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Plus qu’un simple recueil de poèmes, "Ma poésie" transcende les mots pour offrir une profondeur où la métaphore et la réflexion, parfois teintée de philosophie, nous emportent dans un tourbillon d’émotions et de découvertes, toujours vibrantes de passion. Le style de l’auteur, unique en son genre, se distingue par une voix singulière. Ces textes s’ouvrent au lecteur comme une fenêtre sur le monde, révélant ses souffrances, ses joies, mais aussi ses paradoxales apories.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Marc Lejeune compose ses textes avec une sincérité viscérale. Ses mots jaillissent spontanément sous l’impulsion de l’inspiration et sont le miroir fidèle de ses émotions. Chacun de ses écrits, empreint du regard d’un peintre et de la plume d’un poète, ramène à des instants de vie partagés, des sentiments universels à savourer comme une œuvre d’art particulière.
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Seitenzahl: 189
Marc Lejeune
Ma poésie
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Marc Lejeune
ISBN : 979-10-422-4768-3
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Là où pour la première fois je respirais ;
À l’aube chaude des premières sensations qui se déchaînent
Naître au sein d’une canicule rémanente africaine
Un parfum oublié, tapi au fond de ma mémoire
Un peu d’amour et quelques déboires
Des bribes improbables sourdent d’un temps jadis
Dans ce monde tourmenté « Quo vadis »
Un brouillard trop trouble pour y voir très clair
Braillements étouffés pour n’avoir aucun repère
Un corps trop petit et trop mou pour se mouvoir sous la chaleur des tropicales régions où je suis né
Les premières douleurs physiques et métaphysiques d’un bébé
Il me faudra un jour retourner là-bas
Là où je n’avais pas encore fait trois pas
La guerre d’indépendance me renverra prématurément au pays de la bière, de la frite et du chocolat
Ce pays où il fait trop froid
Au fond de mon intrinsèque, le sommeil
Tout avouer, sans omettre l’essentiel
Et je n’ai gardé que le miel.
Oiseau céleste plane noir comme l’ombre au crépuscule ocré et dantesque pour s’abîmer sur l’horizon incendié
Il s’est caché pour aimer
Les cieux se querellent pour posséder l’un et l’autre l’obscurité ou la lumière
Dualité sans manière
L’agitation au sein des forêts et campagnes bouscule les nocturnes aux diurnes
Faune hétéroclite et insomniaque pérégrine au gré de la bonne fortune
Les eaux désargentées s’apprêtent à scintiller sous le halo lunatique
Le miroir galactique
Le silence nuiteux vient de couvrir la mélodique symphonie des piafs au profit du bouboulement et hululement des hiboux et chouettes.
Le silence a osé une pirouette
La poésie s’est invitée sur la pointe plumesque du rêveur qui se voudrait poète
Quelques étoiles impatientes se présentent sur une scène hésitante dans le clair-obscur
Sans demi-mesure
L’assoupissement vient de flirter un instant avec la reviviscence
Sans aucune indécence
Les fleurs gavées de soleil et meurtries des assauts incessants des trompes d’hyménoptères avides de leurs calices odorants et suaves s’effondrent sur elle-même dans un songe floral et réparateur
La nuit est dès lors souveraine
J’ai la curieuse impression que je vais déserter
Pour m’évanouir au sein de l’oubli je vais décrocher
Ici, je ne trouve point sérénité
Me concentrer sur l’essentiel
Sans pour cela regarder vers le ciel
Désespérance devient circonstancielle
Ce monde mystérieux sans promesses me
laisse amorphe
Ici, il me manque une strophe
Croire à ses dépens que l’on vous entend est désespérant
Puisque vous avez du talent
Vous irez de l’avant
Moi, j’en ai fini d’ici perdre mon temps
Je vous aime nonobstant.
Le plus bel amour est adolescent
Par-devers soi trop innocent
Celui pour lequel je défierai le temps
Que notre premier amour soit rémanent
Un acquis perpétuel des jeunes amants
J’aurais pour celui-ci couru montagnes et vallées océanes
Pour le garder sous-jacent
Mais il est un leurre
Puisque demain il pleure
Les amours sont éphémères
Ils iront mourir sur l’autel aux chimères
Souffrir encore quelques misères
Si de celui-ci je dois mourir
Je me serai abreuvé du meilleur élixir
Je me souviens d’un gamin au cœur tendre
Les premiers sentiments de cendre
Trop tendre pour n’être pas brisé
Un cœur trop tôt mitraillé
Ses bras tendus quêtaient précocement l’amour qui lui a été refusé violemment
Devant son procréateur ce fut un désenchantement
Le besoin de savoir pourquoi il était là
Qu’était-ce que ce monde de fatras
Un regard étonné sur son espèce
Faire une analogie presque simiesque
Sans notion aucune du burlesque
Comment pouvait-il savoir le chemin qu’il lui fallait suivre pour aimer
D’une souffrance, il s’est tout simplement laissé porter par la vie, puisque très vite il n’en a rien espéré
Heureusement, cet amour paternel défaillant fut très tôt remplacé en amours adolescentes
Depuis lors avec avidité il s’est gavé de plaisirs ardents
« De la gent féminine », pour combler ce manque,
Il a aimé, et fut aimé des femmes
Il était un gamin au cœur tendre
Aujourd’hui, à vous toutes, en remerciement, devant vous il s’incline en révérence mesdames
Il est maintenant un gamin au cœur qui chante.
Les maux des poètes comme mortier pour bâtir avec les mots de ceux-ci le mur de la conscience universelle philosophique pour faire barrage à la haine et à l’obscurantisme des barbares sans foi ni loi.
Après tout, qu’attendons-nous avec cette inéluctabilité désastreuse du vivant, sinon celle de la mort ?
Quelle place avons-nous sinon celle de l’insignifiance.
Peut-être celle de l’amour éphémère.
Le voudrais-je !
J’veux plus courir après le temps
J’veux plus mourir de temps en temps
J’veux d’l’élixir à plein temps
J’voudrais t’aimer et y revenir
Aller jouer et puis partir
Aller danser avec les fleurs
Aller flirter avec l’élan du cœur
J’veux qu’on m’enserre de bonheur
Me tenir roide de bout en bout
Te poser sur mes cuisses après tout
Toi tu resteras debout
Aller coucher sous ta lune gibbeuse
Aller coucher de ma plume amoureuse
Quelques idées invertueuses
J’veux dormir à dessein au sein du dessin de tes seins
J’veux plus, j’veux pas être un saint
J’veux batifoler aux vergognes
J’veux sentir qu’ça cogne
J’veux sortir du dogme
Aller taquiner ton hémisphère austral
Aller finaliser sur ta bouche boréale
J’voudrais pouvoir exacerber ma lucidité
J’voudrais pouvoir emplir la vacuité
J’voudrais pouvoir composer ma vérité
J’voudrais seulement pouvoir encore t’aimer.
N. B. L’orthographe lexicale anticonformiste en dehors des clous est voulue, cela va de soi.
Après tout, qu’attendons-nous avec cette inéluctabilité désastreuse du vivant, sinon celle de la mort ?
Quelle place avons-nous sinon celle de l’insignifiance.
Peut-être celle de l’amour éphémère.
Je suis fatigué de certaines gens en contraste aux bonnes gens, d’un certain monde dans lequel je vis
Mais de celui-ci, je me suis banni
De la beauté d’un tableau souillé par
la véhémence assénée et assassine
Tout ceci assurément nous mine
De l’oubli du pourquoi, du comment, du commun
Avons-nous oublié quelques parfums
Du chaos de la majorité laborieuse
La souffrance de n’être pas considéré par les élites pernicieuses
Se rendre alors aux urgences amoureuses
Je suis fatigué du fatigant qui fatigue l’enthousiasmant
Je suis éreinté d’être astreint à supporter l’inconséquence du supposé malin, voire du malin par conséquent
Quand l’on aura épuisé sa fatigue à cet entendement
Sera-t-il temps d’émerger d’un songe cauchemardesque désespérant
Je n’ai plus pour ambition que de m’imposer à tourner le regard sur un monde empreint d’onirisme
Me retirer encore et toujours sur mon isthme
Tendre mes lèvres pour aller goûter aux délices impérieux
Et découvrir enfin que malgré la déglingue de ce monde, je suis heureux.
Les adieux sont sans fondement, nul ne peut s’expatrier de son temps
Revoir les choses et les gens pour poser un œil nouveau sur le linceul des amours déchues
Puisqu’il est évident que tout est recommencement
Comme les vagues reviennent du reflux
En sommes-nous tous capables, cela n’est point évident
De la vie, des roses, des choses et des autres l’on se doit d’être tenus
Ne plus envisager contre quiconque d’avoir une dent
Aurais-je le courage de seulement vous signifier un salut
Avoir la sagesse d’affronter son ressentiment
Où n’être plus qu’un mortel qui a déjà perdu
Les adieux sont sans fondement, il n’est vraiment plus temps.
La vie est un syllogisme aporétique, donc un oxymore de fait, trop sibyllin à notre entendement
Qui, dès lors sera capable de proposer une caractéristique logique et pertinente à celle-ci
La vie restera de facto une énigme et une frustration
D’une telle complexité empirique qu’elle s’effondrera à l’instant où l’on subodorera une vérité
La vie est un tout qui ne signifie rien si l’on n’ambitionne pas de la mettre au pinacle de sa seule nécessité.
Ne nous posons pas de questions sur la vie finalement, tâchons humblement de vivre avec le plus de passion possible, où chacun d’entre nous aura la capacité de la sublimer en majesté.
Il doit y avoir une ouverture, un portique à tout ceci, je doute qu’il n’y en ait point.
Chastes yeux, de cette lecture je vous défends
Ce qui suit ne peut être ouï que des amants
Je m’expanse sur son corps
Je me répands, je me tords
Cette impérativité de me délecter de ses organes tellement génitaux
Je m’embrase à la vue de la vulve florale épanouie dans le Jardin aux feuilles velues de son berceau
M’emballer comme l’étalon dans sa longueur
Ou rester coi dans une phallique torpeur
D’un rythme en premier temps léger et pénétrant
Dans un second temps bien plus procédant
Tel le piston sous pression des flux d’une vapeur sanguine
Verge audacieuse n’est point pusillanime
La cadence de nos bassins effervescents embiellés par nos reins d’airain et de souplesse aux allers-retours sous extase
Le mouvement se développe avec emphase
Une sueur éjaculante des pores bouillonnants
Aux faciès empreints des plaisirs ondoyants
Positions funambulesques en arabesques sexuées et dantesques
Le verbe aimer sourd de concert des bouches avides et suintantes de désirs
Lèvres bouffies de se galocher à mourir
Et dans ce déluge orgasmique des sens en fusion
Ne plus tendre qu’à la déraison
Tes seins lourds d’amour auréolés de générosité
De mes doigts sensualité palpée
Une taille ciselée taillée aux ciseaux
sur un bassin aux hanches saillantes
Qui développe la naissance du monde courbe sien
A posteriori un fessier d’anthologie à dessein
Son bouton de rose érectile en exergue
Que j’irai chatouiller d’une langue pègue
Tous les borborygmes jouissifs clament l’ivresse de ces instants jubilatoires
Pour n’être pas les victimes expiatoires
Deux corps exsangues et repus gisent sur ce capharnaüm de draps incandescents
Les amants se sont aimés intensément
Puisqu’ils ne veulent rien entendre ces hommes qui ont pris le pouvoir et notre libre arbitre qu’on le veuille ou non
Ils ne comprennent pas qu’à nos côtés ils vivent dans une même prison
Nous sommes alors condamnés au supplice de tout supporter
Derechef, nos libertés se sont enfuies derrière les murs où nous sommes enfermés
Un pseudo-bonheur est accordé à certains êtres aveuglés
Jusqu’au crépuscule où ils iront tomber
Ces hommes qui ne savent regarder en transparence les cœurs pleurant
Tout ceci crapahute depuis l’aube des temps
Et ce flambeau larmoyant sera repris par nos enfants
Notre issue de secours s’ouvre dès lors à nous, une fleur, un sourire, un rayon de soleil et la caresse d’une brise suave et odorante
Un peu d’ivresse aussi avec la complicité de Bacchus et de quelques déesses ravissantes
Nous faut-il y voir quelques fleurs s’épanouir sur le substrat toxique et nauséabond
Que de tout ceci nous l’acception pour garder raison
Parce qu’il nous faut vivre à foison.
Un si joli village posé sur la montagne, qui s’accroche encore au ciel.
Il est d’une beauté sans pareille
Il dut être d’abord une esquisse, une ébauche, puis une merveille brossée par un pinceau céleste.
Gaïa aura laissé sa touche, du plus beau geste.
Il est intemporel, y a-t-il seulement âme qui y vive, ou n’est-ce qu’une fresque.
***
Je crois qu’il n’est là que pour être admiré par conséquent
Les maisons amoureuses se sont entrelacées, et les ruelles sont étroites afin qu’elles gardent les secrets d’antan en chuchotement
Elles se protègent mutuellement.
***
Les ruisselets qui le parcourent chantonnent la douceur, la paix, la vérité sans nul doute, cela va de soi
Ils sont accompagnés par quelques fontaines pleureuses et rieuses à la fois
lorsqu’une cloche opportune, voire opportuniste, vint déchirer la mélodie trop agréable
Afin que nous levions les yeux pour admirer son clocher, son alcôve vénérable.
***
Il a cette odeur terreuse et surannée
Celle de la mousse qui embrasse le pied des maisons, l’odeur des siècles empilés.
Un si joli village qui dort à perpétuité
Parce que la beauté est d’éternité.
« Naïveté » de la faiblesse intellectuelle d’une majorité en souffrance, qui de ce fait est exploitée par un fascisme sous-jacent !
Homme « simple » ne vous leurrez pas, tâchez de voir où se cache la perversité d’un monde dégénéré d’un côté islamogauchiste pervers et sociétalement inepte et inapte, face à un hypercapitalisme sans doute d’extrême droite tout aussi délétère.
Mon propos ici est de distiller dans les consciences les prémices d’un futur relativement pérenne, si toutefois chacun d’entre nous peut entrevoir une forme de sagesse et de stoïcisme nouveau afin de définir un projet sociétal digne de ce que nous sommes tous en droit d’attendre.
Pourquoi faire abscons quand l’on peut faire agreste ?
Bonjour chers amis poètes et poétesses, ne sommes-nous pas tous des poètes ?
La pluie qui chante ou balbutie tambourine sur les toits, sur les « mois », enfin sur nous quoi
Des silhouettes déambulent de guingois
Attendue, elle dégringole accompagnée de quelques mélodies froides qui réchauffent le cœur
Elle nous sourit derrière ses cordes en pleurs
Déjà les flaques s’épousent pour se confondre
En condensation microscopique s’évaporent avec les chondres
Tel au sol un miroir criblé d’impacts diamantés
Du verre en mouvements éclatés
Une pluie qui vous endort et vous berce de songes ensoleillés
Il monte ensuite une brume évanescente et blanchâtre paradisiaque
Soudain la pluie s’envole enlacée par la bourrasque
Le tonnerre en liesse au sein de l’orchestre « barytonne »
Il approche, d’ubiquité ici et là il cogne
Une foudroyante lumière laisse apparaître un chaos surréaliste et extatique à la fois
Lorsque de façon inopinée un silence fracassant nous saisit comme le glas
La pluie s’en est allée d’un autre côté, là-bas.
J’ai besoin de fuir, il faut partir
Sans exclure d’y revenir
Quitter le poids de l’ennui
Avant d’atteindre minuit
La fatigue des hommes trop lourds
De ceux-ci, j’en deviens sourd
Quand la proximité embaume le nauséabond
Il me faut me retirer à reculons
M’enivrer d’un parfum inattendu
Tenter de vaincre l’étroitesse d’un prisme trop exigu
M’ostraciser au pays du rêve chimérique
Au monde, pouvoir enfin faire la nique
Déambuler au bord du précipice
De la vie faire fi de tous les principes
Un agrégat de vin de poésie et d’amour
À ma guise et pour toujours
Fuir le temps d’oublier, de croire ou d’imaginer autrement
Chasser encore quelques tourments
Aller fréquenter tous les contraires de l’inimitié
Ne plus signifier que quelques amitiés
Aller batifoler aux frontières de l’indécence
Jouer aux naïvetés perverses de l’enfance
Aller taquiner le bord de la démence
Faire abstraction de toutes mes impatiences
Vagabonder dans les limbes euphorisants
Déambuler au bord du précipice
De la vie faire fi de tous les principes
S’endormir enfin au cœur du val des délices
Pour un temps fuir la milice.
Ce qu’il ne faut jamais omettre de souligner au sujet des êtres abjects ne serait pas seulement de les condamner ou de leur accorder des circonstances atténuantes, mais bien de les plaindre.
Pour le fait même qu’ils se meuvent dans la fange propre à leur métaphysique imbibée d’un fiel toxique qui se répand au sein d’un corps dénué d’une tête pourvue d’un cerveau un tant soit peu évolué.
Dès lors, il est aisé de comprendre que ces êtres humains diminués ne pourront jamais découvrir par exemple ce qu’est le sublime, la douceur, le plaisir, l’émotion et la notion des amours et de toutes ses variables.
Ne nous leurrons pas non plus sur les imbéciles soi-disant heureux ;
Leurs inconsciences pathologiques les ont contraints à leur insu à nous dévoiler un faciès répulsif et révulsif rémanent.
Le bonheur, l’ultime bonheur se trouve lorsque l’on pose sur notre monde un regard éveillé et lucide sur sa beauté en contraste et contradiction avec son horreur insupportable, mais qui paradoxalement nous permettra de facto par ce contraste abject d’exhaler dans un autre temps un soupir de bonheur.
Et, que cela ne nous en déplaise, ce bonheur est trop souvent à mon goût fugace, inopiné et furtif, la raison pour laquelle sa valeur est si grande.
Le bonheur se doit peut-être aussi d’attendre la bonne heure.
Il y a des blessures suintantes avec lesquelles il nous faut continuer le chemin.
Peu importe, lorsque l’on est capable d’ouvrir les yeux sur le monde de beauté, et laisser sur le bas-côté celui des souffrances
Très souvent cette dualité nous perturbe au plus profond de l’intrinsèque.
Parce que notre hypersensibilité nous rendra capables de faire la part des choses, notre route sera toujours bordée du plus beau paysage.
Si l’on sait aimer, de la vie, toujours nous serons comblés
Juste un cri d’amour
L’homme est devenu « intelligent » par l’impromptu du hasard dans l’évolution des espèces, et voilà que paradoxalement s’est-il vu du fait du même hasard en addité associé à la connerie la plus grandiose qui soit.
Veuillez me pardonner ici de tant d’animosité envers de ce à quoi nous sommes tous assurément assujettis.
Un cri d’amour désespérant, je vous l’accorde, et pourtant me semble-t-il probant.
Si les guerres s’étaient avérées une solution, l’homme devrait être aujourd’hui libre de cette aberration qu’est la guerre ; or il n’en est rien.
Dès lors, comment pouvons-nous continuer de tolérer une telle ineptie ?
Le seul constat qui se dévoile à nos yeux et à notre entendement est une désespérance qui nous conduira de façon inéluctable vers le chaos de facto, un monde où les souffrances deviendront plus que rémanentes, voire un collapsus sociétal mondial irréversible.
Une image glaçante du retour au néant.
Le cri, le crime ultime, celui de l’humanité dans son intrinsèque purement ontologique
Je crains que nous y soyons déjà.
De la poésie avant que ne sonne le glas.
Qu’il est pesant parfois le temps
Le poids trop latent
Dès que l’on subodore aux plaisirs
Juste pour un sourire
La rancœur que l’on perçoit déjà sur la lippe
De ton humeur déjà le flippe
Ce n’est pas que l’on boude
Vouloir jouer des coudes
L’ennui vous pèse, le cœur vacille
Ce n’est pas une manie
Cette vacuité où l’on s’égare
Comme sur un quai de gare
Parce que le ciel pleure sur vos épaules
Que l’ennui vous frôle
Quand le besoin fait fi de la nécessité
Aller quérir un baiser
Laisser filer le temps à sa guise
Où les amours gisent
Ne plus s’accrocher aux liens que l’inattendu vous tend quelquefois
Se laisser choir sans plus de choix
Quand l’impérativité de la mobilité vous cloue sur place
Le sang se glace
La musique même de la nature a perdu les couleurs de la mélodie
Une sensation de sustentation inassouvie
Aller chercher querelle à la bourrasque intempestive
Sans la moindre missive
Le temps s’est endormi aujourd’hui
Il était midi.
Quand un vocabulaire châtié s’envole avec aisance, le verbe prend dimension, le qualificatif se pose, pour que le complément vous transporte ailleurs.
Je crois en quelque chose d’infiniment grand, de puissant, mais indéfinissable, probablement dénué d’empathie étant donné les multiples souffrances du vivant, une spiritualité non dogmatique.
Une brume automnale stagnante sur le lac encore endormi à l’aube d’un jour qui augure de belles promesses.
Un ciel blanc ou l’azur se pare déjà de couleurs pourpres sur un banc de nuages cotonneux.
Le tableau va doucement s’animer sous mes yeux émerveillés dans l’attente de belles noblesses.
Un carpe diem soudain saute et déchire le silence pour entamer petit déjeuner copieux
Les oiseaux réveillés balbutient un pépiement hésitant.
Un cerf repu de sa nuit vient encore s’enivrer de quelques gorgées d’eau fraîche avant d’aller sous l’opacité du sous-bois se reposer
La première brise s’en vient caresser les feuilles fragiles et déjà couleurs miellées d’un vieux chêne dormant
Voilà qu’un trait de lumière magique flagelle de cristaux d’argent le miroir opaque, le soleil est entré en scène pour y régner.
Canards, cygnes et volatiles se croisent et se saluent dignement
Devais-je au sein de ce tableau sur un fossé lamé de fleurs multicolores, apercevoir pour y mettre la touche finale, un couple d’amoureux couché et tendrement enlacé dans l’herbe folle.
Utopie
Je décrète qu’à partir d’aujourd’hui la terre appartient à chaque homme.
J’abolis les frontières, je prône une laïcité philosophique1 « Spinoziste », la liberté de l’homme avant l’état, toutes religions se doivent de rester discrètes, voire invisibles envers autrui.
De cette manière l’homme ne devrait plus avoir de raisons de s’entretuer de façon massive [les guerres].
C’est ainsi que peut-être deviendra-t-il sage. Utopie !
Je crois en quelque chose d’infiniment grand, de puissant, mais indéfinissable, probablement dénué d’empathie, étant donné les multiples souffrances du vivant, une spiritualité non dogmatique, non anthropomorphe.
Elle est un voile qui danse à Oran
Une volée de volutes odorantes
Elle est une pensée éternelle
Une rivière sensuelle
Elle est le soleil qui me brûle
Elle a le cœur qui cumule
Une beauté qui ne fabule
Une nuit qui s’éveille
Elle est une douceur qui sommeille
Une silhouette qui s’enfuit vers l’ivresse
Elle est mon antre ma forteresse
Elle est le jardin où je songe
Elle est un mirage où son image abonde
Une vision qui m’aveugle de désirs
Elle est ma fontaine aux mille plaisirs
Elle est un élixir de jouissance
Elle est mon émotion en excellence
Elle comble le vide de ma nécessité
Elle est ma seule vérité
Une mélodie que j’aime et que j’entends
Elle n’est pas ici et je l’attends
« Ceux qui foulent de leurs “pieds” hideux » l’innocence d’un enfant, Ceux qui torturent les animaux, ceux qui tuent les hommes pour assouvir leur soif de pouvoir et de grandeur, n’ont pas de noms
Des êtres sortis de la fange
Nous nous devons d’être aux aguets, de devenir plus suspicieux, plus attentifs aux anomalies comportementales de ces non-êtres.
Afin d’anticiper, pour nous protéger de ceux-ci
Ce n’est pas un coup d’épée dans l’eau, mais bien dans la fange là où les salauds se meuvent.
Et si l’on sauve ne fût-ce qu’une de ces potentielles victimes, « voire l’humanité » cela vaudra toujours la peine de devenir davantage vigilant.