Matthew's story - Aurélien Hannhart - E-Book

Matthew's story E-Book

Aurélien Hannhart

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Beschreibung

Un récit d'aventures et de réflexion

Matthew, un jeune homme vit avec sa famille aux Etats-Unis dans un village, au coeur du milieu rural. Tel un explorateur, la nature et ce qui la compose l’ont toujours passionné… attiré. Au fur et à mesure de son existence en cette terre unique, particulièrement pendant ses dernières années scolaires, il se découvre davantage grâce à elle qu’il sait, irrésistible. Il se lance des défis et s’interroge sur son avenir à travers le temps, partant alors à la découverte… de lui-même. Les relations qu’il bâtit façonnent son image et lui permettent d’avancer dans sa quête. C’est ce que retracent ses nombreux écrits. Mais va-t-il se mettre en action, aura-t-il la force de réaliser ce qui lui vient à l’esprit ? Trouvera t-il ce qui le tient véritablement ? C’est l’histoire de Matthew…

Aux côtés de Matthew, plongez dans la nature et vivez avec lui une quête : celle de lui-même !

EXTRAIT

Se demander quel sens donner à sa vie… Le sujet, délicat, m’interpelle évidemment, soulevant en moi ces fameuses questions, en souffrance. Liées au plus intime de ma quête de connaissance, les valeurs que j’avais reçues me permettaient déjà de connaître quelle lignée de mon existence prendrait sens. Les années, passées n’avaient pas engendré ces interrogations. Désormais, j’étais arrivé au tournant de mon existence où l’importance de réponses se faisait nécessaire… L’esprit, octroyé d’attentes… Mais une chose était des plus sûres ; je savais tout particulièrement ce qui aujourd’hui m’attirait. Ce vers quoi je désirais déjà me tourner, avant l’objectif souhaité. Donner un sens à sa vie, une pertinente question… À mon âge où surviennent ces interrogations, nécessaire est d’entreprendre ces questionnements. Y répondre est un travail de patience.

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Aurélien Hannhart

MATTHEW’S

STORY

Découvrir ce qui nous tient…

MATTHEW’S LIFE WAYS

YOSEMITE VALLEY

La vallée de Yosemite est une célèbre vallée située dans la Sierra Nevada, en Californie, aux États-Unis. C’est la pièce maîtresse du parc national de Yosemite. Située à 1 200 m d’altitude et d’une longueur de 8 miles, elle est bordée par des falaises de granite de près de 1 000 mètres, lesquelles sont parcourues par d’importantes chutes d’eau, dont Yosemite Falls, une succession de chutes d’eau haute d’environ 740 mètres au total. La vallée est parcourue par la rivière Merced, du même nom que la commune.

Le parc national de Yosemite se situe dans les montagnes de la Sierra Nevada, dans l’Est de la Californie. Avec une superficie totale de 3 079 km2, il est le troisième plus grand parc de Californie. Classé parc national en 1890, celui de Yosemite est le deuxième plus ancien de l’histoire américaine, après celui de Yellowstone. Ses chutes d’eau et ses dômes granitiques spectaculaires attirent chaque année des milliers de randonneurs et de grimpeurs venant du monde entier. Reconnu au patrimoine mondial de l’Humanité par l’UNESCO en 1984.

La Sierra Nevada est une chaîne de montagnes élevées à l’Est de la Californie aux États-Unis. La Sierra Nevada offre une grande diversité de paysages. La variété de la faune, de la végétation et du relief dépend de l’altitude et du versant. La chaîne offre plusieurs parcs naturels dont le Yosemite, renommé pour ses forêts, ses cascades et ses falaises.

(Source : Wikipédia)

PART I MOI

Défi

Septembre 2003 07/09/03

Je m’appelle Matthew Scott, j’ai 19 ans, je suis États-Unien. Mirrormont, petit village rural près de Seattle dans l’État de Washington fait, depuis quelques années, office de lieu de vie pour moi-même et les miens. Composé de différents villages clairsemés, le comté de King possède Mirrormont, cette petite et familière commune de caractère… L’aîné de quatre ans de mon seul frère : Andy, avec qui je vis, sans oublier mes parents et mon chien Brook, je m’exalte dans ce village tant appréciable… Regroupés ensemble dans notre demeure, formant notre clan, c’est ici en plein nord américain que je livre vie… Lointaine pourtant est l’idée de vivre de façon autarcique ; mes parents avaient choisi, dès notre venue ici, de vivre aux côtés des éléments naturels présents autour de nous. Et, l’illustre famille dans laquelle j’avais fait mes premiers pas, ne se voulait pas, depuis notre venue, comme telle. Non, rien de cela, même si après quelques bienheureuses années passées ici au creux des bois, nos voisins, admiratifs, nous inscrivaient comme cela… l’ancienneté justifiant pour eux cet éloge. La demeure dans laquelle la vie prend son sens en notre présence, avait été bâtie, au centre d’un espace où les arbres n’avaient pas fini de gagner leur place… Dans le décor de ce lieu de vie, sur la droite, arrivant du chemin principal, l’immense roche de granit, s’éloignant presque, présente depuis des décennies, avait toujours les traits, usés par une matière lithophage bien connue dans notre territoire… L’eau, responsable, se souciait peu des méfaits qu’elle prodiguait… Pourtant, sa répartition ici au vu des quelques rus et lacs, savait se faire apprécier au gré du temps, par des individus, à l’instar de moi, randonneurs, explorateurs, qui bien souvent y trouvaient refuge lors de leurs passages estivaux… Denrée précieuse… et pourtant maléfique, si l’on la considère comme telle… Étudiant, je fréquente un lycée de Seattle (nommé South Lake High School) où, en dernière année, je prépare mon avenir avec un diplôme général : le S.A.T. (Scholastic Aptitude Test). Cette filière ne me plaisant que moyennement, j’ai décidé de profiter de ma dernière année scolaire dans mon établissement pour me lancer un défi : déterminer ce que je désire vraiment faire plus tard de ma vie car, élément important pour beaucoup dans ce monde, c’est également pour moi une chose vraiment fondamentale. Dans la vie, évident est de traverser différentes phases, toutes plus ou moins distinctes selon l’époque à laquelle on se trouve. Me concernant j’étais, depuis des mois déjà, rentré dans celle de la quête… de moi-même… Le temps révolu de l’enfance et de son insouciance disparaissant, où je me laissais porter par la vie, allant de découverte en découverte… En plus de cela, j’aide mon jeune frère à aller lui aussi de l’avant. Non par obligation, mais par choix fraternel, je m’occupe de lui. Plutôt craintif, il n’est pour lui pas facile de s’intégrer et de lier connaissance dans le nouvel établissement qu’il fréquente en classe de 9th grade. Nous avons effectué il y a peu, la rentrée, tout comme nos parents qui se livrent à leurs activités professionnelles respectives. Pourtant, les mois d’hiver sont encore loin. Ici il fait chaud, le soleil est toujours là, comme pendant nos vacances dernières en plein air. C’est d’ailleurs pendant l’été qu’Andy m’a informé de sa crainte de la rentrée prochaine. Je l’accompagne donc depuis peu en le cherchant en voiture de temps en temps à la sortie de son école lorsqu’il a fini les cours. Réconfort et sécurité sont alors ce qui l’entoure pour la fin de ses journées. Si c’est important pour lui, cela l’est également pour moi. Notre père fait actuellement les moissons dans une exploitation agricole dans les grandes plaines du Montana : mon père est ouvrier agricole et ma mère infirmière dans un centre de jeunes personnes malades. Mais revenons à moi : d’un caractère plutôt neutre et calme, j’apprécie tout d’abord le contact, même si je n’ai pas toujours été comme cela. En effet, il y a quelques années, lorsque j’étais à l’école comme Andy désormais, j’étais plus réservé et lui ressemblais. Introverti, je ne parlais et n’allais que peu à la rencontre d’autrui. Et puis après, l’on grandit et l’on s’aperçoit des points communs avec d’autres. Alors j’ai fait preuve d’extraversion. Mon frère semble toujours être dans cette période de l’inconnu, celle où on a peur d’être soi au milieu des autres. Un jour d’ailleurs, il y a peu, il est rentré chez nous et m’a semblé tourmenté. Je l’ai pris à part pour lui en parler : il était reclus dans sa chambre. C’est alors qu’il s’est à nouveau confié à moi. L’intérêt qu’il me porte, à moi son grand frère, est comme royal. Il m’a raconté qu’en présence d’autres jeunes de sa classe, il s’était senti éloigné dans une conversation (ils se félicitaient tous de belles vacances passées loin du pays) n’ayant jamais eu l’opportunité de partir très loin car nous sommes toujours restés dans les environs, bien que franchissant parfois la frontière de nos États limitrophes. Sentant l’inquiétude dans ses propos juvéniles, j’avais la réponse à lui donner, et je lui ai alors dit que nos vacances valaient tout autant que celles de chacun et que se sentir différent n’était pas si mal car tout le monde est différent. Il s’est trouvé beaucoup mieux après ces quelques mots rassurants. Je l’ai donc laissé dans sa chambre en attendant l’heure du dîner. En partant, j’étais quant à moi satisfait : j’avais quelque part assuré un certain rôle… Avant de vivre ici, j’ai déménagé : un déménagement brutal de St Louis dans le Missouri, à Mirrormont. J’ai vécu dans cette grande ville de St Louis durant ma petite enfance et jusqu’au milieu de mon adolescence pour atterrir ici, en cette pleine campagne traversée par la chaîne des cascades. Un total dépaysement, mais bénéfique… Je vis maintenant en milieu rural, ce qui signifie que j’ai la chance de vivre plus au calme et entouré de végétation abondante, celle présente au commencement et qui perdure encore aujourd’hui. Les sensations impalpables qui se dégagent de la campagne sont bien réelles. Il faut les vivre, les ressentir. Ressentir le calme et la détente présents autour de soi. Ressentir au sens premier du terme l’air frais présent chaque matin, ressentir la solitude de temps à autre… et ressentir le bonheur que la nature procure… Le monde rural comporte beaucoup d’éléments plaisants, et la découverte de cet environnement depuis la fin de mon enfance m’a certainement permis de confirmer mon amour pour lui. En milieu rural, les valeurs sont différentes de celles de la ville. La ruralité, forte, correspond à l’image que l’on peut avoir d’elle. C’est bien celle-ci que j’ai pu constater à travers le temps passé ici : les valeurs et les caractéristiques du monde rural sont importantes aux ruraux. On recherche le calme, la tranquillité, l’air et l’environnement naturel, vierge de toute nuisance. L’envie de protéger la nature est ancrée dans les mentalités. Mes voisins, en êtres respectueux qu’ils sont, et certains habitants du village (pour ne pas dire la plupart) sont réceptifs et attentifs à l’élément qui les entoure et qui domine. Présente donc depuis la nuit des temps, la nature est là, à nos côtés, innocente… et je me réjouis de sa quotidienne présence autour de moi… Laissant derrière moi une autre image de la ville, je me surprends encore parfois à être transporté d’admiration devant ces merveilles qu’elle possède alors… À la réflexion, et avec le recul nécessaire, n’attendais-je pas celle-ci depuis toujours… ? Peut-être… Nous avons dû partir du Missouri parce que mes parents avaient trouvé une autre situation professionnelle dans notre État actuel. Mais peut-être, et je m’autorisais à l’imaginer, mes créateurs furent-ils eux aussi attirés par son appel ? Et aussi, dans un contexte plus familial, parce que nous avons de la famille près d’ici : des cousins que je voyais quand j’étais plus jeune vivent à Seattle même. Cela a été une coupure dans ma vie, parce que j’ai laissé au loin les personnes que je côtoyais, mes amis comme les personnes de mon quartier. Des individus auxquels je portais une particulière affection. Depuis longtemps, je m’étais lié d’amitié avec une personne en particulier près de chez moi ; il s’appelle Shaun. Nous nous écrivons souvent depuis que la distance nous sépare et, l’envie de se revoir ne fait qu’augmenter au fil du temps. L’éloignement l’un de l’autre pour le moment nous freine au déplacement. Mais il n’empêche, Shaun reste une relation privilégiée pour moi et je garde l’espoir de le revoir. L’espoir, qui fait vivre, me permet de croire à l’un des plus beaux jours de ma vie, dont je souhaite qu’il arrive bientôt ; j’ai un rêve, celui de partir à la découverte d’un lieu si magnifique à mes yeux qu’il est difficile de l’imaginer sans le voir : Yosemite Valley dans la Sierra Nevada en Californie. Et, par chance, c’est en rencontrant Shaun que j’ai appris qu’une personne de sa famille vivait dans ce vaste et sublime État. Sachant ainsi que je pourrais loger chez cette personne le jour où je m’y rendrais, je n’en reste pas moins satisfait. Ahuri je suis lorsque je songe à cet endroit que j’admire énormément et que j’ai hâte de voir, ce lieu extraordinaire par ses montagnes, forêts et ruisseaux qui me fascinent depuis que je l’ai découvert en classe de 9th grade en cours d’histoire-géographie. D’un devoir que nous devions faire en présentant un thème qui nous portait, j’ai réalisé un exposé par la suite sur le sujet. J’étais impatient de présenter mes recherches à la classe. Je m’en souviens encore : j’étais entouré de mes camarades qui me demandaient ce que je voulais présenter, et j’ai tenu à ne rien dire jusqu’au grand jour. Je suis arrivé devant tout le monde et j’ai parlé naturellement et avec intérêt de mon sujet. Tous, enthousiastes, me regardaient. À la fin, je sentais que certains en avaient alors appris davantage… Ce jour-là, honoré, j’ai su moi-même apprécier le fruit de mon travail. Voilà comment j’ai su adorer ce site du nom de Yosemite Valley. C’est désormais ce rêve-ci que je veux réaliser. Il est vrai que les espaces sauvages m’ont toujours fasciné et ce, même dans le Missouri ; que ce soit l’immensité de l’océan, la grandeur des forêts et ces endroits à travers le monde comme la Forêt Noire d’Allemagne ou encore l’Australie et ses lieux naturels extraordinaires, ses côtes agrémentées de sable fin, d’arbres implantés en cette terre unique… Aux États-Unis, il est vrai que l’on est aussi bien pourvu : dans chaque état, on peut trouver un décor et un paysage différents. Peut-être un jour arriverai-je déjà à faire le tour de mon propre pays ? Je n’y avais jamais pensé jusqu’à aujourd’hui, en écrivant ces lignes. Car mes racines, indéniablement, prirent vie sur cette terre où mes origines s’immortalisèrent également… L’envie irrésistible de partir à la découverte du monde m’est apparue au fur et à mesure de mon existence et de mon attrait pour la nature. Très jeune, j’avais déjà été porté d’admiration par elle. Maintenant, celle-ci est l’une des raisons de la recherche de cette partie encore inconnue de mon existence. Car, la plus grande valeur à laquelle j’aspire est bien elle autour de nous… autour de moi.

13/09/03

Se demander quel sens donner à sa vie… Le sujet, délicat, m’interpelle évidemment, soulevant en moi ces fameuses questions, en souffrance. Liées au plus intime de ma quête de connaissance, les valeurs que j’avais reçues me permettaient déjà de connaître quelle lignée de mon existence prendrait sens. Les années, passées n’avaient pas engendré ces interrogations. Désormais, j’étais arrivé au tournant de mon existence où l’importance de réponses se faisait nécessaire… L’esprit, octroyé d’attentes… Mais une chose était des plus sûres ; je savais tout particulièrement ce qui aujourd’hui m’attirait. Ce vers quoi je désirais déjà me tourner, avant l’objectif souhaité. Donner un sens à sa vie, une pertinente question… À mon âge où surviennent ces interrogations, nécessaire est d’entreprendre ces questionnements. Y répondre est un travail de patience. Quand on est plus jeune, c’est différent ; l’esprit ne se livre pas à cela, l’insouciance de l’enfance en étant responsable. Mais quand le temps de l’enfance est révolu et que l’on prend conscience de la vie et de son importance, ces interrogations traversent l’esprit tôt ou tard. Et elles ne nous quittent plus. À cette époque de mon existence, désirant plus que tout savoir le sens que j’attribue à celle-ci, la recherche d’éléments me permettant de le trouver ne s’amenuise pas au cours du temps. À l’inverse, elle n’est que croissante. Je sais que le sens que j’avais pu jusqu’à présent donner à la mienne est basé sur l’humain, sur l’être, en sa personne, et sur notre environnement, la terre, ce lieu vivant et qui reste un mystère pour certains. Le mysticisme présent à travers tout cet univers s’est révélé de tout temps dans un seul et unique élément : un des plus anciens sens, qui reste aujourd’hui en moi et que j’ai su garder depuis que les miens me l’ont inculqué. Croyant, la religion tient depuis toujours une respectable place dans ma vie. En grandissant, devenant prêt et ayant la capacité d’effectuer mes propres choix, me permettant le bénéfice du doute, je décidai de réaffirmer ce en quoi je croyais déjà véritablement… J’avais reçu l’enseignement qui proclame la venue sur terre du divin appelé Christ et la transmission par celui-ci de valeurs à l’égard de l’Homme. J’avais eu l’oreille attentive à ses messages et m’étais forgé mon propre avis depuis fort longtemps. Un jugement alors personnel. Le mystère de la création, à juste titre, me fait penser comme certains que, quelque chose d’inexplicable et qui dépasse notre perception se présente à notre vie terrestre. Et la foi me pousse à pratiquer une méthode me convenant intérieurement au mieux pour concrétiser celle-ci. Me rendre au temple, seul, tend à être ma façon de continuer et d’affermir ma croyance… Partir à la découverte de destinées lointaines dans le but de découvrir ce qui tendait à me rendre véritablement heureux n’était pour moi qu’une situation nouvelle à laquelle déjà tôt, j’accordais de l’importance. Pour moi, il fut, dès lors question de trouver toutes ces réponses, ces fameuses questions sans réponses, mais je savais dans le fond que déjà très tôt, je m’imaginais partir loin à la conquête d’une chose. Une chose profonde, que je savais peut-être déjà depuis longtemps enterrée en moi-même, ressurgissant de l’enfance. Alors aujourd’hui je pensais que ressortait désormais ce que plus jeune, j’espérais trouver… à quoi j’espérais accéder. Aplanissant alors les plus anciennes craintes de se retrouver face au néant. Rien présenté devant soi… dépourvu de perspectives d’avenir. Ce mécanisme alors se mettant seulement en place, je sais laisser se diffuser ces interrogations autour de moi ; à la vue des autres me jalonnant, lors des cours où encore ces individus, dont j’ai connaissance et qui au quotidien, passent près de moi… Tout ce monde présent, auquel je ne portais il y a peu, quant à cette quête, pas attention…

14/09/03

L’amour prodigué par mes parents m’avait depuis toujours atteint, et aimer, je le pouvais donc à mon tour. Répercussion naturelle, en ces termes, je songeais à celui-ci m’ayant été porté. Si la seule condition, pour être sûr de se sentir véritablement aimé, est la certitude que l’autre ne nous abandonnera pas, alors j’avais, à l’instar de beaucoup d’entre nous, reçu cette valeur… Et le partage de valeurs et d’intérêts communs ne fait qu’accentuer cet amour. Vouloir véritablement le bonheur de l’autre, c’est vouloir lui offrir ce qu’il désire le plus, ce qui tend à le rendre heureux. On le fera parce qu’on l’aime avant tout. Et lorsque l’on aime profondément l’autre, d’un amour indéfectible, impensable est d’aller à l’encontre de ce qu’il aime. Quant au bonheur, que chacun souhaite, il en va de même en ce qui le concerne. Mais quel est-il ? Il est certes différent pour chacun. Chacun qui comme moi trouve dans la ou les éléments autour de nous ce qui tend à nous épanouir, ce qui tend à être de quoi nous réaliser pleinement. Se rendre heureux par et pour soi-même tend à être une caractéristique de l’être… Sans rechercher un but extraordinairement grand, certaines situations quotidiennes nous procurent un bien inégalable, parfois tiré des choses les plus simples. L’exemple du soleil éclatant au-dessus de soi, haut en couleur dans le ciel, me fait toujours penser ainsi et me permet de me sentir heureux l’espace d’un instant. Le vrai bonheur n’est-il pas aussi la succession de petits plaisirs ? De simples situations… De petits moments trouvés au quotidien par exemple : passer des moments aux côtés des siens, recevoir d’agréables nouvelles, se restaurer, se distraire… Ou encore ceux qui durent : se réaliser, besoin même de la vie… Longue est la liste de situations nous permettant d’être heureux au quotidien. Parfois oublié, le contact avec notre environnement en est un à part entière… Quant à la joie de réaliser sa vie dans un bonheur continu, qui ne s’efface pas, elle est de la même veine que pour une relation : il faut de la construction. J’ai cette vision des autres qui me confère l’idée du bonheur possible pour chacun. Certes simple dans l’idée, j’ai développé ma réflexion plus longuement en privilégiant les droits de ceux que j’ai côtoyés ou dont je connaissais l’existence et qui n’ont pas eu pas cette possibilité d’accéder à leur forme personnelle de bonheur. J’ai alors élargi ma pensée, non plus au seul territoire sur lequel mes pas m’ont mené, mais au monde dans sa globalité. Trouvant mon bonheur à travers mes passions, mes rencontres, et construisant celui du futur, j’ai depuis tout temps eu cette large idée du bonheur… Diversifié, le foyer dans lequel mon frère et moi-même avons grandi est resté le même à longueur de temps. L’importance des valeurs auxquelles nos parents aspiraient se sont transmises en nous. L’attachement à l’écoute, et au partage notamment s’inscrivaient dans cette lignée. Ainsi, sur ce point, Andy et moi nous ressemblons. Ma famille tenant toute sa place, nul élément ne saurait scinder cette commune entente de vie familiale. Vie de famille que les miens désiraient établir, d’un intérêt commun, au plus proche de la nature et de ses nombreux éléments. Hormis cet attrait familial et le côté relationnel, indéniable est de dire que mon véritable et mon profond attachement est pour… notre environnement naturel qui s’était véritablement initié en nous : Andy & moi… Le don de soi qui ici, se répercute sur elle (la nature) je savais il y a quelques mois déjà, cette notion importante me concernant, un partage entre elle et moi se forgeait depuis ma venue sur le comté de King… L’énergie qu’elle possédait avait eu raison d’être et me permettaient cette grande source de joie… Non, je n’étais pas un précurseur en la matière, même si je désirais faire corps avec elle, et à travers elle, je trouvais ce second souffle…

20/09/03

En ce jour de septembre, décidé sans plus attendre dans ma quête, j’ai commencé mes recherches sur mon avenir. Engager mes interrogations… Au lycée, j’ai discuté pendant l’heure du repas de midi avec d’autres élèves de ma section, dont certains que je connaissais encore peu. Je désirais savoir un peu ce qu’ils comptaient faire dans leur vie future, s’ils le savaient déjà. Je commençais seulement mon questionnement quant à moi-même, pour cibler un futur métier, me rendant alors compte que d’autres avaient cette question en suspens. J’avais, ces derniers jours retracé tout ce que j’avais pu vivre de fort et particulièrement apprécié durant ces années passées. Mon enfance regorgeait d’indices significatifs, et j’avais fait le lien entre les différents éléments qui, irrésistiblement, m’attiraient. Tout ce que j’avais retracé jusqu’à maintenant était, d’une manière générale, les grands espaces et le sauvage. Tout se résumait presque à cela et les souvenirs de moments vécus en ces lieux me faisaient intérieurement revivre ce qui avait été… Par ma discussion avec mes semblables, des indices qui me guideraient sur mon avenir ont rapidement pris vie… Prenant quelques notes, sur le récit de chacun, j’ai écouté activement leurs désirs. La plupart de mes camarades, pour certains nouveaux ici cette année, désirent soit partir en milieu rural pour exercer une profession à « l’abri de l’urbain », comme ils en parlent, soit rester en ville pour se vouer à des activités à tendance scientifique. Variée est leur volonté. Et, dans une logique continue, ce sont principalement les néo-ruraux, s’appropriant ce territoire commun à moi-même, qui émettent le désir de se réaliser en milieu rural… Nouveaux venus ici, il n’est pas rare de faire la rencontre ou d’entendre parler de familles s’évadant de leurs États pour s’établir et prendre vie dans le Washington. Ayant vécu une pareille situation, je les rejoins amplement. Allant à leur encontre, il est des individus qui, comme moi, ignorent leur voie future. Partagés entre de multiples choix sans signification apparente… Incertains. Me retrouvant dans ce petit groupe d’individus et ne me sentant pas seul face aux questions du choix, je n’en restais pas moins convaincu… Même si certains avaient un regard neutre quant à leur avenir, ma volonté, toujours plus forte s’accentuait alors en ce jour… Il était prévu que je me rende à la ville ce week-end, dans ces institutions où le livre parle et domine. Je profiterais des innombrables pensées et savoirs orchestrés dans l’enceinte du lieu hautement respecté qu’est la bibliothèque pour parfaire mes recherches. Le livre, lui-même m’aiderait davantage dans le temps qu’à peine je commençais à consacrer… à moi-même. Les ouvrages se montreraient-ils convaincants ? Trouverais-je avec le temps, des réponses ? Le début d’une ère nouvelle commençait… Avec certitude, je me plongerai directement dans ma plus grande et symbolique aspiration pour ces premières études. À midi, en fin de repas, j’ai pensé que ce serait également l’occasion de faire le point sur l’année désormais avançante, prévoir ce que j’allais mettre en place pour mes recherches, définir un plan d’action… L’année scolaire avait été, bien avant la rentrée, une étape que je savais décisive pour l’avenir. Tenir, ce qui tend à rendre vrai, à se réaliser avec enthousiasme tend à m’être cette part de vérité manquante… S’il est vrai que toutes les réponses à nos questions se trouvent à l’intérieur de nous-mêmes, je n’attends qu’elles désormais. Parce qu’en réalité, parfois, lorsque l’on est en grande difficulté ou encore en période de doute sur soi, il est étrange et peu concevable de se dire que les réponses à toutes nos interrogations sont pourtant là, parfois profondément, à l’intérieur, de nous-mêmes… Il suffit juste, mais là est toute la difficulté, de découvrir ce qui nous convient, de découvrir… ce qui nous tient…

PART II JEUNESSE

Andy

24/09/03

Lorsque j’avais dix ans, j’avais déjà un rêve : avoir un chien à moi, de type Husky Sibérien. J’ai souvenir que lorsque je rentrais le soir après l’école, je m’imaginais me distraire avec ce dernier. Mais il n’était pas là, jusqu’au soir de Noël de l’année de mes douze ans : mon père, qui savait à quel point ce désir m’était cher m’a rapporté, le soir après l’office, ce que je désirais le plus : un Husky ! Lorsque je l’ai aperçu au coin de la porte ce soir-là, les battements de mon cœur se sont précipités, presque arrêtés. Ne sachant littéralement plus quoi dire, je suis resté la bouche ouverte et, avant de me jeter sur lui affectueusement, l’émotion m’a parcouru. Et, tellement heureux désormais, je l’ai alors pris dans mes bras ; cet animal qui semblait, à en croire ses yeux, ne vouloir qu’une chose… être aimé. Puis, naturellement, j’étreignais de joie, mon père, parce qu’il avait compris ce qui comptait le plus pour moi à ce moment de ma vie… À ce Noël, mon rêve de jeune adolescent s’était vu réalisé. Mon désir de chien était en réalité resté secret jusqu’au jour où j’avais rencontré un camarade d’école qui en avait un, le rencontrant alors parfois à la sortie des cours. De là, je me suis épris des chiens, plus particulièrement des Sibériens… Il s’appellerait Brook. Laissant sa meute pour gagner la nôtre, devenant Scott à part entière… Le soir, tard, je lui ai montré ses appartements et le trouvai à l’aube profondément endormi, esquissant un sourire… radieux. Le souvenir de notre première sortie me revient souvent. Élancé, robuste, il a galopé jusqu’au terrain de terre devant chez moi, son nouveau logis. Désorienté, interrogatif quant à ce nouvel endroit encore inconnu, il s’est retourné, me cherchant du regard et semblant attendre impatiemment les premières directives de son maître ; Brook ne demandait qu’à expérimenter les lieux. Sa promenade matinale reste un moment marquant dans ma rencontre avec lui… Aujourd’hui, récurrents sont les instants où je songe à ce soir-là, où ma jeune vie a basculé pour ne devenir que meilleure… Baignant dans le rythme de la vie depuis ma première respiration terrestre, je souhaitais maintenant partir au large à la conquête de ma destinée. J’avais inscrit dans ma mémoire l’envie de mettre fin à mes recherches durant l’année scolaire. Mais jeune, impétueux que j’étais, je ne me soumettais pas aux contraintes du temps qui défile sans rien demander à quiconque. Le temps n’était pour moi qu’une illusion… De ce fait, je prenais celui-ci à ma façon et pensais que moi seul saurais quand, ayant accumulé savoirs et connaissances, je parviendrais à découvrir… ce qui me tient. Souvenirs enfouis, ces derniers, lorsqu’ils ressurgissent à l’esprit, parlent, une fois encore… Quelques années plus tôt, plus jeune, je m’étais rendu avec mes parents et mon plus jeune frère dans le chalet de mes grands-parents en Arkansas. Un jour, quand nous vivions encore à Saint-Louis, j’ai décidé d’y retourner avec Andy pendant les vacances. J’avais le souhait d’une escale à la campagne. Mon grand-père vint nous chercher et l’après-midi servit à voyager pour y accéder. Mes aïeux, impatients, étaient ravis de nous recevoir et pouvaient par ce biais profiter de leurs petits-enfants, ces deux jeunes frères qui appréciaient tant ce fort lien familial. Arrivé sur les lieux, j’ai aperçu un peu au loin de la fumée s’échappant de la cheminée : la scène me rappelait mon précédent séjour. L’odeur du feu de bois me caressait le nez. Le meilleur du passé refaisait surface. On aurait même dit qu’il existait à nouveau et que cet instant demeurerait éternel. Douce illusion. Je ressentais donc l’exacte et même sensation que dans le temps, tout jeune déjà : un reposant moment le temps d’un week-end ou de vacances. Après avoir déposé nos affaires et nous être délectés tous ensemble d’un convivial repas, Andy s’est endormi à cause de la fatigue du trajet. Nos grands-parents, qui étaient tous deux invités chez des voisins à l’occasion de retrouvailles, sont partis, me responsabilisant en me confiant la garde de la maison ainsi que celle de mon frère. Je restai seul, éveillé alors que la nuit dehors était tombée même s’il était encore de bonne heure en cette fin d’automne. Devant la cheminée incandescente où des bûches brûlaient encore, je me suis installé et ai ouvert le livre que je lisais alors : Into The Wild (Voyage au bout de la solitude). Dans cet ouvrage, dont je me délectais, j’ai trouvé un passage poignant qui intérieurement, me parlait. Il présentait la courte histoire d’un jeune homme qui avait écrit une partie de son histoire car on ne l’a jamais retrouvé. Jeune, il avait déjà (comme moi, mais à une autre époque) l’envie de « vivre » la nature. À la différence qu’il était parti à la conquête d’un territoire et avait très probablement subi quelque chose qui avait causé sa mort. À l’annonce de sa mort dans ces conditions, à travers les lignes, l’empathie est survenue. Son parcours me fascinait, et savoir qu’une chose fatale lui était arrivée soulevait en moi un sentiment de désarroi inexplicable. Me demandant qui pouvait se mettre réellement à sa place pour comprendre ce qu’il ressentait, avant d’être condamné, à son détriment. Personne, peut-être. Car, à juste titre, une part de moi-même semblait se soustraire dans son parcours. Il est parfois des émotions que l’on a du mal à faire comprendre aux autres même si on les extériorise du mieux possible, au meilleur de soi. Parfois, les mots, insignifiants, ne suffisent pas. Le bonheur que trouvait ce jeune homme était le sien, malgré l’avalanche de propos et d’arguments désapprobateurs de la part de ses proches. Incompris pour ma part. Aussi, ne furent-elles pas nombreuses, les réactions péremptoires le dissuadant d’accomplir ses désirs ? Pourtant, sa force intérieure lui avait permis l’échappatoire. Et, comme tout un chacun : à la recherche du bonheur suprême dans ce monde, lui avait trouvé son souffle. Cette vibration qui le faisait vivre et qui l’inscrivait comme unique sur terre, comme tout individu. Son intérêt majeur. Après tout, impensable est de se demander qui n’a pas le droit au bonheur ? Les quelques dernières bûches dans la cheminée finissaient de se consumer, d’un rouge fusant. Dans ma réflexion, je suis retourné chercher du bois dans le hangar ancré dans la maison. Éclairé par la lune, je m’avançais… Le reflet bleuté de la lumière qu’elle renvoyait me paraissait magnifique sur la végétation et le paysage qui m’entouraient. Apposant sa couleur sur chacun des éléments présents… L’ombre de ma silhouette me suivait inlassablement. Sans un bruit, je suis rentré et ai continué ma lecture jusque tard dans la nuit. Au petit matin, j’étais éclairé par les premiers rayons de soleil qui donnaient sur mon lit, et, l’odeur typique du chalet fait de bois resplendissait autour de moi. J’avais profité d’un moment nocturne reposant à souhait, et ai décidé de rêvasser un instant, toujours dans ma couche. Fin plaisir de plus dans cette vie… Jeune déjà, j’étais rentré dans la réflexion quant au monde qui m’entourait. Les lieux que l’on visite, où l’on se rend nous laissent parfois des traces imperceptibles dans un premier temps, mais qui restent inscrites dans nos mémoires. Pourquoi ? Parce qu’elles sont un signe marquant de vie, de passage vécu. C’est ainsi que je me souviens du chalet de mes grands-parents et de son historique, vivant… Son histoire, bien que réelle, aurait pu être le départ d’une légende. « Le Chalet », ainsi qu’on le désignait, était en réalité non pas l’appellation trouvée pour l’unique bâtisse de poutres de mes ancêtres, mais le fruit d’une approche ancienne, vieille de deux siècles, par les villageois de la commune « Le Chalet ». À présent commune rurale, tout comme Mirrormont, elle avait été créée par la force et la volonté bienfaisante d’hommes qui, séduits par la beauté de ce lieu de vie unique, décidèrent d’en multiplier le nombre. Aujourd’hui, la multitude de ces habitats s’inscrit dans le patrimoine même du village, et, la toponymie, reflète parfaitement ce qui, à l’origine, n’était presque rien, sournois. Une des particularités de ce bourg, en plus de l’ancien puits où s’approvisionnaient ses dirigeants et qui, dans ses vieux jours, avait été aménagé en fontaine où coule une eau bleue turquoise, est ce signe apotropaïque figurant sur le chalet originel qui engendra la commune. Sur la façade de la demeure, comme le milieu du monde à lui-même, il a été le premier témoin du changement qui l’a laissé, non plus seul désormais, mais accompagné de similaires maisons de planches qui se virent pour la plupart, octroyer le même sort. Conséquence directe de la croyance des premiers habitants, on retrouve aujourd’hui, telle une tradition patrimoniale, ce signe agrémentant certaines des habitations charmées de ce petit bloc de pierres ou de bois qui reste le même au fil du temps, figé. On aurait pu croire, à entendre l’historique du bourg, que celui-ci serait signe de vie. Or, c’est en y pénétrant que surgit un sentiment désertique. Silence et solitude persistent. Seule la fontaine, toujours active, apporte un signe de vie. Non, les habitants ne fuient pas des esprits malencontreusement venus les troubler malgré les précautions prises. Mais la situation géographique à laquelle appartient « Le Chalet » le classe parmi les zones rurales les plus éloignées de la ville. L’appartenance au rural profond se manifeste ici par des habitants quasi invisibles… et pourtant bien présents. La mobilité journalière étant responsable de cette absence, la localité se voit pourvoir également du titre de « village dortoir »… Vies cachées aux yeux des invités au village, tort serait d’accentuer en contresens son image, car, c’est ici aux confins d’une large forêt de conifères que la vie, dissimulée, se donne alors un véritablement sens… Je me remémorais cette véridique histoire chaque fois que, m’y rendant, j’apercevais un premier chalet. Aujourd’hui n’y change rien… car qu’y avait-il de plus rapprochant pour moi que cette histoire au cœur du rural, au cœur de tout cet environnement ? Un jour viendra je le sais, le temps se fera pour moi de la transmettre à mes descendants. Un sourire est apparu sur mon visage à cette pensée… À travers le discours de mes grands-parents des années plus tôt, j’avais appris à apprécier l’histoire que « Le Chalet » évoquait. L’histoire de cette bourgade m’a, de tout temps, porté et intimement lié aux gènes familiaux, je ne sais oublier son emblématique blason Scott, invisible et pourtant présent dans le cercle familial… Appréciant à l’entendre à nouveau, soulevant alors… le souvenir. Ancré en nous lorsqu’il ressurgit, le souvenir nous envahit alors d’une effroyable sensation ; celle du temps… Repensant alors au jour où j’entrerai dans la Sierra Nevada, j’ai la certitude de l’éclat de la beauté que j’y trouverai ainsi que du pouvoir de séduction que les paysages exerceront sur moi. Ressurgissant à chaque fois lors de sa rencontre de ces derniers, ici, le rêve dont je sais qu’il prendra vie ne saurait disparaître sans l’avoir expérimenté. Idéal pour les inconditionnels d’espaces sauvages… désirant épouser l’espace d’un instant un site de verdure, s’y divertir, il est à chacun de le vivre à sa façon… Ce lieu, incontestablement, s’additionnera à ceux, bénéfiques, déjà vus au cours de mon existence. Évidence que je sais réelle : c’est tout simplement sûr…

27/09/03