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Au cours de sa première crise psychotique, l’auteur s’est retrouvé piégé dans un roncier, frôlant ainsi la mort. Les aubépines symbolisent cette lutte contre les ronces, d’où émerge une force nouvelle ; elles incarnent la beauté et la fragilité au cœur de la souffrance.
À PROPOS DE L'AUTEUR
L’écriture est une catharsis pour
Arsène Dorsonval. Il partage avec nous "Les aubépines suivi de Chef Chaouen", fruit de sa résilience et de sa quête de sens.
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Seitenzahl: 53
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Arsène Dorsonval
Les aubépines
suivi de
Chef Chaouen
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Arsène Dorsonval
ISBN : 979-10-422-3524-6
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
À cœur vaillant,
Rien d’impossible
Une aubade
Pâle aurore
Une main se balade
Sur un manteau d’or
Les étoiles ont tissé
Le ciel qui tapisse
Les arbres attifés
D’un râle lisse
Des perles de visage
Accrochées à leur cou
Des graines de mirage
Si nous tombons à genoux
Devant le triomphe des astres
Qui pleuvent comme des oranges
C’est que se brise le désastre
Sous leurs cris étranges
Féerie dansante des sirènes
Les désirs s’entrechainent
En guirlande de bleues
Des astres en cadence
Larmes de l’abondance
Pour un corps fabuleux
Le pouvoir s’évapore
Gerbes de blé d’or
Qui fleurissent à ton front
Floraison de pégases
L’ange au bec de gaz
Dans l’air fait des ronds
Le squelette d’un mandala
Ventilateur à lumière
Déploie des toiles comme des bras
Sur des murs de chaumière
Et de frileux appendices
Bataillent comme des cheveux
Cette pièce entapissent
D’yeux !
Guirlande des fées
Dans l’étoile d’un rêve
S’en iront siroter
De nos cerveaux la sève
Sang soit sans trêve
Rougit vie
Bondissante sève
Dans le cœur ravi
Que jaillissent les sens
Rose en rouge
Faire tourner l’essence
Telle l’eau qui bouge
Ostara l’asatru
Saint-Germain-des-Prés
Tes larmes émues
Embrasent les blés
Je te dédie ma fleur
Oh dieu jardinier
Les ronces de mon cœur
Pour ton blanc rosier
***
« Le dieu Mithra est passé par Saint-Aubin »
Enlaçant la boucle du taureau chrétien
Terrible attelage, une femme qui danse
À travers les vignes, un astre en transe
Notre Dame des champs
Cornée d’abondance
Déverse sur le corps son sang
Sur la terre, sa semence
« Monte et descends, jusqu’en la nuit sacrée
Où la muette nature ourdit les jours avenirs »
Princesse petrogenète matinée de porphyre
Qui dévoile dans ses jeux un rire nacré
Ciel troglodyte ! On étend l’écho d’aile
Fait d’hiver, un soupir d’hirondelle
Une main enjouée
Derrière des couvercles
Du danger a déjoué
Le double cercle
Fais tourner les tables
Vibrantes toupies
Piétinant sans répit
Le coin d’une étable
Adam hémophile
Foule l’éden
Talon habile
Rouge d’ébène
Coquelicot chaperon
Luminescent sphincter
Fleur des champignons
Aux pétales micellaires
Bras d’astérie
Longue féerie
Fièvre des bocages
Des mirages en cage
Nymphe du mycélium
À la robe d’hélium
Des saintes moisissures
Libère l’azur
Sariputra
Ta tristesse danse sur le monde
Et tes larmes inondent
Ses asphaltes immondes
Sacré mantra
Et dans la fontaine
Ah le brin d’aubaine
Glissait ta voix sereine
Comme un ballon d’opium
Un rire de mésange
Aileron d’aluminium
Sur le ciel de mes anges
Parade bestiale
Baroude sauvage
Les coquelicots dégagent
Des tristesses martiales
Lèvres d’opium
Nageoire d’aquarium
Éclatement d’eau neuve
D’où jaillit la flamme
Ardente comme le fleuve
Qui lèche mon âme
Il y a comme une rougeur
Sur les lèvres de l’azur
Un corbeau voyageur
Lancé vers l’aventure
Un brin de jasmin
Lueur de matin
Dans l’odeur d’un soir
Me tenait la main
Livrant son embrun
Profond encensoir
Constellé de fleur
Que mon doigt effleure
Ainsi qu’une larme
La liane vainqueure
Chassait des rancœurs
Les traîtresses armes
Il dort
Et son lit de clarté
Est son val d’or
Râle d’aurore éclatée
Des chrétiens amènent
Dans les sables turquoise
Pour emblème anadyomène
Une pipe iroquoise
Des larmes de braise
Ressourcent la fournaise
Des rivages blancs
Florant ton visage
Cils s’écarquillant
Sur un paysage
Menthe
Sœur du Léthé
De Hadès l’amante
Invite l’été
Vert peur
Vert jalousie
Pleuvent en chœur
Larmes d’oubli
À ceux qui veulent boire
À cette rivière d’espoir
Pénétrant les soirs
Elle a les oripeaux
Viride halo
D’une fraîche menthe à l’eau
***
Le vin a fui
Comme mon âme
Pour parcourir la nuit
Qui s’enflamme
Comme un sang bleu
Tacheté d’étoile
Il revêt le ciel
De son doux voile
Mes larmes sur ta joue
Un collier de perles
Que tu portes à ton cou
Délicat comme un merle
Et le vin a fui
Comme mon âme
Ainsi que la pluie
Éteint une flamme
La Lune comme un miroir opalescent
Dans l’eau j’ai vu ton visage
Au regard lactescent
M’inonder du présage
Comme la mer fermement
Recouvre ses naufrages
Je t’embrasse firmament
Éclipse de nos rivages
La Lune comme un miroir opalescent
Dans l’eau, j’ai vu ton visage
Par as que vide Hécate ria Phobie
Un grand globe reclus
Et la voix s’écrie
Des arômes infrafluents
Dans le palais déchu
Par réensauvagement
Des rires en avalanche
Bénédiction des sangs
Sur des violettes blanches
Par as que vide Hécate ria Phobie
Comme des diamants
La voix s’écrit
***
Ça, c’est de la chiffraille
Autant parler en braille
C’est ta voix qui braille
Qui grince et qui déraille
Vendredi treize
Ce sera mardi gras
Quand sonnera le glas
De midi moins seize
Six cent soixante-six
Sapristi saucisse
Et la sacristie
Pleine de grigris
Trente-trois chats noirs
Douze tamanoirs
C’est minuit moins l’quart
Tous à l’écart
Nous étions sept
Gentilles alouettes
Sans chaîne les chiffres
Dont rien ne se déchiffre
Là, tout n’est qu’ordre et beauté
Luxe, calme et volupté
Va, rejette la destinée
Mon printemps pour mienne liberté
Dans ma poitrine mon cœur
D’une flamme divine de douleur
Déchire les ronces du malheur
Et bannit la rancœur
Que ma vie soit tranquille
Comme une onde immobile
Tel un rêve éphémère
Rien de conséquences
Un papillon qui danse
Et retourne à la Terre
Tendre liane
Filet de Diane
Par la lune étoilée
De bonté
Couronne d’Amazone
Voilure d’ozone
Cheveux de clarté
Art téméraire
D’Apollon ton frère
De chanter ta santé
Que tes neuf chasseresses
Chassent la flèche traîtresse