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"La source de Pégase" est un recueil empreint d’une sensibilité riche et profonde, offrant un regard envoûtant sur les intrications humaines. À travers des vers rythmés, il traite de sujets universels tels que la nature, les voyages, le temps, la quête de sens dans l’existence et l’amour.
À PROPOS DE L'AUTRICE
En 2015,
Lauriane Malo a publié son premier ouvrage, Phénix mon amour, après avoir été primée au Concours National pour la Défense et l’Illustration de la Langue française. Elle puise son inspiration dans ses voyages et rencontres, en explorant le riche héritage mythologique de l’humanité.
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Seitenzahl: 39
Lauriane Malo
La source de Pégase
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Lauriane Malo
ISBN : 979-10-422-1906-2
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À toi, pour qui je m’efface comme
une voile légère sur ton horizon
Il y a les mots qui libèrent
Et les mots qui oppriment
Il y a ceux que l’on espère
Et puis ceux qu’on exprime…
De ses bouches géantes
Il régurgite inlassablement
Des marées mouvantes
De ses éternels passants.
Sur les quais ainsi déversés
Se presse la foule ondulante
Dans son chaos organisé
S’échappe assourdissante.
La rivière ne s’essouffle donc jamais
Elle ne faiblit pas en ton absence
Elle court vers toi de toutes ses forces
Poussée par l’attente
De s’unir à toi…
Chaque mot porte en lui la tendresse,
Quand en silence je t’adresse
Mon cœur imprudent
Ivre de tes promesses
Et de nos légendes d’enfant.
Quel sens porte nos jours
Eux qui toujours épousent la nuit
Que n’a de sens l’amour
Lui qui toujours au réveil s’enfuit.
Et je n’aime que le printemps
Pour les espoirs qu’il défend
Et je ne comprends l’hiver
Qui jaloux de sa terre
La dénude pour la couvrir
Dérobe ce qu’elle peut offrir
Et par un long manteau blanc
L’accapare et puis la rend.
J’avais peur de t’aimer
Car en t’aimant, j’aurais eu peur de te perdre
Alors je t’ai perdu
Pour ne pas avoir à t’aimer.
Chaque chanson tord mon cœur
Elles qui parlent de toi
Chaque son a en lui la couleur
D’un fragment de tes bras.
Par audace, elles coulent les souvenirs
Dans un moule qui ne peut les contenir
Et déborde inéluctablement
De ce corps effervescent.
La « politesse du désespoir »1
Et les largesses du malheur
Comme se prévalent d’un encensoir
Pour masquer ceux qui se meurent.
Qu’entend ce monde
De notre silencieux langage
Des vagues que sont nos ondes
De tout ce que me dit ton visage
Par ses traits, ses paysages.
Et loin de leur sonore verbiage
Toi tu m’en disais des choses
Entre leurs sons, notre symbiose
Est mon plus précieux vacarme.
Ta mélodie pleine de charmes
À travers le temps et l’espace
Les messages qu’elle passe
Surplombent tous les mots creux
Des crétins bienheureux.
Est-ce que la paix se voit par le temps vidée de sa substance ?
Est-ce que la liberté ne se définit qu’en son absence ?
Est-ce que le NON vaut le prix du sang ?
Si la paix vient après la guerre, la guerre vient-elle toujours après la paix ?
Où es-tu Constantinople ?
Toi qui semblais promettre la réunion des richesses de l’Orient et de l’Occident
Tu as du mal à cacher ta misère sous des voiles trop longs
Laisses-tu se noyer ta gloire d’antan ?
Ne ferme pas tes yeux sur les larmes et le sang
Soulève-toi, éternelle Babylone
Et prends le chemin de Téhéran.
Pour une nuit en enfer
La violence de ta bouche
L’innocence de tes yeux
Et ce meurtre incompris…
Que ma verve est stérile
Quand si loin de ton cœur
De nos amours juvéniles
Maintenant sans ardeur…
Se perd encore perfectible harmonie
De notre plus qu’humaine fusion
Ton visage est une douce nostalgie
Où demeurent inscrites nos passions.
Que n’a de sens la vie
Si elle ne chante en ton nom ?
Même la misère est risible
Si elle ne pleure pour tes yeux
Et mon sang si faillible
S’il ne coule pour nous deux…
Ce fut un amour si fort et si certain
Qu’il m’éleva au-delà des doutes des mortels
Ivre, la vanité étreint
Les souvenirs des désirs charnels.
Passé, me voici humble à genoux
À rencontrer les tourments
Familiers de chaque fou
Quittant le firmament.
Pour que la mort n’ait plus rien à me prendre