Oligarchie européenne et illusion démocratique - Heinz Duthel - E-Book

Oligarchie européenne et illusion démocratique E-Book

Heinz Duthel

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Oligarchie européenne et illusion démocratique La démocratie européenne, entre promesses et réalités. Heinz Duthel, ex Legionaire, ex Consul HC a Colmar, Colonel, KNL, Birmanie Pour Heinz Duthel, les traités européens, comme Maastricht, Nice ou Lisabon n'étaient que des mises en scène élaborées pour faire croire à un progrès politique, alors qu'ils conduisaient en réalité à la dilution des pouvoirs nationaux. « L'UE est complice en permettant le génocide » 90 % de la population européenne est contre le génocide de Gaza et la guerre en Ukraine, mais 80 % des parlementaires européens sont pour ! Pourquoi? À cause des médias de masse sordides de l'UE et de la corruption ! Selon Dennison, experte au Conseil européen des relations étrangères (ECFR), les citoyens européens se sentent déconnectés des grandes décisions prises par l'Union européenne, et cette déstabilisation croissante a ouvert la voie à des mouvements populistes et eurosceptiques. Oligarchie-européenne-exposée Illusion-démocratique-ou-vérité-amère Démocratie-européenne-une-farce-politique? Heinz-Duthel-révélations-choc Ex-Légionnaire-dévoile-les-secrets-de-l'UE Traités-européens-une-mise-en-scène-politique L'UE-complice-du-génocide?-Les-preuves Gaza-Ukraine-les-grandes-manipulations-européennes 90%-des-Européens-contre-la-guerre-mais-l'UE-ignore Pourquoi-l'UE-soutient-elle-la-guerre? Parlementaires-corrompus-et-médias-sordides Trahison-politique-de-l'Europe-les-révélations-de-Duthel Maastricht-Nice-Lisbonne-l'arnaque-politique-décryptée UE-et-génocide-les-scandales-que-vous-devez-savoir Corruption-de-l'UE-l'envers-du-décor L'illusion-des-traités-européens Médias-européens-des-marionnettes-corrompues? Comment-l'UE-a-dilué-les-pouvoirs-nationaux Les-vérités-cachées-sur-le-Parlement-européen Les-secrets-sombres-de-l'élite-européenne

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Oligarchie européenne et illusion démocratique

La démocratie européenne, entre promesses et réalités.

Heinz Duthel, ex Legionaire, ex Consul HC a Colmar, Colonel, KNL, Birmanie

Pour Heinz Duthel, les traités européens, comme Maastricht, Nice ou Lisabon n’étaient que des mises en scène élaborées pour faire croire à un progrès politique, alors qu'ils conduisaient en réalité à la dilution des pouvoirs nationaux. « L’UE est complice en permettant le génocide » 90 % de la population européenne est contre le génocide de Gaza et la guerre en Ukraine, mais 80 % des parlementaires européens sont pour ! Pourquoi? À cause des médias de masse sordides de l’UE et de la corruption !

Introduction : Le paysage politique européen a connu une montée des positions eurosceptiques, amplifiées par les crises successives qui ont secoué le continent, de la crise financière à la pandémie de COVID-19, et plus récemment la guerre en Ukraine. Selon Dennison, experte au Conseil européen des relations étrangères (ECFR), les citoyens européens se sentent déconnectés des grandes décisions prises par l'Union européenne, et cette déstabilisation croissante a ouvert la voie à des mouvements populistes et eurosceptiques.

Les défis de l'Union européenne et l'euroscepticisme croissant

Les crises successives ont révélé des fragilités dans les mécanismes de prise de décision de l'Union européenne. La gestion de la crise financière de 2008, avec des mesures d'austérité imposées par les institutions européennes, a nourri un sentiment de défiance dans de nombreux pays, en particulier dans le sud de l’Europe. La pandémie de COVID-19 a accentué ce sentiment d'éloignement, car les réponses initiales des gouvernements et des institutions européennes ont semblé désorganisées. Enfin, la guerre en Ukraine et ses répercussions sur les économies et les politiques énergétiques de l’Europe ont encore renforcé la perception que les grandes décisions échappent aux citoyens, créant un climat de méfiance envers l’Union européenne.

Cette situation a permis à plusieurs partis eurosceptiques de se consolider et de gagner en influence à travers l’Europe. Ces partis, bien que variés dans leurs positions idéologiques, partagent une critique commune de l'intégration européenne et appellent à plus de souveraineté pour les États-nations.

Les factions eurosceptiques au Parlement européen

Le Parlement européen compte plusieurs factions politiques qui représentent des positions eurosceptiques, chacune avec des approches et des idéologies différentes concernant l'avenir de l'Europe.

Identité et Démocratie (ID) : Cette faction, autrefois connue sous le nom d'Europe des Nations et de la Liberté, regroupe des partis populistes de droite. Parmi les principaux membres figurent le Rassemblement National français, la Ligue italienne du Nord, l'Alternative pour l'Allemagne (AfD), et le Parti pour la Liberté (PVV) néerlandais. Ces partis se distinguent par une opposition farouche à l'intégration européenne et prônent une renationalisation des politiques économiques, migratoires et sociales. Ils rejettent l'idée d'une Europe fédérale et prônent une Europe des nations souveraines.

Conservateurs et Réformateurs européens (ECR) : Ce groupe, dominé par le parti polonais Droit et Justice (PiS), adopte une position plus conservatrice et met l'accent sur le renforcement des droits de souveraineté nationale. Contrairement aux populistes de droite de l'ID, l'ECR n'appelle pas à une sortie de l'Union européenne mais milite pour une réforme profonde de l'UE, en redonnant aux États membres plus de pouvoir et en limitant les interventions supranationales de Bruxelles.

Europe de la Liberté et de la Démocratie Directe (EFDD) : Ce groupe, qui rassemblait auparavant des partis comme l'UKIP britannique et le Mouvement 5 étoiles (M5S) italien, représentait une opposition ambiguë à l'intégration européenne. Les membres de l'EFDD appelaient souvent à transformer l'UE en une confédération d’États souverains, limitant les pouvoirs de l'Union aux questions purement intergouvernementales, mais sans proposer une sortie complète de l'Union. L'UKIP a notamment poussé pour le Brexit, contribuant à la montée du débat sur la sortie de l'UE au Royaume-Uni.

L'impact de l'euroscepticisme sur l'intégration européenne

Le poids croissant des factions eurosceptiques au Parlement européen témoigne d'un mécontentement croissant envers le projet européen. Ces groupes reflètent les préoccupations des citoyens qui estiment que l'Union européenne ne répond plus à leurs attentes et qu'elle est dirigée par une élite technocratique déconnectée des réalités quotidiennes. Pour beaucoup, les institutions européennes apparaissent comme trop complexes, opaques, et éloignées des processus démocratiques traditionnels.

Les crises multiples ont également mis en lumière les limites de la solidarité européenne, exacerbant les divisions entre les États membres du nord et du sud, ainsi que de l'est et de l'ouest. Les pays du sud, tels que la Grèce et l'Italie, ont subi de plein fouet les politiques d'austérité, tandis que les pays de l'est, comme la Pologne et la Hongrie, dénoncent souvent l'ingérence de Bruxelles dans leurs affaires intérieures, notamment en ce qui concerne l'État de droit et la gestion des migrations.

Conclusion : une Union européenne à la croisée des chemins

Face à la montée de l'euroscepticisme, l'Union européenne se trouve confrontée à un dilemme : continuer sur la voie de l'intégration, avec le risque d'accentuer la fracture entre les élites technocratiques et les citoyens, ou revenir à un modèle plus intergouvernemental qui respecterait davantage les souverainetés nationales. Les élections européennes à venir pourraient s'avérer cruciales pour déterminer l'orientation future de l'Union et la place que les citoyens souhaitent lui donner dans leur vie quotidienne.

Charles Pasqua, figure du gaullisme et de la politique française

Brève biographie de Charles Pasqua, son parcours politique et ses combats.

L'influence du gaullisme et son scepticisme face à la construction européenne.

« Terroriser les terroristes »

"En Corse, on n’a pas pour habitude de se dégonfler"

« Toutes les femmes qui veulent avoir l’investiture doivent être baisables »

« C’est une pantalonnade »

« La démocratie s’arrête là où commence la raison d’état ».

« Je sais seulement un certain nombre de choses… Mais je ne révélerai rien. »

« Les promesses des hommes politiques n’engagent que ceux qui les écoutent »

"La politique, ça se fait à coups de pied dans les couilles"

« Michèle Alliot-Marie, elle ne fait rien, mais elle le fait avec ténacité »

"Quand on est emmerdé par une affaire il faut susciter une affaire dans l'affaire, et si nécessaire une autre affaire dans l'affaire de l'affaire, jusqu'à ce que personne n'y comprenne plus rien"

Charles Pasqua : L’Union européenne, « C’est une pantalonnade »

Fidèle à son héritage gaulliste, il croyait en une « Europe des Nations », une Europe fondée sur la coopération intergouvernementale et le respect des souverainetés nationales, où chaque État resterait maître de son destin.

Lorsque Charles Pasqua qualifiait l'Union européenne de « pantalonnade », il exprimait toute sa désillusion et son mépris à l’égard de ce qu'il percevait comme un projet déconnecté des réalités nationales, largement dominé par une technocratie bruxelloise éloignée des peuples. Ce terme, qui désigne une farce ridicule, reflète sa conviction profonde que l’UE n’était qu’une mise en scène politique, visant à donner une illusion de coopération et de prospérité, tout en diluant la souveraineté des États membres.

Le scepticisme de Pasqua face à la construction européenne

Pasqua, figure du gaullisme, s’est toujours opposé à l’idée d’une Union européenne supranationale, qu'il voyait comme un projet fédéraliste masqué, conçu pour affaiblir les États-nations. Pour lui, l'Europe devait être un ensemble de nations souveraines coopérant de manière intergouvernementale, sans céder de leur indépendance à des institutions supranationales. En qualifiant l’UE de « pantalonnade », Pasqua dénonçait l’écart entre les promesses faites par les élites européennes et la réalité des politiques menées.

Il voyait dans les traités européens, comme Maastricht ou Nice, des compromis bureaucratiques qui prétendaient construire une Europe unie et prospère, mais qui, selon lui, n’aboutissaient qu’à des décisions inapplicables ou inefficaces. Pour Pasqua, ces traités n’étaient que des mises en scène élaborées pour faire croire à un progrès politique, alors qu'ils conduisaient en réalité à la dilution des pouvoirs nationaux.

Une critique de l’oligarchie technocratique

L'une des raisons principales du mépris de Pasqua pour l’Union européenne était sa perception de la montée en puissance des technocrates non élus, qui prenaient des décisions cruciales pour les citoyens sans rendre de comptes aux peuples. Pour lui, l’UE était dominée par une élite déconnectée des réalités locales, qui imposait des décisions sans véritable consultation des peuples. Cette structure institutionnelle, avec la Commission européenne au centre de nombreuses décisions, renforçait à ses yeux l’illusion d'une gouvernance démocratique, alors que le pouvoir réel échappait aux citoyens.

En qualifiant l’UE de « pantalonnade », Pasqua voulait aussi souligner l'hypocrisie d'une Europe qui se prétendait démocratique, mais où les décisions étaient prises dans des cercles fermés, loin du contrôle des parlements nationaux. Le déficit démocratique de l'Union, régulièrement dénoncé, constituait pour Pasqua la preuve que l’UE n'était qu'une illusion d’union, un théâtre politique où les élites technocratiques jouaient des rôles, mais sans répondre aux besoins réels des citoyens.

La « pantalonnade » des promesses européennes

L'un des autres aspects de cette « pantalonnade » que dénonçait Pasqua était l’écart entre les promesses de prospérité, de stabilité et de sécurité faites par l'Union européenne et la réalité observée par les citoyens. Les crises économiques, les tensions sociales, et la montée de l’euroscepticisme montraient, selon lui, que l’Europe avait échoué à tenir ses promesses. Pour Pasqua, l’Union européenne, loin de protéger les nations, les exposait à des politiques d’austérité dictées par Bruxelles, aux crises migratoires et à une perte de contrôle sur des aspects fondamentaux de la gouvernance, comme la politique monétaire avec la création de l’euro.

Le rejet du traité constitutionnel européen par la France en 2005 a été pour lui une preuve supplémentaire que l'UE ne correspondait pas aux attentes des peuples. Cette déconnexion entre les citoyens et le projet européen était, à ses yeux, un autre signe que l’UE n’était qu’une « pantalonnade » – un théâtre de promesses non tenues, où la scène politique était dominée par les intérêts des élites plutôt que par ceux des nations.

Conclusion : une « pantalonnade » inacceptable pour les souverainistes

En qualifiant l'Union européenne de « pantalonnade », Charles Pasqua résumait sa vision d'une Europe devenue inefficace, éloignée de ses principes fondateurs, et surtout dangereuse pour la souveraineté nationale. Pour lui, l’UE n’était qu’une façade, une structure politique qui prétendait unifier le continent, mais qui en réalité affaiblissait les nations et renforçait les pouvoirs technocratiques au détriment de la démocratie.

Fidèle à ses convictions gaullistes, Pasqua croyait fermement en une « Europe des Nations », fondée sur la coopération intergouvernementale et le respect des souverainetés. Toute tentative d’intégration politique ou fédérale était, pour lui, vouée à l’échec et relevait de la manipulation politique. Dans son style direct et sans concessions, la phrase « C’est une pantalonnade » résumait donc parfaitement sa critique de l'Union européenne, un projet qu’il voyait comme une trahison des intérêts nationaux et un théâtre politique déconnecté des réalités.

Chapitre 1 : L’Oligarchie européenne

Contexte historique et politique : Analyse du sentiment de domination technocratique au sein des institutions européennes.

Citation clé : « L’Europe sans les États » – Expliquer la crainte de Pasqua que l'Union européenne marginalise les États-nations.

L'ascension d'une bureaucratie européenne éloignée des citoyens.

Chapitre 2 : L’Utopisme technocratique

Définir l'utopisme technocratique : Comment l'Union européenne est perçue par ses détracteurs comme un projet technocratique déconnecté des réalités populaires.

Analyse du traité de Maastricht et d'Amsterdam : Comment ces traités ont contribué à l’impression de bureaucratie technocratique que Pasqua dénonçait.

Citation clé : « La démocratie s’arrête là où commence la raison d’État. »

Chapitre 3 : L’Europe sans les Etat

L’érosion de la souveraineté des États-nations face à une Europe fédérale.

Référence à Joschka Fischer et son plaidoyer pour une Fédération européenne.

L’illusion démocratique : Démocratie européenne ou mascarade politique ?

Chapitre 4 : Vers un État européen

Le projet européen vu comme une tentative de construction d'un État fédéral.

Citation clé : « L'illusion démocratique » et la critique de Pasqua concernant la structure démocratique de l'Union.

Le rôle des élites et des institutions dans la centralisation du pouvoir européen.

Chapitre 5 : Réaménager les traités fondateurs

La nécessité de réformer les institutions européennes pour redonner du pouvoir aux États.

L'échec du traité de Nice et l’incapacité de l’Union à réformer ses institutions de manière durable.

Citation clé : « Les promesses des hommes politiques n’engagent que ceux qui les écoutent. »

Chapitre 6 : La méthode Pasqua en politique

La philosophie politique de Charles Pasqua : Pragmatique et brutale, tournée vers l’efficacité.

Citation clé : « La politique, ça se fait à coups de pied dans les couilles. »

La gestion des crises, notamment en Corse et dans les affaires sensibles.

Citation clé : « Quand on est emmerdé par une affaire, il faut susciter une affaire dans l'affaire. »

Chapitre 7 : L’Europe et la guerre contre le terrorisme

Le rôle de Pasqua dans la lutte contre le terrorisme et sa vision d’une Europe unie sur les questions de sécurité.

Citation clé : « Terroriser les terroristes » – Ses positions fermes et ses méthodes pour protéger la France.

L'avenir de la sécurité européenne.

Conclusion : Une vision gaullienne de l’Europe ?

Un retour sur le gaullisme et l'héritage politique de Pasqua, en particulier sur sa vision d'une Europe forte mais respectueuse des États.

Comment ses idées peuvent-elles encore résonner dans le débat sur l’avenir de l’Union européenne ?

Annexes :

Chronologie des grands traités européens depuis l'Acte unique de 1986.

Discours clés de Charles Pasqua et citations célèbres.

Cette structure permettrait d’aborder à la fois les idées politiques de Pasqua, ses actions, ainsi que son point de vue critique sur l'évolution de l'Europe. Vous pourriez également enrichir ce plan par des citations supplémentaires et des analyses d'experts sur la réforme des institutions européennes.

Charles Pasqua, figure du gaullisme et de la politique française

Charles Pasqua, né le 18 avril 1927 à Grasse et décédé le 29 juin 2015 à Suresnes, a marqué la vie politique française pendant plus de cinquante ans. Fervent défenseur du gaullisme, il a navigué entre plusieurs rôles politiques clés, se faisant connaître pour son pragmatisme, son caractère intransigeant, et son langage sans détour. Son parcours est indissociable des grands débats politiques de la seconde moitié du XXe siècle, notamment ceux liés à la sécurité intérieure, à la lutte contre le terrorisme, et à la construction européenne.

Brève biographie de Charles Pasqua : Un parcours politique enraciné dans le gaullisme

Charles Pasqua commence sa carrière politique dans les années 1940 en rejoignant les rangs de la Résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale, à l’âge de 15 ans. Après la guerre, il s’engage aux côtés du général Charles de Gaulle, dont il deviendra un fidèle soutien, notamment au sein du Rassemblement du peuple français (RPF), le mouvement gaulliste fondé en 1947. Le gaullisme restera une ligne directrice tout au long de sa vie, influençant ses choix politiques et ses prises de position.

Dans les années 1960, Pasqua se fait connaître comme un organisateur hors pair en contribuant à la création de la branche gaulliste du service d'ordre, avant de gravir les échelons de la politique nationale. Il est élu député pour la première fois en 1968 et devient un acteur clé de la droite française. En 1974, à la mort du général de Gaulle, il cofonde le Rassemblement pour la République (RPR), aux côtés de Jacques Chirac, qu'il soutiendra à plusieurs reprises, notamment lors de l’élection présidentielle de 1995.

Charles Pasqua est surtout connu pour ses deux mandats comme ministre de l’Intérieur, en 1986-1988 sous le gouvernement de cohabitation de Jacques Chirac et de nouveau de 1993 à 1995 sous Édouard Balladur. Durant ces périodes, il se distingue par sa fermeté en matière de sécurité intérieure, renforçant les dispositifs de lutte contre le terrorisme et les crimes organisés, et promulguant des lois controversées sur l’immigration. Son approche pragmatique, souvent dure, a fait de lui un homme politique redouté, mais aussi admiré pour sa capacité à agir efficacement dans des moments de crise.

L'influence du gaullisme et son scepticisme face à la construction européenne

Charles Pasqua se réclame toute sa vie de l’héritage du général de Gaulle, et en particulier de la vision gaullienne de la France et de l’Europe. Pour lui, la souveraineté nationale était un principe fondamental, et la politique européenne devait être au service des nations et non l’inverse. Ce scepticisme face à la construction européenne a défini une grande partie de sa carrière, notamment dans les années 1990, lorsqu'il s’est opposé au traité de Maastricht.

Le gaullisme de Pasqua, axé sur la grandeur de la France et la défense de son indépendance, ne pouvait accepter une intégration européenne qui affaiblirait la souveraineté des États. Il voyait l'Union européenne comme un projet technocratique, dirigé par des élites bruxelloises déconnectées des réalités des peuples, une "Europe sans les États", selon ses propres termes. Pasqua s’inquiétait de la perte de contrôle des nations sur des domaines essentiels comme l’économie, la monnaie, ou la défense, ce qui le conduisait à rejeter toute forme de fédéralisme européen.

En 1992, lors du référendum sur le traité de Maastricht, Pasqua fait campagne contre l’adoption du traité, dénonçant la perte de souveraineté que ce dernier imposait à la France. Bien que le traité soit finalement approuvé par une faible majorité, cette opposition symbolise parfaitement son positionnement eurocritique. Pour lui, l'Europe devait être une "Europe des Nations", fondée sur la coopération intergouvernementale, plutôt qu'une "Europe fédérale" dirigée par des institutions supranationales. Il considérait que l’intégration excessive affaiblirait non seulement la France, mais mettrait également en péril l’unité et la stabilité de l’Europe elle-même.

Pasqua voyait également dans l’Europe une menace à l’identité nationale. Sa vision de la France reposait sur une nation forte, protégée par des frontières et capable de contrôler son propre destin. Cette conception entre en conflit direct avec les principes d’ouverture et de libre circulation prônés par l'Union européenne, qu’il percevait comme une érosion progressive du rôle de l’État-nation. En ce sens, il était particulièrement hostile à l'idée d'une Constitution européenne, qu’il considérait comme une atteinte à la souveraineté des États membres.

Le scepticisme de Pasqua envers l'Union européenne s'est également manifesté dans ses prises de position sur les institutions de l’UE, qu’il jugeait inefficaces et éloignées des préoccupations des citoyens. Il critiquait la Commission européenne, perçue comme une instance technocratique et non élue, qui imposait ses décisions sans véritable contrôle démocratique. À ses yeux, cette situation créait un "déficit démocratique" au sein de l’Europe, un écart entre les décisions prises à Bruxelles et les attentes des peuples européens.

En somme, Charles Pasqua incarne une forme de gaullisme farouchement attachée à la souveraineté nationale et méfiante vis-à-vis d’une Union européenne perçue comme trop technocratique et trop éloignée des citoyens. Son parcours politique, jalonné de combats pour la sécurité intérieure et contre le terrorisme, est indissociable de ses prises de position critiques sur l’Europe, qu’il voyait comme une menace potentielle à l'indépendance et à la grandeur de la France.

« Terroriser les terroristes »

La phrase emblématique « Terroriser les terroristes » est souvent associée à Charles Pasqua et incarne à elle seule toute la philosophie de son approche en matière de sécurité intérieure. Ce slogan, à la fois direct et percutant, illustre la fermeté et la rigueur de sa politique face à la menace terroriste, qui a marqué son passage au ministère de l’Intérieur.

Pasqua, ayant servi comme ministre de l’Intérieur à deux reprises (1986-1988 et 1993-1995), s’est fait connaître pour sa gestion musclée des questions de sécurité, notamment face au terrorisme. Cette époque était marquée par une recrudescence des attentats, particulièrement ceux liés aux mouvements islamistes radicaux. La France, notamment en raison de son implication dans les conflits au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, était devenue une cible privilégiée pour divers groupes terroristes. Les années 1980 et 1990 ont vu une série d'attentats meurtriers sur le sol français, ce qui a contraint Pasqua à adopter une stratégie sans concession.

La lutte contre le terrorisme : une priorité nationale

Pour Pasqua, la lutte contre le terrorisme ne devait souffrir d’aucune faiblesse ou hésitation. Il croyait fermement qu'une réponse forte et résolue était nécessaire pour protéger la population française et préserver l'ordre public. Dans son esprit, « terroriser les terroristes » signifiait utiliser tous les moyens légaux à la disposition de l’État pour désarmer, affaiblir, et intimider les réseaux terroristes, avant même qu'ils ne puissent passer à l'action. Cette approche proactive contrastait avec des politiques jugées parfois trop passives ou légalistes par d'autres responsables politiques de l'époque.

Pasqua n’hésitait pas à employer des méthodes jugées controversées par certains, mais qu'il justifiait par l’urgence et la gravité de la situation. Sous son ministère, les forces de sécurité ont été considérablement renforcées, et des dispositifs législatifs plus stricts ont été mis en place pour donner à l’État des outils supplémentaires dans la lutte antiterroriste. Il prônait l’adoption de lois permettant une plus grande surveillance des individus suspectés de terrorisme, des mesures d’expulsion accélérées pour les étrangers impliqués dans des activités subversives, ainsi qu’une coopération internationale renforcée avec les services de renseignement étrangers.

Des lois antiterroristes marquantes

Pendant son premier mandat au ministère de l’Intérieur (1986-1988), Pasqua a fait adopter plusieurs lois antiterroristes importantes, qui ont laissé une empreinte durable sur le système sécuritaire français. Parmi les mesures marquantes, la loi du 9 septembre 1986, surnommée « loi Pasqua », est particulièrement notable. Cette loi renforçait considérablement les pouvoirs de la police et des services de renseignement, en leur permettant, par exemple, de procéder à des perquisitions plus facilement et de placer en garde à vue des individus suspectés de terrorisme pour des périodes plus longues. Elle instaurait également des peines plus sévères pour les actes de terrorisme, en élargissant la définition des infractions terroristes.

Ces lois, bien qu’efficaces dans la lutte contre le terrorisme, ont suscité des critiques de la part des défenseurs des libertés civiles, qui voyaient dans ces mesures une atteinte aux droits fondamentaux. Pasqua, cependant, était convaincu que la sécurité de l'État et la protection des citoyens devaient primer sur toute autre considération. Selon lui, l'État avait le devoir d'employer des mesures d'exception pour faire face à une menace aussi grave que le terrorisme, quitte à rogner temporairement certaines libertés individuelles.

Le pragmatisme sécuritaire de Pasqua