Les aubépines suivi de Chef Chaouen - Arsène Dorsonval - E-Book

Les aubépines suivi de Chef Chaouen E-Book

Arsène Dorsonval

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Beschreibung

Au cours de sa première crise psychotique, l’auteur s’est retrouvé piégé dans un roncier, frôlant ainsi la mort. Les aubépines symbolisent cette lutte contre les ronces, d’où émerge une force nouvelle ; elles incarnent la beauté et la fragilité au cœur de la souffrance.

À PROPOS DE L'AUTEUR

L’écriture est une catharsis pour Arsène Dorsonval. Il partage avec nous "Les aubépines suivi de Chef Chaouen", fruit de sa résilience et de sa quête de sens.

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Arsène Dorsonval

Les aubépines

suivi de

Chef Chaouen

Recueil

© Lys Bleu Éditions – Arsène Dorsonval

ISBN : 979-10-422-3524-6

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Les aubépines

À cœur vaillant,

Rien d’impossible

Arrange

Une aubade

Pâle aurore

Une main se balade

Sur un manteau d’or

Les étoiles ont tissé

Le ciel qui tapisse

Les arbres attifés

D’un râle lisse

Des perles de visage

Accrochées à leur cou

Des graines de mirage

Si nous tombons à genoux

Devant le triomphe des astres

Qui pleuvent comme des oranges

C’est que se brise le désastre

Sous leurs cris étranges

Feuille

Féerie dansante des sirènes

Les désirs s’entrechainent

En guirlande de bleues

Des astres en cadence

Larmes de l’abondance

Pour un corps fabuleux

Le pouvoir s’évapore

Gerbes de blé d’or

Qui fleurissent à ton front

Floraison de pégases

L’ange au bec de gaz

Dans l’air fait des ronds

Vendetta

Le squelette d’un mandala

Ventilateur à lumière

Déploie des toiles comme des bras

Sur des murs de chaumière

Et de frileux appendices

Bataillent comme des cheveux

Cette pièce entapissent

D’yeux !

Guirlande des fées

Dans l’étoile d’un rêve

S’en iront siroter

De nos cerveaux la sève

Santé

Sang soit sans trêve

Rougit vie

Bondissante sève

Dans le cœur ravi

Que jaillissent les sens

Rose en rouge

Faire tourner l’essence

Telle l’eau qui bouge

Ostara l’asatru

Saint-Germain-des-Prés

Tes larmes émues

Embrasent les blés

Je te dédie ma fleur

Oh dieu jardinier

Les ronces de mon cœur

Pour ton blanc rosier

***

« Le dieu Mithra est passé par Saint-Aubin »

Enlaçant la boucle du taureau chrétien

Terrible attelage, une femme qui danse

À travers les vignes, un astre en transe

Notre Dame des champs

Cornée d’abondance

Déverse sur le corps son sang

Sur la terre, sa semence

« Monte et descends, jusqu’en la nuit sacrée

Où la muette nature ourdit les jours avenirs »

Princesse petrogenète matinée de porphyre

Qui dévoile dans ses jeux un rire nacré

Ciel troglodyte ! On étend l’écho d’aile

Fait d’hiver, un soupir d’hirondelle

Piémont

Une main enjouée

Derrière des couvercles

Du danger a déjoué

Le double cercle

Fais tourner les tables

Vibrantes toupies

Piétinant sans répit

Le coin d’une étable

Adam hémophile

Foule l’éden

Talon habile

Rouge d’ébène

Couchage

Coquelicot chaperon

Luminescent sphincter

Fleur des champignons

Aux pétales micellaires

Bras d’astérie

Longue féerie

Fièvre des bocages

Des mirages en cage

Nymphe du mycélium

À la robe d’hélium

Des saintes moisissures

Libère l’azur

Sacrifice

Sariputra

Ta tristesse danse sur le monde

Et tes larmes inondent

Ses asphaltes immondes

Sacré mantra

Et dans la fontaine

Ah le brin d’aubaine

Glissait ta voix sereine

Comme un ballon d’opium

Un rire de mésange

Aileron d’aluminium

Sur le ciel de mes anges

Parabellum

Parade bestiale

Baroude sauvage

Les coquelicots dégagent

Des tristesses martiales

Lèvres d’opium

Nageoire d’aquarium

Éclatement d’eau neuve

D’où jaillit la flamme

Ardente comme le fleuve

Qui lèche mon âme

Il y a comme une rougeur

Sur les lèvres de l’azur

Un corbeau voyageur

Lancé vers l’aventure

Source

Un brin de jasmin

Lueur de matin

Dans l’odeur d’un soir

Me tenait la main

Livrant son embrun

Profond encensoir

Constellé de fleur

Que mon doigt effleure

Ainsi qu’une larme

La liane vainqueure

Chassait des rancœurs

Les traîtresses armes

Dorade

Il dort

Et son lit de clarté

Est son val d’or

Râle d’aurore éclatée

Des chrétiens amènent

Dans les sables turquoise

Pour emblème anadyomène

Une pipe iroquoise

Des larmes de braise

Ressourcent la fournaise

Des rivages blancs

Florant ton visage

Cils s’écarquillant

Sur un paysage

Véhémence

Menthe

Sœur du Léthé

De Hadès l’amante

Invite l’été

Vert peur

Vert jalousie

Pleuvent en chœur

Larmes d’oubli

À ceux qui veulent boire

À cette rivière d’espoir

Pénétrant les soirs

Elle a les oripeaux

Viride halo

D’une fraîche menthe à l’eau

***

Le vin a fui

Comme mon âme

Pour parcourir la nuit

Qui s’enflamme

Comme un sang bleu

Tacheté d’étoile

Il revêt le ciel

De son doux voile

Mes larmes sur ta joue

Un collier de perles

Que tu portes à ton cou

Délicat comme un merle

Et le vin a fui

Comme mon âme

Ainsi que la pluie

Éteint une flamme

Vespérale

La Lune comme un miroir opalescent

Dans l’eau j’ai vu ton visage

Au regard lactescent

M’inonder du présage

Comme la mer fermement

Recouvre ses naufrages

Je t’embrasse firmament

Éclipse de nos rivages

La Lune comme un miroir opalescent

Dans l’eau, j’ai vu ton visage

Parade

Par as que vide Hécate ria Phobie

Un grand globe reclus

Et la voix s’écrie

Des arômes infrafluents

Dans le palais déchu

Par réensauvagement

Des rires en avalanche

Bénédiction des sangs

Sur des violettes blanches

Par as que vide Hécate ria Phobie

Comme des diamants

La voix s’écrit

***

Ça, c’est de la chiffraille

Autant parler en braille

C’est ta voix qui braille

Qui grince et qui déraille

Vendredi treize

Ce sera mardi gras

Quand sonnera le glas

De midi moins seize

Six cent soixante-six

Sapristi saucisse

Et la sacristie

Pleine de grigris

Trente-trois chats noirs

Douze tamanoirs

C’est minuit moins l’quart

Tous à l’écart

Nous étions sept

Gentilles alouettes

Sans chaîne les chiffres

Dont rien ne se déchiffre

Avenir

Là, tout n’est qu’ordre et beauté

Luxe, calme et volupté

Va, rejette la destinée

Mon printemps pour mienne liberté

Dans ma poitrine mon cœur

D’une flamme divine de douleur

Déchire les ronces du malheur

Et bannit la rancœur

Que ma vie soit tranquille

Comme une onde immobile

Tel un rêve éphémère

Rien de conséquences

Un papillon qui danse

Et retourne à la Terre

Tyrolienne

Tendre liane

Filet de Diane

Par la lune étoilée

De bonté

Couronne d’Amazone

Voilure d’ozone

Cheveux de clarté

Art téméraire

D’Apollon ton frère

De chanter ta santé

Que tes neuf chasseresses

Chassent la flèche traîtresse