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« Je souhaite que le glas ne sonne ni pour toi ni pour tes proches, et que tu trouves ton bonheur dans ce bas monde, où il y a bien des choses que tu regretteras, quand tu en auras trouvé un meilleur, si toutefois il existe, et pour autant que tu l’aies mérité. »
À PROPOS DE L'AUTEUR
Jean-Yves Réguer, à travers ses textes empreints d’amour, d’humour et d’optimisme, nous invite à nous réconcilier avec la vie et à cultiver la bienveillance. Après la publication de l’ouvrage "Le bateau cool" en 2022 aux éditions Le Lys Bleu, il présente "Lettres à ceux que j’aime". Dans cette œuvre, il offre des messages d’espérance destinés à apporter bonheur et réconfort à ses lecteurs.
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Jean-Yves Réguer
Lettres à ceux que j’aime
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Jean-Yves Réguer
ISBN : 979-10-422-3752-3
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Si j’avais pu être un Maupassant ou, plus près de nous, un Frédéric Dard alias San Antonio, je serais devenu écrivain. Je crois que c’est la lecture de Voyage au bout de la Nuit de Louis-Ferdinand Céline qui m’en a dissuadé pour de bon. Ces trois auteurs n’étaient pas non plus des écrivains nés. L’un a débuté comme rédacteur dans un ministère, l’autre a été représentant de commerce, le troisième a exercé la médecine. Mais en plus d’avoir du talent, ils ont su, eux, gérer leur inévitable dispersion.
Comme j’ai préféré la bonne soupe au beau langage, j’ai quitté assez tôt le journalisme pour devenir assureur. Sans quitter la presse pour toujours : j’écris des articles sur les chiens qui m’ont accompagné depuis l’enfance ou sur la mer dont je n’ai jamais été bien longtemps éloigné. J’écris des lettres aussi, à ceux que j’aime. À ceux que j’aime moins, j’envoie quand même des lettres, quand je suis bien obligé. Des courriers, disons… C’est autre chose, mais croyez-moi, les lettres de politesse, les lettres administratives, les lettres de réclamation, comme les lettres d’affection, toutes les lettres sont difficiles à écrire…
Quelques destinataires de ces lettres m’ont dit que de les lire et de les relire leur avait fait du bien… C’est un compliment qui m’a encouragé à trouver des idées et à les « coucher » sur le papier ou sur l’écran. En un mot, à les rédiger pour que chacun les comprenne sans avoir à réfléchir. Et aussi pour que chaque propos incite à réfléchir.
Je me suis donné du mal, vous savez… Non, vous ne savez pas ? Alors, c’est que vous imaginez que j’ai du talent. J’ai réussi à donner le change, à faire illusion ? Je n’en reviens pas…
On sait qu’il y a plein de soleils dans l’Univers
et autour d’eux des planètes semblables à notre monde.
On ne sait pas s’il y a parmi elles des mondes meilleurs…
Ils sont, quoi qu’il en soit, inaccessibles à jamais.
Quant au Monde meilleur qui nous serait promis,
on ne sait toujours pas s’il existe.
À vrai dire, on se contente de l’imaginer
et on n’est pas pressé de le connaître,
car on sait qu’on n’en reviendrait pas.
Nous avons choisi de vivre dans notre monde.
Nous voudrions bien sûr qu’il soit meilleur,
mais il faut admettre qu’il est quand même très beau.
Il reste peu de choses des Sept Merveilles du monde antique,
mais beaucoup d’autres ont été construites depuis…
Tous nos vœux vous accompagnent
dans vos actions pour la construction
d’un monde meilleur et encore plus beau
Je te souhaite cet hiver une journée dans la neige
avec autour de toi des enfants émerveillés.
Je souhaite qu’au printemps les chants des oiseaux
précèdent souvent ton réveille-matin.
Je te souhaite pour cet été une vague fraîche et friponne
sur tes fesses ensablées.
Je souhaite que cet automne quelqu’un te chine un cartable neuf
et que tu puisses le lui payer.
Je te souhaite toute l’année de rire
avec ceux qui voudront te faire rire
et de rire encore de ceux qui voudraient te faire pleurer.
Je te souhaite une épaule
pour y poser ta joue.
Je souhaite que le glas ne sonne ni pour toi ni pour tes proches
et que tu trouves ton bonheur dans ce bas monde
où il y a bien des choses que tu regretteras
quand tu en auras trouvé un meilleur
si toutefois il existe
et pour autant que tu l’aies mérité.
Ce serait bien, au moins une année,
de pouvoir planer pour survoler nos difficultés.
Ce serait bien d’être un aigle pour chasser
les oiseaux de mauvais augure,
et veiller sur les vilains petits canards
le temps qu’ils soient matures.
Ce serait bien – pour voir – de disparaître,
puis d’être incinéré comme le phénix,
pour de ses cendres, enfin renaître…
Ce serait bien d’être une hirondelle
et de regarder sous ses ailes
le printemps se faire tout seul.
Ce serait bien que nous soyons tous des colombes
et qu’en plus de nos vœux de bonne année
nous échangions des rameaux d’olivier.
La plupart d’entre nous s’intéressent à Dieu,
mais je ne crois pas qu’un dieu s’intéresse à nous.
Je n’attends donc pas grand-chose qui tombe du ciel :
de la pluie quand il fait sec,
des rayons de soleil pour m’y jeter
quand dans la mer ils se mirent,
de la neige de temps en temps pour jouer et m’émerveiller…
Plutôt que sur une intervention divine,
je compte sur vous au cas où j’aurais besoin d’aide.
Si vous ne trouvez pas les mots pour me donner du courage,
surtout ne dites rien qui pourrait me faire peur.
Si j’avais su il y a quelques dizaines d’années ce qui m’attendait,
je n’aurais pas eu peur…
J’ai vécu la fin d’un monde
alors qu’on annonçait et qu’on annonce toujours la fin du monde.
Cessons de penser que ce qui nous attend c’est le malheur,
alors que nous assistons à la naissance d’un monde meilleur.
Vous avez été heureux sans vous en rendre compte
et vous l’êtes peut-être encore…
Cette année sera pour vous et moi la meilleure.
Soyons-en convaincus et apprécions notre bonheur.
Ce n’est pas parce que vous avez fini de grandir
qu’il faut vous résigner à vieillir.
Ce n’est pas parce que vous acceptez de vieillir
que vous allez dépérir.
Ce n’est pas parce que vous pourriez dépérir
que vous n’allez pas vivre 100 ans.
Ce n’est pas parce que vous avez 100 ans
que vous allez mourir demain.
Ce n’est pas parce que vous pouvez mourir demain
que vous n’allez pas vivre 100 ans.
Je ne vous souhaite pas de vivre encore 100 ans
et surtout pas de mourir dès demain.
Je vous souhaite un joli bout de chemin.
La chance existe, nous l’avons tous rencontrée,
mais pas assez souvent à mon gré…
La malchance existe aussi,
nous avons même l’impression qu’elle nous poursuit.
Le pire n’est jamais sûr pourtant, et nous le savons.
Combien d’événements que nous redoutions
ne se sont jamais produits...
Le monde a survécu aux épidémies,
aux séismes, aux périodes glaciaires,
aux éruptions volcaniques, aux guerres…
Nous ne sommes pas nés
sous une bonne ou une mauvaise étoile,
nous sommes nés sous une myriade d’étoiles.
C’est déjà une chance d’avoir pu les contempler,
d’avoir connu ce monde que personne n’a compris,
un monde aussi pitoyable qu’impitoyable,
mais tellement beau et peuplé aussi de gens admirables.
Alors la vie, nous y tenons et nous avons la chance
de ne pas encore avoir été emportés par son ennemie la pire.
Nous avons la chance d’être contemporains, vous et moi,
d’avoir vécu ensemble quelques moments, ma foi,
et j’espère que vous en avez gardé de bons souvenirs…
Je vous souhaite de profiter longtemps de la chance
qui vous a été donnée le jour de votre naissance.
Bonne année à ceux
– ils ne sont pas si nombreux –
qui gagnent à être connus.
Bonne année à ceux
qui brillent sans vouloir éblouir
à ceux-là qui nous font rire,