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"Les formes libres de la vie" est un recueil poétique qui explore la quête de l’indépendance à travers les sensations corporelles. Les vers de ce recueil vous guident de l’obscurité vers la lumière de la découverte de soi.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Léda Mansour utilise la poésie pour exprimer des pensées profondes et sincères. Elle écrit pour remettre en question les illusions, percer la réalité, prendre des risques et faire des choix audacieux.
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Seitenzahl: 25
Léda Mansour
Les formes libres de la vie
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Léda Mansour
ISBN : 979-10-422-2214-7
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– « Libération de l’oiseau Mirage », série de sept poèmes, Voix d’encre, Nantes, n° 62, 2020 ;
– « Mémoire pour se dépêcher », Territoires sauriens, n° 4, 2017 ;
– « La pierre », Displaced objects, non-lieux-de-l’exil EHESS, 2016 ;
– « Beyrouth, Berlin, Paris », Territoires sauriens, n° 2, 2015 ;
– « Château de sable », Le Moulin des Loups, Picardie, n° 6, 2015 ;
– « Marcher dans Paris », Hommage à Charlie Hebdo, L’Estracelle, Maison de la poésie Hauts-de-France, n° 1-2015 ;
– « Le vaisseau fantôme », L’Estracelle, Maison de la poésie Hauts-de-France, n° 2-2014.
La rue sombre
Partout, l’ombre des hors-la-loi
Le feu rouge abîmé
Ne clignote pas
Attendre une réparation ?
Pourquoi ?
Traverser la rue sans lumière
Atteindre le métro
Descendre l’escalier
Lumières souterraines
Continuer à descendre
Arriver sur le quai
Prendre le train
Certains attendent l’heure de la clarté
Avoir les projecteurs dans la poche
D’autres osent la marche dans la pénombre
Se fondre dans le miracle de la nuit
Traire le lait de vache
Amener le seau de lait aux copains
Jouer avec, comme une eau lancée sur les visages
En rire, les voix jubileuses
Funestes usages d’enfants égarés
Et ce lait maternel jaloux d’une vache
Celle-ci les rend heureux, l’humaine gâche leurs cordes vocales
Traîtres vomissant les bons seins
Leurs ventres vides mais regardez-les
Sautant de joie, renversant tous les liquides sur leur route
Spermatique est parfois le goût de la liberté
Briseuses sont les cercles des accouchées
Des matrones endosseuses de manteaux lourds
Sous la cape des pères invisibles
Enfants voyants regardent dans les trous des portes
Voir et désirer, voir et choisir, partir
Grandir, tourner le dos
Ni lait ni vache
Derrière soi, une maigre ombre d’un père
Des plaintifs aboiements d’une mère
Beaux mauvais souvenirs, pêle-mêle
Traître statue de liberté
Mais qu’importe le tribunal quand on est fugitif !
Fantôme de verres cassés
Spectre de l’infidèle réapparu
Sous forme virtuelle
Un message à distance
Envoyé par un doigt