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Anthologie poétique, "iNSPi SOiT iL" est un voyage lyrique vers la vérité, capturant l’éclat des énergies les plus brillantes derrière la sincérité d’un sourire. Il célèbre le noble combat de l’existence, explorant les caprices de la société, la quête incessante de découverte et le reflet de notre monde. Avec une prose fluide et des jeux de mots malicieux, cette œuvre offre une promenade rafraîchissante à travers des vers libres, tissant habilement des réflexions profondes et des expériences insolites.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Poète à la sensibilité exquise et à la plume accessible,
Théophile Marcelin Téhé sonde les profondeurs du monde à travers ses vers, déconstruisant les préjugés avec une finesse d’orfèvre. À la recherche de l’excellence artistique, il évolue avec grâce et élégance sur différents terrains de pratique – scènes de slam, sports collectifs, danses afro-urbaines –, où son âme s’épanouit dans la pureté de son expression.
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Théophile Marcelin Téhé
iNSPi SOiT iL
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Théophile Marcelin Téhé
ISBN : 979-10-422-3248-1
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivante du Code de la propriété intellectuelle.
Je dédie cet ouvrage à la mémoire de Mélanie,
pour m’avoir fait comprendre
ce que personne n’aura su me dire…
J’écris depuis l’époque où je me demandais si j’étais droitier ou Gauthier.
Théophile Marcelin Téhé
Quel plaisir ce binôme avec l’auteur en 2014, lors du défi littéraire de l’Académie Balzac. Épreuves et performances littéraires au rendez-vous sous la férule d’un coach parfois trop complaisant. Le résultat ? Un roman déjà au pilon, mais une rencontre magique avec Théophile Marcelin Téhé.
Son recueil de poésie
L’auteur
Après la lecture de ce recueil, plus de retour en arrière possible.
Vous voici dans un monde à part, inconnu et pourtant si homérique. Une succession de poèmes, d’idées, de réflexions et de jeux de mots pour un plaisir, à chaque page, renouvelé.
Merci, cher Théo, pour l’invitation à la rédaction de cette préface.
Pascale Marie Quiviger
Rien ne t’empêche de t’occuper de mes oignons si tu souhaites retrouver le goût de la lecture.
Attendre que la vérité puisse sortir d’une bouche d’égout,
c’est comme s’efforcer de donner la parole aux ordures.
À côté de ma claque – 2018
Ton attention s’apprête à pénétrer dans l’édifice
Il y a tant de choses à voir à travers une vitre
Souvent quand il pleut à verse
Mesurer cette quantité d’eau
Depuis la chaise de son bureau
Et en tomber à la renverse
Il y a pas mal de choses à voir à travers une vitre
L’attention retenue au feu rouge
Le véhicule qu’on rêve de s’offrir
Boîte automatique et sièges en cuir
L’attente avant que les choses bougent
Il y a de belles choses à voir à travers une vitre
Avec l’itinéraire de son train
L’esprit nomade pour voyager
S’évader durant le trajet
Quitter les yeux de son bouquin
Il y a peu de choses à voir à travers une vitre
Lorsqu’il s’agit d’une habitude
Confondre son miroir et sa fenêtre
Face à soi-même à la retraite
Les vieux jours de la solitude
Il y a de la peine à voir à travers une vitre
Une femme dans tout son désespoir
Serrant sa fille dans ses deux bras
Pour qu’elle puisse connaître son papa
Une énième visite au parloir
Il y a de la gêne à voir à travers une vitre
D’une boulangerie pleine de clients
Aucun paiement par carte bleue
Est-ce qu’il y aura des généreux
D’un petit geste pour le mendiant ?
Il y a du mieux à voir à travers une vitre
Les fins de série d’une commerçante
Qui n’attire que le lèche-vitrine
De simples essayages en cabine
Elle doit dynamiser ses ventes
Il y a du luxe à voir à travers une vitre
Comme voir Paris dans une bouteille
L’opulence qui trinque au champagne
Avenue Montaigne en lieu de shopping
Les semelles rouges sous les orteils
Il y a du simple à voir à travers une vitre
L’oiseau sur l’arbre d’un jardin
Des pinces à linge sur une corde
Des chaussettes placées dans le désordre
Une posée sur la niche du chien
Il y a du sérieux à voir à travers une vitre
Le sommet d’une réunion confidentielle
L’agent d’une société de nettoyage
Faire son service à chaque étage
Plate forme extérieure d’un gratte-ciel
Deux agents font leur nettoyage
Le même service à chaque étage
Pour des hauteurs sensationnelles
Il y a d’autres choses à voir à travers une vitre
Suffisamment pour vous en parler dans un prochain volet
À travers une vitre – 2018
À l’annonce des candidats
Sélectionnés par le jury
J’ai été retenu mais pas surpris
Bien qu’ils m’aient vu comme un « pari »
Comme si je n’avais pas convaincu
Faut dire que ça ne m’a pas réjoui
Mais je suis resté détendu
J’ai rejoint la scène pour dire
« Merci »
Et j’ai fait semblant d’être ému
Lorsque les autres candidats m’ont applaudi
Petite pensée aux internautes
Qui m’ont soutenu
« Ça y est c’est bon j’y suis…
j’ai réussi »
Après le casting c’était :
« Soit l’aventure s’arrête ici »
« Soit l’aventure continue »
Qui seront mes co-auteurs
Parmi ces inconnus ?
Ils mouraient d’envie
Là où ils étaient assis
D’être à leur tour
Les bienvenus
Les biens voulus
Nous étions trente
Pour une vingtaine d’élus
Moi j’en faisais partie
Le verdict du jury ferait des déçus
Avec des tests de français
Parmi différents défis
Pour nous évaluer à l’écrit
Savoir si nous étions pourvus
Il y a un texte que j’ai écrit
Sur le monde de la nuit
Et j’avoue que pour celui-ci
Je me suis bien défendu…
À ce propos
Je crois que j’oublie
Qu’un auteur a reçu un prix
Mais finalement n’est pas venu
Des auteurs dits « aguerris »
Et moi totalement méconnu
Je le suis encore aujourd’hui
C’était juste la chance de ma vie
Viennent les faveurs du jury
Un candidat s’est refroidi
De mémoire c’était Tony
Radié d’un projet de folie
Il avait tout misé dessus
Mais il n’a pas été admis
Dans cette liste de vingt recrues…
Ou retenu
Ça rime aussi
Nous quittions le Théâtre de Paris
Le car attendait dans la rue
Tout se passait comme prévu
Ou comme on nous l’avait prédit
Quelques textos pour mes amis
Sur Internet ils avaient vu
Sur un site ils avaient lu
Que j’étais bien de la partie
Je faisais maintenant « le pari »
Quittant le théâtre de Paris
Que je serai jusqu’à l’issue
De ce grand concours inédit
Pour trois semaines de défi
Enfermés dans un château
Sans autorisation de sortie
Mais pondre un polar top chrono
Avec un départ chaque semaine
Posté sur les réseaux sociaux
La production et la châtelaine
Nous filmaient pendant nos travaux
Je suis resté les trois semaines
Et prouvé à quelques barjos
Que j’étais bien un phénomène
Dans le maniement des mots
Le livre a été écrit
J’avoue ne même pas l’avoir lu
Mais j’ai réussi mon pari
Grâce à quelques interviews
Et une bonne boîte à outils
Quelques belles rencontres aussi…
Académie Balzac – 2016
L’anagramme se base
Sur un certain groupe de lettres
Dans l’optique de créer
Un puzzle alphabétique
Le désordre favorise
De manière systématique
Une idée de mélange
Où le sens doit renaître
Exemple : Mes CRÉATIONS/Vos RÉACTIONS.
Anagramme – 2016
Maman fête
L’anniversaire
De ma sœur
Demain soir
Un peu bizarre
Mais pour moi
C’est un peu tard
Surtout
Que l’événement
Devait se produire
Aujourd’hui
Chez Maman
C’est petit
Ses enfants
Ont grandi
Les chaises
Ne sont pas
Assez grandes
Pour s’asseoir
Maman fête
L’anniversaire
De ma sœur
Demain soir
Une surprise
Sans message
À ma sœur
Je précise
Qu’elles s’appellent
Toutes les heures
Qu’elle s’apprête
Pour voir de ses yeux
En visio
En soufflant
Les bougies de son gâteau
Un appel du paternel
Depuis l’Afrique Noire
Maman fête
L’anniversaire
De ma sœur
Demain soir
Un peu bizarre
Mais pour moi
C’est un peu tard
Un abonné absent
Quand il s’agit
D’aller la voir
Maman fête
L’anniversaire
De ma sœur
Demain soir
Loin d’chez moi
Même si
J’aurais pu les recevoir
Je reste proche
De ma mère
Depuis les bords de Loire
Jouant très mal
Mon rôle de frère
J’ai tendance
À décevoir
Maman fête
L’anniversaire
De ma sœur
Demain soir
Je m’assure
De ce regard
Et de mon devoir
De frère
Parce que ma sœur
Je suis chanceux
De l’avoir
De l’époque
Où j’aimais changer
Son bavoir
Avec un peu plus d’amour
Que d’ordinaire
Maman fête
L’anniversaire
De ma sœur
Demain soir
Je serai devant l’foot
À répéter
Les mêmes histoires
Crier la faute
En dernière minute
Suite à une frappe
Sur la barre
Qui finira
Au fond des filets
Peut-être
Une autre trajectoire
Et cette faucheuse
Nommée la VAR
Qui décide
D’un but annulé
Je suis comme ça
Je me connais
Un incapable
Quand il s’agit de suivre le foot
Depuis une position reculée
Je me suis promis
Que cette habitude
Changerait tôt ou tard
Maman fête
L’anniversaire
De ma sœur
Demain soir
L’esprit ailleurs
Moi le premier enfant
D’une vie
Avec lequel
Elle aurait souhaité
Partager le goût de la victoire
Maman fêtera quand même
L’anniversaire
De ma sœur
Demain soir
Anniversaire de ma sœur – 2023
Le football se rapprochera des valeurs du rugby
lorsque la discipline sera mise en avant.
Arbitrages idéaux – 2021
Nouveau slogan
Une affaire classée sans fuite
Deux partis respectifs
Qui se pointent une attitude
Disons déplacée
Ensuite
Sombres conséquences
Toute une nation endeuillée
Après que ce soit présenté
Le visage de la vengeance
Dans les locaux d’une rédaction
Un lieu de prédiction
Où la menace armée
À peine passé le seuil
Face au personnel d’accueil
Est venue passer à l’action
Le phénomène
Serait qualifié
D’attentat satirique
S’il ne formait
Qu’un seul et même parti
Nous l’appellerons
Charlie
Scandé
Dans un mouvement de foule
Qui a réuni
Toutes les voix du soutien
Sur le territoire
Pour une journée classée noire
Nous l’appellerons
Charlie
L’hebdomadaire
Qui a bouleversé
Notre quotidien
Un simple nom
Masculin
Pour qui
Tout a basculé
Ainsi j’ouvre le chapitre
De ce fameux personnage
Qu’on préférait chercher
Sur une double page
Charlie…
Il est loin le temps
Où nous le trouvions
Difficilement
Dans les magazines
Illustratifs
Pour petits et grands
Le bon vieux temps
Nous étions
Vivants nous étions
Souriants nous étions
Patients nous étions
Cléments nous étions
Surtout pas méchants
On s’amusait
On lisait
On écrivait
On dessinait…
Peut-être même
Qu’on slamait déjà
Je ne sais pas
Mais on se comprenait
Nous étions
Différents déjà
Nous étions
Différents aussi
Charlie lui-même
À la forme de ses lunettes
Son bonnet rouge
Il l’était aussi
Sweat rayé
Emporté par la foule
Il se distinguait
Jusque-là
Rien de malsain
S’il ne s’agissait
Que d’un dessin
Même si ces hommes en cagoule
Disaient de Charlie
Qu’il cherchait les ennuis
Puis ces hommes en cagoule
Sont allés chercher Charlie
Pour finir
Par trouver les ennuis
Une horreur
Et des agissements
Sans précédent
Que je résume
D’un vocabulaire conscient
Parce que j’utilise
Les mots les plus simples
Et les plus touchants
Les prises de position
Libertés d’expression
Mauvaises interprétations
Créent des anomalies
Comme l’incitation
À la provocation
Une vengeance animée
Par la pire des folies
La réaction à une attaque
De quelques individus
Touchés dans leur chair
Prend des proportions
Où le crime passe l’action
Se justifiant que les victimes
Auraient dû rester polis
La satire
N’a rien d’un hommage
C’est vraiment dommage
Si elle sert
À monter les uns
Contre les autres
N’est-il pas vrai
Que Dieu serait si grand
Et si puissant
Comment peut-on prendre en otage
Un ensemble de pratiquants
Parce que quelques brigands
Se sont masqués
Derrière ce slogan
Quand on sait que la terreur
N’a jamais eu de couleur
Pour faire couler le sang
Je ne suis ni coupable
Ni innocent
Ni même Charlie
J’écris simplement
Pour dire qu’il est humain
De choisir son camp
Sans que personne
N’ait à payer de sa vie
Le crime est insoutenable
D’autant plus normal
Que les familles des victimes
Restent inconsolables
Des millions de personnes
Sont sortis dans la rue
Dénoncer ces horreurs
Et que justice soit rendue
Conséquence caricaturale
Comme faire la une
De son propre journal
Chaque parti devra au final
Se justifier
Pour ce qui n’était
Qu’un simple malentendu
Attentat satirique – 2015
Avouer ma véritable passion
Pourrait faire tache
Sachant que nos échanges
Tournaient plutôt bien jusque-là
Une glace au chocolat
En face d’elle
Quand la commande arrivera
Je ne suis pas sûr
D’avoir envie de faire
Semblant d’être moi
Je devrais peut-être lui dire
Que j’ai bossé avec des artistes
Des musiciens des peintres
Quelque chose comme ça
Ou lui dire carrément
Que je suis figurant
Dans le milieu du cinéma
Au sens figurant – 2023
C’est en choisissant chez ma boulangère entre un mille-feuille et une tête de nègre
que j’ai pris goût à la crème pâtissière…
Avec ceci ? – 2017
Rester papoter avec les collègues
Devant la machine à café
N’a jamais été ma tasse de thé
Ça me surprend toujours de voir
La poubelle pleine de gobelets
Quand j’entends le contenu des sujets abordés
Bavardage syndical – 2023
Non je ne m’ennuie pas
Je suis juste en train de me demander
Si l’avenir a des projets pour moi
Un plan de carrière
Des activités
Une occupation qui me focalise de nouveau
Ma conjointe est à deux doigts de craquer
Pour elle j’ai repris l’habitude de me réveiller tôt
Je peux au moins lui préparer le petit déjeuner
Non je ne l’envie pas
Mais parfois je me demande si vivre à son rythme
Est vraiment fait pour moi
Objectifs trimestriels
Pour des supérieurs hiérarchiques
Aussi incompétents que méprisants
Dans une firme aux multiples projets
Qui crée recettes et bénéfices
Sur l’exploitation de ses agents
Non je ne m’insurge pas
Je garde que des bribes de souvenirs
De cette société dans laquelle j’ai aussi travaillé
J’étais jeune
J’étais intérimaire
C’était aussi du jour au lendemain
Que l’équipe managériale
A décidé de me renvoyer
Je suis retombé sur mes pattes
Comme à l’ancienne
Dans une enseigne
Spécialisée dans la mode
Peu après cette mauvaise période
Avec l’option Commerce de mon Bac
Combiné à l’un de mes centres d’intérêt
Je me suis rapproché de ce qui m’plaisait
Non ça n’me suffisait pas
J’ai donc choisi de me leurrer
Demeurer
De me réorienter
La vie à Paris est un stress capital
C’est ainsi que je lui ai dit
Quand on s’est rencontré
Mais je n’ai toujours pas de poste de stable
Elle m’aide mais ça n’va pas durer et je l’sais
Ce malaise d’avoir un conjoint au chômage
Elle ne l’a sûrement pas cherché
Et comme le disait un résident de l’Élysée
Je traverserai la rue si rien ne me tombe dessus
Non je ne persiste pas
Parce qu’elle m’accorde sa miséricorde
En attendant d’être à nouveau radié
Je cimente notre couple avec mes quelques indemnités
Naturellement je sais qu’elle vaut mieux que ça
Elle veut un enfant donc je dois faire des choix
Et après tout
L’homme c’est encore moi
Même si je ne gagne pas son salaire à la fin du mois
Je me suis promis
De ne pas revenir au RSA
Non je ne réalise pas
Je suis juste en train de comprendre
Que personne ne m’attendra
Mon plan de carrière
Mes activités
Ne sont qu’une éventualité
De toute façon
C’est naturel que l’on vous résume notre journée
Surtout chez vous chères Demoiselles
Non je ne désespère pas
Fini les nuits sur les jeux vidéo
Et les statuts en ligne
Sur les réseaux sociaux
Nous ne sommes pas ensemble
Pour que je me comporte comme un idiot
Comme un gamin
De plus en plus gêné quand elle me dit :
« Je travaille moi demain »
Alors non je ne m’ennuie pas
Mais j’ai tout d’même autre chose à faire
Pour ma dignité que de vérifier
S’il reste encore des croquettes dans la gamelle de son chat
On est d’accord que ce serait triste
Sous le même toit
Depuis 2 ans déjà
Pour elle comme pour moi
Que l’homme en qui elle croît
Ne soit réduit qu’à ces choses-là
Chimères de longue durée – 2018
J’invite toutes les personnes ayant une culture « cinéma » aussi frêle que la mienne, à parcourir cet extrait. Sans écarter l’attention des fins connaisseurs et des plus mordus de films en salle. Ceci est une chronique dans laquelle j’expose brièvement, mon regard sur le monde du grand écran, ainsi que ses environs.
Tout a commencé durant ma tendre enfance.
Aujourd’hui, je suis probablement trop âgé pour me souvenir du premier documentaire éducatif, vu avec mes copains de l’école primaire. En revanche, je pense avoir quelques images lointaines, découvrant une production Disney, le temps d’un week-end en famille. Il m’a fallu des cycles de connaissance pour savoir que ce samedi-là, je venais de voir l’adaptation d’une œuvre littéraire, ayant pour auteur, un certain Victor Hugo. Longtemps je me suis dit que « Le bossu de Notre-Dame » est un dessin animé formidable. Une histoire saisissante à dimension humaine. Je le sais maintenant et surtout, je le comprends.
Tout s’est enchaîné à l’adolescence, un brin plus autonome. Assez grand pour prendre les transports urbains, gérer de l’argent de poche, et inviter la demoiselle la plus jolie du collège. Le choix du long métrage n’est pas laissé au hasard. Dans ce contexte, les films d’horreur, de comédie ou d’action prennent le pas sur les films de guerre et les films de science-fiction.
Le cinéma est un lieu propice au rendez-vous des premières amourettes ; j’ai été ce jeune garçon séducteur et romantique, ayant fréquenté ces refuges de projection. Bien évidemment, j’avais d’autres motivations que d’alimenter ma culture « cinéma », mais à cet âge, il est important et nécessaire de s’intéresser aux films les plus attractifs.
De plus, se retrouver dans une pièce obscure, confortablement installé, en bonne compagnie, bras dessus dessous, un seau de popcorn sur les genoux ; c’est optimiser ses chances de réaliser le fameux baiser de cinéma. L’amour a ses maisons que les parents ignorent. Beaucoup de jeunes filles choisissent leur héros dans ce genre d’endroit.