Erhalten Sie Zugang zu diesem und mehr als 300000 Büchern ab EUR 5,99 monatlich.
Depuis la nuit des temps, nous évoluons des questionnements vers la tranquillité que peuvent apporter les réponses. Chemin faisant, certaines de ces réponses ont été sans doute éblouissantes ! Mais ces illuminations sont-elles véritables ? Notre âme en est-elle finalement comblée ? Ce recueil, en cinq sections, nous accompagne dans notre odyssée collective, dévoilant notre situation actuelle et dessinant une route pour notre aventure épique. Ainsi, chaque vers sera une lumière guidant notre quête sans fin.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Dès ses premières années scolaires,
J.P. Sam Ilunga s’est épris de la lecture et du lyrisme, se plongeant dans les grands classiques de la littérature française. Cependant, sa vraie racine poétique trempe dans l’âme maternelle. Sa poésie, riche et variée, explore un large spectre de pensées exprimées à travers des vers tant libres que structurés.
Sie lesen das E-Book in den Legimi-Apps auf:
Seitenzahl: 79
Das E-Book (TTS) können Sie hören im Abo „Legimi Premium” in Legimi-Apps auf:
J.P. Sam Ilunga
Les chuchotements
À travers les nuits de nos routes
Recueil
© Lys Bleu Éditions – J.P. Sam Ilunga
ISBN : 979-10-422-3594-9
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Un langage allusif, fourrageant dans l’âme aussi bien qu’au cerveau humain, voilà LES CHUCHOTEMENTS. Les stalles du départ de la course de l’humanité – arbitrée par l’humain – furent-elles un lieu de grandeur et de fierté ? Nous sommes partis, de phase en phase, et de bifurcation en bifurcation. On s’est aguerri tout le long ; la race en est bien devenue brave, ce me semble ! Mais – et pour avoir trop bifurqué – avons-nous finalement lancé l’heureuse piste ?
Des lampes partout !
Oh ! nos villes sont des flambeaux géants,
Quand observées ―au sein des nuits―,
Du haut du promontoire
Sacré…
— Cela est indéniable. Mais avons-nous illuminé nos nuits, les réelles ?
Chacun pourrait apporter à la question une réponse selon son point de perception. Ici, LES CHUCHOTEMENTS, sous-titrés « À Travers les Nuits de nos Routes », vous proposent une réponse chantée et dont la couleur des accords, au fil des couplets, est celle allant de plus mornes aux plus exubérants ; des moins enchantés, aux plus illuminés.
Subdivisé en cinq parties, le présent sujet aura pour mission : reporter le safari où nous sommes, tous, engagés en tant qu’humains ; insinuer – sous le souffle d’un félibre et à l’intention de tous – l’étape où nous en sommes, tout en proposant un but congruent à notre grande odyssée.
Voilà à quoi s’évertuent les vers de ce florilège, vers qui se veulent – de bien de façons – suggestifs.
L’homme est parti des questionnements, et il est censé aboutir à l’apaisement que procurent les réponses ; des ombres de l’indécision, et il est sensé parvenir à la sécurité intérieure que procure la raison : et voici bien de lumières ; sont-elles les vraies ? Et voici tant de réponses à la problématique de notre condition ; l’âme de l’humanité s’est-elle rassise ?
La musique – dans toutes nos cultures – est, en fait, un prospectus contenant des éléments de réponse à ces deux dernières questions. Le rythme si varié de nos chansons, leurs mélodies – qu’elles soient ascendantes ou descendantes, ou d’un mouvement plutôt latéral – sont une quête perpétuelle de repos, ou mieux, de réponse initiée par notre âme, jusque-là toute haletante ―aussi chante-t-elle. Cette quête de réponse, ou cette question qui nous titille tout au fond quant à la faim inhérente à notre nature, et que la chanson exprime de façon on ne peut plus subtile, est donc la seule vraie et la plus sincère qui soit.
Cette faim, pareille à celle des détenus qui n’ont pas reçu leur bouffe du soir, nous projette aux barreaux de nuit et nous y maintient agrippés ! L’homme, apparemment libre et se réclamant de toutes les libertés, se retrouve soudain devant quelque barreaux de l’invisible et réalise – sournoisement – que sa liberté pourrait n’être que de façade, si pas un slogan !
Ainsi, pareils à ceux qui traînèrent le boulet, nous voici cheminant sur des routes où la misère humaine n’a cessé de nous côtoyer.
Ce sont des routes de minuit, routes qui nous sont devenues coutumières, hélas ! et où nous nous plaisons quand même, tombés – semble-t-il – dans l’inconscience de notre réelle infortune ! Depuis, nos nuits sont devenues des « jours » par l’effet de bien de « lampes ».
Il nous faut donc reconnaître qu’il y a un nœud – le nœud de l’invisible ou le nœud de l’ombre –, lequel nous attache à une condition que taxons tous de naturelle, laquelle est pourtant indésirable, mise en face de nos aspirations intrinsèques ! Le prisonnier a beau secoué cette chaîne pour évaluer sa liberté, mais, rien à faire ! la nuit du sort perdure, dans une certaine mesure.
Jusqu’à notre époque, bien de progrès exaltants ont été réalisés. La science – si bien que d’autres domaines de l’activité humaine – a propulsé notre humanité sur une orbite dénotant nettement la supériorité de notre race sur toutes les espèces du règne animal. Mais, auscultée de plus près, notre condition est toujours alourdie, aussi bien qu’assombrie, par une misère de plus en plus raffinée, s’enkystant sous toute l’artificialité de la vie moderne : c’est bien là un diantre reste qui, malgré nos bonheurs apparents, mine secrètement cette civilisation apothéotique.
L’homme a encore un bout de chemin à faire, donc. Voilà le leitmotiv du dernier chant de cet opus, qui est un soupir profond de notre humanité aux trousses de l’aurore de la vie. Ah ! Il faut bien que l’aurore paraisse ! L’auteur l’appelle et le croit, et de tous ses vœux, et de toute sa force ; ainsi en est-il de toute la race humaine, et peu importe qu’on le réalise vivement ou tacitement. Du moins – tous – et à un moment ou à un autre, on le ressent, ce besoin de potron-minet. Aussi est-il expédiant de se lever et tendre son front vers l’aurore.
L’auteur
Tu ne dormiras pas seul,
Ce soir,
La lune est à l’auvent,
Ses sagaies qui en disent très long,
Subtiles inquisitrices
À tout scanner,
À tout bercer, à tout transpercer
Haut et bas, par la nuit fraîche et opaline
Où palpite et s’ébat
Mon aile,
Ô rayons plongeants
Jusqu’en terre,
Parmi les forêts et les feuilles
De reins, de foies
De ventricules,
Aux méninges,
Ô schéma grouillant !
Où fuient les éclairs demeurés
De bleus tonnerres mâtés
Au soir.
J.P. Sam
Lubumbashi, 31 janvier 2024
Du coup la fraîcheur envahit,
Et bois, et lianes, nos bleues prairies ;
Tout rentre en la coquille,
Ainsi
Que font les limaçons
Glairés.
Au val,
En son lit, s’est rangé
Lovoyi
Qui s’entend mugir au cœur des roseaux
Éplorés.
Venir au lit pour s’en aller aux pas
Sourcilleux de ses flots,
Et gris, et moites,
Et refroidis comme on n’a pas besoin,
Parfois !
Passer gorges, canyons
Et fjords sans plus reposer,
Comme il faut,
Cherchant l’étang – qu’on n’atteint pas –,
Ô lagon du repos !
J.P. Sam
Lubumbashi, 31 janvier 2024
I
L’étang s’endort,
Nul autre choix par ce soir tutélaire :
Tout doux,
Au creux de son viscère, assagir
L’aigre pouls.
Laisser un ciel plein de fossettes
Vous étoiler la mare,
Et quel heureux choix ce serait !
Mais c’est plutôt de la grenouille, et flip et flap,
Et ci et là !
II
Des cercles vont à reculons
– Oh ! des cercles vicieux
À n’en plus finir ! – sur l’étang tout encaissé
Sous l’art de fiers barreaux
De nuit.
J.P. Sam
Lubumbashi, 31 janvier 2024
I
Simplement dormir dans mon nid
Où c’est dame misère
Avec moi !
Aux sutures d’un sommeil mesquin,
Ravauder un cœur
Lacéré.
Entre fentes
Laisser échapper les soupirs d’un fond
Demeuré ;
Des vapeurs qui vont asphyxiant une vie,
Son séjour,
Ses vieux jours.
Aux coussins plus sûrs
Évanouir ses pensées dont les pas,
Mutins,
Tardent encore aux flancs rugueux avec
Des bouquetins,
Agiles…
II
À quand le repos,
O ma couche où mon flirte émule
La couleuvre !
― Ah ! longue est la nuit ; cette fourmi
Est bien loin de décolérer…
J.P. Sam
Lubumbashi, 31 janvier 2024
La nuit est triste :
On est ailleurs – hi ! on a perdu
La manette ! –
Parmi les chiens, libres de laisses,
Sous les regards curieux
De l’or !
L’enfant s’égare
– Nul ne sait plus mener ce qui se doit
Mener – ;
C’est plutôt comme au jour grivois,
Où l’on n’a pas toujours
Fini !
La nuit est bleue…
Vite, en sortir ! mais c’est toujours la pente,
Ô vous !
Et le versant à dévaler – oubliés
Escalade et pic – et jusqu’au vallon,
Triste bagne !
J.P. Sam
Lubumbashi, 1er février 2024
Mourir et respirer pourtant,
Vivre et n’avoir plus la manette ;
Aller par mont,
Aller par vaux,
Venir par les rues des cités,
Être avec tous et seul pourtant, aux barreaux
D’un principe connu.
Se faire payer,
Rien de perçu du solde de ses comptes fondant
Et, là, se recaler…
Plus bas !
Reprendre le chemin, à l’heure,
Avant d’insulter la frontière.
– S’en revenir porté par qui ?
– Radeau, aéronef, pétons,
Bicyclette, auto,
Qui sait quoi ?
Pourtant arriver sans détour
Au port du sort de ses vieux jours,
Où sont les siens,
Où sont ses biens…
Où attend la nuit, le principe !
J.P. Sam
Lubumbashi, 1er février 2024