Entre ombres claires et lumières éteintes - Yvelin Yong Kay - E-Book

Entre ombres claires et lumières éteintes E-Book

Yvelin Yong Kay

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Beschreibung

"Entre ombres claires et lumières éteintes" est un recueil de trente poèmes qui explore des histoires intimes et personnelles. Il aborde des thèmes universels tels que l’abandon, la solitude, la tristesse, la lutte et l’espoir. Chaque poème vous entraîne dans un voyage émotionnel profond, offrant une réflexion sur les relations humaines et les épreuves de la vie.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Yvelin Yong Kay trouve son inspiration dans les œuvres de Guy des Cars, Mar Gallo et Dostoïevski. Dans cet ouvrage, il partage avec vous des émotions longtemps gardées secrètes.

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Seitenzahl: 36

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Yvelin Yong Kay

Entre ombres claires

et lumières éteintes

Recueil

© Lys Bleu Éditions – Yvelin Yong Kay

ISBN : 979-10-422-4274-9

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Plus jamais…

Être à bout de forces trop blessé pour encore saigner

Par les diables se laisser emporter

Aux enfers s’emprisonner

Ne plus vivre que des songes éveillés

Où se dévisagent les ombres avant de s’éteindre sans parler…

S’il ne fallait que du temps

S’il ne fallait que prier et attendre que tournent les vents…

Mais quoi que l’on fasse où que l’on soit

Quand a fait mouche la douleur

Rien ne l’efface que l’on y pense ou pas

Elle alourdit le silence des cœurs…

Patauger dans les marécages jour après jour

Se vider de sa foi commencer à perdre la raison détester les amours

Hurler contre la chance

Surtout sa tangible absence…

S’il suffisait d’accepter de s’habituer

De vieillir et puis enfin oublier

Mais quoi que l’on fasse où que l’on soit

Quoique la vie enseigne quoique l’on sache ou pas

Quand a fait mouche la douleur

Rien ne l’efface plus jamais des cœurs…

Personne n’a besoin de peines

Personne n’a besoin de chaînes

Chacun voudrait être roi

Souverain qui ne connaît pas de défaites dans ses combats

Mais tout semble si injuste ici

Tout n’est que honte et mépris

Quand est trop vraie la vérité c’est sans doute ainsi…

Quoique l’on fasse où que l’on soit

Quoiqu’enseignent les livres les tables et les lois

Quand a fait mouche la douleur

Rien ne l’efface plus jamais des cœurs

Plus jamais des cœurs…

Plus jamais…

Promettre c’est sacré

Je garderai les pensées et toi les actions

Toutes les formes de velléités, je te laisse le mot de la fin

Je prends toutes les rêveries et toi tout le concret

La réalité sépare tous les chemins en vrai…

Je prends les utopies tu gardes l’empirisme essentiel

Les contes de fée des royaumes spirituels, à toi tout le matériel

Rien n’est vraiment correct ni égal quand on se divise

Quand on partage tout à la fin n’appartenir qu’à soi devient la devise…

Je garderai mes envies qui sont devenues des besoins

Et toi tous les sceaux posés sur notre parchemin

On ne saura jamais ce qui en aurait été

Quand deux ombres se déchirent plus rien ne vient s’y ajouter

Mais c’est peut-être mieux ainsi ?

Peut-être c’est le destin qui coûte ce prix ?

On ne le saura qu’en vivant

Chacun de son côté peut-être à ses propres dépends ?

Mais mes promesses tu peux toutes les garder

Un soir je te les avais données

Devant le ciel et les esprits primordiaux j’avais juré

Promettre c’est sacré

Ne pas tenir c’est cesser d’exister…

Abîme sans histoire

C’était au triste mois de novembre

Je passais du vide au néant sans un au revoir

J’avais longtemps cessé de croire aux légendes et mes rêves ne me menaient nulle part

Je ne sentais plus que la chaleur moite et le vent chaud des désespoirs

Alors je suis descendu tout seul dans les enfers, dans le noir…

Y avait là-bas du souffle et des flammes bizarres

Le silence pesant laissait entendre les cris des enfants que nul ne pouvait voir

Y avait à perte de vue de vieux borgnes à l’inexpressif regard

Qui fixaient le vide pour contempler ce que seuls les damnés peuvent voir…

Y avait des porcs des chauves-souris et des sangliers

Des boucs la bave pleine la gueule et les cornes ensanglantées

Plus rien n’éclairait ici même l’ombre s’éteignait

Les chemins puaient la déroute et la perdition

Les malchances de mes genoux à mon cou étaient légion…