Cham'âme - Parme Ceriset - E-Book

Cham'âme E-Book

Parme Ceriset

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Beschreibung

"J'ai sous ma peau les souvenirs des morts qui crient et me transcendent." (Parme Ceriset in "Femme d'eau et d'étoiles", éd. Bleu d'encre, préface de Patrick Devaux, prix Marceline Desbordes-Valmore 2021 décerné par la Société des poètes français.) Parme Ceriset est l'auteure de plusieurs autres recueils de poésie dont "Nuit sauvage et ardente"(éd. du Cygne), "Boire la lumière à la source"(éd. du Cygne), "Lumière sauvage"(éd. les Impliqués), "Flambeaux de vie" (Pierre Turcotte éditeur), et du roman autobiographique et poétique "Le Serment de l'espoir"(L'Harmattan). Elle a publié dans de nombreuses revues (Verso, Possibles, Poésie première...) et anthologies.

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Seitenzahl: 26

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Sommaire

Cham’âme

Flamme libre

Les herbes

« Rêvolution »

Nuit de louve

Nuits pourpres

Lui

N’appartiens qu’à toi-même et au souffle du vent…

Fille d’Aphrodite

La Nuit s’est posée sur mon épaule

Une vie

Vivre

Source

Jaillissement

Ma part de rêve

Ma part de toi

Je réalise

Du côté de la liberté

NIETZSCHE (in Ainsi parlait Zarathoustra)

La plume Amazone

Cham’âme

Je suis chamane des mots,

chamane des morts.

Dans le souffle du temps

Je recense les corps

à mon corps-défendant

et dans les rivières d’or

où dorent les goujons

je bois les météores

de la création

aux doux reflets des flots

où coule l’univers.

Le souvenir des peaux glacées,

des yeux qui crient entre les doigts

du souffle qui meurt et renaît,

Immémorial chant des fauves,

chrysalides de vie, de joie…

Une coulée de lave bleue

se répand dans ta poitrine, au crépuscule.

Tu t’es peut-être dit que cela passerait,

que ce n’était qu’un état d’âme,

mais il n’en est rien.

La douleur revient par vagues lancinantes

chaque soir

comme funèbre malédiction.

et elle t’étreint, et elle t’éreinte

et elle te ronge, et elle te mord.

Il arrive que tu te demandes même

si tu existes encore.

Alors tu t’allonges avec Rimbaud

la tête dans le cresson bleu des gentianes

et tu cherches une réponse aux cieux.

Mais nul astre ne te répond

sinon le chant lointain de la louve du val,

ce chant de l’ombre qui traverse les plaines

de la nuit et du Temps

de génération en génération

et arrive jusqu’à toi

pour te parler de l’humanité souffrante,

pour t’extraire du néant et te ramener à la vie.

La poésie est flambeau dans nos ténèbres.

Elle est un acte d’amour, de liberté, de

résistance contre le non-sens et la mort.

Certains matins tu te lèves,

tu as mal à ta foi en la vie,

les cicatrices de l'âme te tiraillent encore

là où les disparus ont laissé leur empreinte,

là où brûle encore la morsure de la mort.

Alors tu ouvres devant l’horizon

le livre de tous les possibles,

les mots t’insufflent leur force sereine,

Tu te fonds au poème,

tu deviens rivière

aux pages de l’Infini.

Tu te sens en harmonie avec la Terre.

Tu pries

dans ses bras de cathédrale.

Je me sens liée à cette louve qui avance

en pleine forêt, dans la nuit profonde

rendue à la vie, rescapée de l’ombre.

Des lances l’ont attaquée,

elle a survécu au combat,

elle a « deux trous rouges » au côté droit…

C’est le prix de sa liberté.

Elle n’existe pas, la liberté que l’on cueille en abondance

comme des fleurs des champs dont on ne

paierait jamais le prix.

La liberté est sauvage,

Ne peuvent l’approcher

que ceux qui ne craignent pas

d’avoir les doigts lacérés par ses épines,

de sentir contre leur cou la morsure de ses crocs.

Mais les louves ne tremblent pas

en regardant la Ténèbre dans les yeux…

Nous sommes fragiles et vulnérables comme des brindilles