Ma poésie - Marc Lejeune - E-Book

Ma poésie E-Book

Marc Lejeune

0,0
7,99 €

-100%
Sammeln Sie Punkte in unserem Gutscheinprogramm und kaufen Sie E-Books und Hörbücher mit bis zu 100% Rabatt.
Mehr erfahren.
Beschreibung

Plus qu’un simple recueil de poèmes, "Ma poésie" transcende les mots pour offrir une profondeur où la métaphore et la réflexion, parfois teintée de philosophie, nous emportent dans un tourbillon d’émotions et de découvertes, toujours vibrantes de passion. Le style de l’auteur, unique en son genre, se distingue par une voix singulière. Ces textes s’ouvrent au lecteur comme une fenêtre sur le monde, révélant ses souffrances, ses joies, mais aussi ses paradoxales apories.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Marc Lejeune compose ses textes avec une sincérité viscérale. Ses mots jaillissent spontanément sous l’impulsion de l’inspiration et sont le miroir fidèle de ses émotions. Chacun de ses écrits, empreint du regard d’un peintre et de la plume d’un poète, ramène à des instants de vie partagés, des sentiments universels à savourer comme une œuvre d’art particulière.

Das E-Book können Sie in Legimi-Apps oder einer beliebigen App lesen, die das folgende Format unterstützen:

EPUB

Seitenzahl: 189

Bewertungen
0,0
0
0
0
0
0
Mehr Informationen
Mehr Informationen
Legimi prüft nicht, ob Rezensionen von Nutzern stammen, die den betreffenden Titel tatsächlich gekauft oder gelesen/gehört haben. Wir entfernen aber gefälschte Rezensionen.



Marc Lejeune

Ma poésie

Recueil

© Lys Bleu Éditions – Marc Lejeune

ISBN : 979-10-422-4768-3

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Là où pour la première fois je respirais ;

À l’aube chaude des premières sensations qui se déchaînent

Naître au sein d’une canicule rémanente africaine

Un parfum oublié, tapi au fond de ma mémoire

Un peu d’amour et quelques déboires

Des bribes improbables sourdent d’un temps jadis

Dans ce monde tourmenté « Quo vadis »

Un brouillard trop trouble pour y voir très clair

Braillements étouffés pour n’avoir aucun repère

Un corps trop petit et trop mou pour se mouvoir sous la chaleur des tropicales régions où je suis né

Les premières douleurs physiques et métaphysiques d’un bébé

Il me faudra un jour retourner là-bas

Là où je n’avais pas encore fait trois pas

La guerre d’indépendance me renverra prématurément au pays de la bière, de la frite et du chocolat

Ce pays où il fait trop froid

Au fond de mon intrinsèque, le sommeil

Tout avouer, sans omettre l’essentiel

Et je n’ai gardé que le miel.

La fin d’un jour

Oiseau céleste plane noir comme l’ombre au crépuscule ocré et dantesque pour s’abîmer sur l’horizon incendié

Il s’est caché pour aimer

Les cieux se querellent pour posséder l’un et l’autre l’obscurité ou la lumière

Dualité sans manière

L’agitation au sein des forêts et campagnes bouscule les nocturnes aux diurnes

Faune hétéroclite et insomniaque pérégrine au gré de la bonne fortune

Les eaux désargentées s’apprêtent à scintiller sous le halo lunatique

Le miroir galactique

Le silence nuiteux vient de couvrir la mélodique symphonie des piafs au profit du bouboulement et hululement des hiboux et chouettes.

Le silence a osé une pirouette

La poésie s’est invitée sur la pointe plumesque du rêveur qui se voudrait poète

Quelques étoiles impatientes se présentent sur une scène hésitante dans le clair-obscur

Sans demi-mesure

L’assoupissement vient de flirter un instant avec la reviviscence

Sans aucune indécence

Les fleurs gavées de soleil et meurtries des assauts incessants des trompes d’hyménoptères avides de leurs calices odorants et suaves s’effondrent sur elle-même dans un songe floral et réparateur

La nuit est dès lors souveraine

Envie de…

J’ai la curieuse impression que je vais déserter

Pour m’évanouir au sein de l’oubli je vais décrocher

Ici, je ne trouve point sérénité

Me concentrer sur l’essentiel

Sans pour cela regarder vers le ciel

Désespérance devient circonstancielle

Ce monde mystérieux sans promesses me

laisse amorphe

Ici, il me manque une strophe

Croire à ses dépens que l’on vous entend est désespérant

Puisque vous avez du talent

Vous irez de l’avant

Moi, j’en ai fini d’ici perdre mon temps

Je vous aime nonobstant.

Un amour

Le plus bel amour est adolescent

Par-devers soi trop innocent

Celui pour lequel je défierai le temps

Que notre premier amour soit rémanent

Un acquis perpétuel des jeunes amants

J’aurais pour celui-ci couru montagnes et vallées océanes

Pour le garder sous-jacent

Mais il est un leurre

Puisque demain il pleure

Les amours sont éphémères

Ils iront mourir sur l’autel aux chimères

Souffrir encore quelques misères

Si de celui-ci je dois mourir

Je me serai abreuvé du meilleur élixir

Un tendre gamin

Je me souviens d’un gamin au cœur tendre

Les premiers sentiments de cendre

Trop tendre pour n’être pas brisé

Un cœur trop tôt mitraillé

Ses bras tendus quêtaient précocement l’amour qui lui a été refusé violemment

Devant son procréateur ce fut un désenchantement

Le besoin de savoir pourquoi il était là

Qu’était-ce que ce monde de fatras

Un regard étonné sur son espèce

Faire une analogie presque simiesque

Sans notion aucune du burlesque

Comment pouvait-il savoir le chemin qu’il lui fallait suivre pour aimer

D’une souffrance, il s’est tout simplement laissé porter par la vie, puisque très vite il n’en a rien espéré

Heureusement, cet amour paternel défaillant fut très tôt remplacé en amours adolescentes

Depuis lors avec avidité il s’est gavé de plaisirs ardents

« De la gent féminine », pour combler ce manque,

Il a aimé, et fut aimé des femmes

Il était un gamin au cœur tendre

Aujourd’hui, à vous toutes, en remerciement, devant vous il s’incline en révérence mesdames

Il est maintenant un gamin au cœur qui chante.

Les maux des poètes comme mortier pour bâtir avec les mots de ceux-ci le mur de la conscience universelle philosophique pour faire barrage à la haine et à l’obscurantisme des barbares sans foi ni loi.

Après tout, qu’attendons-nous avec cette inéluctabilité désastreuse du vivant, sinon celle de la mort ?

Quelle place avons-nous sinon celle de l’insignifiance.

Peut-être celle de l’amour éphémère.

Le voudrais-je !

J’veux plus courir après le temps

J’veux plus mourir de temps en temps

J’veux d’l’élixir à plein temps

J’voudrais t’aimer et y revenir

Aller jouer et puis partir

Aller danser avec les fleurs

Aller flirter avec l’élan du cœur

J’veux qu’on m’enserre de bonheur

Me tenir roide de bout en bout

Te poser sur mes cuisses après tout

Toi tu resteras debout

Aller coucher sous ta lune gibbeuse

Aller coucher de ma plume amoureuse

Quelques idées invertueuses

J’veux dormir à dessein au sein du dessin de tes seins

J’veux plus, j’veux pas être un saint

J’veux batifoler aux vergognes

J’veux sentir qu’ça cogne

J’veux sortir du dogme

Aller taquiner ton hémisphère austral

Aller finaliser sur ta bouche boréale

J’voudrais pouvoir exacerber ma lucidité

J’voudrais pouvoir emplir la vacuité

J’voudrais pouvoir composer ma vérité

J’voudrais seulement pouvoir encore t’aimer.

N. B. L’orthographe lexicale anticonformiste en dehors des clous est voulue, cela va de soi.

Après tout, qu’attendons-nous avec cette inéluctabilité désastreuse du vivant, sinon celle de la mort ?

Quelle place avons-nous sinon celle de l’insignifiance.

Peut-être celle de l’amour éphémère.

Fatigue passagère

Je suis fatigué de certaines gens en contraste aux bonnes gens, d’un certain monde dans lequel je vis

Mais de celui-ci, je me suis banni

De la beauté d’un tableau souillé par

la véhémence assénée et assassine

Tout ceci assurément nous mine

De l’oubli du pourquoi, du comment, du commun

Avons-nous oublié quelques parfums

Du chaos de la majorité laborieuse

La souffrance de n’être pas considéré par les élites pernicieuses

Se rendre alors aux urgences amoureuses

Je suis fatigué du fatigant qui fatigue l’enthousiasmant

Je suis éreinté d’être astreint à supporter l’inconséquence du supposé malin, voire du malin par conséquent

Quand l’on aura épuisé sa fatigue à cet entendement

Sera-t-il temps d’émerger d’un songe cauchemardesque désespérant

Je n’ai plus pour ambition que de m’imposer à tourner le regard sur un monde empreint d’onirisme

Me retirer encore et toujours sur mon isthme

Tendre mes lèvres pour aller goûter aux délices impérieux

Et découvrir enfin que malgré la déglingue de ce monde, je suis heureux.

Vale

Les adieux sont sans fondement, nul ne peut s’expatrier de son temps

Revoir les choses et les gens pour poser un œil nouveau sur le linceul des amours déchues

Puisqu’il est évident que tout est recommencement

Comme les vagues reviennent du reflux

En sommes-nous tous capables, cela n’est point évident

De la vie, des roses, des choses et des autres l’on se doit d’être tenus

Ne plus envisager contre quiconque d’avoir une dent

Aurais-je le courage de seulement vous signifier un salut

Avoir la sagesse d’affronter son ressentiment

Où n’être plus qu’un mortel qui a déjà perdu

Les adieux sont sans fondement, il n’est vraiment plus temps.

Dessine-moi la vie

La vie est un syllogisme aporétique, donc un oxymore de fait, trop sibyllin à notre entendement

Qui, dès lors sera capable de proposer une caractéristique logique et pertinente à celle-ci

La vie restera de facto une énigme et une frustration

D’une telle complexité empirique qu’elle s’effondrera à l’instant où l’on subodorera une vérité

La vie est un tout qui ne signifie rien si l’on n’ambitionne pas de la mettre au pinacle de sa seule nécessité.

Ne nous posons pas de questions sur la vie finalement, tâchons humblement de vivre avec le plus de passion possible, où chacun d’entre nous aura la capacité de la sublimer en majesté.

Il doit y avoir une ouverture, un portique à tout ceci, je doute qu’il n’y en ait point.

Chastes yeux, de cette lecture je vous défends

Ce qui suit ne peut être ouï que des amants

Je m’expanse sur son corps

Je me répands, je me tords

Cette impérativité de me délecter de ses organes tellement génitaux

Je m’embrase à la vue de la vulve florale épanouie dans le Jardin aux feuilles velues de son berceau

M’emballer comme l’étalon dans sa longueur

Ou rester coi dans une phallique torpeur

D’un rythme en premier temps léger et pénétrant

Dans un second temps bien plus procédant

Tel le piston sous pression des flux d’une vapeur sanguine

Verge audacieuse n’est point pusillanime

La cadence de nos bassins effervescents embiellés par nos reins d’airain et de souplesse aux allers-retours sous extase

Le mouvement se développe avec emphase

Une sueur éjaculante des pores bouillonnants

Aux faciès empreints des plaisirs ondoyants

Positions funambulesques en arabesques sexuées et dantesques

Le verbe aimer sourd de concert des bouches avides et suintantes de désirs

Lèvres bouffies de se galocher à mourir

Et dans ce déluge orgasmique des sens en fusion

Ne plus tendre qu’à la déraison

Tes seins lourds d’amour auréolés de générosité

De mes doigts sensualité palpée

Une taille ciselée taillée aux ciseaux

sur un bassin aux hanches saillantes

Qui développe la naissance du monde courbe sien

A posteriori un fessier d’anthologie à dessein

Son bouton de rose érectile en exergue

Que j’irai chatouiller d’une langue pègue

Tous les borborygmes jouissifs clament l’ivresse de ces instants jubilatoires

Pour n’être pas les victimes expiatoires

Deux corps exsangues et repus gisent sur ce capharnaüm de draps incandescents

Les amants se sont aimés intensément

Une cage fleurie

Puisqu’ils ne veulent rien entendre ces hommes qui ont pris le pouvoir et notre libre arbitre qu’on le veuille ou non

Ils ne comprennent pas qu’à nos côtés ils vivent dans une même prison

Nous sommes alors condamnés au supplice de tout supporter

Derechef, nos libertés se sont enfuies derrière les murs où nous sommes enfermés

Un pseudo-bonheur est accordé à certains êtres aveuglés

Jusqu’au crépuscule où ils iront tomber

Ces hommes qui ne savent regarder en transparence les cœurs pleurant

Tout ceci crapahute depuis l’aube des temps

Et ce flambeau larmoyant sera repris par nos enfants

Notre issue de secours s’ouvre dès lors à nous, une fleur, un sourire, un rayon de soleil et la caresse d’une brise suave et odorante

Un peu d’ivresse aussi avec la complicité de Bacchus et de quelques déesses ravissantes

Nous faut-il y voir quelques fleurs s’épanouir sur le substrat toxique et nauséabond

Que de tout ceci nous l’acception pour garder raison

Parce qu’il nous faut vivre à foison.

Un si joli village

Un si joli village posé sur la montagne, qui s’accroche encore au ciel.

Il est d’une beauté sans pareille

Il dut être d’abord une esquisse, une ébauche, puis une merveille brossée par un pinceau céleste.

Gaïa aura laissé sa touche, du plus beau geste.

Il est intemporel, y a-t-il seulement âme qui y vive, ou n’est-ce qu’une fresque.

***

Je crois qu’il n’est là que pour être admiré par conséquent

Les maisons amoureuses se sont entrelacées, et les ruelles sont étroites afin qu’elles gardent les secrets d’antan en chuchotement

Elles se protègent mutuellement.

***

Les ruisselets qui le parcourent chantonnent la douceur, la paix, la vérité sans nul doute, cela va de soi

Ils sont accompagnés par quelques fontaines pleureuses et rieuses à la fois

lorsqu’une cloche opportune, voire opportuniste, vint déchirer la mélodie trop agréable

Afin que nous levions les yeux pour admirer son clocher, son alcôve vénérable.

***

Il a cette odeur terreuse et surannée

Celle de la mousse qui embrasse le pied des maisons, l’odeur des siècles empilés.

Un si joli village qui dort à perpétuité

Parce que la beauté est d’éternité.

Espoir

« Naïveté » de la faiblesse intellectuelle d’une majorité en souffrance, qui de ce fait est exploitée par un fascisme sous-jacent !

Homme « simple » ne vous leurrez pas, tâchez de voir où se cache la perversité d’un monde dégénéré d’un côté islamogauchiste pervers et sociétalement inepte et inapte, face à un hypercapitalisme sans doute d’extrême droite tout aussi délétère.

Mon propos ici est de distiller dans les consciences les prémices d’un futur relativement pérenne, si toutefois chacun d’entre nous peut entrevoir une forme de sagesse et de stoïcisme nouveau afin de définir un projet sociétal digne de ce que nous sommes tous en droit d’attendre.

Pourquoi faire abscons quand l’on peut faire agreste ?

Bonjour chers amis poètes et poétesses, ne sommes-nous pas tous des poètes ?

La pluie

La pluie qui chante ou balbutie tambourine sur les toits, sur les « mois », enfin sur nous quoi

Des silhouettes déambulent de guingois

Attendue, elle dégringole accompagnée de quelques mélodies froides qui réchauffent le cœur

Elle nous sourit derrière ses cordes en pleurs

Déjà les flaques s’épousent pour se confondre

En condensation microscopique s’évaporent avec les chondres

Tel au sol un miroir criblé d’impacts diamantés

Du verre en mouvements éclatés

Une pluie qui vous endort et vous berce de songes ensoleillés

Il monte ensuite une brume évanescente et blanchâtre paradisiaque

Soudain la pluie s’envole enlacée par la bourrasque

Le tonnerre en liesse au sein de l’orchestre « barytonne »

Il approche, d’ubiquité ici et là il cogne

Une foudroyante lumière laisse apparaître un chaos surréaliste et extatique à la fois

Lorsque de façon inopinée un silence fracassant nous saisit comme le glas

La pluie s’en est allée d’un autre côté, là-bas.

Fuir

J’ai besoin de fuir, il faut partir

Sans exclure d’y revenir

Quitter le poids de l’ennui

Avant d’atteindre minuit

La fatigue des hommes trop lourds

De ceux-ci, j’en deviens sourd

Quand la proximité embaume le nauséabond

Il me faut me retirer à reculons

M’enivrer d’un parfum inattendu

Tenter de vaincre l’étroitesse d’un prisme trop exigu

M’ostraciser au pays du rêve chimérique

Au monde, pouvoir enfin faire la nique

Déambuler au bord du précipice

De la vie faire fi de tous les principes

Un agrégat de vin de poésie et d’amour

À ma guise et pour toujours

Fuir le temps d’oublier, de croire ou d’imaginer autrement

Chasser encore quelques tourments

Aller fréquenter tous les contraires de l’inimitié

Ne plus signifier que quelques amitiés

Aller batifoler aux frontières de l’indécence

Jouer aux naïvetés perverses de l’enfance

Aller taquiner le bord de la démence

Faire abstraction de toutes mes impatiences

Vagabonder dans les limbes euphorisants

Déambuler au bord du précipice

De la vie faire fi de tous les principes

S’endormir enfin au cœur du val des délices

Pour un temps fuir la milice.

Ces hommes qui n’ont pas compris l’humanité !

Les êtres abjects, qui pourtant dirigent les peuples !

Ce qu’il ne faut jamais omettre de souligner au sujet des êtres abjects ne serait pas seulement de les condamner ou de leur accorder des circonstances atténuantes, mais bien de les plaindre.

Pour le fait même qu’ils se meuvent dans la fange propre à leur métaphysique imbibée d’un fiel toxique qui se répand au sein d’un corps dénué d’une tête pourvue d’un cerveau un tant soit peu évolué.

Dès lors, il est aisé de comprendre que ces êtres humains diminués ne pourront jamais découvrir par exemple ce qu’est le sublime, la douceur, le plaisir, l’émotion et la notion des amours et de toutes ses variables.

Ne nous leurrons pas non plus sur les imbéciles soi-disant heureux ;

Leurs inconsciences pathologiques les ont contraints à leur insu à nous dévoiler un faciès répulsif et révulsif rémanent.

Le bonheur, l’ultime bonheur se trouve lorsque l’on pose sur notre monde un regard éveillé et lucide sur sa beauté en contraste et contradiction avec son horreur insupportable, mais qui paradoxalement nous permettra de facto par ce contraste abject d’exhaler dans un autre temps un soupir de bonheur.

Et, que cela ne nous en déplaise, ce bonheur est trop souvent à mon goût fugace, inopiné et furtif, la raison pour laquelle sa valeur est si grande.

Le bonheur se doit peut-être aussi d’attendre la bonne heure.

Il y a des blessures suintantes avec lesquelles il nous faut continuer le chemin.

Peu importe, lorsque l’on est capable d’ouvrir les yeux sur le monde de beauté, et laisser sur le bas-côté celui des souffrances

Très souvent cette dualité nous perturbe au plus profond de l’intrinsèque.

Parce que notre hypersensibilité nous rendra capables de faire la part des choses, notre route sera toujours bordée du plus beau paysage.

Si l’on sait aimer, de la vie, toujours nous serons comblés

Juste un cri d’amour

L’homme est devenu « intelligent » par l’impromptu du hasard dans l’évolution des espèces, et voilà que paradoxalement s’est-il vu du fait du même hasard en addité associé à la connerie la plus grandiose qui soit.

Veuillez me pardonner ici de tant d’animosité envers de ce à quoi nous sommes tous assurément assujettis.

Un cri d’amour désespérant, je vous l’accorde, et pourtant me semble-t-il probant.

Si les guerres s’étaient avérées une solution, l’homme devrait être aujourd’hui libre de cette aberration qu’est la guerre ; or il n’en est rien.

Dès lors, comment pouvons-nous continuer de tolérer une telle ineptie ?

Le seul constat qui se dévoile à nos yeux et à notre entendement est une désespérance qui nous conduira de façon inéluctable vers le chaos de facto, un monde où les souffrances deviendront plus que rémanentes, voire un collapsus sociétal mondial irréversible.

Une image glaçante du retour au néant.

Le cri, le crime ultime, celui de l’humanité dans son intrinsèque purement ontologique

Je crains que nous y soyons déjà.

De la poésie avant que ne sonne le glas.

Quand il n’est plus temps

Qu’il est pesant parfois le temps

Le poids trop latent

Dès que l’on subodore aux plaisirs

Juste pour un sourire

La rancœur que l’on perçoit déjà sur la lippe

De ton humeur déjà le flippe

Ce n’est pas que l’on boude

Vouloir jouer des coudes

L’ennui vous pèse, le cœur vacille

Ce n’est pas une manie

Cette vacuité où l’on s’égare

Comme sur un quai de gare

Parce que le ciel pleure sur vos épaules

Que l’ennui vous frôle

Quand le besoin fait fi de la nécessité

Aller quérir un baiser

Laisser filer le temps à sa guise

Où les amours gisent

Ne plus s’accrocher aux liens que l’inattendu vous tend quelquefois

Se laisser choir sans plus de choix

Quand l’impérativité de la mobilité vous cloue sur place

Le sang se glace

La musique même de la nature a perdu les couleurs de la mélodie

Une sensation de sustentation inassouvie

Aller chercher querelle à la bourrasque intempestive

Sans la moindre missive

Le temps s’est endormi aujourd’hui

Il était midi.

Quand un vocabulaire châtié s’envole avec aisance, le verbe prend dimension, le qualificatif se pose, pour que le complément vous transporte ailleurs.

Je crois en quelque chose d’infiniment grand, de puissant, mais indéfinissable, probablement dénué d’empathie étant donné les multiples souffrances du vivant, une spiritualité non dogmatique.

Un tableau

Une brume automnale stagnante sur le lac encore endormi à l’aube d’un jour qui augure de belles promesses.

Un ciel blanc ou l’azur se pare déjà de couleurs pourpres sur un banc de nuages cotonneux.

Le tableau va doucement s’animer sous mes yeux émerveillés dans l’attente de belles noblesses.

Un carpe diem soudain saute et déchire le silence pour entamer petit déjeuner copieux

Les oiseaux réveillés balbutient un pépiement hésitant.

Un cerf repu de sa nuit vient encore s’enivrer de quelques gorgées d’eau fraîche avant d’aller sous l’opacité du sous-bois se reposer

La première brise s’en vient caresser les feuilles fragiles et déjà couleurs miellées d’un vieux chêne dormant

Voilà qu’un trait de lumière magique flagelle de cristaux d’argent le miroir opaque, le soleil est entré en scène pour y régner.

Canards, cygnes et volatiles se croisent et se saluent dignement

Devais-je au sein de ce tableau sur un fossé lamé de fleurs multicolores, apercevoir pour y mettre la touche finale, un couple d’amoureux couché et tendrement enlacé dans l’herbe folle.

Réflexions, analyse littéraire

Utopie

Je décrète qu’à partir d’aujourd’hui la terre appartient à chaque homme.

J’abolis les frontières, je prône une laïcité philosophique1 « Spinoziste », la liberté de l’homme avant l’état, toutes religions se doivent de rester discrètes, voire invisibles envers autrui.

De cette manière l’homme ne devrait plus avoir de raisons de s’entretuer de façon massive [les guerres].

C’est ainsi que peut-être deviendra-t-il sage. Utopie !

Je crois en quelque chose d’infiniment grand, de puissant, mais indéfinissable, probablement dénué d’empathie, étant donné les multiples souffrances du vivant, une spiritualité non dogmatique, non anthropomorphe.

Elle

Elle est un voile qui danse à Oran

Une volée de volutes odorantes

Elle est une pensée éternelle

Une rivière sensuelle

Elle est le soleil qui me brûle

Elle a le cœur qui cumule

Une beauté qui ne fabule

Une nuit qui s’éveille

Elle est une douceur qui sommeille

Une silhouette qui s’enfuit vers l’ivresse

Elle est mon antre ma forteresse

Elle est le jardin où je songe

Elle est un mirage où son image abonde

Une vision qui m’aveugle de désirs

Elle est ma fontaine aux mille plaisirs

Elle est un élixir de jouissance

Elle est mon émotion en excellence

Elle comble le vide de ma nécessité

Elle est ma seule vérité

Une mélodie que j’aime et que j’entends

Elle n’est pas ici et je l’attends

« Ceux qui foulent de leurs “pieds” hideux » l’innocence d’un enfant, Ceux qui torturent les animaux, ceux qui tuent les hommes pour assouvir leur soif de pouvoir et de grandeur, n’ont pas de noms

Des êtres sortis de la fange

Nous nous devons d’être aux aguets, de devenir plus suspicieux, plus attentifs aux anomalies comportementales de ces non-êtres.

Afin d’anticiper, pour nous protéger de ceux-ci

Ce n’est pas un coup d’épée dans l’eau, mais bien dans la fange là où les salauds se meuvent.

Et si l’on sauve ne fût-ce qu’une de ces potentielles victimes, « voire l’humanité » cela vaudra toujours la peine de devenir davantage vigilant.