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"Les roses noires" est une aventure émotionnelle fascinante, invitant le lecteur à parcourir les différentes facettes de l’existence humaine. La combinaison de la beauté des images et des thèmes profonds en font une lecture saisissante. Explorez un chemin où se mêlent des sentiments tumultueux dans une atmosphère envoûtante et mystérieuse. Ce recueil ne manquera pas de captiver les amateurs de poésie et de les conduire vers un voyage virevoltant de vers.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Bercé par les belles mélodies,
Damien Billandon a été happé par la musicalité de la poésie. Il s’est inspiré des légendes telles que Georges Brassens et a tissé son propre univers littéraire en explorant les chansons emblématiques de Gainsbourg, de Ferré et de Brel. Pour lui, la poésie n’est pas seulement une passion, c’est une puissante onde qui résonne dans l’âme et illumine l’esprit.
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Seitenzahl: 82
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Damien Billandon
Les roses noires
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Damien Billandon
ISBN : 979-10-422-2734-0
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
La durée de la vie humaine est un point.
La matière, un flux perpétuel.
La sensation, un phénomène obscur.
La réunion des parties du corps, une masse corruptible.
L’âme, un tourbillon ; le sort, une énigme.
La réputation, une chose sans jugement.
Pour le dire en somme,
Du corps, tout est fleuve qui coule
De l’âme, tout est songe et fumée ;
La vie, c’est une guerre, une halte de voyageur ;
La renommée posthume, c’est l’oubli.
Qu’est-ce donc qui peut nous servir de guide ?
Une chose, et une seule, la philosophie.
Marc Aurèle
L’écriture en main
Quatre saisons acharnées
Et la plume s’envole
Zézé Foulché
Jadis il y a longtemps, aux abords des pinèdes.
Tout près de l’océan abreuvé d’une eau tiède.
J’étais un parasol, un pin fier et solide,
Donnant de l’ombre au sol et à son sable aride.
Je passais les tempêtes et les soleils cuisants.
Mes branches étaient d’épines, mon tronc était puissant.
Semblant un trait d’union du ciel jusqu’à la terre,
Le coin de réflexion du penseur solitaire.
J’étais le confident des couples illégitimes,
Le témoin silencieux des amours d’Aphrodite.
C’était avant que d’être un loup rare et tout blanc.
Prudent et téméraire, mais assez peu méfiant.
J’étais toujours séduit par la curiosité,
Les senteurs des fleurs et le petit gibier.
Souvent, je m’égarais trop loin de ma tanière
Là où les vents sifflaient trop fort dans la clairière.
Je mourus d’une flèche en bas d’une montagne
Et le rouge baigna ma robe comme un pagne.
J’ai aimé être loup, j’en garde encore la trace
Et le sang, je l’avoue, ravive mon audace.
Perçant le ciel de part en part, je revins.
Réincarné en femme, belle comme le matin.
N’ayant point oublié la cruauté des hommes
Et sachant maîtriser le taureau par les cornes,
Je fus une guerrière. Jamais on ne me lia
Aux chantages puants de tous les renégats.
Je passais dignement en proie à l’ennemi
Dans une rue de Madrid tombant sous les fusils.
Éprise de passions pour les révolutions,
J’écrasais sur les fronts l’or de mes éperons.
Une quatrième fois il fallait que je vienne.
Récolter des messages, éprouver de la peine.
On me nomma Damien et je devins poète.
Je suis ange d’amour, comme d’une cigarette
Je consume le cœur de ceux qu’on m’envoya.
Le noir de leurs artères je le change en grenat.
Je transforme leurs souffles, je recolle leurs vases.
Je suis intransigeant, l’amour n’a qu’une face.
Ceux qui n’ont pas compris le comprendront, ce jour
Sur leurs âmes des pluies tomberont pour toujours.
Elle viendra parmi les lys
Quand la lune rencontre le soleil.
Le cœur ouvert à l’heure propice,
La dent blanche et les joues vermeilles.
Dans la plaine sous le paysage,
Plus un être ne semble venir.
Qui verrait dans les frais bocages
L’esquisse de son premier sourire ?
Et vers le petit bois de chêne
On entend s’élever dans les nues
Des oiseaux et les rires de la reine
Qui se baigne au ruisseau toute nue.
C’est un souvenir amer,
Qu’il nous reste comme un chemin.
On reste là, face à la mer
Qui nous dicte notre chien.
On écoute la houle et ce vent
Et le bruit des vagues farouches
Et ce tonnerre éblouissant
Nous balaierait comme des mouches.
On se sent fort pourtant,
Il le faut bien.
On relève la tête et le poing.
Même serrant des dents le chagrin.
Les vagues le prennent
Il revient.
Je suis la force,
Je suis le rempart.
Je suis l’amorce,
Qui fit Icare.
Je suis l’exil,
Je suis la route
Et l’héroïne
Dans la soute.
Sous ton œil clos,
Je suis l’alarme.
Et dans l’écho,
Je suis le charme.
Je suis le pas
Qui suit ton ombre
Et le Horla
De tes nuits sombres.
Je suis là
Pardon encore de n’être plus là.
Je vous laisse mon corps, cap sur l’au-delà.
Peut-être que là-bas je serais mieux.
En haut d’un mât on y voit mieux.
Là-haut je veillerai sur vous,
I’m an Angel, mais comme un loup.
Je les laisserais tous orphelins,
Rêves adorés, mais qui m’ont bien
Mis sous la gorge comme une lame,
Une mèche d’orge et tout sésame.
Un essuie-glace sur le pare-brise
Est pris de glace, atmosphère grise.
D’abord la pluie et les grêlons,
Mon parapluie ne fait pas long.
Alors une mare sous mes pieds se forme
Et j’en ai marre j’monte à un orme.
Là-haut on y voit un peu mieux
Et même au pic on y voit Dieu.
Un peu plus haut un peu plus loin,
Je ne vois bientôt plus de Philistins.
Seul dans cette tour je me sens bien
Mais au retour l’vertige revient.
Alors je saute je vole je danse,
Dans une saute de vent j’élance
Mon corps pour les derniers accords
Mais ne craignez, je n’suis pas mort.
Car si les anges et le paradis
Ne sont pas mélange de parodies
Alors j’espère être l’un d’eux
Revenir sur Terre vous rendre heureux.
La beauté et Dieu,
Dieu est la beauté.
J’aime la beauté,
J’aime le bon Dieu.
Le marteau, les clous,
Pour faire les blessures.
Loin du ciel d’azur
Et rendent un peu flou.
Les amours qui tanguent,
Les danses incertaines,
Qui fourchent la langue
En mauvais poèmes.
Le diable est par-là
Qui pleure lui aussi.
Et là ! Qui va là ?
Me veut en ami.
La beauté et Dieu,
Dieu est la beauté.
J’aime la beauté,
J’aime le bon Dieu.
Laissez-moi chevaucher
Sur mon petit nuage.
Laissez-moi brasser l’air
Au-dessus des orages.
De chimère en chimère
Laissez-moi espérer,
D’un cil sur ma paupière
Faire un vœu et prier.
Pour que la Terre entière
Connaisse enfin la paix.
Pour que les gens se prennent
Par la main en dansant.
L’espérance de Brel,
Sa folie du suivant.
Pour que les gens arrêtent
De se bouffer les os pour qu’ils
Se mettent bien dans la tête
Que nous c’est je, tu, il.
En quête de Paradis
Alors je m’étais dit
Qu’il fallait qu’j’parte d’ici.
Sans bouger pour autant,
Je m’étais dit fous le camp.
Y en a leur trip c’est d’boire
Puisqu’il faut s’évader.
La vie est faite d’espoir,
Filage de faits fanés.
Moi j’extirpe mes remords
Et mes têtes de mort
De poésies critiques
Planant le psychotique.
Que me vaut le salut d’être à toi douce reine ?
D’être près de ton cœur qui ne veut point le prendre.
D’attendre près du soleil et de finir en cendre
À force d’approcher trop près la vraie lumière.
Bien souvent, j’ai conquis son Amour. Bien des jours,
J’ai lancé dans le ciel mon souhait de t’avoir.
Bien des nuits, bien des fois, bien des heures dérisoires.
J’ai entendu le coq alors chanter trois fois.
Ainsi donc je prenais sur mon dos cette charge
Et je grimpais sans cesse et les brèches escarpées
Souvent se dérobaient sous l’assaut de mes pieds
Tant je voyais derrière le vide en long et large.
Parfois sur le coteau, un peu plus avancé,
L’œil de l’aigle perçant voulait m’ouvrir son aile.
Mon regard libéré de ses vaines pensées,
Pouvait-nous voir unis dans un futur récent.
Je continuais ma marche et aidé de ton corps,
Je pouvais entrevoir bientôt toucher ton âme.
Et ton âme a touché mon esprit de son charme
Et ce fut là pour moi la fin de mon parcours.
Car à ce moment-là tu devins près de moi.
Tu pénétras mon cœur pour y planter le tien.
Et Dieu fait chaque jour pousser à cet endroit
Un rosier fait de fleurs rouge vif et carmin.
Y aurait-il dans ce monde une âme qui ressemble
À la mienne. Elle qui a quelques plumes qui tremblent
Dans son aile meurtrie de-par-le souvenir
D’un amour qui s’ennuie, qui jadis vint mourir ?
Te souviens-tu de moi ? As-tu gardé nos jours
Dans un coin de mémoire ? Transformés par le tour
Du temps rude qui passe et qui sculpte l’argile
Flétri devenu glace, mirettes moins agiles.
M’entendrais-tu encore aux pensées que je lance
Comme des feux de détresses dans le ciel de romance
Qui éclairait nos nuits, prodigue, nous fit naître ?
Lèves-tu donc la tête vers ce ciel qui nous parle ?
Entends-tu les échos dans ses feux de Bengale ?
Lancés par ses appeaux, les stratèges du maître.
Myriam.
Douceur du cœur,
Beauté de l’âme,
Suaves couleurs,
Très joli teint,
Splendide femme,
Air italien.
Admirateur,
Dieu en éteint
L’astre la nuit.
Mais pour la voir
Au matin luit,
Myriam est un
Ange c’est certain.
Qui peut repriser mes chemises
Et me reprendre mes chaussettes ?
Une marmotte, une Lise,
Une Julie, une alouette ?
Qui peut raccommoder mon cœur ?
Qu’Emma a jeté tout à l’heure.
Qui peut rabibocher ma cause ?
Les aiguilles me piquent comme les roses.
Qui peut faire respirer mon âme,
M’envoler, une montgolfière ?
Une martre, une Romane,
Une Manon, une fougère ?
Qui pourrait arroser mes fleurs ?
Qu’Emma piétinait tout à l’heure.
Qui pourrait irriguer mon cœur ?