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Vous, parents, grands-parents, « nounous », voudriez aider vos enfants à mieux maîtriser leur orthographe, mais ne savez pas toujours comment vous y prendre. Et c’est bien normal ! Comment aider nos enfants en orthographe ? a pour ambition de répondre à vos questions, de vous fournir quelques notions sur l’orthographe et de vous proposer, sous forme ludique, des exercices adaptés à l’âge des enfants.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Roland Lambert s’appuie sur sa carrière d’instituteur, maître formateur, directeur d’école d’application puis d’inspecteur de l’Éducation nationale pour proposer cet ouvrage. Déjà coauteur de L’apprentissage en questions et auteur de Guide pour enseigner l’orthographe autrement, il continue d’apporter son expertise dans le domaine éducatif.
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Seitenzahl: 57
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Roland Lambert
Comment aider nos enfants
en orthographe ?
Essai
© Lys Bleu Éditions – Roland Lambert
ISBN : 979-10-422-3520-8
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
L’orthographe
Comment aider nos enfants
en orthographe
À l’intention des parents, grands-parents, « nounous » …
Ce que vous, parents, grands-parents, « nounous », voudriez savoir sur l’apprentissage de « l’orthographe ».
Cette brochure s’adresse aux parents, grands-parents, « nounous », à tous ceux qui ont durant un certain temps la garde des enfants et voudraient les aider
à améliorer leur orthographe.
Vous voudriez les aider, mais ne savez pas toujours comment vous y prendre.
C’est bien normal !
Cette brochure a pour ambition de vous aider à y parvenir.
Les différents paragraphes peuvent être lus dans l’ordre que vous souhaitez, selon les besoins des enfants.
Une difficulté majeure, que vous pourrez rencontrer lorsque vous voudrez aider les enfants à améliorer leur orthographe, sera peut-être leur manque de motivations, leur refus de faire des efforts pour combler un handicap orthographique déjà bien installé, douloureux, lourd de conséquences dévalorisantes.
Il faudra leur expliquer que c’est bien naturel qu’ils ne sachent pas orthographier tous les mots qu’ils veulent écrire. Qu’on ne peut pas leur reprocher leur ignorance provisoire, alors qu’ils sont au début d’un long apprentissage. Mais on va les aider à progresser, à s’améliorer, à trouver des solutions pour réussir.
L’apprentissage de l’orthographe exige temps, efforts, patience et persévérance.
Sa maîtrise, même pour les adultes, n’est jamais terminée, n’est jamais totalement acquise.
Cette brochure se propose :
d’établir un lien entre l’École et la Famille ;
d’apporter quelques réponses à vos questions sur l’orthographe et son apprentissage, de façon concise (souvent deux pages pour répondre à chaque question), dans un langage clair, sans jargon pédagogique ;
de vous donner des conseils concrets pour aider les enfants à mieux maîtriser l’orthographe ;
de vous proposer, sous forme ludique, des jeux, des exercices à leur faire réaliser, adaptés à leur âge ;
de vous aider à en concevoir d’autres en tenant compte de leurs goûts et des difficultés qu’ils rencontrent.
Vous vous posez certainement d’autres questions sur l’orthographe auxquelles cette brochure ne répond pas ou pas de façon satisfaisante…
Envoyez-les-moi par mail à l’adresse : [email protected]
Je tenterai de vous y apporter une réponse.
Que signifie « orthographe » ?
« Orthographe »
signifie graphie droite, écriture correcte, sans fautes, sans erreurs selon l’usage actuel. Ce n’est qu’au XVI
e
siècle, sous François I
er
, que l’orthographe, souvent aléatoire jusqu’alors, s’uniformise.
Cependant les règles qui régissent l’écriture changent au cours des siècles et continuent d’évoluer.
Exemples :
Jusqu’au XIe siècle, les textes étaient écrits sans séparation entre les mots, ce qui rendait leur lecture difficile.
Exemple inventé à partir d’un texte de Proust transformé : « L’écrivainneditqueparunehabitudeprisedanslelangageinsincèredespréfacesetdesdédicaces’’monlecteur’’EnréalitéchaquelecteurestquandillitleproprelecteurdesoimêmeL’ouvragedel’écrivainn’estqu’uneespèced’instrumentoptiquequ’iloffreaulecteurafindediscernercequesanscelivreiln’eûtpeutêtrepasvuensoimême. »
Proust M, À la recherchedu temps perdu « Le temps retrouvé ». Texte modifié.
L’orthographe des mots a changé au cours du temps.
Exemples :
« eu » est remplacé par « u » meur/mur – seur/sur (1694).
L’accent circonflexe de « û » disparaît bû/bu – chûte/chute – conçû/conçu (1763).
« oi » se transforme en « ai » françois/français – j’étois/j’étais – je serois/je serais – connoître/connaître (1817).
Les pluriels en « ans » et « ens » se transforment en « ants » et « ents ».
Enfans/enfants – parens/parents (1835).
«
La nouvelle orthographe
» concerne les pays francophones, elle
date de
1990
, elle
a pour but de la simplifier, de réduire les exceptions.
Elle est cependant encore peu connue et peu appliquée en France. Les nouveaux programmes la préconisent pourtant, mais sans la rendre obligatoire.
Exemples : orthographe actuellenouvelle orthographe – (on peut maintenant écrire) :
Orthographe actuelle
Nouvelle orthographe
Orthographe actuelle
Nouvelle orthographe
- asseoir
- assoir
- nénuphar
- nénufar
- combatif
-combattif
- cahute
- cahutte
- combativité
- combattivité
- bonhomie
- bonhommie
- eczéma
- exéma
- oignon
- ognon
- imbécillité
- imbécilité
- chariot
- charriot
- bizuth
- bizut
- interpeller
- interpeler
Accorde-t-on encore
Il y a une cinquantaine d’années, les élèves faisaient une dictée par jour. Au certificat d’études, pour ceux qui l’ont connu ou en ont entendu parler, faire 5 fautes était éliminatoire !
Il faut noter que tous les élèves n’étaient pas présentés au certificat de fin d’études, passé à 14 ans. Certains terminaient leur scolarité au cours moyen, voire au C.E. 2, sans aucun diplôme !
Il est cependant probable que le niveau en orthographe de la plupart des élèves d’école primaire il y a cinquante ans était supérieur à ce qu’il est maintenant, mais à quel prix ? Un temps important y était consacré !
Le nombre d’heures d’enseignement du français n’a cessé de décroître. IL est passé de
15 heures
au cours préparatoire en 1967 à
10 heures
en 2010 !
Pendant ce temps, de nombreuses matières sont venues se substituer aux heures de français : informatique, langues vivantes, code de la route…
Le nouveau ministre de l’Éducation nationale a pris conscience des lacunes de l’École en orthographe et prône le retour à la dictée journalière.
Est-ce une mesure judicieuse ?
Oui, si elle est permet aux enfants d’apprendre à orthographier les mots avec l’aide des supports écrits à leur disposition.
Non, si elle est conçue comme un simple exercice d’évaluation où les enfants sont livrés à eux-mêmes face à leurs difficultés qu’ils ne peuvent pas surmonter seuls.
L’orthographe a toujours beaucoup d’importance si l’on considère l’aspect
social
, c’est-à-dire la sévérité du jugement qu’on porte encore de nos jours envers ceux qui maîtrisent mal l’orthographe.
Le zéro en dictée peut être vécu comme un échec sanctionnant les nombreuses « fautes ».