La révolte du paresseux - Frédéric Garcia - E-Book

La révolte du paresseux E-Book

Frédéric Garcia

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Beschreibung

Pensées et observations d'un paresseux, qui a pour objectif d'écrire un livre, un vrai livre, jusqu'au bout !

Un livre sur la paresse peut paraître bien inutile de nos jours, tant les valeurs véhiculées par la société sont axées sur le travail, l’effort récompensé, et la signification d’un labeur consciencieux qui mène tous les couples modèles à créer leur environnement parfait et « cocoonesque » où ils peuvent enfin se dire : ça y est ! Nous avons réussi, nous sommes un couple modèle ! Nous avons notre foyer, une voiture, un chien, des emplois stables. Nous passons de belles vacances à Marbella, nous entretenons des relations idéales avec nos beaux-parents, nous prévoyons d’avoir des enfants, etc., etc.

Ce livre est le fruit de 30 ans de réflexion sur le thème du travail dans notre société. C’est l'une des plus grandes études sur le long terme qui ait été faite dans le domaine. Elle a mobilisé plus de cinquante laboratoires indépendants travaillant de concert afin de fournir au lecteur une pensée des plus exhaustives qui soit. Grâce à ce livre, votre niveau de ressources face aux aléas de la vie va littéralement être explosé vers des niveaux jusque-là inimaginables. C’est ce qui fait la différence entre les bons et les excellents. Entre les moyens et l’élite. Bref, vous n’allez pas vous faire chier comme avec tous les autres bouquins que vous avez lu. Ou peut-être que si, mais en tous cas, j’aurais réussi ma punch line !

Découvrez une série de pensées, d'anecdotes et de souvenirs, racontés par un narrateur flemmard à la plume fine et ironique, qui décrit et questionne le monde qui l'entoure.

EXTRAIT

–Toi ?! Écrivain ? Mais pour qui tu te prends ? 
–Eh bien, pour un écrivain. 
–Comment ça un écrivain ? Tu veux dire de ceux qui gagnent de l’argent avec ? 
–Oui ! Pourquoi ? Ça te pose un problème que je gagne de l’argent en tapant sur mon ordinateur ? 
–Non, c’est juste que. 
–C’est juste que quoi ? 
–C’est juste que ce n’est pas un boulot comme les autres quoi.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Né à Marseille en 1974, Frédéric Garcia est très tôt attiré par la « vie active » vers ses vingt-huit ans.
Il fera plusieurs petit boulots, dont manutentionnaire à la Scac, durant 6 heures. Il dût malheureusement arrêter sa carrière naissante en raison de chaussures de sécurité qui irritait ses pieds. S’en suivirent d’autres « missions » plus ou moins longues avant d’intégrer une ligne de caisse au supermarché Monoprix sur la Canebière où il se rendit compte de son aura attrayant pour la clientèle féminine d’âge mûr, voire très mûr.
Trois ans après, il décide de démissionner en raison d’une trop faible rémunération et de l’impossibilité d’évolution dans cette entreprise.
Cet écueil dans son évolution professionnelle lui fit découvrir les joies d’un lever à trois heures du matin pour rejoindre le nouveau lieu de torture, heu... travail : Auchan Aubagne, 2e en terme chiffres d’affaire en France. Après quelques mois de bons et loyaux services, son supérieur, un certain Jean-Claude, responsable de la réception des produits frais, lui permet d’être « recommandé » à Auchan Vélizy-Villacoublay, 1er Auchan de France en chiffres d’affaire. Il arrive au bureau du DRH qui, après avoir entendu le mot « Bonjour », lui dit : « Ah ! Vous venez de Marseille ? On a une place au rayon poissonnerie ! »
N’ayant aucune affinité avec la gente marine, il décline leur offre et envisage une autre route. Aujourd’hui, Frédéric Garcia vit en Haute Savoie, parfaitement heureux de cette terre d’accueil au climat, certes rigoureux parfois, mais au combien revigorant et rassérénant. Il s’est mis à genoux à son arrivée en terres Savoisiennes, et a embrassé ce sol. « C’est ici que je veux vivre » dit-il à la montagne. La montagne s’est tue, un sourire au lèvres en signe d’acquiescement.

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Frédéric Garcia

La révolte du paresseux

Pamphlet contre les tire-au-flanc du plaisir

AVANT-PROPOS

Écrire un livre sur la paresse peut paraître bien inutile de nos jours, tant les valeurs véhiculées par la société sont axées sur le travail, l’effort récompensé, et la signification d’un labeur consciencieux qui mène tous les couples modèles à créer leur environnement parfait et « cocoonesque » où ils peuvent enfin se dire : ça y est ! Nous avons réussi, nous sommes un couple modèle ! Nous avons notre foyer, une voiture, un chien, des emplois stables. Nous passons de belles vacances à Marbella, nous entretenons des relations idéales avec nos beaux-parents, nous prévoyons d’avoir des enfants, etc., etc.

Mais cette belle et idyllique image pourrait bien voler en éclat à la lecture d’un livre comme celui-ci. Car, si comme la majorité des couples, tout se passe comme les statistiques le prévoient, dans quelques petites années, vous serez divorcés, vous disputant au mieux la garde des enfants dans une bataille juridique où les plus heureux sont les avocats, où vos beaux-parents se diront que de leur temps c’était bien mieux et les voisins pourront enfin se dire que leur situation vaut mieux que la vôtre.

LE DÉBUT

Ce livre a failli ne jamais voir le jour. Je pense que vous comprendrez pourquoi.

Je me suis dit qu’ils pensent que je suis fainéant, ils ont raison et j’en suis très fier, je ferai tout pour ne pas leur ressembler, mais en même temps je suis pour la belle idée que toute peine mérite salaire et je ne tiens pas à vivre aux crochets de quiconque. Alors je ponds cet ouvrage, histoire qu’ils arrêtent de me casser les pieds et que je puisse leur donner ça à manger en attendant de trouver autre chose pour combler leur insatiable besoin de trouver un type plus con qu’eux.

Pour ma part, si j’étais plus con qu’eux, je serais leur chef, mais gouverner des cons n’a jamais mené bien loin. Alors je prends mes distances. Je regarde de loin leur décrépitude nauséabonde.

Et j’inspire l’air pur de mes idéaux, ha ! Qu’il est bon d’être moi. Ce livre est une ode, une ode à celle que j’aime, celle sans qui la vie n’aurait pas le même sens ni le même goût. Ma paresse, ma nonchalance, le repos que je m’offre comme un cadeau.

Oh ! Ne croyez pas que c’est facile de se l’offrir !

Il faut du courage pour ça, il ne faut pas avoir peur de tout perdre. Et c’est en ce sens que je me sens un peu supérieur à eux. Mais tout est vanité n’est-ce pas ? Ce n’est pas grave, mieux vaut un vaniteux heureux qu’un humble malheureux. Je suis un être supérieur ! C’est dit. Non pas de ces supérieurs qui embêtent tout le monde à claironner à tout va leur supériorité. Non, ceux-là sont vite repérés et mis en boîte par les plus cons de tous les cons. Je dirais que ma supériorité est une supériorité acquise, bien intégré à ma réflexion quotidienne et même aimée. Dans un sens, on peut dire que j’ai confiance en moi. De ce type de confiance en soi qui emmerde les autres, la toute simple confiance en soi qui fait parler quand tout le monde se tait et qui se tait quand tout le monde hurle. Mon livre aura du succès c’est sûr. Les gens se reconnaîtront aisément. C’est ça qui fait marcher un livre. La personne lit, elle se dit : « ça ! C’est tout moi ça ! » Et puis elle est contente de savoir que quelqu’un pense comme elle, et elle se sent un peu plus forte, car plus intégrée à la société. C’est drôle, on se sent mieux intégré à une société quand on se dit qu’on ressemble à un tel qui, lui, semble bien intégré à la société. Pourtant, ce devrait être le contraire qui devrait se passer, on devrait se dire : « mince ! Quelle idée étonnante ! Je ne voyais pas les choses comme ça ! » La personne serait contente de savoir qu’il y a d’autres façons de penser que la sienne et se sentirait encore plus unique. Ce devrait être cela qui devrait être dans les esprits. Mais revenons à ma paresse adorée. Ils me disent qu’il faut que je « gagne ma vie. » Quelle drôle d’idée. Gagnez sa vie ! Alors je suis mort peut-être ? Si je dois gagner ma vie c’est que je ne l’ai pas encore, ma vie, et si je ne l’ai pas, c’est que je suis mort. « C’est une façon de parler ! » me dit-on. « Ne fais pas l’autruche, tu sais très bien que tu dois faire des efforts et travailler pour gagner ton pain ! »

Je suis un peu à bout d’arguments, ils ont un peu raison quand même, je ne peux pas continuer comme ça à être au chômage à profiter que les uns travaillent péniblement et vivre à leurs dépens, c’est sûr.

–Qu’est-ce que vous aimeriez faire comme métier monsieur ?

–Heu… Rien ! C’est possible ça ?

–Enfin monsieur, un peu de sérieux.

On m’a toujours dit que pour ne rien faire dans la vie, il fallait soit être né riche, soit être très intelligent. Moi, j’ai les deux ! Je suis né riche et puis je suis très, très intelligent ! Très humble aussi. Certainement un des plus humbles de mon quartier ! J’ai cet avantage. Non, je blague, mais pourquoi ça les embête de penser que je pourrais être intelligent, aux cons ? Attention ! Je dis les cons, mais ils ne le sont pas tous, enfin, pas complètement, certains ont d’autres qualités qui complètent la panoplie si je puis dire, ils sont méchants aussi. Heureusement que je suis là pour élever le niveau quand même, parfois. Enfin, quand je suis là. Non, c’est vrai, je ne suis pas souvent là. Même, jamais d’ailleurs. Leurs bars ne m’intéressent pas. Passer son temps à fumer et à répéter le contenu du journal télévisé en gueulant ce n’est pas vraiment ma tasse de thé. Mais bon, chacun son choix, je ne juge pas hein. Non, je ne me permettrais pas de juger des imbéciles, ils m’en voudraient s’ils savaient lire. Mais il faut les comprendre les cons ! Ils n’ont que ça à faire se plaindre ! C’est la faute à Albert si sa femme est partie, c’est la faute au gouvernement si on est mal payé, c’est la faute à bidule si l’orange est mal pressée et c’est à cause du mauvais temps si je suis au bar ! Ha, mais non ! Il fait beau ! Bon, tant pis, je reste, il y a les copains et cette bonne odeur de cigarette et de pastis mélangée.

MES OBJECTIFS

Je me suis donné un objectif ! Un objectif de paresseux ! Je vais faire un livre au complet ! Un vrai hein ! Un qui se vend et tout. Juste pour ennuyer ceux qui me traitent de vaurien et de pique-assiette sans même me connaître. Je vais pondre, comme on pond un œuf, sauf que là, ce sera un livre. Il ne faut pas m’en vouloir, je suis fainéant, je suis comme ça, c’est la nature. Moi, je m’aime vous savez, et vous feriez bien d’en faire autant, parce que si vous ne m’aimez pas, la seule personne qui en pâtira, c’est vous-même. De toute manière, moi, je ne suis pas ici. On me le dit souvent, « mais tu es ailleurs ! ». Je comprends, mais, si c’était bien ici, je ne serais pas ailleurs ! Je serais ici !

DANS UNE RUE

Marcher dans la rue peut être terriblement ennuyeux, aller d’un point à un autre peut s’avérer parfois pour moi une insondable souffrance. Alors, j’ai mes trucs. Je me mets à sourire, comme un con. Je souris et les gens commencent à me regarder. Certains répondent à mon sourire. À propos, Mine de rien je suis en train de travailler là. Mais bon, moi je souris comme ça, juste pour tromper l’ennui, et quand ils répondent à mon sourire, je suis presque gêné d’avoir souri comme un con et que quelqu’un me donne un sourire sincère. C’est un peu un sourire volé de ma part. Là, je suis dans une bibliothèque. Les gens ont l’air affreusement stupides. Pourtant, ils se donnent l’air sérieux, ils froncent les sourcils, cherchent des solutions le regard en l’air, jouent avec leurs stylos, et moi je suis là parmi les cons, je travaille. Mine de rien. Ho, bien sûr, je ne transpire pas, je ne suis même pas fatigué. Pour les idiots, il faut saigner pour avoir mal. Il faut crier pour être entendu et il faut se battre pour avoir raison. Certains appellent cette loi, la loi du plus fort. C’est vrai, c’est la loi du plus fort. Mais si le plus fort est con, c’est le plus fortement con alors ? Parce que l’on peut très bien être très, très fort et très, très con en même temps, ce n’est pas antinomique. C’est d’ailleurs leur perpétuelle recherche, aux cons, la force. Ils pensent qu’en étant très forts, ils pourront enfin être à l’aise dans la société. Quand je dis fort, cela signifie avoir de grosses bourses pour se payer ce qu’ils désirent le plus : des femmes et des grosses bagnoles. Mais il ne faut pas imaginer qu’ils aiment les femmes ou les grosses bagnoles par pur esthétisme. En fait ce qui les intéresse, c’est l’image que cela va projeter sur l’extérieur qui les pousse dans cette voie, car pour eux, l’important ce n’est pas ce qu’ils sont réellement, mais ce que les gens pensent qu’ils sont. Ils pensent sincèrement qu’en ayant les femmes et les grosses bagnoles leur vie va du jour au lendemain passer du niveau « gros con de base » à « homme distingué vivant dans un haut standing ». Mais c’est sans compter sur leur manière de parler, qui, même s’ils possèdent toutes les femmes de Miami Beach et toutes les grosses bagnoles de Détroit, reste ostensiblement la même.

LA MASSE

J’ai toujours eu un frein face aux masses, j’ai l’impression d’y perdre mon intelligence. Pourtant, j’ai envie d’être en elle. D’une part, parce qu’économiquement parlant je n’ai pas vraiment le choix et d’autre part, vivre sans les barbares autour de moi m’obligerait à mieux voir ma propre barbarie. Mais si je veux vivre dans la masse, si je suis obligé d’y vivre et accepter de faire de mon corps une terre hospitalière pour imbéciles en mal de sensations, alors, la masse devra supporter que je voie en elle un dessin famélique. De ces famines qui font penser que tous se demandent comment avoir l’air beau. Mais l’air, ce n’est pas la chanson n’est-ce pas ? Quand on me dit que je suis faible, je ris beaucoup. Surtout de la part d’un gorille assoiffé de stimulations. Ma faiblesse n’est qu’une façade. Car pour être ce que je suis, il faut être courageux. Je veux être comme un simple morceau de bois, juste un simple morceau de bois. Me nourrir de l’existence de rien et respirer l’odeur du rien. Que l’on ne me dérange pas s’il vous plaît. Avoir le courage d’être soi dans un monde où chacun cherche à ressembler au voisin de peur d’être montré du doigt.

Les femmes sont merveilleuses.À elles seules, elles me réconcilient avec le monde. Elles viennent d’ailleurs, elles aussi. Quand j’avais environ cinq ans, ma grand-mère nous disait toujours : « mais enfin ! Ne restez pas là enfermés à regarder la télé, allez profiter du soleil ! » Alors, maintenant, quand on me propose d’aller travailler, à l’intérieur, à m’ennuyer à faire des tâches répétitives, je repense à ma grand-mère, et puis je sors, je vais profiter du soleil. C’est vrai, la vie est courte, autant profiter du soleil. Les gens ne comprennent pas ça. Ils sont habitués à trimer comme des ânes et tout ce qui déroge de leurs habitudes, c’est dérangeant. Ils ne se rendent même pas compte que le sablier du temps qui égraine inexorablement ses petits grains de sable ne s’arrête pas d’égrainer sous prétexte que l’on n’en est pas conscient. Non, ça passe…

Notre temps de vie passe. Je peux mourir demain matin, cette nuit même, dans une semaine, un mois, vingt ans ? Qui sait ?

Aurais-je passé ma vie au soleil ? Ou à l’usine ? Si ma vie est un éclair de lune dans une tartine de miel, autant que je puisse la déguster avec délectation, plutôt que de l’offrir à des singes affamés d’indubitables cauchemars organisés. Je préfère mon monde. Il est beaucoup plus beau. Le leur est un enfer, même quand ils vont à la plage. Ce pourrait être beau, mais même là ils trouvent le moyen de se disputer ou de voir quelque chose qui les ennuie. Pourtant, la plage, c’est beau, les vagues, le sable, le soleil, la fraîcheur de l’eau sur la peau. Ce serait peut-être mieux sans humains, juste quelques coquillages, des mouettes et le sable.

Pourquoi donc suis-je là ?

Peut-être pour retrouver ma beauté perdue. Celle que j’avais naturellement quand j’étais enfant. Pour trouver un fil directeur dans ce livre, c’est très dur. Mais c’est normal, ce livre, c’est une représentation holographique de la vie. La vie n’est jamais ce qu’on souhaite qu’elle soit. Si on est trop exigeant, on est toujours frustré. Si par contre on essaye de voir la beauté du carton, alors, le bonheur commencera à pointer le bout de son nez.

LA BEAUTÉ DU CARTON

C’est quoi, la beauté du carton ? C’est l’histoire d’un type pommé, la tête pleine de rêves, des rêves de voitures rapides, de maisons à la montagne, de jacuzzi en plein air, de chansons de femmes dans sa tête. Et puis, il regarde sa vie, sa situation, et plus il la regarde, plus il déprime, tellement sa vie rêvée est à l’opposé de sa réalité. C’est le complexe du supermarché. Tu es gosse, on t’emmène au supermarché, on te montre un tas de trucs, enfin, on te les montre pas, mais tu es quand même obligé de les voir, et puis quand tu demandes quelque chose, on te dit que c’est trop cher, que c’est pas le moment ou que tu n’es pas assez sage, ou alors, on verra à noël. Le père Noël, cet enculé, je ne l’ai jamais vu moi. Comme si je n’avais pas reconnu Alain, ce gros con d’Alain dans son costume mal fait. Et puis, il y avait les anges… Toujours des femmes. C’est moins bête les femmes. Leur cœur fonctionne mieux. C’est sûrement pour ça qu’elles vivent plus longtemps. C’est bien fait pour la gueule aux cons. Con pour un homme par rapport à une femme, c’est un pléonasme. L’exemple, c’est les femmes. Pas pour tout, mais à choisir à être entouré vingt-quatre heures sur vingt-quatre d’hommes ou de femmes, même les femmes aimant beaucoup les hommes… Observer sagement son propre comportement débile a plusieurs avantages. Premièrement on peut se trouver con soi-même, et à priori c’est le jeu préféré des humains. Deuxièmement, cela peut permettre de changer de cap. En revenant à la beauté du carton, tant que je n’apprécie pas la beauté de ce qui m’entoure déjà, il y a peu de chances qu’un yacht de trente ou quarante mètres satisfasse cette vision erronée. En imaginant que j’ai la voiture, la maison, la compagne ou compagnon, l’animal de compagnie, l’emploi, la situation de mes rêves, mais que je garde mon caractère de merde, il y a peu de chance que j’en profite réellement. On peut se faire chier grave devant une glace monumentale en plein été si son état d’esprit est sombre. Je suis sûr que ça vous est déjà aussi arrivé.

« La beauté est dans l’œil de celui qui regarde » c’est tellement profond comme idée, qu’elle passe à côté de tous les grands esprits qui croient devoir tout avoir pour tout être. Ce n’est pas le carton qui rend ma vie misérable, c’est l’idée que je m’en fais. C’est tout ce que j’y associe. Cette idée a déjà été soulevée maintes fois par les grands sages de la terre, mais comme on ne se baigne jamais deux fois dans la même rivière, il se peut que ce soit cette fois qu’elle fasse tilt. Parce que vous vous êtes préparé à la recevoir correctement, parce que vous lui avez préparé le terrain. Pourquoi lorsqu’on réécoute une chanson un jour après, l’effet est différent ? Tout simplement parce que nous changeons constamment. L’agencement moléculaire qui compose votre corps n’est plus le même. Et ce sont vos pensées qui vont façonner votre corps. Il y a une correspondance évidente à celui qui s’y intéresse entre les agissements de mon corps et ceux de mon esprit. Ceux qui disent que le corps et l’esprit sont deux choses opposées sont des débiles profonds. Ma tête ne fait pas partie de mon corps ? Je n’ai qu’à vivre qu’avec ma tête alors ! Mais ils continuent à se gargariser allègrement en disant que les choses de l’esprit sont supérieures à la matière, au corps. Tout est matière, même l’esprit ! Ce n’est pas parce que c’est petit que ce n’est pas matériel ! J’aimerais bien les voir les trous du c. ls de la pensée sectaire aller faire leur courses pour se bourrer la gueule de kirsch sans leur voiture bien matérielle, elle, quand le supermarché est à cinquante kilomètres. Mais c’est certainement pour oublier le monticule formé par la somme de leur idiotie qu’ils boivent.

LES CHAUSSURES DE SÉCURITÉ