7,99 €
"Poèmes-vitolles" marque la renaissance de sonnets disparus depuis longtemps. Cette absence soudaine, qui a duré trente ans, a laissé place à une intense colère créatrice. Ce recueil de poèmes, abordant des thèmes tels que la famille, la musique, le travail, l’histoire et la contemplation, se veut une tentative de réparation.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Didier Lenhardt, d’origine alsacienne, vit près de Remiremont. Il a exercé pendant plusieurs années comme consultant en marketing, puis en tant que responsable de zone export dans diverses entreprises industrielles. Amateur de musique, il donne des récitals de piano, tout en trouvant dans la littérature une « réalité augmentée » inégalée et un rempart efficace contre les excès auxquels l’humanité peut succomber.
Das E-Book können Sie in Legimi-Apps oder einer beliebigen App lesen, die das folgende Format unterstützen:
Seitenzahl: 24
Didier Lenhardt
Poèmes-vitolles
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Didier Lenhardt
ISBN : 979-10-422-4220-6
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Là où l’histoire a presque été détruite, reste la poésie.
Giovanni Pascoli (1855-1912)
Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde.
Albert Camus (1913-1960)
Lorsque j’avais 12 ans, admirant les poèmes de Victor Hugo, j’avais écrit une dizaine de sonnets dont j’étais plutôt fier, mais que, par timidité je cachais dans le tiroir d’une petite table qui garnissait ma chambre. Pendant les quelques années qui suivirent, je vérifiais régulièrement leur présence, sans les avoir jamais lus à quiconque, c’était ma madeleine de Proust secrète.
Un beau jour, j’étais en terminale je crois, je constatai que ces poèmes avaient disparu…
J’avais simplement remarqué que ma mère, qui avait vécu des expériences terribles pendant la Seconde Guerre mondiale, vivait avec des fantômes non refoulés et essayait de les éloigner en pratiquant un rangement compulsif qui avait notamment fait disparaître une liste de numéros de téléphone d’amis, que je conservais précieusement, prétextant que « de toute façon je ne m’en servais pas ».
Je suppose que ces poèmes ont subi le même sort.
Ma vie a suivi son cours, j’ai travaillé, je suis devenu père de deux enfants, et vers la quarantaine, le souvenir de ces poèmes disparus ou jetés m’est revenu à la figure comme un boomerang. C’est alors que je me remis à l’écriture, après mes journées de travail, y compris lors de mes déplacements professionnels.
Pourquoi poèmes-vitolles ? La vitolle est le terme technique qui désigne le cigare et à l’époque je fumais assez régulièrement des cigares de Havane en écrivant ces poèmes. Fumer un cigare durait environ 45 minutes et constituait la durée d’écriture d’un petit poème, d’autres nécessitant bien sûr parfois plusieurs jours, voire plusieurs semaines.
L’écriture de ces poèmes est une tentative de réparation.
Ces poèmes ont été inspirés par des membres de ma famille ou pardes situations vécues en famille.
Années soixante, Papa, Oncle Maurice, Mémé,
Trio de mes vacances campagnardes, douceurs,
Joies simples, presque timides et dégustées sans heurts, Souvenirs de guerre plombant la paix retrouvée.
Mémé écosse les haricots ; mon Papa,