était quand où la première pierre de l’avant-toit du mur ouest de la Cathédrale Notre-Dame de Paris tomba, et personne ne s’en aperçut ? Tout simplement, le lendemain, les balayeurs de rues ramassèrent les morceaux de pierres, et la journée alla son petit train. On aurait dit que c’était le destin de cette journée.
Une aile invisible de vent entra dans la Cathédrale, et les éclats des bougies allumées par les pèlerins s’agitèrent d’angoisse. Les prieurs regardèrent autour d’eux, comme s’ils attendaient que quelque chose d’extraordinaire arrive. Mais rien ne se passa, rien d’exceptionnel. Car le soir, le dernier des pèlerins avait déjà allumé sa bougie, et personne d’autre n’était entré dans la Cathédrale.
Cependant, quelque chose se produisit, et personne, non plus, ne la remarqua. À la place de la pierre tombée, le lendemain, une toile d’araignée apparut et commença à briller au soleil comme des fils d’argent lavés qui ne se ternissent jamais.
Oui, personne n’avait rien remarqué. Paris vivait sa vie normale.
Pourtant les années passaient et de nouvelles pierres tombaient. Les éboueurs qui nettoyaient autour de la Cathédrale en ramassant les pierres brisées levaient les yeux vers les avant-toits du mur, n’essayant même pas de comprendre pourquoi cette pierre était tombée, mais en même temps ils étaient heureux que la pierre ne se fût pas brisée sur leur tête.
Oui, c’était ainsi. Les gens étaient occupés, ils terminaient à la hâte leurs affaires, car ils avaient toujours un rendez-vous important et ils ne voulaient pas être en retard ou le rater.
Oui, c’était ainsi, pas seulement à présent, mais depuis bien longtemps, depuis le jour de la prise de la Bastille, la première pierre tombant de l’avant-toit de la Cathédrale, ce que, comme nous le savons déjà, personne n’avait remarqué. Il n’était resté que la toile d’araignée, dont les fils très touffus étincelaient au soleil et tout semblait être beau.
Les armées étrangères, qui après la bataille de Waterloo étaient entrées dans Paris, elles non plus, n’avaient pas aperçu la toile d’araignée, et leurs acclamations retentissantes de joie avaient étouffé le bruit de la deuxième pierre tombant de l’avant-toit de la Cathédrale, et ce bruit semblait déplorer l’abdication de Napoléon Bonaparte.
Et puis personne ne se souvint des pierres qui chutaient les unes après les autres, sauf la septième pierre. Même Daniel en avait entendu parler aux informations à la télévision.
Ce jour-là, un professeur d’histoire avait péri, il avait amené ses élèves à la Cathédrale pour parler des similitudes et des différences entre la foi et les religions qui existaient dans le monde. Mais le discours du professeur était resté inachevé, la septième pierre était tombée sur sa tête et l’avait terrassé. Son sang tiède avait éclaboussé les visages des écoliers épouvantés.
— Police ! Appelez la police ! criait quelqu’un.
— Qu’est-ce qu’elle va faire la police ? Appelez une ambulance ! braillait un autre homme d’une voix déchirante.
Les enfants étaient loin du corps immobile et ensanglanté de leur enseignant, ils pleuraient à haute voix. D’autres personnes arrivaient, se rassemblaient et posaient des questions angoissantes :
— Comment est-ce arrivé ? Qui a frappé ?
— La pierre est tombée, disaient les élèves en sanglotant.
— Quelle pierre ? D’où est-elle tombée ? Qui l’a frappé ?
Sur le bruit, qui sans cesse croissait, des ecclésiastiques sortirent à la hâte, tout effrayés.
Une femme d’une apparence bizarre apparut à son tour.
— Ce n’est rien encore tout ça. Attendez juste un grand feu, dit-elle d’une voix basse, mais audible et en se mêlant à la foule, elle s’esquiva imperceptiblement.
Le moine épouvanté, de sa voix cassée, se retourna vers le policier.
— Qui était cette femme ?
Le policier lui adressa un salut et dit : « Nous allons le découvrir maintenant. » Il se rendit rapidement à l’endroit où était la femme, mais elle n’était plus là, elle avait disparu parmi la foule.
Personne ne savait que la septième pierre était la dernière et qu’après cette pierre tombée, la Cathédrale allait prendre feu, car la Mère de Dieu l’avait déjà quittée, ne laissant là que son nom.
Les pierres qui tombaient étaient les signes de la Mère de Dieu, et personne ne reconnut ces présages divins. Les gens regardaient cet incendie complètement effrayés et ne pouvaient rien y faire.
La Cathédrale brûlait, la Mère de Dieu n’était plus là.
***
Daniel changeait rapidement les fréquences à la radio, mais toutes les chaînes étaient pareilles, les nouvelles étaient les mêmes ; dès le début, on parlait du nombre de victimes quotidiennes du coronavirus, puis on annonçait combien de patients atteints de ce virus se trouvaient désormais dans les hôpitaux et comment de nombreuses autres personnes ne pouvaient être admises dans les hôpitaux, faute de place… et combien d’autres encore étaient décédées chez elles. Cependant, une autre nouvelle importante fut diffusée sur les ondes ; un an avait passé depuis le jour où la Cathédrale Notre-Dame de Paris avait été ravagée par les flammes, la reconstruction de la Cathédrale continuait toujours, on ne pouvait pas dire exactement combien de temps encore cela allait durer.
« La Cathédrale ne sera plus jamais la même, ainsi que les gens », pensa Daniel. Il se souvint qu’un an auparavant, à cette heure-ci, les gens s’étaient agenouillés en faisant leurs prières au bord de la Seine et en regardant la Cathédrale brûler. Ils avaient demandé à Dieu son salut, mais aucun miracle n’était arrivé. On aurait dit que Dieu lui-même aussi était étonné, il regardait le feu et il offrait son salut. Mais les gens ne l’acceptèrent pas. Ils n’y croyaient pas.
À cet instant, Daniel avait envie de marcher et d’aller jusqu’à la Cathédrale voir ce qui s’était passé depuis un an. Il gara sa voiture à un endroit sûr, maintenant il n’était plus difficile de trouver une place pour se garer à Paris, la ville était presque vide. Les gens avaient peur, ils s’étaient enfermés dans leurs appartements, les uns par choix, les autres par obligation. C’est comme ça, parfois il faut se confronter face à soi et à sa réalité, rester pendant vingt-quatre heures avec sa famille, ne pas perdre la raison ou bien devenir fou, chacun à sa manière.
Daniel sortit dans la rue, il longea les quais de Seine, il regarda de loin la Cathédrale en réfection, on n’avait pas le droit de s’approcher, mais de toute façon on ne pouvait rien voir : on avait soigneusement protégé la Cathédrale, on l’avait bien couverte pour empêcher les gens de déranger les ouvriers dans leur travail.
À ce moment quelques étrangers demandèrent à Daniel avec un accent fort, où se trouvait la Cathédrale Notre-Dame de Paris ? Daniel les regarda, étonné : est-ce qu’ils ne savaient pas que la Cathédrale avait brûlé depuis longtemps ? Et il dit d’un ton gêné :
— Elle a brûlé.
— La Cathédrale ? Comment ça, elle a brûlé ? Nous sommes en retard ? Nous voulions la brûler nous-mêmes !
Les paroles des étrangers étaient tellement inattendues que Daniel se fâcha fort et il sentit ses mains se transformer en poings.
Pendant un moment, il voulut frapper celui qui était au plus près de lui, mais il se retourna sans leur donner de coups et alla droit vers sa voiture.
Non, Daniel ne les insulta pas, ne frappa personne, ils étaient tous en leur temps, c’était lui le retardataire.
Non, Daniel ne les insulta pas, ne leur donna pas de coups de poing, il s’approcha de sa voiture tête baissée. Il était triste. Il devait avoir une conversation avec son père, cet entretien ne venait jamais à bout. Une conversation qu’il remettait toujours à plus tard.
***
Daniel couvrit soigneusement son père et se leva lentement. Il n’était pas ennuyé que son père se soit couché plus tôt ce jour-là. La conversation était remise à plus tard encore une fois. Il voulait absolument la voir aujourd’hui. Il prit son attestation de déplacement dérogatoire pour sortir de la maison, il voulait écrire à l’endroit où était noté le motif de la sortie : « Je suis essoufflé, c’est une question de vie ou de mort, je dois voir ma bien-aimée, c’est urgent, il y a deux mois que je ne l’ai pas vue. » Mais il prit son stylo et écrivit : « Achat de produits de première nécessité. » Il pensait que la nourriture était comme l’amour, chaque jour on en avait besoin, sans amour on mourait aussi.
Il mit ses chaussures, prit les clés de sa voiture et tout doucement voulut ouvrir la porte.
— N’ouvre pas la porte, qu’est-ce que tu fais ? Même par la fissure de la porte, ce monstre peut entrer.
C’était son père, il s’était réveillé, il ne s’était même pas endormi. Depuis des années, ses pensées avaient dérangé son sommeil paisible.
— Papa, il faut que je sorte, je dois voir Hélène, depuis deux mois nous ne nous sommes pas vus à cause de ce virus et de la quarantaine.
— Quelle Hélène ? Tu es fou, Daniel ? C’est cette même jeune fille qui travaille à l’aéroport ?
— Oui, c’est l’hôtesse de l’air, elle travaille dans une compagnie aérienne internationale, elle est obligée de travailler maintenant.
— Hôtesse de l’air ! Tu as bien trouvé un joli mot pour elle, tout simplement, tu voulais dire, serveuse dans l’air. Maintenant, ton Hélène va te transmettre un bouquet de virus internationaux, cueilli sur les touristes du monde. Tu n’iras pas la voir, un point, c’est tout !
— Il faut que j’y aille, nous avions décidé de nous marier, mais tout cela s’est volatilisé. En un seul jour, le monde a changé, papa, maintenant rien ne sera plus jamais comme avant ni le monde ni les personnes.
Daniel referma la porte d’un air désespéré, il vint s’asseoir à côté de son père. Peut-être que maintenant, c’était le meilleur moment pour lui parler, mais il n’en était pas sûr.
— Tout cela ne s’est pas fait en un jour, fiston, pour en arriver à ce point, c’est l’humanité tout entière qui détruit sans cesse son monde, le monde intérieur, et maintenant c’est ce monde qui nous détruit, nous le méritons. Maintenant, c’est notre tour… fiston, tout est juste. Le père poussa un profond soupir et se tut.
— Pourquoi es-tu devenu si dur envers l’humanité ? Je ne comprends pas. Après tout, quelle est la faute de celui qui habite en France, lorsqu’en Chine quelqu’un qui a mangé la viande d’un animal inconnu a sans le vouloir infecté tout son entourage ?
— Écoute-moi bien, ne me parle pas de culpabilité, je t’en prie, sinon nous aurons une longue conversation, mon fils, dit le père en riant.
— Papa, c’est l’homme qui a créé ce beau monde, tous les pays, toutes les villes, enfin, la civilisation… Tout, tout ce que tu vois, c’est l’homme qui l’a créé, tu comprends ? Et le monde, qu’a-t-il donné à l’homme ? Seulement une terre pour marcher, en même temps, pour construire sur cette même terre et à la fin pour y être enterré. Voilà, c’est tout.
— Qui t’a dit que tout cela c’est l’homme qui l’avait créé ? Tout cela a toujours existé. Toujours ! Ici, l’homme n’est qu’un invité, fiston. Tout simplement, il y a quelques personnes qui dans leur vie terrestre se sont souvenues d’elles-mêmes et se sont réunies à la Mémoire Cosmique, elles ont pris tout cela de là-bas. Mais ce n’est qu’un pour cent de l’humanité, fiston, les autres nagent dans les vagues de l’inconscience prennent cela pour la vie. Oh, s’il était possible de préserver un pour cent de l’humanité sur terre ! Alors, la Terre serait un paradis.
— Et pourquoi préserver un pour cent de l’humanité ? Pourquoi les un pour cent ne peuvent-ils pas apprendre aux autres à se réunir à cette Mémoire Cosmique que tu viens de prononcer ? dit Daniel en ricanant. Puis il continua. Tout cela c’est stupide, papa.
— Il est impossible d’apprendre à l’homme à se souvenir de soi, chacun doit personnellement passer par ce chemin et arriver à ce point. Mais les gens ne veulent pas, et toi tu sais bien pourquoi ? Parce qu’ils ne croient pas. Maintenant, écoute-moi bien, toi-même, tu ne le crois pas, et moi depuis longtemps j’ai commencé à t’apprendre à te souvenir de toi-même.
Daniel éclata de rire, il se leva et s’approcha rapidement de la porte avant que son père ne puisse l’arrêter.
— Bon, papa, maintenant je n’ai pas le temps de me souvenir de moi, Hélène m’attend, je ne peux pas m’empêcher d’aller la voir, tu comprends ?
— Attends, Daniel, dit le père, il prit sa canne et se précipita vers son fils.
— Non, ne m’arrête pas, papa, et n’essaie pas de me convaincre, je dois y aller. Le fils avait un air martial.
— Non, fiston ! Je ne veux pas te convaincre, je veux juste te serrer dans mes bras. Le fait est que déjà tu vas vers ton amour au prix de ta vie, tu es déjà sur le bon chemin.
Daniel sourit, il serra fort son père dans ses bras et se rendit compte que le corps de son père était devenu plus petit, il n’était plus comme avant, ses yeux devinrent humides, il pensa peut-être que depuis longtemps ils n’avaient pas eu une étreinte pareille et peut-être que depuis longtemps ils n’avaient pas parlé ainsi. Non ! Ils n’avaient jamais discuté ainsi.
— Pars, fiston, pars avant que ta mère ne soit réveillée. Je lui dirai que tu es allé faire des courses. Dans cette vie l’important c’est l’amour, fiston, non, je n’ai pas dit la vérité, ce n’est que l’amour qui compte dans la vie, dit le père en tapotant l’épaule de son fils.
— Merci, papa, je savais que tu me comprendrais.
Le fils tourna la tête pour ne pas montrer ses larmes à son père, il s’aperçut que son père aussi détournait rapidement le regard de l’autre côté. Daniel tourna la poignée de la porte et se dit : « Pardonne-moi, papa, de ne pas t’avoir reconnu jusqu’à présent. » Et sans jeter un seul regard derrière lui, il sortit avec le sentiment bizarre de voir son père pour la dernière fois. Il réussit à éloigner cette pensée, il la repoussa, mais la sensation ne disparut pas.
***
En général, leur rue était toujours calme après le déjeuner, tout le monde se reposait ou faisait la sieste à la maison à cause de la quarantaine. Daniel s’approcha lentement de sa voiture, mais un petit bruit insolite et étrange l’obligea à s’arrêter et à regarder derrière lui. Il remarqua que dans la rue il n’y avait pas de voitures, et ce bruit sourd arrivait de loin. Ce n’était pas normal, Daniel sentit un danger. Il essaya d’aller voir ce qui se passait au bout de la rue.
Il accéléra le pas et au bout d’un moment, resta figé sur place. Une foule immense venait dans sa direction munie de très grandes banderoles et de drapeaux. Quelques personnes de cette foule étaient dans des voitures, les autres venaient à pied et scandaient des mots incompréhensibles. Soudain, Daniel pensa que cette foule incontrôlable allait l’écraser sous ses pieds s’il restait ainsi pétrifié sur place. Il décida de retourner chez lui pour avertir ses parents de ne pas sortir de la maison s’ils entendaient ce bruit et s’en inquiétaient. Mais il était trop tard. La foule était déjà devant la maison. Il ne lui restait plus qu’à monter à la hâte dans sa voiture et partir très loin, peu importe où, pourvu qu’il soit loin de cette foule. Il conduisait très vite, ignorant le Code de la route et ne respectant pas les principes de sa vie. Il conduisait sans savoir où il allait. Car il avait toujours choisi le point « A » pour aller vers le point « B ». À présent, il ignorait comment trouver le point « B ». Vraiment, il ne savait pas.
Devant lui, Daniel vit une moto et s’en approcha, il baissa sa vitre et cria assez fort :
— Bonjour, monsieur, dites-moi, s’il vous plaît, comment sortir d’ici ?
— Bonjour, monsieur, où voulez-vous aller au juste ? demanda le motocycliste.
— N’importe où, pourvu que je sois loin d’ici, cria Daniel.
— Alors, vous choisissez n’importe quelle direction, répondit le motocycliste en riant et il dépassa la voiture.
Daniel resta immobile un moment, on aurait dit que la panique avait bloqué son cerveau. Il pensait que dans la vie aussi c’était ainsi lorsqu’on ne savait pas où aller, peu importe les moyens de s’y rendre… Tout à coup, Daniel se rappela qu’il devait aller à l’aéroport pour retrouver Hélène.
C’était ça le point « B ». Il ralentit son allure, choisit la route menant à l’aéroport et regarda dans son rétroviseur pour être sûr que la foule ne le suivait pas, que tout cela n’était qu’un cauchemar. Mais non ! La foule arrivait derrière lui, comme si elle le suivait.
Daniel se trouvait au centre de la ville où régnait une tristesse étrange, soudain il sentit que Paris était entièrement vide, les hommes et les voitures avaient disparu. Il était tout seul et au loin c’était la foule qui le suivait.