Ère II - Julia-Angel Cointe - E-Book

Ère II E-Book

Julia-Angel Cointe

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Beschreibung

"Ère II" est un immense puzzle, où chaque poème représente une pièce chargée d’émotions, allant de la joie à la nostalgie, du deuil à la colère… Lorsqu’on les assemble, elles forment un panorama complet et complexe de la vie.


À PROPOS DE L'AUTRICE

Julia-Angel Cointe trouve une évasion spirituelle à travers la littérature en explorant les aspects prosaïques de la vie. "Ère II" incarne cette approche à travers des poèmes au style symboliste.

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Seitenzahl: 31

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Julia-Angel Cointe

Ère II

Recueil

© Lys Bleu Éditions – Julia-Angel Cointe

ISBN : 979-10-422-1826-3

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Poussière

I

Tu sais qu’on a tout essayé

Et que je suis désolée

Tu sais que j’aurais aimé rester.

Parfois j’aimerais tout remettre en ordre.

Tout effacer méticuleusement

Tout filtrer

Retenir dans un filet tout ce que j’ai mal fait

Ne garder de ma vie qu’un filtre de pureté

Et m’en aller pour enfin trouver la paix

Cette paix que nous ne frôlerons jamais qu’ici-bas.

Je voulais juste vivre.

Je voulais juste être heureuse.

J’aimerais mettre les pieds au bord du vide

Avec toi derrière moi

J’aimerais sentir la vie revenir dans mes veines

Avant de sauter

Le souffle coupé

Avec la corde que tu auras attachée sur mes hanches

Pour mieux me rattraper.

II

Les odeurs d’automne et d’humidité sur le pavé doré

À l’époque où tout était beau et où rien n’avait commencé

À l’époque où nous n’étions pas abîmés avant de nous essouffler

À courir après ce bonheur inaccessible

Trop de souffrance dans cette tête étoilée et rien pour la réparer.

III

Les yeux baignés de larmes j’ai imbibé le papier

J’ai regardé ta peau de porcelaine

Et tes cheveux bouclés et ensoleillés

L’espace d’un instant, je me suis demandé

Comment un si bel ange pouvait être si souffrant

Je suis arrivée au meilleur et au pire moment

Le regard ruiné et le cœur tremblant

Je n’aurais jamais cru que tout ce que je t’ai donné

N’a pas suffi à te relever

Et ne serait jamais assez

Tes pensées ailleurs et un voile sur mes yeux

Tout est noir et les cieux sont silencieux.

IV

Je ne te l’avais pas dit, mais mes pensées étaient au vent

Dans l’atmosphère flottait cette odeur sucrée et cannelée

De tous les biscuits qu’ensemble nous aurions dû préparer

Évidemment nous n’en sommes plus à ce temps

Et il nous faut nous éloigner

Tu savais que je voulais t’aimer

Je le voulais et cela t’a apeuré

Tu n’étais pas prêt et ton esprit brumeux

Lentement a dessiné notre avenir vaporeux

J’ai voulu saisir cette vapeur, mais je n’ai qu’un filet

Quelques fleurs

Quelques baies

Et quelques feuilles vertes et dorées

Je n’ai pas pu te rattraper et pourtant je sais

Que ce n’est peut-être pas folie d’espérer

De croire à ton retour et à ton rire

Entre ces murs ; à ta voix et à ta joie

Qui est là et qui croît sans se dire.

V

La terre est légère et tout semble loin

Une robe noire est posée là – lointaine

Elle est belle, l’air de rien

J’aimerais aller boire un chocolat chaud

Malgré l’asphyxie de la ville

Malgré la saison

Je ne sens plus que ma respiration

Plus rien autour n’existe

La fenêtre est grande ouverte face à moi

J’aimerais y plonger

Sentir le vide dans les bras de l’Infini

La retombée sera rude

Tu n’existes plus

Définitivement plus

Et malgré moi cette idée me fend le cœur

Le regard vitreux je ne vois pas ce que j’écris