Reflet du clair-obscur - Camille Boudinot - E-Book

Reflet du clair-obscur E-Book

Camille Boudinot

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Beschreibung

"Reflet du clair-obscur" offre une introspection profonde dans l’âme et les émotions de Camille Boudinot. Dans ce recueil, l’auteur explore ses chutes et ses aspirations à travers des textes empreints de sincérité. Avec un style lyrique, il aborde des thèmes universels tels que l’amour, la fatalité de l’existence et les combats que tout être vivant doit affronter. Chaque poème révèle ses observations sur la nature et les comportements des humains qui l’entourent.


A PROPOS DE L'AUTRICE

Depuis son enfance, Camille Boudinot est fasciné par l’odeur du papier. Cette fascination ne l’a jamais quitté et l’a poussé à réaliser son désir d’écrire et de créer des œuvres poétiques.

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Camille Boudinot

Reflet du clair-obscur

Recueil

© Lys Bleu Éditions – Camille Boudinot

ISBN : 979-10-422-2948-1

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Le service français

Un service à demander, repasser mes vices

Servant au dandy, tant il sert sévices

Au mendiant diamant enterré sous parvis.

Je n’y loge point, et en appoint, je suis servi.

De bonté point il manque alors

Je mâche mots, en beauté

Pour vous les devoirs, au nom

De l’embonpoint pointilleux poète que je suis.

Expressément, ainsi obligé, en ces lieux

De donner, à-coups et par à-coups de merci,

Toute gratitude étant mienne, au prix

De délicieux sourires des petites souris comme amies

À qui mes premières discrètes demandes,

En lumière, mandantes ont su pour l’éternité

Les garder en rictus et en secret.

À la croisée des chemins pimentés

Sous cette bleue enseigne d’accueil rouge,

En chemin de croix, je trouve de tout et en couleur.

À l’heure du bonheur d’ailleurs,

Je trouve sourires, rires et charmeuses rieuses.

C’est d’une verve perceuse qu’elles me piquent,

Que précieuses sont leurs voix, pour moi,

Sur cette voie où je m’engage pour toutes les retrouver.

Ces visages gaiement propices aux faveurs

De sages gaietés envisagées comme première monnaie

D’échanges en sourires radieux.

Je m’y plais, et à jamais, je m’en souviendrai

De ces petits bonheurs, ici, avec vous partagés.

Arc-en-ciel couturière

C’est un primaire arc, non en ciel, non en sel,

Que je demande et que ciel

Sur crâne m’amène à mère couturière.

Gracieuse en pourpre pourpoint fleurit et esthétique

À l’écoute des sartoriales demandes mendiées.

Je recherche poétique beauté en chacun de mes péchés,

Elle m’offre beauté poésie en réponse à mes envies.

À spéculer de trop et trop paresseux pour panser,

J’effiloche mes songes et découds ma pensée.

Qu’importe, son armure en sergé lisse

Encaisse les pressions et coupe court,

Ou long le fil conducteur de l’emmanchure

Primaire de ma réflexion hachurée.

Par cette ouverture, j’y passe tête,

En encolure, j’imagine le reste

Et déjà en reste je suis, j’ai gagné un galon,

Celui de la confiance enrubannée,

À la lisière de la trame de cette femme,

Maintes fois partagées

En cœur, en nature, en écrits et en été.

Du haut de ces collines de velours vertes, côtelées,

Du plus profond des turquoises bleu ardoise

Qui tapissent mes yeux océans,

J’aperçois ce lendemain satiné, au couché rouge orangé

De ce soleil qui lie, brode et irise un avenir coloré.

C’est ma couturière arc-en-ciel qui me le dit

Ces trois primaires couleurs sont à aimer

Mais n’en reste-t-il point d’autres à ganser ?

Quoi faire ? Coiffure !

C’est ma fourrure, mon poil, ma coiffure

Fourre-tout de ma fureur de vivre et de la faire vivre.

Ce pedigree dont je suis fier, qu’en crinière,

Soyeux ou félin, que je revêts du soir au matin,

Ne me fasse que me plaire, au-devant

De l’argenté reflet d’eau ou de feu bleuté.

Aux premières lueurs de l’aube d’hiver ou d’été

Je suis inspiré aux compte-gouttes projetés,

Du jet contrôlé qui remplit le bol de mes mains,

Et qui en obole me réveille

Au contact de ma peau de caucasien.

De quelles inspirations je parle ?

De celles d’un chemin emprunté

Depuis peu une fois par mois,

Pour les soins que dis-je, la toilette

De ce grand être canin.

Si j’y vais, c’est qu’ici gît le deuil d’ignorance,

Balayé comme ces mèches platine d’été.

Cette structure me plaît, tel l’écrin châtain

Chapeau naturel porté depuis né.

Je confie volontiers mon apparat, mes idées effilées

Et mes éclaircies envies à la tenancière de ce paradis.

Où en primales instances ce fut enfer,

Que de ne pas voir par rire, par radis, ne rit

Quelle beauté je suis quand entre ses mains je luis.

Le mâle a pris

Quel mal a pris ce mâle malappris

Et malhabile d’habilement apprendre

À ses dépens qu’il est mal d’être pris

La main dans le sac.

Il est grossier, rarement,

Mais l’est quand même, mâle surtout,

Il s’y habille au moment du printemps

Les insultes sont son chant

Surtout lors de l’accouplement.

C’est un mal aussitôt pris aussi tôt

Mâle, tu auras appris.

Il n’est rare que de ne jamais s’imposer

Par les mots si vos maux sont incomparables

Alors le mal a appris qu’il ne sévit plus

Où lui-même n’est que mâle malappris.

Qu’ai-je appris de mon mâle ?

Malle fourre-tout ou apprentissage appris

Ne fait de mal qu’à soi-même.

Et le prouver aux autres c’est le chemin

Pour le dire : quel mal t’as pris de ce mâle

D’en faire un ennemi il est fort cet animal

Et de toi ce qu’il veut, c’est tout le mal que tu cherchais.

Poète poétique

Poète je suis et Po ma ville poétique.

Ici être poète ou poétique me parait

Bien habité pour celui que je suis

En poésie, poète pardi !

C’est un paradis perdu en été

Et paisiblement retrouvé l’année d’après

Que lignes fines me confirment

Au régime de timidité.

Quelle commodité pesante, cette culpabilité

Prenante et apeurante, je conseille

De s’en débarrasser en verve et en verbe

En gerbe et fleurie, assombrie au gré

Des idées noires ou colorées de sentiments

Bien pesés. Je noircis l’idée de ne pas être qui je suis

Ici poète en poésie effleurant vos envies d’écoute attentive

Toute relative à cette phrase pleine d’emphase.

Avec vous partagée cette poésie est remerciée

Le poète éveillé, lui le dit aussi, merci de m’avoir écouté.

Ma lunaire désirée

Rayonnante tu es de bon matin,

Iridescente tu es le midi

Et touchée d’orangé le soir

Tu t’en vas te coucher.

Du matin, à midi ou à la nuitée tombante

Tu m’éclaires le chemin, rassurante

Tu le fais avec le sourire à chaque fois que je te vois.