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"Poésie délinquante" est une œuvre cognitive et lyrique plaidant pour une vie différente. Ce recueil mélange rap et poésie, exprimant un vécu, des pensées, des doutes, de la colère, et parfois une dose d’humour. C’est une poésie de rue, issue d’un milieu défavorisé, où se mêlent mots dits, non-dits et à dire.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Après avoir parcouru de nombreuses contrées,
Grégory Hallais a décidé de voyager à travers l’encre et le papier. L’écriture, pour lui, s’est révélée libératrice, lui permettant d’extérioriser ses pensées et de mettre en mots ses émotions. Grâce à ses textes, il a pu prendre du recul sur ses combats et progresser dans sa vie.
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Grégory Hallais
Poésie délinquante
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Grégory Hallais
ISBN : 979-10-422-4088-2
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Eh ma p’tite reine
Méfie-toi de ce qu’ils pensent
Un de mes plus gros regrets
C’est de leur avoir donné ma présence
Je suis un peu destructeur
Je le ressens qu’en ton absence
Des fois on me parle de cœur
Tu veux savoir ce que j’en pense
Quand les sentiments se dévoilent
Ça sent la fin la dernière chance
Je sais que tu cherches plus
J’ai pas grand-chose à t’offrir
Un passé loin d’être louable
Un avenir à contresens
Je cherche des armes russes
Tu veux la paix un bel avenir
Bien sûr je suis un bon père
J’essaie de le faire tous les jours
Bien sûr j’ai des galères
Quelques ennemis sur le parcours
J’en veux à la terre entière
Même la mort m’impressionne plus
Un cœur plus dur que le fer
Un corps vide une âme perdue
On m’a planté par-derrière
On m’a un peu trop maintenu au sol
On a enfermé mon crâne
On m’a privé de parole
Ils ont voulu éteindre la flamme
Tu es devenue mon étincelle
Peut-être à la fin on crame
Mais je me dis que tu es peut-être pour celle
Que je créerais des drames
Ou que je me poserais pour être fidèle
Je peux posséder une arme
Un château, tout l’or du monde
Chaque fois que je croise ton regard
Je me rends compte que la vie est belle
Je serais toujours un bâtard
Et j’ai enfin trouvé ma bombe
Entre nous y a qu’une promesse
Terminer sa vie à deux
Je suis l’homme que tu blesses
Tu es la femme à qui j’en veux
Je te caresse comme une déesse
Je te dirais pas que je suis amoureux
Mais je te vois comme une princesse
Et ton sourire me rend joyeux
Je vais continuer à souffrir
Mon malheur est trop vexant
Je ne vais pas te trahir
Je ressens déjà des sentiments
Notre amour est impossible
Ma vie est devenue néant
Je suis un con un imbécile
Je risque ma vie pour l’argent.
Mon amour, je sais plus si je t’aime vraiment
Tu veux que je t’explique comment
J’en viens à douter de ce sentiment ?
Le bonheur c’est toi
Ce que tu m’as offert également
Mais je ne suis plus sûr sous aucun toit
J’ai envie de vivre n’importe comment
Je pourrais te faire de belles promesses
Un bel avenir, une belle famille
Mais la vérité on la connaît
J’ai un destin maudit
Parfois j’en viens à douter
Quand je te regarde
Je me dis que mon passé
Est peut être acceptable.
Tu veux savoir pourquoi
J’en viens vraiment à douter de l’amour ?
Parce que c’est tellement rare
Qu’il y a trop de faux d’imitation
Tu veux savoir pourquoi
J’éloigne tout le monde de mon parcours ?
La confiance est très rare
Et ça crée trop de complications.
J’aimerais bien te dire que je t’aime sincèrement
Est-ce que ça serait de l’amour ou pour renforcer ton sentiment ?
Je sais pas si j’ai trop souffert
Ou si j’ai peur de l’attachement
Mais je me dis nique sa mère
Je veux qu’ils payent, tu me comprends ?
Je te jure je le sens bien
Et je suis prêt à faire les efforts
Mais certains frangins
Préféraient me voir mort
Je sais pas si je dois m’ouvrir
Ou si c’est dangereux de t’aimer
J’ai pas envie de partir
Je sais plus comment te protéger
Ce que je suis vraiment
Peut-être délicat pour toi
Je porte des survêtements
Bois un peu et fume zetla
Peut-on parler vraiment
De ce que je reproche à l’état
De mes envies de meurtres
D’explosion de vendetta
Est-ce que je peux te promettre
De tout dire tout partager
Alors qu’il faut l’admettre
J’ai des zones d’ombres à supprimer
Tu n’es plus celle que je respecte
Ou celle que j’ai aimée
Tu es celle que j’idolâtre
Tu es ma reine ma destinée
Un simple bout de papier
Un putain de stylo bic
Et la guerre est déclarée
Ou la paix devient symbolique
Assez pour conter une histoire
Amasser des liasses
Rependre son savoir
Ou lâcher quelques grosses chiasses
Comme beaucoup je me suis perdu
Dans les profondeurs des ténèbres
La vengeance nous tue
Comme la déception de nos pères
Au fond je me suis toujours vu
Réussir devenir célèbre
Au fond j’ai toujours su
Que jamais ça me rendrait fier.
Tenir un calibre
Mettre de grosses bé-bar
Lui écarter les cuisses
Lui dire on s’verra plus tard
Je préfère une salope docile
Qu’un amour illusoire
Le sale est plus facile
L’amour c’est trop dur d’y croire.
Je ne veux plus te faire grandir
Ou donner des leçons
Je veux ma mental retranscrire
Avant de perdre la raison
Mon histoire va te faire vomir
Tourne-la en dérision
De toute façon je ne peux plus te sentir
Tu es au bout de mon canon
Qu’est-ce que le seigneur veut ?
Que l’on soit gentil et présentable ?
L’humain fait ce qu’il peut
Pour que sa vie lui soit louable
Qu’est-ce qu’un patron veut ?
Que nos efforts soient profitables ?
Le salarié fait ce qu’il peut
Pour que son travail soit rentable.
C’est la loi du commerce qui guide nos décisions
Plus d’argent, plus d’amour, plus de croyants, plus de fidèles,
Plus de conneries, plus de crédibilité,
Plus d’auditeurs et plus le message va passer.
J’abandonne mes croyances
Transmises ou acquises par mon éducation
Pardonnez-moi l’offense
Mais votre esprit est en réclusion
Je pense que l’insolence
Est une forme d’expression
Je pense que le respect
Est obtenu par les hommes d’action.
Que suis-je devenu
Pour vouloir causer la mort ?
Pour qui je me prends ?
À leur faire payer leurs torts
Un crime irrésolu
Après une enquête judiciaire
Un coupable disparu
La vengeance dans les yeux d’une mère
J’aimerais donner de la joie
Voir le sourire dans vos yeux
Voir vos têtes bouger
Sur le refrain d’un de mes tubes
Mais le malheur est en moi
La vie est un drôle de jeu
Je me suis fait manipuler
Par le mal comme d’habitude.
Reconnaître sa faiblesse
Ranger sa valeur d’homme
Les sentiments je délaisse
Je préfère comptabiliser les sommes
En fait j’avance tout droit
Dans la mauvaise direction
Même si je regrette mes choix
Le mal est fait de toute façon
Trop tard pour les excuses
Les regrets sont éternels
Les remords ça use
Le calme est trompeur
Peut-être des fois j’abuse
Que ma cause n’est pas si belle
Mais ceux que j’accuse
Sont coupables de crime d’honneur
Je sais plus si je suis attentiste
Ou si on m’empêche d’accélérer
Je sais plus si je suis triste
Ou si plus rien ne peut me toucher
Je sais plus qui je suis
Ce que je suis venu donner
Ma croyance est infinie
Mon destin déjà tracé
J’en veux à notre père
Pour les épreuves que je dois traverser
Mais ils m’ont répondu
Que c’était pour me renforcer
Je m’en veux à moi-même
Pour toutes les fois où j’ai échoué
Et si personne ne m’aime
C’est qu’au fond je l’aurais cherché
C’est de moins en moins facile
De s’en sortir de faire des sous
Je suis devenu irascible
Je suis ce que je suis je ne joue pas le fou
C’est devenu la mode
De s’enculer se faire le trou
C’est que de l’amour entre hommes
Ni voyez aucun dégoût
Ces pointeurs ces gros lâches
J’imagine leurs enterrements
Ces menteurs ces peaux de vaches
Critiquent mon entêtement
Je déconne fout la rage
Me qualifie pas dans les temps
Je déchire tourne la page
La même histoire revient tout le temps
J’ai eu des visions de l’avenir
Des images pas très belles
Je me souviens de leurs rires
Moqueurs perfides et cruels
Ils pensent que ça empire
Ils m’ont créé de toutes pièces
Mais comment ça va se finir
Ils me détruisent ils me rabaissent
Incapable d’assumer
Ce sont leurs actes et leurs choix
J’arrête de me détester
Quand j’obtiens du pouvoir d’achat
Je comprends rien à ce qu’il m’arrive
Ce qu’ils m’ont réservé
Des années que je me prive
Plus rien à foutre je veux grailler
Impossible de décrire
La douleur engendrée
Le mal que je fais subir
Toute la haine qu’ils m’ont donnée
Impossible de dormir
Est-ce une sanction méritée
Tu as tant de choses à me dire
Que tu préférerais cacher
Ne me dis pas comment je dois vivre
Ou traverser les épreuves
Même quand je suis ivre
Les remords s’effacent pas
Je sais plus comment te dire
Au fond ce que j’éprouve
Ou si tu dois lire
Toutes ces choses que je n’assume pas
Je ne suis pas bon artiste
Je ne suis pas bon auteur
Je suis un peu autiste
Je ressens trop leurs douleurs
J’étais un peu fantaisiste
Je voyais la vie en couleurs
Peut-être devenir grossiste
Ou rester petit dealer
Tenter ma chance être honnête
Mais personne ne l’est vraiment
On me dit faut que j’arrête
Je voulais juste vivre simplement
Je me serais bien vu dans le rap
Mais le message devient contradictoire
Dois-je prôner la haine
Ou l’amour notre seule échappatoire
Ce que je suis vraiment
Ce en quoi ils veulent me transformer
Ce que je pense réellement
Ou juste ce qu’ils veulent écouter
Bien sûr que j’ai flanché
Que j’ai rasé le bitume
Bien sûr que j’ai morflé
Que je n’ai pas eu assez de thunes
Je me suis fait dégommer
J’ai donné quelques roustes
Parfois j’ai bouffonné
Souvent solide et robuste
Je t’aurais bien détrôné
Je suis qu’un gueux je ne suis qu’un loup
Je sais que tu peux plus me pousser
Parfois faible, parfois fou
Si j’ai pas réussi
C’est qu’au fond je le voulais pas
Je voulais éduquer mes petits
Une excuse ou un devoir
C’est peut être comment j’ai grandi
Ou qu’au fond je le sentais pas
Ne pas devenir comme lui
Ou essayer de lui faire voir
Je courais pas après les sous
Je courais après l’amour
J’hésite pas à rendre les coups
J’ai du mal à faire demi-tour
Ma conscience a une logique
Que je comprendrais jamais
Tu réussis pas sans qu’on te nique
Leçon dure à digérer
Où me mènent mes principes ?
Sûrement en maison d’arrêt
Des fois je les félicite
Mais un temps fou pour me piéger
Ils m’ont poussé aux crimes
J’ai réussi à réprimer
Sur quelques mauvaises rimes
Ils ont voulu se justifier
J’ai mené une vie de vaurien
Parce que c’est ce que je valais
Quand j’en suis venu aux mains
C’est parce qu’ils le cherchaient
Ouais des fois je fais rien
Au fond c’est ce qu’ils voulaient
S’en prendre à mes biens
Et à tout ce que j’aimais
On me reproche une défense
Trop violente et trop vulgaire
L’attaque était si forte
Il leur faut une réponse nucléaire
On me reproche d’avoir voulu
Laisser une trace de ma misère
On me reproche d’avoir vu
La honte qu’ils faisaient à leurs pères.
Juste un mauvais enfant
Tombé dans une famille parfaite
Ma saleté les inonde
Je ne fais pas partie de leurs fêtes
J’entends tous vos reproches
Et vos petites vulgarités
Je suis un enfant moche
Je suis le mal aimé
Adolescent précoce ou peut-être attardé
Je suis de ceux qui osent, de ceux qui vivent de ceux qui font
Jeune homme un peu violent, à la recherche de billets
Je suis de ceux qui vivent, de ceux qui perdent, de ceux qui tombent
Plein de petites défaites
Je ne calcule pas les victoires
Je ne fais pas vraiment la fête
Je bois un peu trop mon désespoir
Quelques scènes de courage
Quelques images choquantes
Je suis comme un chien en cage
Je suis un peu long à la détente
Depuis petit je comprends pas tout
Mais je vois vos trucs vos manigances
Seul je l’ai été tôt
Sans sentiments sans importance
Laissez-moi aussi revenir
Sur les détails de mon passé
Je vous prouverais que mon avenir
Était tracé était raté
La trahison, le mensonge, la saleté c’est quotidien
Haine violence embrouilles c’est ce que je vois depuis gamins
Je me compare pas c’est pas pareil
Je parle pas trop j’agis bêtement
Un stylo une petite teille
Et je t’explique ça poliment
Je pense à ce que je peux devenir
Sans ce poids qu’on me fout sur le dos
Une injustice de plus
Je suis innocent ça choque pas trop
C’est vrai souvent j’angoisse
Quand je pense à ce que je dois vous faire
Faut être sincère vous êtes tenaces
Mais réellement je vous nique vos mères
Relations gâchées
Par jalousie manque de courage
Plus aucun respect
Pour cet amour que je partage
J’insulte parle trop fort
Et en plus je regrette rien
Ils veulent de moi un accord
Mais j’ai donné je demande plus rien
Ils m’ont filé l’instinct de mort
Devenir malsain
Aujourd’hui je suis plus fort
Je les vois tous comme des catins
bla bla bla
Je crois je l’ai déjà dit
C’est tout ce que je perçois
C’est tout ce qu’on m’a appris.
Je suis devenu une pourriture
Je deviens comme on m’a fait
Un produit politique
Une étude de marché
Ils veulent tous l’investiture
Le pouvoir ils le voleraient
Minimise les risques
Reste en liberté
Je suis devenu une pourriture
Quand j’ai vu mon bulletin de paye
Quand j’ai vu ce qu’ils nous prennent
Quand j’ai vu ce qu’on leur donne
L’intérim c’est précaire
Le chômage une perdition
Gros boulots petits salaires
Big up à certains patrons
Je suis devenu une pourriture
Quand je les ai vus s’entre-tuer
Pour le pouvoir l’économie
Des innocents sont massacrés
Faudrait faire plus de blé
On court tous après c’est sûr
Des galères peu de dossiers
L’argent ça rassure
Je suis devenu une pourriture
Quand elle m’a rendu mon cœur
Percé piétiné
Aimer une grosse erreur
Veulent vivre dans la luxure
Palper de grosses sommes
Je veux m’en sortir bien sûr
Y a toujours un truc qui déconne
Je suis devenu une pourriture
Quand je les ai vus avoir faim
Affalés comme des chiens
Prêts à mordre pour un rien
Quand j’ai vu leurs belles chaussures
De traîtres effleurer le bâtiment
Quand j’ai vu ses ordures
Monnayer les sentiments
Je suis devenu une pourriture
Quand j’ai vu leurs réseaux sociaux
Leurs vies inventées
J’ai compris que tout était faux
Ils se permettent de juger
Sous un faux nom ou un pseudo
C’est à eux qu’il faudrait se fier
Se censurer se mettre personne à dos ?
Je suis devenu une pourriture
Quand j’ai vu ce mec se noyer
Trop épris de liberté
Devant une foule en train rigoler
Je suis devenu une pourriture
Quand je les ai vus se marrer
Connu leurs dossiers
Percer leur lâcheté
Je suis devenu une pourriture
J’ai jamais été parfait
J’ai moins de sentiments
Plus d’animosité
Trop gentil bêtement
Trop de haine s’est emmagasinée
Faudrait aller de l’avant
Mais c’est plus long dans la précarité
Je suis devenu une pourriture
J’essaie de devenir meilleur
Mais ces fils de traîtres
M’attaquent façon Pearl Harbor
Malhonnêtement honnête
Je survis dans ma misère
Je laisse planer les dettes
La richesse est éphémère
Je suis devenu une pourriture
Je deviens comme on m’a fait
La loyauté rassure
Je me demande si elle est vraie
Faut être une grosse pointure
Pour pas se faire écraser
Poto la vie est dure
Je crois que je m’y ferai jamais.
J’aurais aimé être dans un meilleur état
Pour me présenter à toi
Je préfère rester droit
Même si mon passé est un poids
Je ne fais plus les bons choix