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"Dans l’antre de mon passé" présente soixante-quatorze poèmes qui offrent une immersion intime dans un tourbillon émotionnel. Ces textes explorent les méandres d’un retour sur une expérience douloureuse et invitent le lecteur à partager le cheminement de l’auteure vers l’acceptation, la réconciliation et l’apaisement. Ce recueil de poèmes met en évidence la complexité des liens familiaux et le pouvoir thérapeutique de l’écriture.
À PROPOS DE L'AUTRICE
L’écriture est une vocation pour
Christine Maghfori. Elle lui a permis de soulager ses maux et d’entamer un processus de reconstruction et d’apaisement intérieur.
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Seitenzahl: 38
Christine Maghfori
Dans l’antre de mon passé
Chemin vers l’acceptation
et la réconciliation
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Christine Maghfori
ISBN : 979-10-422-3322-8
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Je dédie mon recueil de poèmes
à tous ceux que j’aime
et surtout à mon mari qui m’a soutenue
tout le long de son écriture.
I
Le chemin vers le passé est jonché de ronces
Certaines personnes y renoncent.
Le passé étant difficile à oublier
L’écrire peut l’apaiser.
Couvertes du voile du silence,
Les pensées planent dans l’errance,
Par un effet boomerang,
Marquent leur retour, d’une tache rouge.
Aux portes de l’esprit, rien ne s’efface.
Souvent, je me suis plongée,
Dans l’antre d’un passé
Que je veux oublier.
À chaque fois, ce que j’y ai vu
Ne m’a pas plu.
Car tout ce que, inconsciemment
Au fond de moi, je refoulais,
M’apparaissait brutalement.
Alors pour m’en extirper,
Mes yeux, je refermais.
Quand mes paupières s’ouvraient,
Je restais tout anéantie.
Me sentant fébrile, jamais guérie.
Mon passé, je veux l’oublier.
Aujourd’hui, c’est décidé
Je prends mon stylo !
Devant cette page blanche,
C’est le blocage, aucun mot,
Impossible d’écrire, étrange,
Je ne suis pas inspirée.
Les phrases qui hier défilaient,
D’un seul coup se sont tues.
Puis tout se bouscule dans ma tête.
Sous ma plume, ces pensées
Se mettent en place doucement.
Ma page blanche se remplit.
Sur le cahier, le stylo glisse,
J’écris encore et encore,
Étalant les mots sans effort.
Un moment de mon quotidien
Sûrement différent demain.
Les vers ont rempli ma page blanche.
Le silence dans ma maison,
Un bruit résonne dans mes oreilles.
Tic-tac ! perpétuel mouvement
Juste les secondes qui s’égrènent.
Une journée sans personne
Propice à la réflexion.
Du passé, je tente de me défaire
Sous ma plume, avec satisfaction
Des moments de ma vie s’enchaînent.
J’aimerais savoir où ils me mènent.
II
L’enfance, un joyau précieux.
Un coffre plein de souvenirs.
De joie, de tristesse rempli.
Le limousin, région de ma naissance
Au paysage bien vallonné.
La maison où j’ai grandi
Symbole puissant de mon existence,
C’est une forteresse inattaquable.
Un lieu privilégié, ma ville natale.
Chaque pierre, chaque rue, détenant une partie
De mon histoire, de ma culture.
Que les eaux de la rivière murmurent.
En décembre, je suis née,
Quand les jours sont froids
Et que le jour décroît,
Avec la neige qui apparaît.
En décembre, je suis née.
En hiver difficile de me réchauffer
Toujours les pieds, les mains gelées
Bien me chausser, bien m’emmitoufler.
En décembre, je suis née.
Ce mois est plein de gaieté
À l’approche de Noël et de ses marchés
Jours de féerie et de magie.
Une fille de l’hiver, je suis…
Tache rouge et rebelle
Pourquoi est-elle là ?
Sur ma jambe à moi !
Tache incrustée, immortelle.
Signe d’injustice ou punition.
Laver, frotter, elle me salit.
Tache de naissance, marque à vie.
Plus y penser, l’ignorer.
Un beau jour par magie
La tache se sera enfuie,
Bonheur, j’en éprouverai.
Mais dans les yeux des autres,
Elle a de nouveau ressurgi.
Répondre encore à leur interrogation.
Tache, tu es vraiment mon obsession !
Pour être de sang pur,
L’origine et les ascendants
Doivent être connus et certifiés.
Quelques personnes, par nature
N’aiment pas les étrangers.
Mais qui est sûr de son identité ?
Dans chaque famille, sa part d’ombre
De nos parents vient notre héritage.
Une de mes aïeules, m’a-t-on vanté
D’origine tzigane, était née.
Reine des gitans, il paraît.
Ma grand-mère a fréquenté
Un homme de type eurasien
Peut-être venait-il du Liban ?
Ma mère fut son enfant.
Je ne suis pas de sang pur, évidemment
Mais de pur-sang mêlé exactement
Une institutrice portait ce surnom.
Petite dame à lunettes, cheveux courts frisés.
Sur des talons aiguilles, toujours perchée,