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« Du Lais au Testament, la frénésie délirante du langage, qui détruit la nature humaine et traduit la perversité du monde, enferme davantage Villon dans sa détresse, rejeté de la société, acceptant sa différence, s'enfonçant plus loin dans le cauchemar. Jongleur, le rire qu'il dispense menace à tout moment de s'étouffer dans un sanglot. Du Lais au Testament, nous assistons à la chute d'un être qui perd son identité, qui se replie sur lui-même et dont l'imaginaire prend le pas sur les autres formes d'expression. Le carnaval dans lequel se meuvent ces êtres grotesques et ces figures grimaçantes est pour Villon le seul moyen non pas de cacher son désespoir, mais de l'exprimer. C'est pas lui que le poète assume la dégradation de son être. En bouleversant et recréant le monde concret, Villon en révèle la vraie nature, la cruauté et l'étrangeté, et lui-même se dissout dans le tumulte du monde qu'il a créé. »
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Seitenzahl: 95
Veröffentlichungsjahr: 2022
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Le Petit Testament de Maistre François Villon fait en 1456
Chapitre I
Chapitre II
Chapitre III
Chapitre IV
Chapitre V
Chapitre VI
Chapitre VII
Chapitre VIII
Chapitre IX
Chapitre X
Chapitre XI
Chapitre XII
Chapitre XIII
Chapitre XIV
Chapitre XV
Chapitre XVI
Chapitre XVII
Chapitre XVIII
Chapitre XIX
Chapitre XX
Chapitre XXI
Chapitre XXII
Chapitre XXIII
Chapitre XXIV
Chapitre XXV
Chapitre XXVI
Chapitre XXVII
Chapitre XXVIII
Chapitre XXIX
Chapitre XXX
Chapitre XXXI
Chapitre XXXII
Chapitre XXXIII
Chapitre XXXIV
Chapitre XXXV
Chapitre XXXVI
Chapitre XXXVII
Chapitre XXXVIII
Chapitre XXXIX
Chapitre XL
Cy commence le Grant Testament de François Villon fait en 1461
Chapitre I
Chapitre II
Chapitre III
Chapitre IV
Chapitre V
Chapitre VI
Chapitre VII
Chapitre VIII
Chapitre IX
Chapitre X
Chapitre XI
Chapitre XII
Chapitre XIII
Chapitre XIV
Chapitre XV
Chapitre XVI
Chapitre XVII
Chapitre XVIII
Chapitre XIX
Chapitre XX
Chapitre XXI
Chapitre XXII
Chapitre XXIII
Chapitre XXIV
Chapitre XXV
Chapitre XXVI
Chapitre XXVII
Chapitre XXVIII
Chapitre XXIX
Chapitre XXX
Chapitre XXXI
Chapitre XXXII
Chapitre XXXIII
Chapitre XXXIV
Chapitre XXXV
Chapitre XXXVI
Chapitre XXXVII
Chapitre XXXVIII
Chapitre XXXIX
Chapitre XL
Chapitre XLI
Ballade des Dames du temps jadis
Ballade des Seigneurs du temps jadis
Ballade
Chapitre XLII
Chapitre XLIII
Chapitre XLIV
Chapitre XLV
Chapitre XLVI
Les regrets de la belle Heaulmière
Ballade de la belle Heaulmière
Chapitre XLVII
Chapitre XLVIII
Chapitre XLIX
Chapitre L
Chapitre LI
Chapitre LII
Chapitre LIII
Chapitre LIV
Double ballade sur le même propos
Chapitre LV
Chapitre LVI
Chapitre LVII
Chapitre LVIII
Chapitre LIX
Chapitre LX
Chapitre LXI
Chapitre LXII
Chapitre LXIII
Chapitre LXIV
Chapitre LXV
Chapitre LXVI
Chapitre LXVII
Chapitre LXVIII
Chapitre LXIX
Chapitre LXX
Chapitre LXXI
Chapitre LXXII
Chapitre LXXIII
Chapitre LXXIV
Chapitre LXXV
Chapitre LXXVI
Chapitre LXXVII
Chapitre LXXVIII
Chapitre LXXIX
Ballade que Villon feit à la requeste de sa mère, pour prier Nostre-Dame
Chapitre LXXX
Chapitre LXXXI
Chapitre LXXXII
Chapitre LXXXIII
Ballade de Villon à s’amye
Chapitre LXXXIV
Lay ou plustost Rondeau
Chapitre LXXXV
Chapitre LXXXVI
Chapitre LXXXVII
Chapitre LXXXVIII
Chapitre LXXXIX
Chapitre XC
Chapitre XCI
XCII
Chapitre XCIII
Chapitre XCIV
Chapitre XCV
Chapitre XCVI
Chapitre XCVII
Chapitre XCVIII
Chapitre XCIX
Chapitre C
Chapitre CI
Chapitre CII
Chapitre CIII
Chapitre CIV
Chapitre CV
Chapitre CVI
Chapitre CVII
Chapitre CVIII
Chapitre CIX
Chapitre CX
Chapitre CXI
Chapitre CXII
Chapitre CXIII
Chapitre CXIV
Chapitre CXV
Ballade et oraison
Chapitre CXVI
Chapitre CXVII
Chapitre CXVIII
Chapitre CXIX
Chapitre CXX
Chapitre CXXI
Chapitre CXXII
Chapitre CXXIII
Chapitre CXXIV
Chapitre CXXV
Chapitre CXXVI
Chapitre CXXVII
Chapitre CXXVIII
Chapitre CXXIX
Ballade
Chapitre CXXX
Chapitre CXXXI
Ballade
Chapitre CXXXII
Chapitre CXXXIII
Ballade
Chapitre CXXXIV
Ballade des Femmes de Paris
Chapitre CXXXV
Chapitre CXXXVI
Chapitre CXXXVII
Chapitre CXXXVIII
Chapitre CXXXIX
Chapitre CXL
Ballade de Villon et de la grosse Margot
Chapitre CXLI
Chapitre CXLII
Chapitre CXLIII
Chapitre CXLIV
Chapitre CXLV
Belle leçon de Villon, aux enfans perduz
Ballade de bonne doctrine
Chapitre CXLVI
Chapitre CXLVII
Chapitre CXLVIII
Chapitre CXLIX
Chapitre CL
Chapitre CLI
Chapitre CLII
Lays
Chapitre CLIII
Chapitre CLIV
Chapitre CLV
Chapitre CLVI
Chapitre CLVII
Chapitre CLVIII
Chapitre CLIX
Chapitre CLX
Chapitre CLXI
Chapitre CLXII
Chapitre CLXIII
Chapitre CLXIV
Chapitre CLXV
Rondeau
Chapitre CLXVI
Chapitre CLXVII
Chapitre CLXVIII
Chapitre CLXIX
Chapitre CLXX
Chapitre CLXXI
Chapitre CLXXII
Chapitre CLXXIII
Ballade
Ballade pour servir de conclusion
Poésies diverses
Le Quatrain
L’Épitaphe en forme de ballade
La requeste de Villon
Ballade de l’appel de Villon
Le dit de la naissance Marie
Double ballade
Ballade Villon
Epistre en forme de ballade, à ses amis
Le débat du cueur et du corps de Villon
La Requeste
Ballade des proverbes
Ballade des menus propos
Ballade des povres housseurs
Problème ou ballade au nom de la fortune
Ballade contre les mesdisans de la France
Le jargon ou jobelin de maistre François Villon
Ballade I
Ballade II
Ballade III
Ballade IV
Ballade V
Ballade VI
Mil quatre cens cinquante six,
Je, François Villon, escollier,
Considérant, de sens rassis,
Le frain aux dens, franc au collier,
Qu’on doit ses œuvres conseiller,
Comme Vegèce le racompte,
Saige Romain, grant conseiller,
Ou autrement on se mescompte.
Sur le Noël, morte saison,
Que les loups se vivent du vent,
Et qu’on se tient en sa maison,
Pour le frimas, près du tison :
Cy me vint vouloir de briser
La très amoureuse prison
Qui souloit mon cueur desbriser.
Je le feis en telle façon,
Voyant celle devant mes yeulx
Consentant à ma deffaçon,
Sans ce que jà luy en fust mieulx ;
Dont je me deul et plains aux cieulx,
En requérant d’elle vengence
À tous les dieux venerieux,
Et du grief d’amours allégence.
Et, se je pense en ma faveur, Ces doulx regrets et beaulx semblans De très decepvante saveur, Me trespercent jusques aux flancs : Bien ilz ont vers moy les piez blancs Et me faillent au grant besoing. Planter me fault autre complant Et frapper en ung autre coing.
Le regard de celle m’a prins, Qui m’a esté felonne et dure ; Sans ce qu’en riens aye mesprins, Veult et ordonne que j’endure La mort, et que plus je ne dure. Si n’y voy secours que fouir. Rompre veult la dure souldure, Sans mes piteux regrets ouir !
Pour obvier à ses dangiers, Mon mieulx est, ce croy, de partir.
Adieu ! Je m’en voys à Angiers,
Puisqu’el ne me veult impartir
Sa grâce, ne me departir.
Par elle meurs, les membres sains ;
Au fort, je meurs amant martir,
Du nombre des amoureux saints !
Combien que le depart soit dur, Si fault-il que je m’en esloingne. Comme mon paouvre sens est dur ! Autre que moy est en queloingne, Dont onc en forest de Bouloingne Ne fut plus alteré d’humeur.C’est pour moy piteuse besoingne : Dieu en vueille ouïr ma clameur !
Et puisque departir me fault, Et du retour ne suis certain : Je ne suis homme sans deffault, Ne qu’autre d’assier ne d’estaing. Vivre aux humains est incertain, Et après mort n’y a relaiz : Je m’en voys en pays lointaing ; Si establiz ce present laiz.
Premierement, au nom du Père,
Du Filz et Saint-Esperit,
Et de sa glorieuse Mère
Par qui grâce riens ne périt,
Je laisse, de par Dieu, mon bruit
À maistre Guillaume Villon,
Qui en l’honneur de son nom bruit,
Mes tentes et mon pavillon.
À celle doncques que j’ay dict,
Qui si durement m’a chassé,
Que j’en suys de joye interdict
Et de tout plaisir dechassé,
Je laisse mon cœur enchassé,
Palle, piteux, mort et transy :
Elle m’a ce mal pourchassé,
Mais Dieu luy en face mercy !
Et à maistre Ythier, marchant,
Auquel je me sens très tenu,
Laisse mon branc d’acier tranchant,
Et à maistre Jehan le Cornu,
Qui est en gaige detenu
Pour ung escot six solz montant ;
Je vueil, selon le contenu,
Qu’on luy livre, en le racheptant.
Item, je laisse a Sainct-Amant
Le Cheval Blanc avec la Mule,
Et à Blaru, mon dyamant
Et l’Asne rayé qui reculle.
Et le décret qui articulle :
Omnis utriusque sexus,
Contre la Carmeliste bulle,
Laisse aux curez, pour mettre sus.
Item, à Jehan Trouvé, bouchier, Laisse le mouton franc et tendre, Et ung tachon pour esmoucher Le bœuf couronné qu’on veult vendre, Et la vache, qu’on ne peult prendre. Le vilain qui la trousse au col, S’il ne la rend, qu’on le puist pendre Ou estrangler d’un bon licol !
Et à maistre Robert Vallée, Povre clergeon au Parlement, Qui ne tient ne mont ne vallée, J’ordonne principalement Qu’on luy baille legerement Mes brayes, estans aux trumellières, Pour coeffer plus honestement S’amye Jehanneton de Millières.
Pour ce qu’il est de lieu honeste, Fault qu’il soit myeulx recompensé,Car le Saint-Esprit l’admoneste. Ce obstant qu’il est insensé. Pour ce, je me suis pourpensé, Puis qu’il n’a sens mais qu’une aulmoire, De recouvrer sur Malpensé, Qu’on lui baille, l’Art de mémoire.
Item plus, je assigne la vie
Du dessusdict maistre Robert…
Pour Dieu ! n’y ayez point d’envie ! Mes parens, vendez mon haubert, Et que l’argent, ou la pluspart, Soit employé, dedans ces Pasques, Pour achepter à ce poupart Une fenestre emprès Saint-Jacques.
Derechief, je laisse en pur don Mes gands et ma hucque de soye À mon amy Jacques Cardon ; Le gland aussi d’une saulsoye, Et tous les jours une grosse oye Et ung chappon de haulte gresse ; Dix muys de vin blanc comme croye, Et deux procès, que trop n’engresse.
Item, je laisse à ce jeune homme, René de Montigny, troys chiens ; Aussi à Jehan Raguyer, la somme De cent frans, prins sur tous mes biens ; Mais quoy ! Je n’y comprens en riens Ce que je pourray acquerir : On ne doit trop prendre des siens, Ne ses amis trop surquerir.
Item, au seigneur de Grigny Laisse la garde de Nygon, Et six chiens plus qu’à Montigny, Vicestre, chastel et donjon ; Et à ce malostru Changon, Moutonnier qui tient en procès,
Laisse troys coups d’ung escourgon, Et coucher, paix et aise, en ceps.
Et à maistre Jacques Raguyer,
Je laisse l’Abreuvoyr Popin,
Pour ses paouvres seurs grafignier ;
Tousjours le choix d’ung bon lopin,
Le trou de la Pomme de pin,
Le doz aux rains, au feu la plante,
Emmailloté en jacopin ;
Et qui vouldra planter, si plante.
Item, à maistre Jehan Mautainct Et maistre Pierre Basannier, Le gré du Seigneur, qui attainct Troubles, forfaits, sans espargnier ; Et à mon procureur Fournier, Bonnetz courts, chausses semellées, Taillées sur mon cordouennier, Pour porter durant ces gellées.
Item, au chevalier du guet,
Le heaulme luy establis ;
Et aux pietons qui vont d’aguet
Tastonnant par ces establis,
Je leur laisse deux beaulx rubis,
La lenterne à la Pierre-au-Let…
Voire-mais, j’auray les Troys licts,
S’ilz me meinent en Chastellet.
Item, à Perrenet Marchant,