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Plus qu’un simple recueil, "Paroles en l’air" est une collection harmonieuse de vers et de textes de chansons dont certains ont été mis en musique. Enrichi de méditations poétiques sur la vie sociale et de calligrammes, cet ouvrage est une exploration fascinante qui vous invite à une promenade littéraire à travers les états d’âme de l’auteur.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Après un séjour prolongé à l’hôpital,
Arnaud Evain a décidé de se consacrer à l’écriture. Sa créativité a été récompensée par le Grand Prix RATP de la poésie 2022, et "Paroles en l’air" est le premier recueil issu de cette nouvelle vocation.
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Seitenzahl: 58
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Arnaud Evain
Paroles en l’air
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Arnaud Evain
ISBN : 979-10-422-3770-7
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Plus on en fait … Plus on se tait,
Car plus on sait … Ce qu’il en est
On fait pas tout … Du premier coup
Rien n’est parfait … Au premier jet
Faut des essais … Faut des à-coups
Quelques regrets … Mis bout à bout
Alors laissons un peu de place à l’à peu près …
Pour un peu d’espace à l’après
Un peu de place à l’imparfait …
Pour un peu d’espace à l’après
Pour l’entrée des artistes … C’est la porte à côté
Moi je ne suis en piste … Que pour faire des essais
Venez, vous aller voir … Que c’est un peu raté
Si vous voulez savoir … C’était délibéré
L’inachevé m’attire … Et me fait avancer
J’aime à y revenir … Et puis recommencer
J’aime à laisser un peu de place à l’à peu près …
Pour un peu d’espace à l’après
Un peu de place à l’imparfait …
Pour un peu d’espace à l’après
Nos vies s’écrivent à l’imparfait … De ce qu’on peut améliorer
Elles se ravivent à l’a peu près … De ce qui laisse à désirer
Je veux avoir une autre chance … De revenir sur le passé
Pour corriger les contresens … De ces mots que j’ai fait rimer
Je veux encore des impatiences … Pour établir des vérités
Encore quelques états d’urgence … Ceux qui me feront exister
Je veux laisser un peu de place à l’à peu près …
Pour un peu d’espace à l’après
Un peu de place à l’imparfait …
Avant de passer à l’après
On peut en vendre et en donner
On peut en perdre et en gagner
On peut parfois s’en acheter
Mais on n’en met pas de côté
On peut toujours en disposer
Mais sans jamais en posséder
On le libère pour l’occuper
Mais nul ne peut lui résister
On peut s’asseoir pour le tuer
Courir après sans l’attraper
Et si c’est grâce à lui qu’on sait
C’est qu’il nous aide à oublier
Il en faut peu pour vérifier
Que l’on ne peut pas l’arrêter
Et qu’au final il est compté
Car le temps ne fait que passer…
Avec ce que je crois
Ce que je sais
Ce que le crains
Je suis sur la route … Qui va vers demain
Avec ce que je vois
Ce que je fais
Ce que je feins
J’entretiens les doutes … Qui font le chemin
Ma main dans le noir … Cherche ta main dans l’espoir
D’un même chemin … D’un même demain
Avec ce qui est là
Ce qui est près
Ce qui est loin
Je suis sur la route … Qui va vers demain
Avec ce qui s’en va
Ce qui est vrai
Ce qui l’est moins
J’entretiens les doutes … Qui font le chemin
Ma main dans le noir … Cherche ta main dans l’espoir
D’un même chemin … D’un même demain
J’ai vu ton cœur de l’intérieur
Y avait des bleus, des cicatrices
Des traces de pneus, quat‘roues motrices
L’anneau d’une bague et quelques tags
Une salle d’attente dans la soupente
À l’arrière-plan… Des pas d’enfants
J’ai vu ton cœur de l’intérieur
Y avait du sel, y avait du miel
Deux ou trois trous, des traces de coups
Et des odeurs de tout à l’heure
Deux chauves-souris, une hirondelle
Des cendres et puis … Une étincelle
J’ai vu ton cœur de l’intérieur
Un verre de vin, une peau d’chagrin
Un air de fête à la trompette
Un vieux saxo, un bouquet d’fleurs
Tout était chaud et en couleurs
Et c’était beau … beau comme un cœur
Je connais tout de la vie de la mer
Et je sais même où perchent les chimères
Gronde un rouget barbu et tout bouffi
Jouant de son orque de barbarie
Je me souviens de mon premier bulot
Ôter l’turbo du coffre d’un tacot
J’ai pris comme ça son job à un bourgeois
Qui n’avait pas la gueule de Lamproie
J’ai fait la bise à la queue d’un homard
Mis la silure au sol carrelé d’un bar
Donné les brèmes à tous les joueurs de carpes
Quand deux morues aux loches en écharpes
M’ont envoyé chez leurs amis manchot
Cirer les pompes au banc des maquereaux
Je vois encore l’embarras de l’anchois
Que la murène avait pris pour son roi
Et le tourteau qui rêvait en secret
Que l’araignée lui fasse un beau bouquet
J’entends dans le ronron du poisson chat
« Oh tu feras s’aimer les piranhas »
Si le Sar dîne devant un cendrier
Le saumon fume et comme il est rusé
Il gonfle tant qu’à la fin il suffoque
Comme l’otarie du capitaine Haddock
Faut encore qu’un merlan replie ma raie
Se grisait un cabot lors d’un congrès
Un mérou, sorti du rang comme un diable
Hausse le ton, pilote un tour de table
Nous verrons bien qui sont les mous, les durs
Lançons s’il faut, un môle de torture
Esturgeons nous, tant pis s’il faut crevette
Gardons l’Emp’reur à la maison d’arêtes
Et vive l’amie qui s’ra pas tombé, car
Au clair de lune, moi j’irai la revoir !
En évidence ou bien cachés
Dans ma chanson se sont lâché
Poissons et animaux marins
J’en vois soixante-treize au moins
S’il vous en manque, pas de malaise, on fait quand même
La bouillabaisse
Le paon s’était mis … Sur son trente et d’mi … La paonne a suivi
Et puis il s’est mis … sur son trente et un … pour avoir sa main
C’est la fête au nid … Mais un beau matin … La paonne est partie
Finies les sorties … Fini les copains … Avec dix pantins
Le Taureau Narcisse … Offrait ses services … À toutes les génisses
Mais trop de maïs … Trop peu d’exercice … Un jour le fermier
Sans y voir malice … A gardé son fils … Pour le remplacer
Finies les délices … Ultime supplice … Narcisse est cong’lé
Panpan le lapin … À plein de copines … Parmi les lapines
Il fait des bébés … Dans tous les clapiers … C’est pas très malin,
Car tu imagines … Les odeurs d’urines … Si bien qu’à la fin
C’est Panpan un jour … Qu’a pris à son tour … Le coup du lapin
À trop vouloir se faire aimer on s’fait avoir !