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Sous un regard amusé, les crises en thèmes Sont taillées et partagées, comme des fleurs qu’on s’aime Pour mieux comprendre la société Le monde qui nous entoure Avec ses vices et ses charmes Les jeux de mots nous font passer Des rimes aux chaudes larmes De la triste haine à l’humour « À pleurer de rimes », « Vers deux thèmes », « Jongler avec les maux » « L’univers des vers unis » et « Les vers de l’amitié » Sont les cinq parties déclinées, décortiquant le présent fabliau Qui ouvrent les esprits, qui poussent le lecteur à raisonner
À PROPOS DE L'AUTEUR
Profondément attaché à l’importance du savoir-être et aux valeurs éducatives contemporaines,
Karim Pont nous offre un guide pédagogique existentiel, façonné par les subtilités de la langue française. "Le plein des sens" nous fournit le carburant nécessaire pour renforcer notre confiance en nous et notre estime de soi.
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Seitenzahl: 169
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Karim Pont
Le plein des sens
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Karim Pont
ISBN : 979-10-422-3500-0
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Les crises en thèmes dansent
Sur les rimes de l’espérance
Les jeux drôles d’exquis mots se fondent
Dans les méandres de notre terre féconde
C’est plus fort que lui !
Les mots, Karim ne peut les laisser tranquilles, là,
Assoupis dans les pages des dictionnaires.
Il faut qu’il les secoue, les dépoussière,
Les réveille en sursaut,
Qu’en artisan amoureux, il les sculpte, les façonne
Afin d’être surpris par ce qui jaillit
Afin de s’aventurer là où les mots le mènent,
D’éclats de rire en pépites poétiques.
Alors, vous qui avez ce livre en main,
N’hésitez pas à le lire à voix haute,
Dans la rue, le train, sur la plage, au café,
C’est contagieux !
Vous aurez aussi envie à votre tour
De réveiller d’autres mots,
De les révéler !
Soyez contaminés, c’est tout le bonheur que je vous souhaite !
Bruno Coppens
« Le plein des sens », c’est un recueil d’idées
Répartis en plusieurs thèmes, les textes émoussent
Perspicaces et souvent drôles, ils nous poussent
À voir la réalité en face, à accepter, à raisonner
Cette création décrit ce qui se passe dans le monde
Foison de réflexions, de calembours, elle inonde
Par l’humour décalé, elle ne pose aucun jugement
En jonglant avec les mots les plus enthousiasmants
Mêlant par moments deux thématiques
Les contenus s’enchaînent de manière frénétique
Dans l’air du temps, pour le futur, en tenant compte du passé
En constatant simplement, à cœur ouvert, sentiments partagés
Dans les médias, l’information est parfois difficile à digérer, trop peu ludique
Les rimes et la dérision font passer des messages de façon plus… pédagogique
L’ouvrage aborde parfois des questions sensibles
Il est diversifié, conçu pour tous, très accessible
Les textes en rimes aident les enseignants, les parents, les enfants
À traiter les matières scolaires ou les choses de la vie, simplement
Ils éveillent la curiosité de chacun de nous qui, en cours de route
Par un rictus, une pensée s’y retrouve, sans aucun doute
Il n’y a pas de suite logique, pas de lecture chronologique
Chaque extrait peut être choisi au hasard ou en fonction de l’humeur du moment
Les derniers messages nous révéleront que nous sommes tous magnifiques
Et que peu importe l’issue, c’est le chemin utilisé qui reste le plus important
Établir des liens, des connexions
Vient de mon nom… « Pont »
Jouer avec les mots, les rimes
De mon prénom… « Karim »
Quand la coupe est pleine, la terre rugit
Elle nous fait boire le calice jusqu’à la lie
Elle montre sa suprématie, nous laisse pantois
La nature insidieusement reprend ses droits
L’homme lance son propre boomerang de la mort
À l’aller, il détruit, surconsomme, pollue
Au retour, le mal s’insinue, il pullule, il tue
La nature montre alors à toute l’humanité ses torts
Comme des oies malades, nous restons cloîtrés
Prisonniers de nos propres actions passées
Nous nous calfeutrons contre l’invasion virale
Lancée par dame Nature en légions létales
En quarantaine, on tourne en rond
Tous confinés, in fine tous cons
Conscients des dangers imminents, consternés, impatients
La nature définit le mouvement de l’homme, ses déplacements
Dans ce triste film catastrophe, nous avons tous joué un rôle
Parfois étant acteurs majeurs, mais le plus souvent, simples figurants
Nous avons construit depuis des lustres, nos propres geôles
Le monde vivant nous renvoie le résultat de nos actes délirants
La nature ne calcule pas, ne fait pas d’états d’âme
Elle frappe parfois à certains endroits du globe
Pour récupérer ses acquis, ses précieux sésames
En bousculant les sociétés, les rendant claustrophobes
Chassez le naturel, il reviendra en salaud diront certains
La nature ne se venge pas, mais n’a pas de pitié diront d’autres
La nature innocente décime des familles, des êtres humains
L’avenir harmonieux construit en accord avec elle sera le nôtre
Les multinationales se frottent les mains
Les gros alimentaires se frayent un chemin
Un déboisement vite fait de mille hectares
Leur rapporte des milliards de dollars
Cent pour cent responsables des déforestations
Ils n’ont que faire des bruyantes manifestations
Les orangs-outans n’ont plus de maison
La biodiversité panique et perd la raison
Les multinationales se frottent les mains
Les gros alimentaires se frayent un chemin
Un défrichement de mille hectares
Leur rapporte des milliards de dollars
Pour graisser la patte de ces gourmands géants
La palme est d’or, son huile transpire
Chocolat, biscuit, fromage, on fourre dedans
C’est tellement bon, pourquoi agir ?
Les multinationales se frottent les mains
Les gros alimentaires se frayent un chemin
Un élagage grossier de mille hectares
Leur rapporte des milliards de dollars
Incendier le bon, planter le mauvais
C’est la devise des nouveaux marchés
Pour récolter des liasses de blé en masse
Pour nous faire avaler, gober de la crasse
Peu importe la forme
Le choix de l’alité le fond
Dans un désarroi profond
Une douleur hors norme
Devenues insupportables depuis des ans
Les souffrances forceront le médecin
À provoquer le repos éternel de son patient
À raccourcir son existence, son court destin
L’euthanasie est tantôt passive
Administrant une substance létale
La mise à mort est tantôt active
Entraînée par l’arrêt d’assistance vitale
Parfois l’acharnement thérapeutique
Apporte des situations critiques
Le malade ne peut pas toujours exprimer
Son chagrin, son envie de tout quitter
Soulager le mal, tant que faire se peut
Sera le seul remède pour certaines familles
Les soins palliatifs calmeront le jeu
Pour amener le perdu en fin de belle vie
Mais qui peut décider d’un tel acte
Sans qu’avec le diable il y ait pacte
L’analyse de la situation en profondeur
Visera la solution la plus juste, sans heurts
C’est l’anniversaire de papy ce samedi
La fête bat son plein, le vin coule à flots
Tout le monde retient son souffle, le patriarche va conter
Le discours tant attendu tourne au ragot
C’est la stupeur, la maisonnée s’écroule, désenchantée
Après tant d’années, il avoue tromper sa femme et elle en rit
Tous les dimanches midi, c’est la même rengaine
La tradition familiale oblige certaines dynasties à se rassembler
Les générations se rencontrent, se déchaînent
En fin de soirée, dans le salon, les langues se délient
La sœur est jalouse de la cousine qui a un plus beau parti
La nuit va être longue, le venin va s’instiller par méchanceté, par envie mal placée
Un des plus tristes conflits est celui de la grande et du petit
La plus âgée a toujours été méchante avec son jumeau réduit
Lui ne comprend rien, qu’a-t-il fait de mal ? Pourquoi ce sadisme gratuit ?
Dès sa naissance il lui a pris sa place de reine, ce gâté pourri
Chouchouté par ses parents il sera longtemps le souffre-douleur de la fille
C’est seulement à la fin de sa vie, que la frangine avouera sa jalousie
La comparaison dans la fratrie, n’apporte rien de bon
Alors qu’il pouvait reprendre l’affaire de son père
Une affaire en or, qui enrichit
Le plus âgé des frères a choisi sa miséreuse passion comme vocation
Plein de regrets, durant toute sa vie il va penser à son frangin prospère
Qui selon lui a mieux réussi…
Aux réunions de famille parfois
C’est l’incompréhension, le désarroi
Les squelettes sortent du placard
Les non-dits fusent sous les regards blafards
Après une blague et quelques grappas, on tourne la page
Les compteurs seront remis à zéro pour ne pas ternir l’image
Rond-point, freine, attends le moment, accélère, vas-y
Dans l’engrenage, accepte, adapte-toi, suis le pas
Sur le quai, range-toi et patiente, parapluie sous le bras
À ton tour, monte dans le train-train quotidien de la vie
Samedi, les courses au supermarché tu feras
Au guichet, un ticket boucherie tu prendras
Range le caddie froid avec les autres, quand tu as fini
Tu t’inséreras chez toi, après un créneau précis
Le soir après le souper, la télévision tu regarderas
Ensuite, nonchalamment le lave-vaisselle tu allumeras
Puis éteins les lampes, brosse-toi les dents
Nuit de sommeil, robot en mode « veille »
Bonjour chérie, comment tu vas ?
Réponse facile, banale… « Comme le temps ! »
Le seul élément qui change constamment
Seule référence que tu prendras
Dans la famille, au travail, ne te rebelle pas
Suis le mouvement, sinon prends garde à toi
Pense comme le chef, pense comme les autres
Rentre dans le rang, sois un bon apôtre
Cette matrice t’attriste
« Tu veux être un artiste ? »
« Continue tes études, c’est plus sûr
Fais comme papa, aie fière allure ! »
De toute façon, quoi que tu fasses, que tu dises
Mises à part quelques sorties, quelques sottises
Homme-machine tu es
Homme-docile tu resteras
De par sa position commerciale très haute
L’entreprise Pavupapri garde un taux d’imposition très bas
Délocaliser l’affaire bien cotée sur une autre côte
A permis à cette exploitation de diminuer fortement ses dépenses extra
Certains états permettent à des sociétés offshores
De profiter de conditions, de prix avantageux
Elles peuvent affirmer à tous leurs employés dès lors
Qu’il n’y aura plus de contentieux entre eux
Situées aux quatre coins du monde
Les îles paradisiaques sont des plaques tournantes
Pour transférer des sommes d’argent affolantes
Pour détourner l’attention furibonde
Panama snipers et autre Guiligui Leaks
Ont chatouillé et révélé la manière vertigineuse
Avec laquelle des personnalités, des politiques
Ont profité du système de façon frauduleuse
Pour des centaines de yens, des euros par millions
La suppression totale de ces paradis coûterait un pont
L’économie mondiale serait affectée par milliards de dollars
Alors, gardons le cap, dénonçons, sans pour autant scalper le pillard
« Ce n’est pas vrai, il ne va pas recommencer !
Cela fait une semaine que le voisin est occupé
Quand ce n’est pas la bruyante tondeuse, c’est le taille-haie
Cette nuit, je sectionne les fils de son boîtier d’électricité »
« Chéri, prends garde au petit qui s’en vient
Fais-le rentrer avant qu’il ne se fasse dévorer
J’ai vu le chien du riverain dans le jardin
Et n’oublie pas la mort-aux-rats pour ce bull-terrier »
« Regarde-le se pavaner dans sa voiture vrombissante
Pour qui il se prend ce précieux dandy-manché ?
S’il continue, je lui crève les pneus, je lui arrache les jantes
S’il se gare devant chez moi, son tacot sera bien rayé »
« Ce n’est pas possible, ils le font exprès
Voilà deux fois qu’ils nous envoient leur satané ballon
C’est décidé, pour les embêter, je me cache au salon
Et plus tard, je déglinguerai leurs agrès »
« Appelle la police, cette fois c’en est trop
Il est minuit, demain je dois me lever tôt
Boire, chanter et s’amuser, c’est tout ce qu’ils font
Alors que moi, j’ai mon temps de sommeil qui fond »
« Mon avocat me l’a dit, droit au but
Son arbre doit être à deux mètres de notre parcelle
Dès demain, plus de conflits, plus de dispute
Je tronçonne le chêne centenaire de cette péronnelle »
Les querelles de voisinage, les conflits de bas étage vont bon train
Les simples humains revendiquent leurs libertés
Leurs droits, leurs avoirs, leur bien-être phagocyté
En oubliant trop souvent d’apprendre à mieux connaître son prochain
Le fils de… au fil du temps, des ans
Ne se fait pas un nom, il l’a déjà
Présent funeste offert parfois
Il donne des laissez-passer souvent
En politique surtout, il en pistonne beaucoup
Sans compétences spéciales, avec juste un grand nom
Le favori arrive rapidement à faire son trou
Grâce à un rapport nuptial, à l’effet pygmalion
Dans le sport, chez les plus jeunes, que de dégâts
Un fils de… n’ayant pas les qualités requises sur papier
Sera sélectionné et financé sans scrupules par papa
Dégoûtant à tout jamais l’un ou l’autre honnête surdoué
Aux yeux du père
Un seul mérite sa sélection
Les autres s’affairent
Qu’importe, tout pour son rejeton
Que dire des médecins et autres peu clairs notaires
Qui, sous le regard de la population
Maîtrisent l’éloquence et l’aura du nom
Pendant que les quidams honorent toutes les filières
Le cadeau est parfois trop empoisonné
Les fils de stars ou de pompeux restaurants
Seront comparés, attendus au tournant
Ils sombreront, sans savoir pourquoi ils sont nés
Gérer ses gènes sans gêne n’est pas une mince affaire
Chacun a droit à choisir sa vie, à tenter sa chance
Dans une société où le paraître est immense
Le favoritisme laissera souvent un goût amer
Après quarante ans de bons et loyaux services dans son usine
Le grabataire bat en retraite, il est censé sourire, mais il est trop triste
Que va-t-il faire de ses dernières heures, comment quitter cette piste
Cette route tracée pour lui et bordée de fossés de déprime
Dire qu’avant, il savourait parfois ses congés maladie
Mais maintenant, c’est plus pareil, il n’a pas décidé
Il n’a rien demandé, pourquoi à ce moment, pitié !
Il se plaint de tout, prend la mouche pour un non, pour un oui
La vie lui a tout pris, de son métier à son chien
Le seul hobby qu’il lui reste, c’est son humour noir
Qu’il répand comme la peste dans ce vieux manoir
Cet hospice pour vieux, cet isoloir luciférien
On lui dit de profiter de ses dernières années
À quoi bon, le tour du monde, il l’a déjà fait
Avant, c’était bien mieux, on prenait le temps de discuter, de s’intéresser
Maintenant, les passants sont pressés comme des oranges dès le déjeuner
La femme de chambre si mignonne pourrait se mettre au ralenti
Pour que la minute qu’elle prend à ranger sa vieille chambre
Se transforme en une bonne heure d’échanges verbaux, de ressentis
Mais elle court de pièce en pièce et sera remplacée en décembre
Le patraque, pensif et perdu sur son lit d’agonie se mort-fond
Ses mignons petits-enfants viennent le voir chaque samedi soir
Alors qu’il n’a plus d’infos concernant ses propres rejetons
Il aurait dû leur parler, dire ses pensées, mais c’est trop tard
Complètement coupé du monde, il sombre dans l’ennui
Son cerveau s’éteint de jour en jour, tourne au ralenti
Même ses jambes si galbées jadis, fondent à vue d’œil
Le corps rejoint l’esprit qui a déjà fait son deuil
La pilule est difficile à digérer
Elle ne voulait pas le garder
Elle n’avait pas la force ni les moyens
Elle n’avait personne pour calmer sa fin
Elle a décidé, elle doit assumer
Elle doit s’imaginer que l’embryon
Celui qui en elle grandissait
A respecté à elle, ses convictions
Elle aurait pu poser un diaphragme malin
Elle aurait pu faire abstinence
Elle a préféré supprimer seule son couffin
Chasser à jamais sa descendance
C’était peut-être prématuré
Mais la question qui l’a hantée
Pour son garçon ou sa future fille
C’est : « Quand commence la vie ? »
Certains mâles prônent la protection des données
D’autres sèment à tout-va leurs nouveau-nés
L’acte amoureux se doit d’être compris par les deux
Afin d’assumer dans l’entièreté un futur heureux
Mettre au monde est un acte fabuleux
L’avortement est un choix difficile et délicat
Il ne peut être résumé à un simple jeu
Il doit être soupesé, accepté et intégré à la fois
Ventre mou et cerveau flasque
Mes synapses se déconnectent
D’une vie insipide infecte
D’un monde sans frasque
Motivation zéro
Libido au ralenti
Volonté au repos
Plus d’envie
À quoi ça rime tous ces efforts
J’ai fait le tour de la question
Je serai fier quand je serai mort
Heureux d’avoir aidé ma filiation
Motivation zéro
Libido au ralenti
Volonté au repos
Plus d’envie
Dynamique comme une pantoufle
Je serre les dents, je manque de souffle
Mon énergie est au plus bas
La cinquantaine prenant le pas
Motivation zéro
Libido au ralenti
Volonté au repos
Plus d’envie
Mais il paraît que dans quelque temps
Mes simagrées, mon entêtement
Seront gommés comme par enchantement
De ma moue de junior-senior vétéran
« Qu’a-t-elle de plus que moi cette nana
Elle a aussi deux jambes et deux bras
Les hommes la reluquent de haut en bas
Je suis sûre qu’elle n’a rien dans son cervelas »
« Il gagne autant que moi par mois, ce n’est pas possible
Il n’a pas de diplôme, c’est intolérable
Le voilà de nouveau parti dans sa résidence paisible
Son destin le rattrapera, c’est inacceptable »
« Ne t’inquiète pas mon petit chéri, les derniers seront les premiers
Le bulletin de ton copain est beau, mais lui, n’est pas chanceux
Regarde-le, il n’a pas de loisirs, il passe son temps à étudier
Tu as raison de ne plus lui parler, évite-le c’est mieux »
« Tu ne devineras jamais qui est en finale du tournoi
Le petit cousin qui ne sait même pas courir
Les arbitres l’ont tous bien aidé, je ne vois que cela
Notre enfant à nous, sans tricher, va réussir »
« Ne vous plaignez pas, vous avez deux longs mois de vacances
En plus des congés payés, vous ne devez rien déclarer ! »
« Et vous alors, à midi vous vous en foutez plein la panse
Vous vous payez comme vous voulez et rentrez des notes de frais ! »
Les hommes aspirent toujours à ce qu’ils n’ont pas
Ils soupèsent les avantages et les inconvénients
Ils critiquent tout haut leurs opposants, ouvertement
Sans prendre le temps d’apprécier ce qu’ils ont ici-bas
Pour vivre heureux, pleinement, vivons cachés
La société actuelle ne supporte pas le bonheur d’autrui
Elle préfère relever les erreurs, les méfaits
Tout cela par comparaison, par vanité, par jalousie
La belle a rejoint ce matin son conjoint
Que pouvait-elle trouver en ce bel home