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"Entre ombres claires et lumières éteintes" est un recueil de trente poèmes qui explore des histoires intimes et personnelles. Il aborde des thèmes universels tels que l’abandon, la solitude, la tristesse, la lutte et l’espoir. Chaque poème vous entraîne dans un voyage émotionnel profond, offrant une réflexion sur les relations humaines et les épreuves de la vie.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Yvelin Yong Kay trouve son inspiration dans les œuvres de Guy des Cars, Mar Gallo et Dostoïevski. Dans cet ouvrage, il partage avec vous des émotions longtemps gardées secrètes.
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Seitenzahl: 36
Yvelin Yong Kay
Entre ombres claires
et lumières éteintes
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Yvelin Yong Kay
ISBN : 979-10-422-4274-9
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Être à bout de forces trop blessé pour encore saigner
Par les diables se laisser emporter
Aux enfers s’emprisonner
Ne plus vivre que des songes éveillés
Où se dévisagent les ombres avant de s’éteindre sans parler…
S’il ne fallait que du temps
S’il ne fallait que prier et attendre que tournent les vents…
Mais quoi que l’on fasse où que l’on soit
Quand a fait mouche la douleur
Rien ne l’efface que l’on y pense ou pas
Elle alourdit le silence des cœurs…
Patauger dans les marécages jour après jour
Se vider de sa foi commencer à perdre la raison détester les amours
Hurler contre la chance
Surtout sa tangible absence…
S’il suffisait d’accepter de s’habituer
De vieillir et puis enfin oublier
Mais quoi que l’on fasse où que l’on soit
Quoique la vie enseigne quoique l’on sache ou pas
Quand a fait mouche la douleur
Rien ne l’efface plus jamais des cœurs…
Personne n’a besoin de peines
Personne n’a besoin de chaînes
Chacun voudrait être roi
Souverain qui ne connaît pas de défaites dans ses combats
Mais tout semble si injuste ici
Tout n’est que honte et mépris
Quand est trop vraie la vérité c’est sans doute ainsi…
Quoique l’on fasse où que l’on soit
Quoiqu’enseignent les livres les tables et les lois
Quand a fait mouche la douleur
Rien ne l’efface plus jamais des cœurs
Plus jamais des cœurs…
Plus jamais…
Je garderai les pensées et toi les actions
Toutes les formes de velléités, je te laisse le mot de la fin
Je prends toutes les rêveries et toi tout le concret
La réalité sépare tous les chemins en vrai…
Je prends les utopies tu gardes l’empirisme essentiel
Les contes de fée des royaumes spirituels, à toi tout le matériel
Rien n’est vraiment correct ni égal quand on se divise
Quand on partage tout à la fin n’appartenir qu’à soi devient la devise…
Je garderai mes envies qui sont devenues des besoins
Et toi tous les sceaux posés sur notre parchemin
On ne saura jamais ce qui en aurait été
Quand deux ombres se déchirent plus rien ne vient s’y ajouter
Mais c’est peut-être mieux ainsi ?
Peut-être c’est le destin qui coûte ce prix ?
On ne le saura qu’en vivant
Chacun de son côté peut-être à ses propres dépends ?
Mais mes promesses tu peux toutes les garder
Un soir je te les avais données
Devant le ciel et les esprits primordiaux j’avais juré
Promettre c’est sacré
Ne pas tenir c’est cesser d’exister…
C’était au triste mois de novembre
Je passais du vide au néant sans un au revoir
J’avais longtemps cessé de croire aux légendes et mes rêves ne me menaient nulle part
Je ne sentais plus que la chaleur moite et le vent chaud des désespoirs
Alors je suis descendu tout seul dans les enfers, dans le noir…
Y avait là-bas du souffle et des flammes bizarres
Le silence pesant laissait entendre les cris des enfants que nul ne pouvait voir
Y avait à perte de vue de vieux borgnes à l’inexpressif regard
Qui fixaient le vide pour contempler ce que seuls les damnés peuvent voir…
Y avait des porcs des chauves-souris et des sangliers
Des boucs la bave pleine la gueule et les cornes ensanglantées
Plus rien n’éclairait ici même l’ombre s’éteignait
Les chemins puaient la déroute et la perdition
Les malchances de mes genoux à mon cou étaient légion…