Hope, Love, Secret… - Tome 1 - Mathilde Foucré - E-Book

Hope, Love, Secret… - Tome 1 E-Book

Mathilde Foucré

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Beschreibung

Un impossible choix...

Kyara fait son entrée à l'université internationale de Floride, avec sa meilleure amie Maya. Études, bibliothèque et soirées entre amies sont le programme de l'année, mais c'est sans compter sur sa rencontre avec Devon, qui va chambouler sa vie, et ses projets.
Devon, est grossier, vulgaire, et ne pense qu'à lui, pourtant quelque chose en lui va attirer Kyara. Il fait naître en elle une passion sans limite, qui peut s’avérer destructrice, une passion qui peut aussi être réciproque.
Pourtant Mike le frère de Devon, va créer le doute dans le coeur de Kyara. Il est tout l'opposé de son frère, gentil, attentionné, et toujours présent pour elle, il va réussir à la perturber à plusieurs reprises, ses sentiments vont être partagés entre les deux frères.
Mensonge, tentation, jalousie, passion... Arrivera-t-elle à choisir entre Devon et Mike ?

Découvrez le premier tome d'une romance palpitante et pleine de suspense.

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Mathilde Foucré

Hope, Love, Secret...

Tome 1

Aussi ne saura-t-il jamais comme je l’aime ; et cela, non pas parce qu’il est beau, mais parce qu’il est plus moi-même que je ne le suis.

–Emily Brontë : Les hauts de Hurlevent, 1847

Je ne lui dis jamais mon amour en parole pourtant, si les regards ont un langage, la plus simple d’esprit aurait pu deviner que j’étais amoureux fou.

–Emily Brontë Les Hauts de Hurlevent, 1847

CHAPITRE 1

Je regarde par le hublot de l’avion. On survole enfin les terres de Floride, après avoir passé quelques jours auprès de ma mère à Long Beach en Californie. J’avais besoin de réfléchir, après tous les événements qui se sont passés dans ma vie récemment.

Je sens l’avion amorcer sa descente. Maya vient me chercher à l’aéroport, j’ai hâte de la revoir, elle m’avait manqué.

Je m’appelle Kyara Miller et je vais vous raconter mon histoire, mais avant tout, il faut que je remonte à ma première année à l’Université Internationale de Floride. C’est l’année où tout a changé, l’année où tout a basculé.

Cinq ans plus tôt...

Aujourd’hui cela fait deux semaines que j’ai commencé les cours à la FIU, avec ma meilleure amie Maya. Comme on étudie dans la même fac, on a décidé de prendre un appartement ensemble en colocation.

On vient toutes les deux de Long Beach en Californie du Sud, notre amitié remonte à l’époque de la maternelle.

On a toujours été là l’une pour l’autre, quand ses parents ont divorcé, ça a été un coup dur pour elle.

À cette période, elle vivait chez moi, c’était la seule chose qui lui remontât le moral et lui a permis de surmonter la séparation de ses parents.

Sa mère vit toujours en Californie, alors que son père est parti en France pour se construire une nouvelle famille. Depuis ce temps-là, elle ne lui adresse plus vraiment la parole.

J’attaque la journée par un footing matinal, ça me permet de faire le vide dans ma tête.

De retour à l’appartement, je me dépêche de prendre ma douche et m’habille à toute vitesse. Je me lisse les cheveux rapidement, avant de me regarder une dernière fois dans le miroir.

Avant de commencer les cours à l’université, je suis passée chez le coiffeur, me faire faire des mèches plus claires sur mes cheveux bruns, ça illumine mon visage et fais ressortir mes yeux gris.

–Kyara, dépêche-toi, on va finir par être en retard.

La voix de mon amie me sort de mes pensées. Je la rejoins dans le salon.

Ses longs cheveux blonds encore humides glissent de ses épaules quand elle se lève du canapé.

Nous quittons notre appartement, et nous allons prendre nos cafés au Starbucks qui se trouve sur le campus.

Nous marchons l’une à côté de l’autre, avant de nous asseoir sur un des bancs qui se trouvent en face d’un des points d’eau de l’université.

Maya boit une gorgée de café avant de me regarder avec des yeux malicieux.

–Alors tu as déjà repéré des garçons sexy ? me demande-t-elle.

–Maya, je ne suis pas ici pour trouver un mec, je suis là pour mes études.

–Je me doute, mais ça ne te ferait pas de mal de trouver quelqu’un, après ton histoire avec Alexis.

Je bois une gorgée de café à mon tour, et préfère ne rien ajouter de plus.

Alexis est mon ex-petit ami. On a décidé de nous séparer à la fin du lycée. On sait pertinemment que les relations à distance ne fonctionnent pas. On a profité l’un de l’autre jusqu’au dernier jour.

Lui, il est parti pour Chicago et moi Miami, depuis on ne sait plus envoyer un seul message. C’est vrai qu’il me manque, mais on est passé à autre chose tous les deux, c’est mieux ainsi.

–Kyara regarde !

Elle me montre un groupe de garçons qui passe devant nous. Elle n’est pas possible, c’est un vrai radar pour les repérer.

À vrai dire elle a toujours eu pas mal de succès auprès d’eux, elle est très séduisante et elle le sait, contrairement à elle, je suis brune, les cheveux ondulés et pas très grande avec des formes, je ne suis pas le genre de fille à attirer les garçons.

C’est vrai que ceux qui composent le groupe devant nous ne sont pas si mal.

Mais mon regard est attiré par un autre groupe un peu plus loin, qui joue au ballon. Un des garçons m’intrigue plus que les autres, il dégage quelque chose de différent, de sauvage.

De beaux cheveux bruns ondulés lui tombent sur le visage, il porte un jean noir slim, et un tee-shirt blanc près du corps, qui lui dessine de jolis muscles. Un blouson en cuir noir apporte un côté séduisant à sa tenue.

Il tourne brusquement sa tête vers moi, comme s’il savait que je le regardais, son regard s’accroche au mien, je reste suspendu à ce regard hypnotique.

Je n’arrive pas à m’en détacher. Je sens ma fréquence cardiaque s’accélérer quand il m’adresse un sourire ravageur, celui qui ferait fondre n’importe qui, moi compris.

–Hé !

Maya agite sa main devant mes yeux pour attirer mon attention, et me tire de mes pensées.

–Kyara, tu es partie où là ? Tu avais de la bave qui coulait au coin de la bouche.

Je lui donne un coup d’épaule, elle dit vraiment n’importe quoi parfois, mais pour une fois elle n’a peut-être pas tort. Elle se lève et je la suis, il est temps d’aller en cours, pour le premier de la journée.

* * *

Enfin, ma journée est terminée, presque terminée. Il faut que j’aille travailler un peu mes cours à la bibliothèque.

C’est un de mes endroits préférés, c’est calme et personne ne vient me déranger.

En plus ça me permet d’avoir accès à tous les livres et les documents que je désire. C’est la différence entre Maya et moi. Elle, on ne la voit jamais dans une bibliothèque.

Elle arrive à s’intégrer de partout, elle est très à l’aise avec tout le monde

Je me prends un café et me dirige vers la bibliothèque. Il n’y a pas grand monde comme d’habitude. Je m’installe au fond pour ne pas être dérangée. J’en profite d’être presque seule, pour étaler mes bouquins sur la table et commencer à travailler.

Au bout d’un certain temps, je lève enfin la tête de mes cours et m’étire. J’ai les muscles tout engourdis, je n’ai pas bougé depuis un moment.

Mon regard balaye la bibliothèque. Il n’y a presque plus personne, je ne me suis pas rendu compte que j’étais quasiment la seule étudiante encore présente.

Vu l’heure qu’il est, c’est normal, ils sont tous rentrés chez eux. Je vais chercher un dernier livre pour mon cours d’histoire de demain, avant que ça ferme. Ça me permettra de me dégourdir un peu les jambes.

Je me lève et m’engouffre dans les rayons. J’adore venir ici, circuler entre les étagères. Je peux me retrouver assise par terre à lire des romans et boire mon café toute la journée. L’odeur des livres, le silence. Après une journée pas facile, j’aime me retrouver là.

J’avance entre les rayons pleins de livres de tous genres, j’espère que je vais trouver ce que je cherche.

J’arrive enfin dans l’allée de l’histoire, mais je ne suis pas seule un autre élève est là, au moins cette fois, je ne serais pas la dernière à la fermeture.

Je ne prête pas plus attention à cette personne. Une fois que j’aurais trouvé ce que je cherche, je rentrerai à l’appartement retrouver Maya.

Voilà, enfin je trouve le livre que je cherchais, je commence à le feuilleter tout en retournant vers la table que j’occupe.

Je suis stoppée dans mon élan, en percutant quelqu’un, ce qui me fait reculer de quelques pas.

–Je suis désolée, pardon, je ne vous avais pas vu, dis-je.

Je pose les yeux sur le garçon que je viens de percuter. Il me dit quelque chose, grand brun. Quand il me sourit, mon cœur s’accélère.

Ce sourire, je le reconnais immédiatement, c’est le garçon qui jouait au ballon ce matin.

–Il faut regarder où tu vas. Qu’est-ce qui captait ton attention comme ça ?

Il regarde le livre que je tiens contre moi, avant de reposer ses yeux sur moi.

–Un livre pour mon cours d’histoire, je lui réponds sèchement.

Je passe à côté de lui pour quitter l’endroit où nous nous trouvons.

Je préfère opter pour la version, froide et désintéressée.

–Tu t’appelles comment ?

Je m’arrête et me retourne. Je ne suis pas mal élevée non plus.

–Kyara.

Je lui réponds par simple courtoisie, je connais ce genre de mec, celui qui attire les filles, c’est le cliché type du dragueur. Je dois bien avouer pourtant qu’il est très séduisant, mais je dois me concentrer sur mes études avant tout.

–Enchanté Kyara, moi c’est Devon.

Je fais comme si je ne l’avais pas entendu et rejoint la table où j’avais posé mes affaires. Je prends mon sac et quitte la bibliothèque.

Je ne sais pas pourquoi, mais je me retourne, comme si quelque chose me forçait à me retourner.

Il se tient appuyé contre l’entrée du rayon dans lequel on était, les bras croisés sur son torse.

Son regard, posé sur moi, me donne des frissons, je détourne les yeux et sors de la bibliothèque.

CHAPITRE 2

Deux semaines plus tard...

Comme tous les matins, je me prends mon café au Starbucks de la fac.

–Kyara !

La fille derrière le comptoir me tend ma boisson fumante. Je me rapproche ensuite de la petite tablette où se trouvent le sucre et les petits cartons qu’on met autour des gobelets.

–Je vais finir par croire que tu me suis.

Je me tourne vers la voix masculine, qui vient de s’adresser à moi. Le garçon de la bibliothèque se trouve à côté de moi.

–Je n’avais pas remarqué que tu étais là, je venais juste prendre du sucre, dis-je.

Ce n’est pas bon de boire autant de café.

Je regarde son gobelet. Il rajoute également du sucre et un peu de cannelle dans sa boisson.

–Parle pour toi, ne me dis pas que tu bois du thé ?

–Touché. Mais je n’en bois pas autant que toi.

–Qu’est-ce que tu en sais, que j’en bois beaucoup ?

Il prend une gorgée de sa boisson avant de me répondre.

–Je te vois souvent avec un gobelet de café dans les mains à n’importe quelle heure de la journée.

–À bientôt Kyara.

Il m’adresse un dernier sourire avant de me tourner le dos et de s’éloigner de moi.

* * *

–Te voilà enfin, me dit Maya.

Mon amie m’attend dans le salon, je la rejoins et m’installe à côté d’elle sur le canapé.

–Ce soir il y a une super soirée qui s’annonce, toi et moi on y va c’est non négociable. En plus il faut que je te présente quelqu’un.

Elle se lève, et me regarde les mains sur les hanches.

–Tu comptes me présenter qui au juste ?

–Tu verras c’est un gars bien, il s’appelle Mike, il me fait un peu penser à toi, et pour couronner le tout il est juste, trop sexy. Il sera à la soirée de ce soir, c’est pourquoi, nous on y va. Allez dépêche-toi, je dois te rendre la plus canon possible en peu de temps.

Je prends une petite douche rapide pendant que Maya choisit mes vêtements pour la soirée. Je lui fais entièrement confiance de ce côté-là, elle a toujours eu beaucoup de goût pour s’habiller. Je sors de la salle de bain et me dirige vers ma chambre, je vois la tenue qu’elle a préparée posée sur mon lit.

Je ne savais même pas que j’avais ces vêtements dans mon armoire, après réflexion, je doute qu’ils soient vraiment à moi.

–Maya c’est quoi ça ?

Elle me regarde avec un air innocent.

–C’est ce que tu vas porter, je les ai achetés dès que j’ai su qu’il y avait une soirée, c’est non négociable.

Je sais que je n’ai pas mon mot à dire, alors je me résigne à porter la tenue qu’elle a sélectionnée. Je regarde la minijupe noire et le débardeur blanc posés sur mon lit.

Elle quitte ma chambre pour aller se changer à son tour, je dois être prête à son retour sinon c’est elle qui va m’enfiler ma tenue, ce sont ses propres mots.

Une fois habillée j’inspecte le résultat dans le miroir, ce n’est pas si terrible que ça, je m’attendais à pire, elle sait vraiment ce qu’elle fait.

Je décide quand même de m’occuper de ma coiffure et de mon maquillage. J’opte pour les cheveux lâchés et lissés, avec un maquillage léger, et une petite touche de parfum.

Quand je sors de ma chambre, Maya m’attend dans le salon, une paire de talons à la main et me les tends. Je les enfile sans faire de résistance, prends mon sac à main et sors de l’appartement en compagnie de mon amie.

Nous sortons du taxi qui nous dépose à l’endroit où la fête se déroule, c’est une maison étudiante, avec un petit jardin devant, où pas mal de jeunes sont déjà bien alcoolisés.

Je suis mon amie qui me parait très à l’aise avec le lieu, on se dirige à l’intérieur où une musique assez forte se dégage du salon.

Nous nous déplaçons dans la maison au rythme de la musique qui est plutôt entraînante, faut bien l’avouer.

Maya rapproche sa bouche de mon oreille pour me parler, la musique est tellement forte qu’on ne s’entend plus.

–Mike vient de m’envoyer un message ils sont tous dans le jardin, viens suis-moi.

Elle me tend sa main que je prends et me laisse guider par mon amie. Nous nous dirigeons vers le jardin, et rejoignons un petit groupe dehors.

Maya commence à saluer tout le monde, on dirait qu’elle les connaît depuis longtemps.

–Kyara je te présente Mike.

Un des garçons se tourne vers moi. Il est très séduisant et me regarde en souriant.

–Ravi de faire ta connaissance Kyara, j’ai beaucoup entendu parler de toi, me dit Mike.

Je fusille du regard mon amie, qui fait comme si de rien n’était, je verrai ça avec elle plus tard.

Mon regard s’attarde à nouveau sur le fameux Mike qui est parti nous chercher des verres, en tout cas je retiens qu’il est gentleman.

Il me fait penser un peu au ténébreux jeune homme de ce matin. Il est grand, brun, cheveux courts, une peau légèrement mate. Il doit sûrement avoir des origines d’Amérique Latine, et j’ai pu remarquer qu’il avait de jolis yeux marrons, musclé mais juste ce qu’il faut.

Je me rapproche de Maya pour suivre la conversation qu’elle tient avec le reste du groupe en attendant le retour de Mike.

Au bout de mon deuxième verre, je me sens plus à l’aise, on est toujours dehors c’est plus facile pour discuter, la musique est moins forte.

Des éclats de rires attirent mon attention, un autre groupe ne se trouve pas très loin de nous.

Un des garçons est en train de chatouiller une des filles, sûrement pour jouer.

Je le reconnais immédiatement, c’est le garçon de ce matin et de la bibliothèque. Par réflexe, je tire un peu sur le bas de ma jupe, même si je sais pertinemment que ça ne changera rien.

Les battements de mon cœur s’accélèrent quand son regard rencontre le mien. J’ai soudainement très chaud, je sens mes joues rougir quand un sourire se dessine sur ses lèvres une nouvelle fois.

Je vide mon verre d’une traite, tout en gardant mon regard fixé au sien. Aucun de nous deux ne veut rompre le contact visuel. Il me faut un autre verre et rapidement.

Mon amie me propose de m’accompagner, mais je préfère rester seule quelques instants pour reprendre mes esprits.

Je me dirige vers la cuisine de la fraternité. En arrivant j’ai vu que la plupart des boissons étaient là-bas, mais moi ce qu’il me faut c’est un verre d’eau et immédiatement.

Je remplis mon gobelet au robinet et le bois d’une traite, avant de m’en resservir un autre. Je me remets petit à petit de cet échange de regards plus qu’intense.

Une main se pose sur ma hanche gauche, quelqu’un se tient derrière moi, je n’ose plus bouger.

Un souffle chaud parcourt ma nuque et se dirige vers mon oreille droite.

Je suis comme paralysée, incapable de bouger.

–Bonsoir ma belle.

Je tourne la tête doucement pour voir mon interlocuteur.

C’est lui.

Devon.

Celui qui occupe une partie de mes pensées en ce moment. Son visage tout près du mien, et son corps collé à moi.

Je ne bouge pas et je ne veux pas bouger.

–J’ai bien vu comment tu me regardais, me dit-il.

Il ressert légèrement sa prise sur mon corps et plaque davantage son torse contre mon dos, il dépose un léger baiser dans mon cou, pendant que ses mains passent sous mon débardeur.

Le contact de sa peau contre la mienne me donne des frissons. Je ne sais pas pourquoi, mais je le laisse faire, comme si j’étais envoûtée.

–Je peux te demander la même chose te concernant, pourquoi tu me regardais ?

Je sens son sourire contre la peau de mon cou, avant qu’il n’y dépose un autre baiser.

Je ne suis pas ce genre de fille à se retrouver dans ce genre de situation mais là c’est différent, l’alcool doit y être pour quelque chose, je ne me reconnais plus, pourquoi je n’arrive pas à m’écarter de lui ?

–Tu m’intrigues Kyara.

Il me dit ça doucement avant de recommencer avec ses baisers, je ne peux m’empêcher de basculer ma tête en arrière, pour lui offrir mon cou.

Je sens ses lèvres douces contre ma peau qu’il aspire par moment.

Ses pouces dessinent de petits cercles sur mes hanches, il porte un parfum qui accentue son côté viril et irrésistible.

Je me laisse totalement aller contre celui qui me perturbe et qui me pousse à en vouloir plus, je veux sentir mes mains sur tout mon corps.

–Et en quoi je t’intrigue ?

Ma voix devient rauque à cause du désir qu’il éveille en moi.

–Je me demande pourquoi une fille aussi belle que toi traîne avec mon frère ?

Je me prends un électrochoc qui me fait sortir de ma bulle en un claquement de doigts, je relève la tête et m’écarte de lui.

Je me retrouve face à cet homme qui me fait perdre tous mes moyens. Il est tellement beau, il dégage vraiment quelque chose de fort, il paraît sûr de lui, confiant.

–Comment ça ton frère ?

Ce sourire parfait et mystérieux apparaît de nouveau sur son visage.

–D’ailleurs, Mike t’attend dehors. Je me demande comment tu fais pour le supporter.

–Mike, c’est ton frère ?

Je comprends mieux pourquoi il me disait quelque chose, je me sens désemparée.

–Mon jumeau plus exactement je sais, je suis plus beau que lui. Mais tu vois on n’est pas très proche avec mon frère.

Il balaye sa phrase d’un revers de main.

–Je vois bien comment tu me regardes, et je sais ce que tu veux.

QUOI ?

Mais il se prend pour qui au juste ? Mon sang ne fait qu’un tour dans mes veines. Je le repousse violemment pour pouvoir me dégager.

Je dois partir, m’éloigner de lui, il me fait perdre totalement le contrôle, et c’est très perturbant.

Je retrouve le groupe, mais mon esprit est ailleurs en même temps. Je ne comprends pas vraiment ce qu’il vient de se passer à l’instant.

Maya me regarde perplexe, elle comprend que quelque chose ne va pas. Vu la tête que je dois avoir, ça ne doit pas être bien compliqué à deviner.

Ça va ? me demande-t-elle.

Elle pose sa main sur mon épaule pour capter mon intention.

Je n’ai pas le temps de lui répondre que le frère de Mike se place à côté de moi, je sens sa main se poser à nouveau dans le bas de mon dos et m’attirer contre lui, nos corps ne tardent pas à entrer en contact.

–Bonsoir frangin. Je viens de faire la connaissance de ta petite amie. Et sache que tu peux compter sur moi si tu n’arrives pas à la satisfaire, je peux très bien m’occuper d’elle. Elle a l’air d’aimer ce que j’ai à lui proposé.

–PUTAIN DEVON DÉGAGE ! intervient Mike.

Je suis choquée par ces propos, le désir que j’avais pour lui vient de disparaître en une seconde. Mike plonge son regard interrogateur dans le mien.

–Bonne soirée princesse, on se voit bientôt, ajoute Devon avant de partir.

–Kyara ça va ? Il ne t’a rien fait ? me demande Mike en posant sa main sur mon épaule.

Je le regarde un peu perplexe, je ne peux pas lui raconter ce qui vient de se passer, même moi, je ne comprends pas.

Je décide de hocher la tête pour rassurer tout le monde.

Nous décidons avec Maya de rentrer chez nous, la soirée est terminée pour nous deux, je n’ai qu’une envie, c’est de me mettre dans mon lit et d’oublier cet échange avec Devon.

Malgré sa réaction, je ne peux m’empêcher de repenser à ses mains sur mon corps, ses lèvres contre ma peau.

Je ressens des frissons de plaisir rien que d’y penser. C’est la première fois que je ressens ces sensations. J’ai senti mon corps s’abandonner au sien sans résistance, et d’un côté ça me fait peur.

Je n’arrive pas à cerner qui il est, je suis intriguée mais je sais au fond de moi que ce n’est pas une bonne personne.

CHAPITRE 3

TOC-TOC-TOC

Je sors la tête de mes bouquins de cours, Maya se trouve dans l’embrasure de la porte de ma chambre. Je lui souris et lui fais de la place sur mon lit pour qu’elle vienne me rejoindre.

Elle me fixe avec un grand sourire, je me doute de la raison de sa venue, mais je n’ose pas engager la conversation.

–Alors tu m’expliques ?

Je replonge la tête dans mes bouquins, je suis mal à l’aise par rapport au comportement que j’ai eu hier avec Devon. Comment je peux expliquer quelque chose, que moi-même, je ne comprends pas.

–Au moins, explique-moi d’où sort le suçon que t’as dans le cou.

Instinctivement, je me lève et regarde dans mon miroir. Elle a raison, j’ai bien un suçon, comment j’ai fait pour ne pas le voir ?

Je me rassieds à côté d’elle. Elle pourra sûrement m’aider à comprendre ce que je ressens.

Je décide de tout lui raconter dans les moindres détails.

–Ah ouais quand même, ça avait l’air d’être plutôt chaud entre vous, finit-elle par ajouter.

Elle n’a pas tort, je me lève pour marcher un peu en attendant les conseils avisés de mon amie.

–Il est très sexy et il dégage quelque chose d’envoûtant, mais cependant son comportement m’énerve, je n’ai pas aimé ce qu’il a dit hier soir. Non, mais il se prend pour qui ? Il se croit meilleur que tout le monde ! J’ajoute d’un ton énervé.

–C’est Devon tout craché.

J’ai bien entendu où je rêve ?

–Comment ça, « c’est Devon » ? Tu le connais ?

–Juste de nom. Il n’a pas la meilleure des réputations, évite de traîner avec lui, il ne va rien t’apporter de bon.

Ça, je m’en suis rendue compte. De toute façon, je ne vais sûrement jamais le revoir, l’université est vaste.

–J’allais oublier, Mike veut te revoir, tu lui as tapé dans l’œil, me dit-elle en souriant.

Je sens mes joues rougirent.

–Mike est différent de son frère, je vous vois bien ensemble. Laisse-lui une chance au moins, ajoute Maya.

C’est vrai qu’il est vraiment pas mal, il paraît gentil, attentionné, mais il n’est pas comme Devon.

Son regard est envoûtant, sa voix excitante, ses lèvres d’une douceur incroyable, ses mains sur la peau de mes hanches.

C’est la première fois que je ressentais une sensation pareille, et pourtant il ne s’est rien passé.

–Tu es en train de penser à Devon là ? ne me dis rien, tu as quelque chose dans le regard.

Prise la main dans le sac, je ne peux rien lui cacher.

Il faut que je me sorte Devon de la tête, comme je ne vais pas le revoir, ça ne va pas être trop dure.

* * *

Après une bonne nuit de sommeil, je prends l’envie de préparer le petit-déjeuner. Il faut faire le plein d’énergie pour attaquer une bonne journée.

Maya finit de se préparer dans la salle de bain, pendant que je nous sers deux verres de jus d’orange. J’ai fait des pancakes, accompagnés de fruits frais.

–Dis-moi, tu t’es surpassée ce matin, j’aime que tu prépares le petit-déjeuner.

Maya arrive dans la cuisine. Même quand elle ne fait pas spécialement d’effort pour être belle, elle l’est. Maquillage léger, cheveux lâchés, et tenue vestimentaire simple. Pour moi, c’est un modèle, elle ne se prend pas la tête et vit au jour le jour, c’est une fille joyeuse et une amie en or.

–J’ai bien réfléchi cette nuit, et je vais suivre tes conseils. Je vais tenter un truc avec Mike. Et puis, si ça ne marche pas, c’est que ce n’était pas le bon. Allez dépêche-toi, on va être en retard.

C’est vrai que je ne voulais sortir avec personne, mais je pense que Mike peut me faire changer d’avis. Et puis avoir un petit ami, ne veut pas dire que je vais arrêter mes études, je peux bien me concentrer sur les deux.

Je remplis deux gobelets en cartons de café pour le trajet, ce n’est pas grave, on les boira sur le chemin.

Je dois avouer que j’ai un peu surestimé notre temps de trajet, du coup on arrive en avance. En attendant que notre premier cours commence, on décide de s’installer sur l’herbe.

Maya me demande mon planning de cours pour la journée, ce n’est pas comme s’il était affiché sur le frigo de notre cuisine à côté du sien.

–Je finis plutôt que toi, si j’ai assez de motivation, j’irais peut-être courir un peu, dis-je.

Elle me regarde en biais.

–Tu n’es jamais fatiguée toi ?

Je lui souris et nous nous dirigeons vers l’intérieur du bâtiment.

* * *

À l’heure du déjeuner je décide de me prendre un sandwich quelque chose qui se mange rapidement. Comme il fait plutôt bon, je déjeune dehors.

Je sors le roman de Emily Brontë, Les hauts de Hurlevent, pour accompagner ma pause déjeuner.

Depuis que je l’ai lu, c’est devenu mon roman préféré, c’est une histoire forte et compliquée, mais pleine d’amour.

Je finis d’engloutir mon sandwich et me replonge dans mon livre.

Je suis tellement captivée par ma lecture que je ne me rends pas compte que quelqu’un vient s’asseoir à côté de moi.

–Bonjour Kyara.

Mon sang ne fait qu’un tour dans mon corps, je reconnais cette voix, cette voix qui m’attire, cette voix qui me fait fantasmer, cette voix qui m’agace au plus haut point. Je tourne la tête doucement vers lui.

Mon regard s’accroche immédiatement au marron des yeux de Devon. Je ne pensais pas que je le reverrais un jour.

Il se trouve là, assis à côté de moi son regard accroché au mien. Je ne sais pas quoi dire face à cet homme perturbant.

–J’ai quelque chose à te proposer, me dit-il.

–Ça ne m’intéresse pas, désolé.

Je replonge immédiatement dans ma lecture, pour me donner de la contenance.

–Tu ne sais même pas ce que je vais te proposer. Ton dernier cours et le mien sont en commun.

Je sors de ma lecture et le fixe.

–Qu’est-ce que t’en sais, qu’on a cours en commun ?

–J’ai mes sources, princesse. Donc comme je te disais, après notre cours d’anglais, toi et moi, on se fait une petite virée tous les deux. Je vais te montrer un endroit qui risque de te plaire.

Il est en train de se foutre de moi là, il ne peut pas être sérieux ?

Et en plus, j’ai prévu d’aller courir, il faut que je trouve une échappatoire à cette discussion.

–Tu invites la copine de ton frère à sortir ?

La dernière fois qu’on s’est vu, il pensait que je sortais avec Mike.

C’est puéril, je sais, mais c’est la seule chose que j’ai trouvée pour me débarrasser de lui, j’espère que ça fonctionnera.

–Je sais que c’est faux. J’ai l’impression que tu essayes de te débarrasser de moi, mais ça ne marchera pas, à moins que tu acceptes ma proposition.

Je réfléchis rapidement pour pouvoir trouver une autre solution à cette conversation qui ne mène nulle part.

–Pour commencer, d’un : pourquoi je viendrais avec toi ? De deux : pourquoi tu me parles ? Et de trois : laisse-moi tranquille !

Un rire narquois apparaît sur ses lèvres. Il se lève et se met en face de moi, tout en continuant à me fixer. Je sens que je vais craquer dans peu de temps s’il continue comme ça.

Il m’exaspère, mais d’un côté, j’ai envie d’en savoir un peu plus sur lui, sur l’homme qu’il est en réalité.

–Pour répondre à tes questions, de un : tu viendras avec moi parce que tu es curieuse, de deux : je te parle parce que j’en ai envie et enfin de trois : non.

OK, un point pour lui, et c’est vrai, que je suis curieuse, cette idée me tente, mais je sais que ce n’est pas raisonnable, ça reste Devon.

Je réfléchis encore à sa proposition, après tout, je ne fais rien de mal, on peut très bien être amis.

Je ne sais pas si c’est pour me convaincre que j’essaye de dédramatiser la situation, mais ça a l’air de fonctionner.

Je voulais voir Mike aujourd’hui pour lui proposer d’aller boire un verre tous les deux, et là, c’est son frère qui me propose quelque chose.

–Je voulais que toi et moi, on reparte sur de bonnes bases, le comportement que j’ai eu envers toi à la fête est inexcusable. C’est pourquoi je voulais me rattraper, et te montrer que je ne suis pas un salaud, comme tu dois le penser. Je veux qu’on soit ami.

Ses propos sont cohérents ça ne me coûte rien d’accepter, et puis c’est juste entre amis. Pour être des amis, il faut un minimum se connaître.

–D’accord, j’accepte, dis-je.

–Vraiment ? Je pensais que tu allais être plus difficile à convaincre.

–Va te faire foutre Devon ! Je peux encore changer d’avis.

Je prends mon sac et commence à m’éloigner de lui.

–J’aime la lionne qui sommeille en toi, Kyara, ajoute-t-il.

Je me retourne pour lui faire face et lui lève mon majeur. Il l’a bien cherché. Bien sûr, mon geste n’a pas l’effet escompté, Devon part dans un éclat de rire.

–Moi aussi, je t’aime bien Kyara.

Grrr, il a le don de m’énerver, c’est incroyable. Je tourne les talons et pars en direction du bâtiment.

CHAPITRE 4

Je me dirige vers mon cours d’anglais, je sais que je vais croiser Devon. Je m’installe au fond de la salle et commence à sortir mes affaires.

Il est là.

Devon vient de rentrer dans la salle de cours, je

m’enfonce dans mon siège avec un peu de chance,

il ne me verra pas, je baisse la tête et essaye de me faire la plus petite possible.

Du coin de l’œil je le vois balayer la salle des yeux, son regard s’attarde sur moi, un sourire se dessine sur son visage.

Il m’a vu et s’avance vers moi, je suis certaine qu’il va venir s’asseoir à côté de moi et me distraire pendant tout le cours.

Il continue d’avancer dans ma direction, je détourne le regard en espérant qu’il sera le plus loin possible de moi.

Un souffle chaud caresse ma nuque, suivi de frissons qui parcourent tout mon corps.

Je sais que c’est lui, c’est dingue comme mon corps réagit à sa présence. Sa bouche frôle mon oreille.

–Je t’ai manqué princesse ?

Je préfère ne pas répondre et l’ignorer jusqu’à la fin du cours.

Le cours est terminé, et j’appréhende un peu la suite, je ne sais pas encore si je dois aller ou non avec Devon.

Une partie de moi veut le suivre et une autre, me déconseille d’aller avec lui. Je ne sais pas trop quoi faire.

Je me lève pour quitter la salle lorsqu’une main se place en bas de mon dos au niveau de mes reins. Je m’arrête net.

Je sais à qui appartient cette main.

–Allez, on décolle, me dit-il.

Je sais à cet instant que, quoi que je fasse, je vais passer l’après-midi avec Devon.

– Je te suis à condition que tu enlèves ta main de mon dos.

–Bien sûr Kyara, mais un jour ou l’autre, tu voudras qu’une chose. Sentir mes mains sur ton corps.

Il me glisse ses derniers mots en m’adressant un clin d’œil arrogant, décidément, il n’a peur de rien celui-là, il a trop confiance en lui.

Est-ce que c’est vraiment sa personnalité ou est-ce qu’il joue un rôle, je vais bien finir par le savoir tôt ou tard.

Nous sortons du bâtiment, le temps s’est assombri, et de gros nuages noirs apparaissent dans le ciel.

Notre après-midi risque d’être écourté s’il se met à pleuvoir.

Nous nous dirigeons vers le parking de l’université.

On s’arrête devant une magnifique voiture ancienne de couleur noire décapotable.

–Elle te plaît ? me demande-t-il.

–Elle n’est pas mal, je ne te voyais pas avec ce genre de voiture.

–J’ai toujours aimé les Ford Mustang, alors quand je l’ai vue, je n’ai pas hésité une seconde. Elle est de 1967. Quand je l’ai achetée elle était dans un sale état. Alors j’ai décidé de la remettre à neuf.

Il me parle de sa voiture, avec des yeux pétillants. Devon est en train de s’ouvrir à moi, il me montre une autre facette de sa personnalité. Et je dois avouer que ce Devon-là m’intrigue plus que le Devon arrogant qui se croit mieux que tout le monde.

–Allez princesse, on y va si tu veux que je te ramène avant qu’il fasse nuit, à moins que tu préfères rester avec moi toute la nuit ?

Et voilà, le Devon arrogant est de retour, ça n’a pas duré longtemps, malheureusement.

–Rêve toujours beau brun, lui dis-je.

Je monte dans la Ford et nous quittons le parking.

Nous roulons pendant une bonne demi-heure avant de rentrer sur un chemin qui mène dans des bois.

–Tu m’emmènes dans la forêt pour me tuer ?

Il me regarde puis sourit, je sens qu’il ne me ferait pas de mal, mais on ne sait jamais. Je suis quand même avec un garçon que je ne connais pas dans les bois. De ce côté-là, je ne suis pas prudente.

Je sens la voiture ralentir, et regarde par la fenêtre. Une petite maison rustique en pierres se trouve en face de nous entourée de grands arbres, c’est vraiment magnifique.

Devon sort de la voiture, et j’ouvre la portière à mon tour avant de sortir.

Je suis fascinée par ce qui m’entoure, c’est juste magnifique. Une jolie petite maison, avec de grands arbres qui protègent l’endroit.

Je pivote sur moi-même, un ponton se trouve à côté de la maison. Je me retourne vers Devon et pointe du doigt le ponton en bois.

–C’est quoi ?

Il m’invite à me rapprocher de l’endroit qui attire mon regard émerveillé.

–Un petit étang privé, me répond-il.

Nous marchons sur le bois brut qui nous mène au bord de l’étang, c’est magnifique, l’endroit est reposant.

–Je vais piquer une tête, tu me rejoins ?

Devon enlève ses chaussures, puis son pantalon, avant de se tourner vers moi. Il enlève son tee-shirt laissant apparaître un tatouage sur le bas de son ventre. C’est le visage d’une femme. Elle tient dans ses mains un chapelet.

C’est vrai que son tatouage est magnifique, mais ce visage m’intrigue, quelle signification il a pour lui ? Qui est cette fille ?

Il est sombre, mystérieux, il est beau, mais triste à la fois, tout comme celui qui le porte.

Il se détourne de moi et se rapproche du bord du ponton, ce qui me fait sortir de mes pensées.

Il n’est pas sérieux ! Il ne va pas se baigner maintenant !

–Je n’ai pas pris de vêtements de rechange, je ne peux pas me baigner, lui dis-je.

–Je n’ai pas dit que tu devais garder tes vêtements.

Un sourire narquois se dessine sur son visage, non, mais je rêve, il ne va pas faire ça ? Il prend un peu d’élan, avant de plonger dans l’étang.

Non, je ne rêve pas, il vient vraiment de le faire. Je reste plantée là, un peu surprise. Il remonte à la surface, et me fixe avec un regard de défi. Je ferme les yeux un instant et prends une profonde inspiration. Je décide de me lancer à mon tour.

J’enlève mes baskets, défais les boutons de mon jean, avant de l’enlever.

Mais qu’est qui m’arrive, je ne me reconnais pas, Devon me pousse à faire des choses que je n’aurai jamais faites avant. Avec lui, je gagne en assurance ou en folie.

Ça me fait un peu peur, mais j’aime repousser mes limites, je me sens différente à ses côtés. J’enlève mon débardeur, un peu hésitante.