Crual Destiny - Samara Riviere - E-Book

Crual Destiny E-Book

Samara Riviere

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Beschreibung

Skylar se retrouve mêlée à des sombres affaires qui l'entraîneront plus loin que tout ce qu'elle avait imaginé...

Skylar est la nièce d'un homme richissime qui la proclame comme étant l'égérie de son entreprise de cosmétique mondialement connus. Cependant l'homme fait aussi partie d'un trafic d'organe humain secret qui lui rapporte énormément d'argent. Alors que Skylar prend place sur les estrades pour un discourt improvisée, cette dernière se retrouve dans la ligne de tire d'un certain Cameron formé dans un groupe de tueur à gage payé à tué les malfrats comme son oncle. Contraint d'abandonner sa mission celui ci se doit de commettre un acte odieux pour attirer l'homme d'affaire jusqu'à lui. Kidnapper Skylar qui loin de la vérité se retrouvera au centre d’une confrontation inattendus qui l’obligera à mêler son destins cruel à celui de Cameron.

Laissez-vous emporter par ce roman aux nombreuses péripéties, au suspense déchirant et malfrats surprenants...

EXTRAIT

J’ouvris les yeux avec difficulté et portai ma main dans mon cou plus précisément sur le côté gauche où à mon humble avis, une seringue avait été plantée. Je ne me souvenais presque pas de ce qui avait pu se passer, mais je savais qu’on m’avait injecté quelque chose d’assez puissant pour me faire comater. Alors que je commençais à reprendre mes esprits tranquillement un homme âgé de la vingtaine aux traits asiatiques pencha son visage sur le mien tout en parlant. Il éclaira mes pupilles avec une lumière et semblait me dire quelque chose. Je voulus m’adresser à lui, mais ma gorge sèche m’en empêchais et heureusement pour moi il comprit ma détresse et me donna un verre d’eau qui’il me fit boire lui-même. Je portai ma main sur mon visage et me redressai vivement.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Samara Riviere - Née en 1999 et passionnée par la littérature depuis mon enfance, j'ai commencé à écrire à quatorze ans sur internet suite à une période difficile. Mes diverses passions ainsi que l'envie d'évasion, m'ont permis d'écrire un peu plus chaque jour. Appréciés par les lecteurs, mes chroniques et mon imagination sans limite m'encourageaient à continuer jusqu'à proposer mes écrits auprès des maisons d'éditions.

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Samara Rivière

Crual Destiny

.1.Cameron

–Tu l’as toujours dans ton viseur? demanda Hunter.

–Toujours, affirmai-je confiant.

–Bien, quand tu pourras le tuer tu le feras. Je compte sur toi!

«Comme toujours», pensai-je tandis que mes yeux restèrent concentrés sur ma cible. Mon doigt commençait à appuyer légèrement sur la détente et au moment où je m’apprêtai à enfin tirer sur lui, il se décala laissant une fille prendre sa place devant le micro. Je lâchai un juron et appuyai sur mon oreillette pour informer mon interlocuteur de la situation.

–Il y a une fille à sa place.

–Quoi? Ce n’est pas vrai. Qui est-ce?

–Je ne sais pas c’est la première fois que je la vois.

Je l’entendis soupirer et grogner de son côté, visiblement la nouvelle que je venais de lui transmettre semblait le perturber et le mettre en colère même s’il refuserait de me le dire ouvertement.

–Reviens.

Je me redressai et lui répondis aussitôt.

–Quoi? Non, je peux tirer sur la fille. La balle va sûrement la traverser et finir dans la cible.

–Cameron, je suis le chef des Kill Silence donc tu vas me faire le plaisir de m’obéir et rentrer immédiatement à la camionnette. Nous t’attendons!

Je soupirai et secouai la tête. Nous n’aurons peut-être plus la chance de l’arrêter et tout ça à cause de l’autre conne qui était en train de faire un discours barbant. Je repris mon sniper et la visai une seconde fois pour la détailler grâce à la lunette. Elle était de taille moyenne, son visage était fin et ses pommettes étaient rosées, signe de nervosité. Ses yeux étaient immenses et en amande quant à leurs couleurs ils étaient verts et ses longs cheveux étaient bruns et ondulés. Elle finit alors par s’éloigner saluant la foule d’un geste de la main plutôt timide.Je profitai de ses mouvements pour la regarder entièrement. Sa silhouette était plutôt fluette ce qui mettait en valeurs son tailleur noir. Ses jambes n’étaient pas trop fines ni grosses, elle possédait un postérieur bombé quant à sa poitrine elle avait une taille de bonnet plutôt raisonnable.

–Cameron!

Je ne répondis pas et rangeai mon matériel pour m’en aller. Avant de partir, je jetai un coup d’œil dans la direction de la meuf et la regardais disparaître totalement de mon champ de vision. Dire que cette conne venait de me faire perdre une grande somme d’argent. Je descendis alors de la tour où j’étais et rejoignis mon équipe dans la camionnette. Je grimpai à l’arrière de celle-ci et me fit déjà dévisager du regard par mes compagnons.

–Vous voulez ma photo bande de cons?

Ils ne répondirent rien tandis que le regard noir de Hunter me transperçait déjà.

–Dès que nous arrivons, je veux que tu viennes dans mon bureau Cameron!

Nous arrivâmes devant les grilles qui s’ouvrirent nous laissant entrer dans le garage de notre immeuble isolé à l’extérieur de la ville. J’allais aider mes camarades à ranger notre matériel quand Hunter claqua des doigts, attirant mon attention pour le suivre. À peine nous fûmes arrivés dans la pièce qu’il me hurla dessus.

–Je croyais que tu savais tout sur notre organisation.

–C’est le cas.

–Bien. Je veux juste être sûr d’une chose. Réponds à mes trois questions. Quel est le but des Kill Silence? Qui tuons-nous et qui sommes-nous?

Je soupirai tout en évitant son regard. Hunter était le chef de notre groupe, il l’a formé il y a déjà six ans à la mort de sa fiancée. Elle avait été la cible d’un gang illégal qui kidnappait des filles pour les forcer à se prostituer. Lorsqu’il la secourut, elle trouva la mort subitement à cause de blessures par balle. Après avoir vengé sa copine et tué le chef de cette organisation malsaine, Hunter s’est juré que plus aucun groupe de ce genre n’existerait temps qu’il en aurait la connaissance, suite à cela il eut l’idée de créer les Kill Silence.

–Cameron, j’attends.

–Notre but est d’arrêter les criminels qui exercent illégalement en les tuant eux et seulement eux afin de stopper leurs manigances. Nous sommes la sûreté et l’espoir des victimes de ces magouilles lorsqu’elles se retrouvent dans la merde.

–Exactement alors pourquoi voulais-tu tuer cette fille?

–Nous n’aurons peut-être plus jamais l’occasion de mettre cet enculé hors d’état de nuire et à cause de cette idiote on va devoir tout recommencer alors que ça fait quatre mois qu’on bosse sur un plan pour l’arrêter.

–Je te demanderais d’être moins vulgaire et devrais-je te rappeler que ça reste une innocente qu’elle était au mauvais endroit au mauvais moment et que nous ne tuons que les malfaiteurs. Souviens-t’en désormais.

Je contractai la mâchoire sous la colère et serrai les poings.

–Tu as rejoint notre groupe il y a deux ans et tu as prêté serment en signant notre contrat alors fait ton boulot comme tu l’as toujours fait. Sinon tu finiras comme lorsque nous t’avons recruté et ça serait dommage parce que tu es un très bon élément. Tu peux te retirer.

Je ne répondis rien et sortis de la pièce rapidement. J’étais furieux parce qu’à cause de cette vieille meuf j’en avais pris plein la gueule par mon chef, mais par un ami également. Même si Hunter était âgé de trente-six ans celui-ci était quand même quelqu’un avec qui j’avais vécu de bons moments et à qui j’avais pu me confier de nombreuses fois. Et je détestais me prendre la tête avec lui. Je me dirigeais vers la salle de boxe pour pouvoir passer mes nerfs sur un sac de frappe parce que je devais évacuer ma colère avant de trouver cette conne et la tuer de mes propres mains. Il était hors de question que je me retrouve dans la situation dans lequel j’étais il y a deux ans.

.2.-Skylar -

J’ajustai mon tailleur et sortis de ma chambre en essayant de m’habituer à mes nouveaux escarpins noirs que je trouvais un peu trop grands à mon goût. Je saluai ma femme de chambre et rejoignis mon oncle qui m’attendait dans le salon.

–Tu es vraiment magnifique Skylar. Le portrait craché de ta mère.

Je déposai un baiser sur sa joue et le remerciai. Nous rentrâmes ensuite dans notre limousine suivie de près par nos gardes du corps dont je me passerais bien personnellement. Nous arrivâmes vite à la cérémonie en l’honneur de mon oncle pour son formidable travail et sa réussite avec son entreprise. Lorsque nous fûmes dans l’arrière de l’estrade qui nous était séparée par un rideau bleu ivoire, mon oncle nous stoppa de l’une de ses mains et les posa sur mes épaules tout en me fixant.

–Quand j’annoncerai au public que tu es l’égérie de mon entreprise et que je prononcerai ton prénom, je veux que tu me rejoignes. Compris?

Je hochai la tête et le regardai s’éloigner. Tout en restant derrière le rideau, j’écoutais son discours où il remerciait les consommateurs ainsi que ceux qui investissaient dans ses projets. Venait alors le moment où il prononça mon nom et où je fis mon entrée sous les applaudissements.

–Bonjour à tous, je suis honorée d’être la représentante de cette entreprise qui existe depuis ma tendre enfance. À vrai dire je ne m’étais jamais imaginée en faire partie un jour et pourtant me voilà.

Je terminai mon discours préparé à l’avance et saluai le public tout en m’éloignant. Lorsque je m’apprêtais à rejoindre mon oncle Dom, je le surpris en pleine conversation avec mon garde du corps, Taylor. Malgré mon incompréhension sur le sujet de leur dialogue, je ne pus m’empêcher d’écouter ce qu’ils se disaient en me cachant là ou j’étais sûr de ne pas être prise la main dans le sac.

–Ils sont ici!

Le rire de Dom parvint à mes oreilles.

–Je le savais voici pourquoi j’ai décidé de faire monter Skylar sur scène aujourd’hui, je connais leurs lois et leurs règles. Je savais qu’ils me tomberaient dessus un jour et je m’y étais préparé. Ils ne tuent pas les innocents et Skylar est le bouclier idéal maintenant qu’elle est mon égérie, elle sera très présente ainsi donc je tiens une bonne protection en public pour le moment.

–C’était plutôt judicieux patron.

–Je veux donc que tu la surveilles et qu’elle reste tout le temps en sécurité, car si je la perds je peux dire au revoir à ma survie devant les caméras.

–Bien Monsieur.

De quoi parlaient-ils? Je restais plantée sur place en essayant de tout comprendre cependant malgré ce que je savais tout restait flou. J’allais devoir faire une enquête discrète pour en savoir davantage. Mais je savais désormais que Dom n’avait pas de bonnes intentions envers moi et que je devrais m’en méfier.

Cela faisait déjà deux jours que j’avais été nommée égérie de l’entreprise de mon oncle Dom et sa discussion avec Taylor tournait en boucle dans ma tête m’empêchant de dormir la nuit. J’avais alors décidé de prendre les choses en main et de chercher des réponses. Je marchai dans les longs couloirs qui menaient au bureau de mon oncle et entrai à l’intérieur tout en m’assurant qu’il n’y était pas. Le silence me confirmait cela et je pris soin de fermer la porte derrière moi. Je commençais à fouiller les différents dossiers qui pourraient m’apporter des réponses. J’en trouvais des milliers, mais pas celui qui pourrait m’intéresser, tout en continuant de chercher, je finis par en trouver un me concernant. D’un coup de genoux, le tiroir se ferma brusquement ne m’empêchant pas de feuilleter le tas de papier qui comportait les documents de ma garde ainsi que quelques photos. Rien de bien important finalement, mais je pourrais peut-être trouver autre chose plus tard. Je continuai ma fouille et trouvai une pochette où il était inscrit en grosses lettres «2nd Business». Les mains tremblantes, je saisis les papiers et commençai à lire. Au moment où j’entendis des bruits, je me pressai d’ouvrir une grille d’aération fermée seulement en apparence, car étant petite je n’avais pas énormément le droit de sortir alors je faisais des fuites la nuit par les trous poussiéreux et je m’étais dit que je pourrais m’en servir un jour nouveau. Une fois glissée dans le tuyau assez épais pour y passer mon corps je restai immobile pour essayer de ne pas me faire prendre. En effet Dom entra au même moment en colère.

–Ce gamin refuse de dire quoi que ça soit!

Des soupirs parvenaient à mes oreilles et je reconnus finalement le conseiller financier de mon oncle, Barns.

–Pourquoi est-il venu ici?

–Sans doute pour Skylar.

–Pourquoi cela?

–Sûrement pour retirer ma protection ou pour en faire un moyen de pression.

M. Barns fit les cent pas nerveux et écrasa ses poings sur la table.

–Ils nous lâcheront que lorsque notre business aura coulé.

–Je le sais ça et je ne peux pas me permettre de le perdre il me rapporte plus que cette entreprise de produits à la con.

–Tu as ménagé la gamine?

–Oui elle ne sait rien. Pas même que si elle se trouve ici aujourd’hui c’est parce que j’ai fait assassiner ses parents.

Quelque chose se brisa en moi à cet instant. J’étais sous le choc et je n’osais même plus respirer. Mes larmes commencèrent à glisser le long de mes joues tandis que je posais mes mains sur ma bouche pour étouffer mes sanglots.

–Bien, conclut Barns, n’oublie pas que lorsqu’elle aura atteint sa vingtième année elle appartiendra au monde de la nuit. Tel été le contrat pour lancer ton affaire.

–Bien évidemment pourquoi crois-tu que je prenne autant soin d’elle et que je me suis donné tout ce mal depuis ses sept ans.

J’étais dévastée. Mon oncle qui était mon sang, ma propre et unique famille venait d’avouer qu’il avait volontairement fait tuer mes parents afin d’obtenir ma garde et se servir de moi pour ses biens personnels. Je ne pouvais pas y croire, je devais fuir au plus vite, car quitte à mourir ça ne sera pas entre ces murs.

–Et le gamin?

–Sortez l’artillerie lourde.

Barns ria d’une manière mesquine, ils étaient tous malades. Je devais fuir et d’abord sauver ce pauvre gars de la torture qui lui était destinée. Une fois mon oncle sorti de son bureau je me pressai de rejoindre ma chambre discrètement pour préparer des affaires pour fuir. Quelques effets personnels et les dossiers volés de mon oncle remplissaient un sac à dos. J’enfilai ensuite une tenue plus confortable que la précédente qui me procurait une liberté de mouvement plus souple. Je sortis la tête de ma chambre pour découvrir Taylor au bout du couloir. Avec ce gorille dans les parages impossible de prendre la fuite. Je pris mon téléphone et composa son numéro.

–Allô?

–J’ai un problème à la bibliothèque, pouvez-vous me rejoindre s’il vous plaît?

–J’arrive.

Il prit la direction opposée de la mienne et je me pressai de quitter la maison. Arrivée dans l’allée centrale je jetai mon téléphone dans l’herbe et pris la fuite dans la direction des écuries. Si quelqu’un était retenu prisonnier dans cette demeure ça ne devait pas être loin d’ici.

Alors que je cherchais sans rien trouver, un hurlement masculin attira mon attention, cela venait de la remise. Je marchai le plus discrètement possible de celle-ci pour pouvoir regarder ce qu’il s’y passait. Je portai mon œil dans un trou pour observer la scène. Un garçon de mon âge peut-être plus âgé de peu, était ligoté à une chaise le torse nu et le visage complètement ensanglanté. Cette vision me figea sur place, quelle horreur. Je devais faire quelque chose pour lui venir en aide. Je réfléchissais tandis qu’un homme que je ne connaissais pas prit un chalumeau et l’alluma. Il s’approcha du garçon en lui posa une question.

–Où est la base de ton groupe?

Le garçon releva difficilement la tête en ricanant.

–Même si tu me léchais les couilles je ne te dirais rien.

Malgré mon admiration envers lui pour son courage, je ne pus le trouver intelligent pour son choix de réponse très vulgaire qui le mènera sans doute à davantage de problèmes.

–Bien, conclut son bourreau.

Il brandissait l’objet vers le garçon et augmenta la puissance des flammes. Ne voulant pas voir la scène je tournai la tête sur le côté. Les hurlements du gars parvinrent à mes oreilles même si je les avais couvertes de mes mains. Je devais réfléchir rapidement pour le sortir de là. Je regardai autour de moi cherchant ce qui pourrait faire l’affaire. Une voiture était garée à l’entrée du manoir et la grille pouvait peut-être céder sous le choc du véhicule lancé à toute vitesse. Je pris à nouveau la direction des écuries et ouvrit toutes les portes avant d’agiter les chevaux pour qu’ils courent dans tous les sens provoquant une diversion. Cela marcha, quelques minutes plus tard les hommes de la cabane sortirent pour essayer de calmer les animaux quant à moi je profitai de leurs départs pour porter secourt au gars. Tandis que je le détachais, celui-ci releva la tête dans ma direction en bafouillant quelque chose que je ne compris pas. Je me pressai de retirer ses liens et de passer un de ses bras par-dessus mon épaule pour le faire marcher jusqu’à la voiture.

–Il prend la fuite!

Grillés. Je mis rapidement l’inconnu du côté passager et grimpai à la place du conducteur tout en mettant le contact du véhicule. Par chance ces crétins avaient laissé les clefs, une erreur de leur part qui m’avantageait. Je me dépêchai d’accélérer en évitant les chevaux et les hommes de mon oncle Dom. Tout en fonçant dans le portail, je fus surprise par des coups de feu qui venaient dans notre direction. Mes hurlements finirent par se concrétiser quand nous percutâmes la barrière, mais comme prévu celle-ci rompit sous le choc et je pus continuer notre fuite.

Arrêtés sur une aire de repos déserte, je profitai de la perte de connaissance de l’inconnu pour le soigner un peu. Heureusement que dans mon sac à dos j’avais prévu le coup inconsciemment. Je redoutais de le voir me sauter à la gorge quand le désinfectant allait entrer en contact avec ses blessures, mais je devais le faire pour son bien. Je pris une grande respiration et versai le contenu du flacon sur la peau nue du garçon. Celui-ci se redressa en hurlant de douleur.

–Je suis navrée, dis-je en le regardant avec pitié.

Il se laissa tomber dans le siège tandis que je lui mis une compresse hydrogène spécial brûlure et couvris ensuite ses jambes avec mon foulard immense et fermai la porte du véhicule. Prise de haut-le-cœur soudain à cause de tout ça, je me mis à vomir toutes mes tripes. Certes ce n’était pas élégant, mais les événements récents me dégoûtaient au plus haut point. Je me laissai ensuite aller sur le sol et pris appui sur mes cuisses. Tout en pleurant, je sortis une cigarette de ma poche pour la fumer. Je faisais cela que lorsque j’étais stressée et dernièrement je l’étais beaucoup et au fond de moi je remerciais les propriétaires de cette voiture de m’avoir laissé le paquet neuf entre les sièges. L’alarme de ma montre sonna, m’informant qu’il était l’heure de prendre mes «bonbons magiques». Je me levai péniblement et ouvris le coffre de la Mercedes pour chercher les médicaments ainsi qu’une bouteille d’eau.

Je les trouvai finalement et les avalai avec une gorgée d’eau. Je jetai un coup d’œil furtif au blessé dans la voiture, mais je constatai rapidement que celui-ci avait disparu. J’accourus au côté passager pour avoir le cœur net de son absence et effectivement seul mon foulard demeurait présent.

–Tu facilites tellement les choses Darling.

Je reçus un violent coup au visage qui brouilla ma vue. Tandis que je commençai à perdre connaissance, l’inconnu s’approcha doucement avant de s’accroupir près de moi.

–Tu aurais dû rester cher ton oncle, Olsen.

Puis mes yeux se fermèrent.

.3.-Cameron-

Deux jours auparavant.

–Comment ça va du côté des perdants?

Content de pouvoir se foutre de ma gueule, Hudson passa derrière le sac de frappe et l’immobilisa. Ce mec était un crétin jaloux qui ne pouvait pas s’empêcher de trop ouvrir sa gueule et notre rivalité fatiguait beaucoup Hunter.

–Tu attends encore que je te fasse bouffer ton certificat de naissance Hudson? dis-je en me remémorant notre dernière bagarre dont j’étais ressortie vainqueur.

Il ricana et me tourna autour.

–Arrête tu me feras rien t’as même pas eu les couilles de tuer une meuf, mais bon elle est plutôt bonne, tu ne trouves pas?

–Je m’en fous, casse-toi sérieux tu me les brises.

Il me souriait et s’apprêta encore à sortir une réplique inutile quand Andy arriva et le poussa.

–Hud, tu sers à rien là, bouge!

Celui-ci haussa les sourcils.

–Parce que ton pote sert à quelque chose peut-être? dit-il en me désignant.

Andy soupira et s’approcha de lui.

–Le jour où tu arriveras à ses chevilles, tu seras gentil, tu feras ses lacets en attendant contente-toi de la fermer, OK?

Frustré et surtout surpris par la réplique d’Andy, il nous regarda longuement avant de partir sans ne rien dire d’autre sans doute à court d’arguments. Je tapai dans la main d’Andy et lui fis une accolade rapide pour le remercier.

–Merci frérot.

–De rien c’est normal.

Andy était en quelque sorte un membre de ma famille, mais celui qui était la bonne figure. Toujours là pour m’éviter des situations compliquées comme une confrontation avec l’autre abruti. Il savait que ce genre d’événement pouvait me conduire aux ennuis et par cela j’entendais bien sûr, Hunter. Nous étions arrivés dans les Kill Silence en même temps et nous avons donc été formés ensemble tout au long de nos deux années, depuis nous étions inséparables et je le considérais comme étant mon frère. Avec ses cheveux blonds, ses yeux bleus et son look décontracté il faisait souvent craquer les filles et je devais avouer que nous nous amusions parfois à faire de nos physiques des atouts pour un jeu de compétition entre nous. Parfois nous organisions des soirées privées et des nanas venaient pour nous tenir compagnie et celui qui se tapait la plus canon gagnait. C’était con, mais ça nous occupait.

–Je doute que tu sois venu pour clouer le bec de l’autre naze donc dis-moi ce qui t’amène.

–Après votre mission ratée, Hunter m’a demandé de faire des recherches sur la meuf qui était dans ton viseur.

Nous marchâmes dans la direction d’un banc où nous prîmes place pour évoquer le sujet.

–Cette fille s’appelle Skylar Olsen c’est la nièce de Dom, il a obtenu sa garde quand elle avait sept ans lorsque ses parents sont décédés dans un accident de la route. Il l’a proclamé hier comme étant l’égérie de son entreprise de produits de beauté. Elle fait des études universitaires, mais à domicile pour pouvoir reprendre l’affaire de son oncle plus tard. Et je crois que tu sais tout.

–Je veux tout savoir sur elle, dis-je en lui prenant le dossier qu’il tenait dans une main et qui contenait d’ailleurs une photo de cette Skylar.

–Elle a dix-neuf ans, elle est scorpion, elle mesure un mètre soixante-deux, sa pointure est du trente-huit et son groupe sanguin est A positif, il fit une pause et me fixa. Comme toi, je crois?

Je le regardai perplexe.

–Euh oui, mais dis-moi t’as infiltré son journal intime ou pas?

Il éclata de rire en me reprenant son dossier.

–Non je fais juste mon travail, moi.

–Je l’aurais tué si elle n’avait pas été là, je suis dégoûté j’ai perdu une grosse somme d’argent.

Il secoua la tête.

–Ouais pas de chance.

Le silence s’installa alors et je regardai Andy.

–Sérieux je suis content d’être cher les Kill Silence sinon tu aurais carrément cherché la taille de mon pénis en plus de connaître mon groupe sanguin.

Nous éclatâmes de rire.

–Pas besoin de recherche on sait déjà tous les deux qu’il est petit.

Je lui donnai une tape dans l’épaule tout en rigolant. Alors que nous continuâmes à nous charrier, nous fûmes interrompus par un gars de Hunter qui me demandait de le suivre. Je saluai mon pote et suivis le clebs de mon chef. J’arrivai finalement devant lui en passant une main dans mes cheveux.

–Si Hudson est encore venu se plaindre sache que c’est lui qui nous a cherchés.

–Ça n’a rien à voir, assieds-toi!

Je lui obéissais et pris place sur une chaise calmement.

–Andy t’a fait part de ses recherches?

–Oui.

–Bien, ça va être grandement utile, cette fille est le plan B.

–Comment ça? demandai-je en fronçant les sourcils.

–Cette Skylar sera notre piège pour le faire venir à nous de plus elle n’a rien à faire dans cette histoire donc nous allons faire d’une pierre deux coups.

Je haussai les épaules.

–Et s’il s’en fichait?

–Il s’agit de sa nièce voyons.

–Oui peut-être, mais parfois les parents peuvent se montrer plus cruels que les inconnus, je suis bien placé pour le savoir.

Hunter pinça ses lèvres ne tenant sans doute pas à évoquer ce sujet avec moi, car il savait que je n’y tenais pas.

–Je doute fort qu’elle veuille venir gentiment à nous donc nous allons devoir l’emmener ici de force.

J’éclatai de rire.

–Je ne voudrais pas être le con qui va gérer ça.

Hunter étira un sourire en coin me faisant comprendre que j’allais être le con en personne, comprenant que je n’allais pas avoir d’autre choix, je soupirai en basculant ma tête en arrière.

–Demande aux autres sérieux je n’ai pas envie de faire ça j’ai encore jamais enlevé de princesse moi.

–Non je ne peux pas me permettre de faire confiance aux autres je suis sur qu’il y a une taupe dans nos rangs.

–Pourquoi tu dis ça?

–Comment tu expliques le hasard de la présence de cette fille soudainement?

Je restai figé sur place un instant, c’est vrai qu’à y réfléchir désormais tout devenait différent.

–Tu penses à qui?

–Aucune idée je ne veux pas tirer de conclusion hâtive pour le moment, en revanche toi tu pars demain soir.

Alors que ma discussion passée avec mon mentor fit surface instantanément, la fille perdit vite connaissance après le coup que je lui avais asséné. Instinctivement je regardai autour de moi pour voir si nous étions seuls et ce fut bien le cas. Je me dépêchai de la ligoter avec son foulard et je l’enfermai dans le coffre. Un sourire victorieux se forma sur mon visage, je fus incroyablement surpris de voir que cette idiote avait tout fait pour arranger mon plan sans même le savoir. Moi qui pensais que c’était bel et bien raté et que ma vie était sur le point de s’arrêter. Je voyais déjà Andy préparer une revanche en mon honneur et cette pensée me fit rire. Je rentrai à la base en abandonnant la voiture assez loin au cas où un traceur serait mis sur le véhicule. Je fis le code digital de la porte et pénétrai dans la grande bâtisse par le sous-sol qui menait à infirmerie. Lorsque Alex me vit, il lâcha ce qu’il avait dans les mains et se dirigea aussitôt vers moi.

–Tu es blessé?

Je soulevai mon tee-shirt en grimaçant.

–Oui, mais t’inquiète pas miss parfaite a déjà commencé à s’occuper de moi.

Il regarda par-dessus mon épaule et me fixa ensuite.

–Où est-elle?

–Je n’ai pas pu la ramener directement j’avais plus de voiture et tout seul dans cet état je ne pouvais pas la ramener. Je l’ai enfermée dans l’entrepôt abandonné de Thomson Valley, dépêche-toi de regarder ça pour que je puisse aller la chercher avec Andy.

Il fronçait les sourcils cherchant à comprendre l’histoire. Ne voulant pas laisser ma mission en suspens je lui promis de lui expliquer un autre moment et un quart d’heure plus tard je sortis de l’infirmerie et croisa Hunter.

–Tu en as mis du temps dit moi, où est notre invitée?

–Je vais la chercher là je n’ai pas pu la ramener.

–Pourquoi tu n’as pas utilisé la voiture?

–Je t’expliquerai après.

–Bien, je t’accompagne.

–Puis-je me joindre à la partie?

Je me figeai sur place en entendant la voix de l’autre clochard et lança un regard de supplice à Hunter pour qu’il refuse catégoriquement la demande de Hudson.

–Pourquoi pas?

Je soupirai de désespoir.

–Génial, allons-y je sens que ça va être marrant, dis-je sarcastiquement.

Nous arrivâmes sur place en constatant que miss parfaite avait fui. Je me tournai vers mon chef qui prenait sur lui pour garder son calme. Finalement il pinça l’arête de son nez avant de répliquer.

–Putain Cameron je te le demande une seconde fois, pourquoi tu n’as pas utilisé la voiture?

–Parce que nos ennemis savaient que je venais la chercher, tu avais raison il y a une taupe chez nous. Lorsque je suis arrivé, ils m’attendaient déjà et j’ai dû subir des tortures dont tu n’imagines même pas la souffrance pour juste avoir l’indication géographique de notre putain de gratte-ciel de luxe, m’énervai-je à mon tour ravi de constater que mes efforts l’importaient alors que je venais de vivre une atroce expérience.

Hunter prit une profonde inspiration et posa sa main sur sa bouche.

–On verra ça après, allons la chercher.

–Inutile je suis là et je crois avoir le nom de celui qui vous a trahis! En échange je vous demande juste une chose.

–Avant tout, dis-moi comment pourrais-tu le savoir au juste? demanda mon chef.

–J’ai surpris des conversations téléphoniques de mon oncle où il parlait justement avec votre traître.

–Quelles sont tes conditions?

–Vous faites en sorte d’arrêter Dom au plus vite.

Je fus surpris de voir qu’elle ne semblait pas effrayée alors que nous étions de simples inconnus qui avaient procédé à son kidnapping et cela me laissait perplexe cependant je restais intéressé par ses propos. Hunter l’encouragea alors à nous faire sa fameuse déclaration et au moment où elle allait lui répondre en échange de sa liberté et de son départ qu’elle instaura comme une seconde condition, Hudson arriva par-derrière et lui enfonça un truc dans le coup.

–Non, hurlai-je en m’approchant d’eux et en retirant la seringue que l’autre abruti avait plantée dans sa peau.

Je la saisis et la secouai tandis qu’elle commençait à s’écrouler au sol. Je compris que la morphine faisait déjà son effet alors je la rattrapai avant qu’elle ne s’écrase au sol.

–Son nom! dis-je en la regardant droit dans les yeux.

Malgré sa lutte pour rester éveillée elle se mit à nous regarder les uns après les autres avant de bafouiller des mots incompréhensibles et de perdre connaissance une seconde fois.

.4.

Tournant encore en rond dans le bureau de Hunter, je ne comprenais toujours pas le geste de l’autre abruti qui ne cessait de nous répéter qu’il avait fait ça accidentellement croyant qu’elle se débattrait alors qu’elle allait coopérer. Ce con lui avait injecté une grosse quantité de morphine et ça faisait déjà trois heures qu’elle était encore inconsciente dans l’infirmerie où Alex gardait un œil sur elle pour attendre son réveil. Hunter arriva finalement avec un sac à dos dans les mains.

–J’ai trouvé ça là où nous étions, tu sais de quoi il s’agit ?

–Oui de ses affaires, dis-je en haussant les épaules.

–Tu as vérifié son contenu?

–Non je n’ai pas vraiment eu le temps Hunt, pourquoi?

–Juste pour savoir, mais en tout cas je n’attends que son réveil pour enfin avoir des réponses.

Je ne répondis rien abasourdi par sa question. Dans celle-ci j’avais eu l’impression qu’il me soupçonnait d’être celui qui trahissait notre groupe, mais j’étais bien décidé à trouver la personne qui nous trahissait, je me voyais déjà lui faire bouffer le canon de mon neuf millimètres, et pour cela j’allais devoir surveiller de très près la fille. Vraiment très près pour qu’elle m’apporte les éclaircissements nets à cette putain de situation qui commençait à trop impliquer cette chieuse à mon goût.

-Skylar-

J’ouvris les yeux avec difficulté et portai ma main dans mon cou plus précisément sur le côté gauche où à mon humble avis, une seringue avait été plantée. Je ne me souvenais presque pas de ce qui avait pu se passer, mais je savais qu’on m’avait injecté quelque chose d’assez puissant pour me faire comater. Alors que je commençais à reprendre mes esprits tranquillement un homme âgé de la vingtaine aux traits asiatiques pencha son visage sur le mien tout en parlant. Il éclaira mes pupilles avec une lumière et semblait me dire quelque chose. Je voulus m’adresser à lui, mais ma gorge sèche m’en empêchais et heureusement pour moi il comprit ma détresse et me donna un verre d’eau qui’il me fit boire lui-même. Je portai ma main sur mon visage et me redressai vivement.

–Doucement, dit-il en se débarrassant du verre.

–Où suis-je?

L’Asiatique posa une main sur mon genou et je pus enfin le découvrir nettement. Il était brun et ses cheveux se dressaient de manière folle sur le haut de sa tête, ses yeux étaient d’un noir ténébreux et son teint était livide. Il avait tout de même un charme malgré son style qui était un peu gothique. En effet ses yeux étaient maquillés sans trop d’exagération et seulement cet endroit était coloré comme cela.

–Bienvenus Aurora je suis enchanté de faire ta connaissance, je m’appelle Alex, dit-il en m’adressant un signe de tête.

–Mon nom est Skylar, dis-je froidement.

–Je sais, dit-il en haussant les épaules. Mais depuis que j’entends parler de toi, tu es toujours endormie comme la belle au bois dormant, Aurora.

Je ne répondis rien toujours sceptique en cause de la situation. Je ne connaissais personne et j’ignorais si je pouvais faire confiance à ces individus, lui y compris.

–Andy arrive, il va tout t’expliquer il sera plus efficace que moi, mais sache que si tu as un problème médical tu peux venir me voir, ici c’est moi le doc. Bon je ne fais pas de voyage dans le temps avec une voiture, mais je soigne du mieux que je peux.