Les roses noires - Damien Billandon - E-Book

Les roses noires E-Book

Damien Billandon

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Beschreibung

"Les roses noires" est une aventure émotionnelle fascinante, invitant le lecteur à parcourir les différentes facettes de l’existence humaine. La combinaison de la beauté des images et des thèmes profonds en font une lecture saisissante. Explorez un chemin où se mêlent des sentiments tumultueux dans une atmosphère envoûtante et mystérieuse. Ce recueil ne manquera pas de captiver les amateurs de poésie et de les conduire vers un voyage virevoltant de vers.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Bercé par les belles mélodies, Damien Billandon a été happé par la musicalité de la poésie. Il s’est inspiré des légendes telles que Georges Brassens et a tissé son propre univers littéraire en explorant les chansons emblématiques de Gainsbourg, de Ferré et de Brel. Pour lui, la poésie n’est pas seulement une passion, c’est une puissante onde qui résonne dans l’âme et illumine l’esprit.

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Damien Billandon

Les roses noires

Recueil

© Lys Bleu Éditions – Damien Billandon

ISBN : 979-10-422-2734-0

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

La durée de la vie humaine est un point.

La matière, un flux perpétuel.

La sensation, un phénomène obscur.

La réunion des parties du corps, une masse corruptible.

L’âme, un tourbillon ; le sort, une énigme.

La réputation, une chose sans jugement.

Pour le dire en somme,

Du corps, tout est fleuve qui coule

De l’âme, tout est songe et fumée ;

La vie, c’est une guerre, une halte de voyageur ;

La renommée posthume, c’est l’oubli.

Qu’est-ce donc qui peut nous servir de guide ?

Une chose, et une seule, la philosophie.

Marc Aurèle

L’écriture en main

Quatre saisons acharnées

Et la plume s’envole

Zézé Foulché

Missions d’au-delà

Jadis il y a longtemps, aux abords des pinèdes.

Tout près de l’océan abreuvé d’une eau tiède.

J’étais un parasol, un pin fier et solide,

Donnant de l’ombre au sol et à son sable aride.

Je passais les tempêtes et les soleils cuisants.

Mes branches étaient d’épines, mon tronc était puissant.

Semblant un trait d’union du ciel jusqu’à la terre,

Le coin de réflexion du penseur solitaire.

J’étais le confident des couples illégitimes,

Le témoin silencieux des amours d’Aphrodite.

C’était avant que d’être un loup rare et tout blanc.

Prudent et téméraire, mais assez peu méfiant.

J’étais toujours séduit par la curiosité,

Les senteurs des fleurs et le petit gibier.

Souvent, je m’égarais trop loin de ma tanière

Là où les vents sifflaient trop fort dans la clairière.

Je mourus d’une flèche en bas d’une montagne

Et le rouge baigna ma robe comme un pagne.

J’ai aimé être loup, j’en garde encore la trace

Et le sang, je l’avoue, ravive mon audace.

Perçant le ciel de part en part, je revins.

Réincarné en femme, belle comme le matin.

N’ayant point oublié la cruauté des hommes

Et sachant maîtriser le taureau par les cornes,

Je fus une guerrière. Jamais on ne me lia

Aux chantages puants de tous les renégats.

Je passais dignement en proie à l’ennemi

Dans une rue de Madrid tombant sous les fusils.

Éprise de passions pour les révolutions,

J’écrasais sur les fronts l’or de mes éperons.

Une quatrième fois il fallait que je vienne.

Récolter des messages, éprouver de la peine.

On me nomma Damien et je devins poète.

Je suis ange d’amour, comme d’une cigarette

Je consume le cœur de ceux qu’on m’envoya.

Le noir de leurs artères je le change en grenat.

Je transforme leurs souffles, je recolle leurs vases.

Je suis intransigeant, l’amour n’a qu’une face.

Ceux qui n’ont pas compris le comprendront, ce jour

Sur leurs âmes des pluies tomberont pour toujours.

Promenade

Elle viendra parmi les lys

Quand la lune rencontre le soleil.

Le cœur ouvert à l’heure propice,

La dent blanche et les joues vermeilles.

Dans la plaine sous le paysage,

Plus un être ne semble venir.

Qui verrait dans les frais bocages

L’esquisse de son premier sourire ?

Et vers le petit bois de chêne

On entend s’élever dans les nues

Des oiseaux et les rires de la reine

Qui se baigne au ruisseau toute nue.

Carte postale

C’est un souvenir amer,

Qu’il nous reste comme un chemin.

On reste là, face à la mer

Qui nous dicte notre chien.

On écoute la houle et ce vent

Et le bruit des vagues farouches

Et ce tonnerre éblouissant

Nous balaierait comme des mouches.

On se sent fort pourtant,

Il le faut bien.

On relève la tête et le poing.

Même serrant des dents le chagrin.

Les vagues le prennent

Il revient.

Je suis là

Je suis la force,

Je suis le rempart.

Je suis l’amorce,

Qui fit Icare.

Je suis l’exil,

Je suis la route

Et l’héroïne

Dans la soute.

Sous ton œil clos,

Je suis l’alarme.

Et dans l’écho,

Je suis le charme.

Je suis le pas

Qui suit ton ombre

Et le Horla

De tes nuits sombres.

Je suis là

Départ

Pardon encore de n’être plus là.

Je vous laisse mon corps, cap sur l’au-delà.

Peut-être que là-bas je serais mieux.

En haut d’un mât on y voit mieux.

Là-haut je veillerai sur vous,

I’m an Angel, mais comme un loup.

Je les laisserais tous orphelins,

Rêves adorés, mais qui m’ont bien

Mis sous la gorge comme une lame,

Une mèche d’orge et tout sésame.

Un essuie-glace sur le pare-brise

Est pris de glace, atmosphère grise.

D’abord la pluie et les grêlons,

Mon parapluie ne fait pas long.

Alors une mare sous mes pieds se forme

Et j’en ai marre j’monte à un orme.

Là-haut on y voit un peu mieux

Et même au pic on y voit Dieu.

Un peu plus haut un peu plus loin,

Je ne vois bientôt plus de Philistins.

Seul dans cette tour je me sens bien

Mais au retour l’vertige revient.

Alors je saute je vole je danse,

Dans une saute de vent j’élance

Mon corps pour les derniers accords

Mais ne craignez, je n’suis pas mort.

Car si les anges et le paradis

Ne sont pas mélange de parodies

Alors j’espère être l’un d’eux

Revenir sur Terre vous rendre heureux.

La beauté et Dieu

La beauté et Dieu,

Dieu est la beauté.

J’aime la beauté,

J’aime le bon Dieu.

Le marteau, les clous,

Pour faire les blessures.

Loin du ciel d’azur

Et rendent un peu flou.

Les amours qui tanguent,

Les danses incertaines,

Qui fourchent la langue

En mauvais poèmes.

Le diable est par-là

Qui pleure lui aussi.

Et là ! Qui va là ?

Me veut en ami.

La beauté et Dieu,

Dieu est la beauté.

J’aime la beauté,

J’aime le bon Dieu.

Voyage

Laissez-moi chevaucher

Sur mon petit nuage.

Laissez-moi brasser l’air

Au-dessus des orages.

De chimère en chimère

Laissez-moi espérer,

D’un cil sur ma paupière

Faire un vœu et prier.

Pour que la Terre entière

Connaisse enfin la paix.

Pour que les gens se prennent

Par la main en dansant.

L’espérance de Brel,

Sa folie du suivant.

Pour que les gens arrêtent

De se bouffer les os pour qu’ils

Se mettent bien dans la tête

Que nous c’est je, tu, il.

En quête de Paradis

Alors je m’étais dit

Qu’il fallait qu’j’parte d’ici.

Sans bouger pour autant,

Je m’étais dit fous le camp.

Y en a leur trip c’est d’boire

Puisqu’il faut s’évader.

La vie est faite d’espoir,

Filage de faits fanés.

Moi j’extirpe mes remords

Et mes têtes de mort

De poésies critiques

Planant le psychotique.

Rouge carmin

Que me vaut le salut d’être à toi douce reine ?

D’être près de ton cœur qui ne veut point le prendre.

D’attendre près du soleil et de finir en cendre

À force d’approcher trop près la vraie lumière.

Bien souvent, j’ai conquis son Amour. Bien des jours,

J’ai lancé dans le ciel mon souhait de t’avoir.

Bien des nuits, bien des fois, bien des heures dérisoires.

J’ai entendu le coq alors chanter trois fois.

Ainsi donc je prenais sur mon dos cette charge

Et je grimpais sans cesse et les brèches escarpées

Souvent se dérobaient sous l’assaut de mes pieds

Tant je voyais derrière le vide en long et large.

Parfois sur le coteau, un peu plus avancé,

L’œil de l’aigle perçant voulait m’ouvrir son aile.

Mon regard libéré de ses vaines pensées,

Pouvait-nous voir unis dans un futur récent.

Je continuais ma marche et aidé de ton corps,

Je pouvais entrevoir bientôt toucher ton âme.

Et ton âme a touché mon esprit de son charme

Et ce fut là pour moi la fin de mon parcours.

Car à ce moment-là tu devins près de moi.

Tu pénétras mon cœur pour y planter le tien.

Et Dieu fait chaque jour pousser à cet endroit

Un rosier fait de fleurs rouge vif et carmin.

Feux de Bengale

Y aurait-il dans ce monde une âme qui ressemble

À la mienne. Elle qui a quelques plumes qui tremblent

Dans son aile meurtrie de-par-le souvenir

D’un amour qui s’ennuie, qui jadis vint mourir ?

Te souviens-tu de moi ? As-tu gardé nos jours

Dans un coin de mémoire ? Transformés par le tour

Du temps rude qui passe et qui sculpte l’argile

Flétri devenu glace, mirettes moins agiles.

M’entendrais-tu encore aux pensées que je lance

Comme des feux de détresses dans le ciel de romance

Qui éclairait nos nuits, prodigue, nous fit naître ?

Lèves-tu donc la tête vers ce ciel qui nous parle ?

Entends-tu les échos dans ses feux de Bengale ?

Lancés par ses appeaux, les stratèges du maître.

Idole

Myriam.

Douceur du cœur,

Beauté de l’âme,

Suaves couleurs,

Très joli teint,

Splendide femme,

Air italien.

Admirateur,

Dieu en éteint

L’astre la nuit.

Mais pour la voir

Au matin luit,

Myriam est un

Ange c’est certain.

Qui peut ?

Qui peut repriser mes chemises

Et me reprendre mes chaussettes ?

Une marmotte, une Lise,

Une Julie, une alouette ?

Qui peut raccommoder mon cœur ?

Qu’Emma a jeté tout à l’heure.

Qui peut rabibocher ma cause ?

Les aiguilles me piquent comme les roses.

Qui peut faire respirer mon âme,

M’envoler, une montgolfière ?

Une martre, une Romane,

Une Manon, une fougère ?

Qui pourrait arroser mes fleurs ?

Qu’Emma piétinait tout à l’heure.

Qui pourrait irriguer mon cœur ?