7,99 €
"Ère II" est un immense puzzle, où chaque poème représente une pièce chargée d’émotions, allant de la joie à la nostalgie, du deuil à la colère… Lorsqu’on les assemble, elles forment un panorama complet et complexe de la vie.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Julia-Angel Cointe trouve une évasion spirituelle à travers la littérature en explorant les aspects prosaïques de la vie. "Ère II" incarne cette approche à travers des poèmes au style symboliste.
Das E-Book können Sie in Legimi-Apps oder einer beliebigen App lesen, die das folgende Format unterstützen:
Seitenzahl: 31
Julia-Angel Cointe
Ère II
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Julia-Angel Cointe
ISBN : 979-10-422-1826-3
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Tu sais qu’on a tout essayé
Et que je suis désolée
Tu sais que j’aurais aimé rester.
Parfois j’aimerais tout remettre en ordre.
Tout effacer méticuleusement
Tout filtrer
Retenir dans un filet tout ce que j’ai mal fait
Ne garder de ma vie qu’un filtre de pureté
Et m’en aller pour enfin trouver la paix
Cette paix que nous ne frôlerons jamais qu’ici-bas.
Je voulais juste vivre.
Je voulais juste être heureuse.
J’aimerais mettre les pieds au bord du vide
Avec toi derrière moi
J’aimerais sentir la vie revenir dans mes veines
Avant de sauter
Le souffle coupé
Avec la corde que tu auras attachée sur mes hanches
Pour mieux me rattraper.
Les odeurs d’automne et d’humidité sur le pavé doré
À l’époque où tout était beau et où rien n’avait commencé
À l’époque où nous n’étions pas abîmés avant de nous essouffler
À courir après ce bonheur inaccessible
Trop de souffrance dans cette tête étoilée et rien pour la réparer.
Les yeux baignés de larmes j’ai imbibé le papier
J’ai regardé ta peau de porcelaine
Et tes cheveux bouclés et ensoleillés
L’espace d’un instant, je me suis demandé
Comment un si bel ange pouvait être si souffrant
Je suis arrivée au meilleur et au pire moment
Le regard ruiné et le cœur tremblant
Je n’aurais jamais cru que tout ce que je t’ai donné
N’a pas suffi à te relever
Et ne serait jamais assez
Tes pensées ailleurs et un voile sur mes yeux
Tout est noir et les cieux sont silencieux.
Je ne te l’avais pas dit, mais mes pensées étaient au vent
Dans l’atmosphère flottait cette odeur sucrée et cannelée
De tous les biscuits qu’ensemble nous aurions dû préparer
Évidemment nous n’en sommes plus à ce temps
Et il nous faut nous éloigner
Tu savais que je voulais t’aimer
Je le voulais et cela t’a apeuré
Tu n’étais pas prêt et ton esprit brumeux
Lentement a dessiné notre avenir vaporeux
J’ai voulu saisir cette vapeur, mais je n’ai qu’un filet
Quelques fleurs
Quelques baies
Et quelques feuilles vertes et dorées
Je n’ai pas pu te rattraper et pourtant je sais
Que ce n’est peut-être pas folie d’espérer
De croire à ton retour et à ton rire
Entre ces murs ; à ta voix et à ta joie
Qui est là et qui croît sans se dire.
La terre est légère et tout semble loin
Une robe noire est posée là – lointaine
Elle est belle, l’air de rien
J’aimerais aller boire un chocolat chaud
Malgré l’asphyxie de la ville
Malgré la saison
Je ne sens plus que ma respiration
Plus rien autour n’existe
La fenêtre est grande ouverte face à moi
J’aimerais y plonger
Sentir le vide dans les bras de l’Infini
La retombée sera rude
Tu n’existes plus
Définitivement plus
Et malgré moi cette idée me fend le cœur
Le regard vitreux je ne vois pas ce que j’écris