Tigresse Lily De Bangkok - Owen Jones - E-Book

Tigresse Lily De Bangkok E-Book

Owen Jones

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Beschreibung

Lily a été élevée dans le magasin de ses parents dans un village du nord-ouest de la Thaïlande, près de la frontière du Laos. La petite enfance de Lily était généralement heureuse même si ses parents ne montraient pas beaucoup leurs émotions car ceci était adapté selon leurs âges et leur culture. Malgré tout, Lily se sentait heureuse.
C’est-à-dire heureuse, jusqu’au moment ou un homme, un ami de la famille qui aidait dans la boutique, commence à abuser Lily à l’âge de onze ans seulement.
Lily ne sentait pas qu’elle pouvait en parler à ses parents et il a presque fallu deux ans avant que la chance lui sourît dans la cour de son école et c’est alors qu’une idée commença à s’élaborer dans son esprit pour mettre fin à son tourment.
La solution de Lily était radicale mais efficace. L’homme ne l’a plus jamais abusé mais son acte rendit les autres villageois méfiants envers elle. Lily grandit alors de plus en plus solitairement jusqu’à ce que, à l’âge de dix-huit, elle se déplaça à plus de 1,000 kilomètres plus loin dans la ville de Bangkok.
La vie à Bangkok n’était pas toujours facile car souvent l’argent manquait. Il ne s’est pas passé beaucoup de temps avant que la tension ne devienne intolérable, avec des conséquences désastreuses. Mais serait-ce arrivé si elle n’avait pas été maltraité alors qu’elle était encore enfant ?
« Tigresse Lily de Bangkok » est l’histoire passionnante de la quête de vengeance d’une jeune femme.

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Table des matières

Tigresse Lily de Bangkok

Droits d’auteur

Série Tigresse Lily

Citations inspirantes

Coordonnées

Samedi soir

Dimanche

Lundi

Mardi

Mercredi

Jeudi

Vendredi

Samedi

Le jour du repos

Bai

Ma

Aeng

Deo

Ron

Glossaire

À PROPOS DE L’AUTEUR

Autres livres du même auteur :

Tigresse Lily de Bangkok

Quand Les Graines De La Vengeance Fleurissent!

par

Owen Jones

Droits d’auteur

Droits d'auteur © Owen Jones 2024

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Tous droits réservés

Les droits d’Owen Jones d’être reconnu comme l’auteur de cet ouvrage sont protégés conformément aux articles 77 et 78 du Copyright Designs and Patents Act 1988 (loi de 1988 sur les droits d’auteur, les dessins, les modèles et les brevets du Royaume-Uni). Le droit moral de l’auteur est protégé.

Dans cet ouvrage de fiction, les personnages et les événements sont soit le pur produit de l’imagination de l’auteur ou sont entièrement utilisés fictivement. Certains lieux peuvent exister, mais les événements sont complètement fictifs.

Série Tigresse Lily

1. Tigresse Lily de Bangkok

Quand Les Graines De La Vengeance Fleurissent !

2. Tigresse Lily De Bangkok Se Retrouve À Londres

La Tigresse Refait Surface À Nouveau!

Citations inspirantes

Ne crois en rien simplement parce que tu en as entendu parler,

Ne crois en rien simplement parce qu’on en parle et que la rumeur en est répandue,Ne crois en rien simplement parce qu’on l’a trouvé inscrit dans tes textes religieux,Ne crois en rien simplement parce que cela a été dit par les maîtres et les aînés,Ne crois pas aux traditions parce qu’elles ont été transmises de génération en génération,Mais après observation et analyse, lorsque tu trouves que quelque chose est compatible avec la raison et favorable au bien et au bénéfice de tous et de chacun, alors accepte-la et respecte-la.

Gautama Buddha

–—

Ô Grand Esprit, dont la voix se fait entendre dans le vent, écoutez-moi.

Laissez-moi grandir dans la force et la connaissance.

Laissez-moi contempler le coucher du soleil rouge et violet.

Faites que mes mains respectent les choses que vous m’avez données.

Enseignez-moi les secrets cachés derrière chaque feuille et derrière chaque rocher, comme vous l’avez enseigné à mon peuple depuis la nuit des temps.

Permettez-moi d’utiliser ma force, non pas pour être supérieur à mon frère, mais pour combattre mon plus grand ennemi, moi-même.

Laissez-moi toujours venir à vous avec des mains propres et un cœur ouvert, afin que lorsque ma présence terrestre s’estompera comme le coucher du soleil, mon Esprit puisse venir à vous sans honte.

(D’après une prière sioux traditionnelle)

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1

Samedi soir

Lily était couchée dans sa baignoire avec l’eau aussi bouillante qu’elle pouvait supporter. Elle s’y trempait pour dix minutes et ensuite se frottait la peau pendant un autre dix minutes de plus avant de répéter le cycle maintes et maintes fois. Elle tentait ainsi d’enlever la puanteur de « cochon » de son jeune corps. De toute façon, elle pensait qu’elle sentait toujours cela et elle ne pouvait pas concevoir une odeur plus vile dans le monde entier. Elle devenait obsédée par cette émanation et beaucoup diraient qu’elle était envahie par cette manie, mais elle ne pouvait pas s’empêcher d’être hantée par elle. Le temps pour vaincre et combattre son obsession était passé depuis longtemps.

Conséquemment, Lily vivait constamment avec cette arome fétide, peu importe combien de temps elle trempait dans sa baignoire ou comment fort elle se frottait pour tenter de la faire disparaître.

Au début, elle avait changé son nom souvent dans l’espoir qu’un nouveau nom pourrait en quelque sorte la purifier, mais cette stratégie a été en vain. Lily avait été auparavant très superstitieuse comme beaucoup de gens venant de la campagne, mais elle l’était beaucoup moins maintenant après avoir constaté que rien ne semblait changer ou même diminuer sa situation difficile et nauséabonde.

Lily pensait souvent à sa famille et se posait la question si c’était bon ou mauvais qu’elle ne soit pas là pour lui apporter de l’aide et du support. Il faut expliquer ici que Lily n’était pas originaire de Bangkok et ne connaissait personne dans cette ville. Mais il est aussi juste de dire que personne ne savait rien sur elle non plus, même si certain croyait la connaître. Ces personnes la connaissaient pour être une simple étudiante, mais peu d’entre elles s’imaginaient qu’elle était étudiante en médecine. Si qui que ce soit apprenait la vérité à propos de Lily, cette dernière n’aurait toujours pas d’amis. En effet, elle ne pouvait pas raconter son histoire à personne car, d’une part, elle avait trop honte et de l’autre, elle menait une mission secrète.

À l’âge de dix-huit ans, l’année précédente, Lily était arrivée à Bangkok d’un petit village à Isaan près du Mékong afin d’étudier au Collège médical. Son père était décédé maintenant, mais ses parents n’avaient pas vécu dans la pauvreté en tant que tel. Ils étaient tous les deux de descendance chinoise et avaient subvenu à leurs besoins grâce à leur magasin dans le village. Leurs familles étaient en Thaïlande depuis plus d’une centaine d’années et toute la famille se considérait et se sentait maintenant thaïlandaise. Les seules concessions que les membres de la famille ont faites pour conserver leur véritable ethnicité étaient d’insérer quelques mots chinois dans leur conversation et de cuisiner quelques plats chinois lors de leur retour à la maison de temps à autre. Cependant, les habitants du village pouvaient voir que la famille de Lily était d’origine chinoise, bien que cela n’avait plus d’importance parce que personne ne leur tenait leur origine contre elle dans le village qui était devenu le seul foyer que les membres de la famille avaient jamais eu depuis que leurs arrière-grands-parents s’y étaient établis. À cette époque, Lily avait souvent plaisanté en anglais qu’elle était une « Lily Thai-Girl » et elle avait utilisé ce surnom une fois lors d’une soirée à Bangkok. Maintenant, elle ne pourrait plus jamais utiliser ce nom à nouveau car elle pouvait fort bien dévoiler son jeu.

Le lys ou lis tigré (en anglais tiger lily) était la fleur préférée de sa mère – on les retrouvaient tout autour de la maison et du jardin lorsqu’ils étaient en saison.

Lily avait un petit corps menu – elle avait toujours été ainsi – et avait également le plus mignon visage de lutin que personne n’avait jamais vu. Elle était pourtant bien proportionnée, autant que tout autre adolescente, mais elle était petite. Au début, les gens disaient qu’elle était « petite pour son âge » mais ils se sont rendu compte qu’elle le serait toujours. Même à l’âge de dix-neuf ans, elle mesurait seulement cinq pieds de haut et pesait une centaine de livres ou 1.524 mètres et 45.3592 kilos.

Son apparence ne lui avait jamais causé de problèmes et d’ailleurs elle se foutait qu’elle soit plus courte, légère et plus mince que ses contemporains. En fait, sa fragilité et sa petite taille était tout en sa faveur, notamment parce qu’elle pouvait obtenir des vêtements à prix plus modiques.

Le seul problème que Lily n’avait jamais eu provenait d’un homme qui aidait dans la boutique lorsque ses parents étaient partis pour acheter des provisions pour remplir les étagères du magasin. Les parents de Lily faisaient confiance à cet homme et le considérait comme un ami, tant et aussi bien, qu’ils avaient dit à Lily de l’appeler « oncle » pour lui conférer un titre honorifique. Il était souvent là, dans le magasin, lorsqu’elle revenait de l’école.

Tout a commencé quand elle avait onze ans.

L’homme avait pris l’habitude de la complimenter; il la soulevait souvent et la mettait sur ses genoux et lui donnait des friandises. Elle n’en faisait pas de cas, mais quand il a sorti son membre et lui a demandé de le masser parce qu’il « était douloureux », elle se doutait bien que quelque chose clochait.

Elle avait tenté à plusieurs reprises de l’éviter et même de lui dire non, mais il avait menacé de parler à ses parents et à tout le village en leur disant qu’elle était une allumeuse et une taquine et qu’elle l’avait séduit avec sa beauté naturelle et des moyens envoutants « qu’aucun homme sain d’esprit n’aurait pu résister ». Cependant, Lily n’était pas une fillette stupide et elle était bien consciente que tous les autres hommes dans le village avaient réussi à résister à ses charmes, tels qu’ils étaient, jusqu’à présent.

Néanmoins, elle ne voulait pas que ses parents découvrent ce secret et alors elle continua à jouer le jeu. Elle détestait cet homme, mais ne savait pas exactement quoi faire à son sujet. Puis, un jour, un des garçons de l’école montra à ses amis un film pornographique qu’il téléchargeait de l’Internet sur son iPad. Lily ne savait pas ce qui se passait, mais elle était curieuse et se faufila parmi le groupe de jeunes pour examiner ce que tout le monde regardait. Les scènes qu’elle voyait étaient celles d’une femme embrasser le membre privé d’un homme et ensuite le mettre dans sa bouche. Elle était tout à fait scandalisée et ne croyait pas que personne ne voulait poser ce geste, mais l’homme dans le film semblait évidemment apprécier cette caresse tout autant que les jeunes garçons qui regardaient le film. Lily avait quitté la foule rapidement et retourna tout simplement vaquer à ses activités scolaires routinières.

Quelques jours plus tard, quand sont « oncle » lui a demandé un massage, Lily s’est agenouillée sur le sol devant lui et a copié ce que la dame dans le film avait fait. Son « oncle » ne pouvait pas croire à la chance qui lui était conférée par Lily. Il s’est emporté et a poussé la tête de Lily encore plus bas sur son membre jusqu’à ce qu’elle se sente étouffée, puis il la frappa sur la tête. Il ne l’avait pas frappé durement, mais juste assez fort pour que Lily ne ressente plus aucun doute sur l’exécution de son plan.

Les gémissements extatiques de son « oncle » devenant de plus en plus hauts, Lily mordit le membre si fort qu’elle le coupa et il resta dans sa bouche. Son « oncle » avait alors sorti de la porte en criant avec du sang jaillissant partout. Lily n’avait, toutefois, pas prévue quoi faire ensuite. Elle est allée vers la fenêtre ouverte et cracha la « chose » dans la cour. Ensuite, elle s’assoie tout simplement et regarde par la fenêtre avec du sang sur ses vêtements et son visage.

Bientôt, les poules trouvent le membre sanglant et commencent à le picorer non loin de la fenêtre. Quand la police arrive, la blouse rose de Lily est toujours couverte de sang rouge comme un T-shirt mal noué et elle avait encore du sang coagulé sur le menton et autour de la bouche. Lily pleurait silencieusement, bien que les larmes étaient bien réelles.

L’homme avait été conduit dans une aile de garde d’un hôpital voisin et ensuite inculpé. Lily et ses parents avaient reçu le choix de deux options pour la punition de « l’oncle ». La police soit l’enfermerait pendant neuf ans ou il pouvait être contraint par la police à vendre ses terres et donner à Lily le produit de la vente et ensuite il devra quitter le village pour toujours. Lily et ses parents avaient choisi la deuxième option, afin que Lily puisse continuer son éducation et voilà la raison pour laquelle elle se trouvait à Bangkok.

À la suite de ces évènements, personne n’avait blâmé Lily ouvertement mais sa vie en était tout de même changée. Son père est mort peu de temps après et certains avaient insinué que c’était de honte et alors Lily ne pouvait plus attendre pour pouvoir s’enfuir du village. Bangkok semblait être une ville si excitante et elle aimait l’idée d’être une étudiante anonyme dans la capitale où personne ne connaissait son passé.

Elle avait un quart de million de bahts dans son compte bancaire, ce qui semblait être suffisant pour lui permettre de terminer son diplôme de trois ans, mais après ces trois ans, il ne lui resterait plus un sou. Non seulement cela, mais elle aurait à vivre frugalement pendant ces trois ans de collège juste pour être en mesure de terminer ses études à moins qu’elle ne demande de l’aide de sa mère ce que Lily ne voulait surtout pas faire car sa mère croyait qu’elle avait amplement assez d’argent. Sa mère n’avait tout simplement pas bien compris et Lily croyait aussi que sa mère n’avait surtout pas envie de l’aider financièrement ou de toute autre façon.

Après quelques semaines à Bangkok, Lily a réalisé que la lutte n’était certes pas terminée. Son cours était étalé sur trois ans, donc elle devait survivre avec quelques 80,000 bahts par an qui accumulait un peu d’intérêt et peut-être un peu plus par l’entremise d’un emploi à temps partiel lors des vacances. Elle pouvait gérer environ 120,000 bahts par an. Cependant, le coût du cours (60,000 bahts), des livres et des uniformes ne lui laissait que 1,000 bahts par semaine, ce qui semblait une perspective peu alléchante.

Alors, Lily a fait la seule chose qu’elle pouvait concevoir et se trouva un petit ami qui avait de l’argent dans les poches. Cette tactique n’avait pas été très difficile à réaliser. Au bout de trois mois, elle se retrouva avec quatre petits amis réguliers et ils ont tous fait une contribution à son fonds universitaire. Ce stratège lui rapporta 8,000 bahts de plus par semaine et parfois plus, ce qui lui donna un style de vie confortable.

Elle vivait dans un charmant petit appartement qu’elle ne laissait personne entrevoir sous prétexte que ses deux colocataires femelles lui avaient fait promettre que le logement serait une zone interdite aux garçons ou hommes, et ce, de façon permanente. Même si en réalité Lily demeurait seule, elle n’avait jamais invité aucun d’entre eux à entrer dans son logement. Elle avait même payé le concierge pour que ce dernier explique à chaque visiteur masculin qu’il ne pouvait entrer chez elle sous aucun prétexte et que ceci était une condition explicite de son bail.

Lily avait raconté à ses amis que les résidents de son immeuble étaient soit des femmes célibataires ou des couples mariés et elle avait été cru sur parole car il existait bien de telles résidences à Bangkok et de toute façon, le visage de Lily était si innocent.

Lily a vécu douze mois avec cette supercherie et elle n’avait perdu qu’un petit ami qu’elle avait déjà facilement remplacé. Elle gardait ses fins de semaine libres en disant qu’elle devait retourner dans son village pour aider sa mère souffrante dans la boutique. Toutefois, elle n’avait jamais encore remise les pieds dans son village natal depuis le jour où elle l’avait quitté.

Lily se donna un autre coup de brosse, se frottant et se lavant partout, avant de renoncer à la bataille désespérée pour enlever l’odeur de cochon de son jeune corps. Elle sortit donc du bain, se sécha doucement avec une serviette, soupoudra son corps de poudre de talc odorante et ensuite s’enveloppa dans une serviette de bain luxueuse et douce dans le style thaï. C’était la seule façon qu’elle avait trouvé pour masquer l’odeur qu’elle sentait émaner de son corps.

Lily se dirigea ensuite vers le salon, choisis de la musique sur sa télé et donne un coup de fil à Aeng, un de ses petits amis le plus possessif.

« Bonjour mon chou, comment vas-tu aujourd’hui, dit-elle. C’est tellement agréable d’entendre ta voix de nouveau. Tu me manques beaucoup quand je suis chez ma mère. Je hais le village. J’aimerais bien ne pas être dans l’obligation de venir ici. Je voudrais bien plutôt être recroquevillée tout près de toi.

—C’est là que tu es maintenant Lily? À la maison? J’entends de la musique en arrière-plan. Je t’ai offert d’emménager avec moi. Chérie, est-ce que tu considères encore cet arrangement?

—Oui et oui, nous avons fermé la boutique il y a une heure déjà. Maman a pris sa douche et ensuite ce fut mon tour. Je viens tout juste de m’assoir pour regarder la télé avec elle mais nous ne tarderons pas pour aller nous coucher. Le magasin doit être ouvert à sept heures tous les matins pour satisfaire tout le monde qui doivent travailler. Tu sais déjà tout ça mon chéri, je te l’ai déjà expliqué. Écoute, je monte le son de la télé et je change de chaîne. Tu vois? Je ne pourrais pas agir ainsi si j’étais dans un bar karaoké, voyons donc, petit nigaud. J’aimerais donc que tu me fasses plus confiance. Quoi qu’il en soit, je fais mieux de raccrocher. Je ne veux pas ennuyer maman car elle mérite un peu de paix et tranquillité. On se revoit Lundi soir, à mon retour. D’accord? Je te rappelle demain, mon amour. Dors bien et fais de beaux rêves. »

Ce bref échange était suffisant pour rendre Aeng heureux et Lily décida de téléphoner les autres amis le lendemain.

Lily aimait les films d’horreur et elle avait d’ailleurs toute une collection de films piratés sur des DVDs. Elle choisit un des films, diminue l’intensité de la lumière, monta le volume de son téléviseur à grand écran et étreint un oreiller contre elle pour se cacher les yeux aux moments dramatiques du film. Alors qu’elle gisait sur son divan, Lily planifie sa journée du dimanche lors des moments « ennuyants » du film.

Dimanche était toujours un jour de repos inviolable pour Lily, bien que souvent elle devait étudier. Cependant, c’était le seul jour de la semaine où elle pouvait complètement se concentrer sur elle-même. Alors, durant ce jour de repos, Lily aimait se consacrer au magasinage. Lily avait toujours beaucoup d’emplettes à faire parce qu’elle avait besoin de vêtements et divers autres effets pour maintenir ses prétextes et ses apparences.

2

Dimanche

Lily était une créature d’habitudes et de routines. Elle se trouvait beaucoup plus confortable d’établir des routines en ce qui concernait sa vie collégiale, sa vie privée et ses petits amis ainsi que ses fins de semaine. Elle se levait toujours le samedi et le dimanche vers neuf heures, étudiait jusqu’à trois ou quatre de l’après-midi et ensuite faisait un peu d’emplettes et dinait. Ce dimanche n’était pas différent. Lily se leva, sorti un peu de riz hors de la marmite à vapeur et le mit dans un peu d’eau, y ajouta du cari qu’elle avait préparé le soir précédent et mis le tout sur un feu bas afin qu’il devienne d’une consistance semblable à un bouillie, le tout pendant qu’elle prenait sa douche et se remettait de la poudre sur son corps. Le riz et Lily étaient tous les deux prêts en même temps et elle porta ses livres scolaires jusqu’à la table à manger et se mit au travail et aux études.

Lily aimait surtout étudier l’anatomie qui était une section importante de sa spécialité. D’autres étudiants préféraient la médecine ou d’autres spécialisations médicales telles les soins palliatifs, la pédiatrie, la gynécologie ou la dentisterie. Toutefois, Lily était particulièrement fascinée par les organes internes et leurs fonctions. D’ailleurs elle obtenait d’excellentes notes dans ce sujet particulier. Ses professeurs prédisaient qu’elle obtiendrait son diplôme et ceci l’encourageait et lui procurait beaucoup de satisfaction. Lily avait toujours voulu exceller dans tout ce qu’elle entreprenait et par le fait même plaire aux personnes qui la côtoyaient.

Lily se demandait souvent si c’était la raison spéciale pour laquelle son « oncle » l’avait choisie pour le traitement spécial qu’il lui avait infligé. Avait-il repéré une vulnérabilité en elle et avait donc tout simplement profité de sa personnalité? Elle ne le saurait jamais car il s’était banni lui-même dans une des îles thaïlandaises, selon les rumeurs et personne ne l’avait jamais revu.

Quand Lily ne pouvait plus étudier, elle griffonnait comme toujours. Elle ne crayonnait pas des dessins, mais plutôt des noms. Elle aimait inventer de nouveaux noms pour elle-même. Elle variait donc son vrai nom pour obtenir de nouveaux noms mais ceci s’avérait de plus en plus difficile. « Lys Tigré » ainsi que « Thai Lily » et « Lily de Bangkok » étaient ses favoris mais elle avait également considéré les noms suivants soit « Gants de Velours », « Princesse Pattaya », « Chouchou du Prof » et « Née de la dernière pluie. » Lily adorait les noms suggestifs dont la majorité des personnes ne pouvaient comprendre la signification. Pour Lily, il lui semblait que cela était semblable au port de petites culottes ou slips, sexy et séduisantes toutes à la fois mais que personne ne pouvait voir et donc ne comprendra pas et que le tout demeure privé. En fait, Lily possédait toutes une collection de slips féminins qu’elle avait commandé en ligne. Un de ces slips affichait ces mots « Baise-moi vite », un autre « Passe-temps de papa » et un autre avec une broderie disant ces mots « Abandonnez tout espoir vous qui tentez d’entrer ici ».

Toutes ces petites culottes donnaient l’impression à Lily qu’elle était envoutante et sexy mais elle ne les portait que très rarement face à ses petits amis. En fait, elle ne portait rien pour un petit ami que ce qu’il lui avait acheté lui-même. Elle avait obtenu beaucoup de vêtements de cette façon et n’avait jamais fait l’erreur de faire interroger ses amis sur la provenance de l’argent pour tous ses achats. Elle avait étiqueté tous ses vêtements avec le nom de la personne qui le lui avait acheté et ce, même si sa mémoire était excellente.

Pas besoin de prendre de risque, se disait Lily qui était une jeune femme très pratique et consciencieuse at attentive aux moindres détails.

Ayant renoncé à l’élaboration de ses surnoms, mais tenant toujours le stylo sur son bloc-notes, Lily appela le premier et le deuxième de ses trois autres petits amis en leur promettant à chacun une réunion au cours de la semaine suivante. Quant au troisième, elle voulait lui parler d’un bar pour le rendre jaloux, alors il devait attendre.

Ensuite, Lily se déshabilla, prit une autre douche et se couvrit de talc une deuxième fois, appliqua un peu de maquillage et se revêtit d’un manteau blanc médical. Elle retira tous les gros billets de sa bourse, en glissa un dans son soutien-gorge, en cacha plusieurs autres dans son appartement et en laissa une vingtaine dans son sac à main. Elle était très légèrement vêtue avec des sous-vêtements noirs sous son manteau blanc et endossa un fin manteau blanc sur le tout mais qu’elle laissa ouvert et ensuite elle descendit dans la rue. Le visage du premier homme qui passa près d’elle était encore plus expressif qu’un simple miroir car il démontra une expression ravie prouvant à Lily que son habillement et sa forme étaient tous les deux fort appréciés.

Satisfaite, Lily boutonne son manteau et monta dans un taxi tuk-tuk pour se rendre à quelques kilomètres en bas de la route à une de ses boutiques de vêtements préférées. Le magasin se spécialisait dans les tenues pour enfants mais c’était pratique pour Lily étant donné sa petite taille. D’ailleurs Lily aimait magasiner – cette occupation la rendait tellement heureuse. Elle acheta deux tailleurs, des slips et un béret rouge qu’elle paya avec une carte de crédit qui portait le nom original chinois de sa famille ainsi que son prénom chinois. Lily, en chinois, était Baihe.

Ensuite Lily repris un tuk-tuk et remonta en partie le chemin vers son appartement. Elle mit son manteau dans son sac avec ses divers achats et entra dans un bar fréquenté surtout par des visiteurs de Bangkok. Elle marcha droit vers le comptoir du bar où elle se plaça près d’un groupe d’hommes. Elle commanda une bière et un repas qu’elle porta à une table voisine. Elle savait bien que les hommes l’avaient remarquée et elle se mit à leur sourire timidement et poliment de temps à autre. Après avoir terminé son repas, Lily retourna vers le comptoir, sortit son porte-monnaie et demanda la facture.

Bien sûr, elle n’avait pas assez d’argent pour payer. Elle était seulement à court d’une vingtaine et c’est alors que l’homme le plus près d’elle lui offre de payer les cent bahts et même de lui acheter une deuxième bière. Alors que les hommes devenaient de plus en plus intoxiqués, ils lui touchaient le bras et elle retournait gracieusement le geste. Ce ne fut pas une grande surprise pour Lily lorsqu’elle a annoncé qu’il lui fallait partir et que le premier homme lui demande s’il pouvait la revoir encore. Lily lui explique alors qu’elle travaille des heures irrégulières toute la semaine, mais qu’elle pourrait peut-être le rencontrer samedi prochain, s’il le voulait bien.

« Oh, mais quel est votre nom? Moi je m’appelle Ben et mes amis sont… Mais qui se soucient de leurs noms » dit-il avec un sourire fendu jusqu’aux oreilles.

—Tu peux m’appeler Fleur de Lotus pour le moment, Ben. Merci beaucoup de m’avoir aidé. Je ne sais ce que j’aurais fait sans toi. Vous êtes mon preux chevalier d’armure », alors que Lily lui serre doucement et gentiment le bras.

Il était évident que les amis de Ben étaient jaloux, mais c’est ce que Lily désirait. Elle voulait que Ben se sente privilégié et spécial. Pour Lily, la situation lui donnait l’impression qu’elle balançait une ligne d’appât dans un baril de poissons affamés alors qu’elle retournait chez elle avec le numéro de téléphone de Ben.

Lily n’avait pas donné son numéro à Ben. C’était ainsi avec ses vrais « petits amis » - aucun d’entre eux n’avait le numéro de téléphone de Lily. Il s’était avéré très difficile de convaincre un ou deux de ses amis, en particulier Aeng que ceci n’était pas négociable et devait être comme ça. Elle leur avait fait croire qu’elle détestait les appels téléphoniques de la même façon que certaines personnes n’aimaient pas les télégrammes ou bien elle leur racontait qu’elle avait une phobie des téléphones portables mais qu’elle devait certainement en avoir un au cas où sa mère malade devait la contacter en cas d’urgence.

Les amis de Lily détestaient tous cet état de fait, mais tant pis pour eux. C’était soit aucun téléphone ou pas de Lily et elle était trop adorable et charmante pour laisser un si petit problème entrer entre eux et elle. Certains des petits amis demandaient son courriel électronique mais à ceux-ci, Lily répondit qu’elle n’avait pas d’ordinateur donc aucun courriel sous son nom. Un seul d’entre ses amis, Aeng, savait qu’elle possédait un ordinateur portable car il l’avait acheté pour elle lorsqu’elle lui avait dit qu’elle en avait besoin pour ses cours à l’Université. Il l’avait parfois ramené de l’école et il avait bien remarqué le portable dans son sac.

Lily avait oublié de contacter son quatrième petit ami. Elle se rendit donc dans un autre bar à mi-chemin entre le premier et son appartement et lorsqu’elle était assise à sa table, elle lui passa un coup de fil.

« Salut Deo. Comment vas-tu? Tout va bien avec toi j’espère?

—Oui je me porte bien. Et toi? Est-ce que tu es encore au village avec ta mère?

—Oui, quelques-uns d’entre nous sommes dans un bar local pour prendre un verre. »

Lily, alors, accidentellement mais aussi à dessein, poussa son sac à main et le fit tomber sur le sol. Un homme qui se tenait debout à proximité s’empressa de le ramasser et le lui remis.

« Oh merci, c’est très aimable de votre part, Monsieur, dit-elle.

—À qui parles-tu ainsi Boo, dit Deo.

—Je ne le connais pas. Il essaie juste d’engager la conversation. Ne t’inquiète donc pas. Tu n’es pas jaloux, j’espère? répondit Lily.

—Non, bien sûr que non. Mais je n’aime pas que tu laisses des hommes étrangers te parler.

—Ah, mais c’est OK pour toi de bavarder avec des étrangères, hein, demanda Lily.

—Ce n’était rien et d’ailleurs tu étais là pour t’en rendre compte. Mais, moi je ne suis pas là avec toi maintenant, n’est-ce pas? Tout pourrait arriver…, » répliqua Deo.

Lily, à ce moment agita le col de son uniforme tout comme si elle avait chaud et elle remarqua bien l’homme qui tendait son cou pour voir sous son uniforme.

« OK Deo, je dois raccrocher. Je te verrai la semaine prochaine. Au revoir, je vais rentrer à la maison tout de suite, promis. Au revoir. »

Aussitôt qu’elle raccrocha, l’homme qui se tenait non loin d’elle s’approcha et lui dit :

« Salut. Je ne pouvais m’empêcher d’entendre et d’écouter votre conversation. Désolé, mais vous ne devriez pas laisser des petits amis jaloux bouleverser une belle jeune fille comme vous. Je vais vous chercher un verre, OK?

—Oui, très bien, murmura Lily. Je ne fais pourtant rien de mal et il me prend mon salaire tous les mois. Je ne sais pas quoi faire avec lui…alors qu’elle tamponnait une larme imaginaire de son œil.

—Puis-je m’assoir avec vous? continua l’étranger.

—Si vous voulez, continua Lily. J’apprécierais un peu de compagnie. Je viens de terminer mon quart de travail et je ne veux pas rentrer tout de suite à la maison. Il va me demander où je suis allée, à qui j’ai parlé et je vais devoir lui préparer son dîner. Je n’en ferais pas de cas, mais il est si paresseux et passe toute la journée et la nuit allongé sur le divan à regarder la télé. Il ne travaille pas car il a été licencié dès que j’ai décroché mon boulot. Et pis encore, il boit beaucoup trop de lao khao …Je suis désolée, je ne veux pas vous ennuyer avec mes problèmes. Seulement, c’est très dur à concilier parfois, alors que Lily tamponne une autre larme.

—Ne vous inquiétez pas ma chère. Vous pouvez me raconter et me dire ce que vous voulez. Merci de me laisser me joindre à vous. Mon nom est Nat. Quel est votre nom, si ce n’est pas trop vous demander s’il-vous-plaît?

—Bonjour Nat. Tu peux m’appeler Fleur de Lotus, répondit Lily.

—Quel joli nom. Fleur de Lotus est un nom inhabituel mais, en revanche, très beau pour une remarquablement belle femme telle que toi, si tu me permets de le dire, dit Nat.

—Merc Nat. C’est gentil de ta part. Mon copain ne me dit plus rien comme ça. Je ne suis plus habituée à entendre de tels compliments. C’est très agréable d’être enfin traité comme une femme. »

Lily sourit à Nat, avec de vraies larmes dans ses yeux mais aussi avec un sourire sur ses lèvres. Nat lui dit alors :

« Ton petit copain ne réalise pas la chance qu’il a d’être avec toi. »

Lily dit alors à Nat qu’elle doit partir. Nat paya pour les bières et lui demanda son numéro de téléphone. Nat lui dit :

« Si tu as des problèmes avec ton voyou de petit ami, n’hésite pas à me contacter à ce numéro. Est-ce que je pourrais avoir ton numéro Fleur de Lotus? Nous pourrions bavarder encore de nouveau la prochaine fois que tu en sens le besoin. »

Lily pris le numéro de Nat mais lui donna un faux numéro à son tour avant de retourner finalement à son appartement.

Là, elle enleva encore une fois ses vêtements, prit une douche, se soupoudra de talc et se recouvra avec une serviette de bain douillette. Elle venait de passer deux heures très agréables avec tous ces hommes et elle était convaincu qu’il en était de même pour eux aussi, alors elle classa leurs noms dans son carnet ensuite sortit son journal et alla s’installer en face de la télé pour y écrire. Lily n’écrivait pas tous les jours dans son journal intime mais elle le faisait quand elle en ressentait le besoin.

Elle écrit donc à propos des appels téléphoniques avec ses petits amis et que deux d’entre eux démontraient beaucoup de jalousie. Ensuite elle commenta sur les deux hommes qu’elle avait rencontré et comment ils lui avaient achetés quelques verres parce ce qu’elle leur avait fait ressentir qu’elle en avait besoin. Elle passa un laps de temps considérable pour décrire Ben et Nat et sur sa perception de leurs comportements envers elle si jamais elle l’est rencontrais de nouveau. Elle écrit aussi qu’elle croyait ne jamais les revoir car elle leur avait donné à chacun un faux numéro de téléphone.

Lorsque Lily termine avec son journal intime, elle le range proprement et commence le ménage de son appartement, bien qu’il fût déjà immaculé selon les normes et standards de la majorité des gens. Elle sortit les vêtements qu’elle avait achetés hors de leurs sacs et les accrocha pour leur permettre de se déplisser et ensuite alla se coucher, là où elle aimait lire des périodiques sur les techniques de maquillage moderne jusqu’à ce qu’elle puisse finalement s’endormir.

Elle lit des articles sur la façon de se faire paraître plus jeune ou plus vieille. Elle encercle le nom des produits mentionnés et écrit les pages de références des articles les plus utiles sur les couvertures des périodiques ainsi qu’une brève description de l’article. Une fois par semaine, elle numérisait ces articles sur son disque dur puis jetait les périodiques originaux de peur d’encombrer son bel appartement.

Lily avait déjà toute une collection de conseils de beauté et de maquillage dont elle relisait souvent le contenu. Dès qu’elle considérait qu’un article était devenu désuet, elle l’archivait, de sorte qu’elle ne gardait que les dernières informations. Lily était très fière de son apparence physique, ce qui explique pourquoi elle aimait se coucher tôt.

Un des articles sur les soins de la peau recommandait aux femmes de boire beaucoup d’eau, jusqu’à huit verres par jour et de s’assurer d’avoir au moins huit heures de sommeil par nuit. Lily pensait alors à sa journée du lendemain où elle devait se lever à sept heures pour pouvoir se rendre à l’Université de l’autre côté de la ville à neuf heures alors que les émanations de la circulation des heures de pointes de Bangkok joueraient des ravages sur sa peau.

Quand Lily ressentit les premiers signes de fatigue, elle rangea son périodique sur sa table de chevet et éteignit la lumière. Lily n’avait jamais eu de difficulté à s’endormir. Elle pouvait s’endormir comme une brique à tout moment donné, que ce soit le jour ou la nuit comme elle le voulait. Elle dormait profondément et bougeait à peine un muscle durant son sommeil. Elle ne rêvait plus mais ceci n’avait pas été toujours ainsi.

Cependant. Lily était très heureuse de ne plus avoir de rêves.

3

Lundi

Lorsque l’alarme se déclenche à six heure et quarante-cinq, Lily l’attendait déjà. Lily se réveillait toujours un peu plus tôt que la sonnerie de son alarme et d’ailleurs elle ne se levait qu’à sept heures. Lily préférait dormir dans des vêtements de nuit qu’elle retirait dans sa chambre, ensuite pliait et mettait sous son oreiller, avant de s’entourer d’une serviette et de se rendre dans la salle de bain pour utiliser la toilette. Ensuite, elle retournait dans la chambre pour choisir les vêtements du jour. Le choix d’habit n’était pas très difficile pour une étudiante comme Lily. L’Université s’attendait à ce qu’elle porte un uniforme ou une blouse bleu clair avec soit une jupe ou des pantalons bleu foncé pour des conférences régulières ou bien le manteau blanc que la plupart des étudiants en médecine, par le monde entier, portent lors des leçons pratiques.

Alors Lily choisit un ensemble de sous-vêtements blancs, une jupe blanche qui descendait jusqu’aux genoux ainsi que des collants blancs et un manteau blanc, dont elle en avait plusieurs, qu’elle étala sur son lit. Bien que Lily ait un teint naturellement pâle, elle utilisait tout de même des crèmes blanchissantes pour son visage et ses mains. Lily continua sa routine quotidienne avec une tasse de thé car le café n’était pas bon pour sa peau et lui causait de sévères crampes abdominales. Le tout était accompagné par un bol de soupe au riz qui était du surplus de la soirée précédente et qu’elle avait seulement besoin de réchauffer.

Lily cuisinait rarement dans son appartement car il était beaucoup plus simple et moins cher, en général, de prendre ses repas à l’extérieur. La majorité des habitants de Bangkok en faisait autant. Un repas copieux de nouilles accompagné par des légumes et du porc pour une personne pouvait coûter aussi peu que 30 bahts et un repas encore plus élaboré pouvait être seulement en être deux fois le prix. Alors, ce n’était pas essentiel d’acheter, préparer la nourriture, la cuire et finir par nettoyer le tout. En outre, le réfectoire de l’Université vendait des repas subventionnés, et ainsi, Lily pouvait manger et profiter de son repas en compagnie d’amis.

Lily continuait sa routine matinale avec le son de la chaîne des dernières informations à l’arrière-plan. Elle aimait écouter cette station surtout quand il s’agissait de récentes nouvelles de Bangkok, qui était tout ce dont elle se souciait vraiment. De surcroît, elle voulait regarder l’horloge que la chaîne affichait à des intervalles réguliers mais non pas parce qu’elle avait peur d’être en retard mais bien pour conserver son rythme routinier.

Lily avait pratiqué et perfectionnée son rite au cours des derniers mois et elle ne se permettrait jamais d’arriver en retard à quoi que ce soit.

Ensuite, Lily retournait à la salle de bains pour se doucher et se brosser les dents avant de revenir dans la chambre où elle s’habillait et se maquillait. Le visage de Lily paraissait très jeune, sans maquillage, et souvent la majorité des personnes qu’elle rencontrait croyait qu’elle était âgée de quatorze ou quinze ans. Alors, elle aimait appliquer du maquillage pour se faire un air de dix-huit à vingt ans lorsqu’elle allait à l’Université. Il ne convenait surtout pas pour une personne dans le domaine médical de paraître trop jeune parce que ceci ne donnait pas beaucoup de poids au rôle qu’elle devait entreprendre.

Ceci n’était certes pas difficile pour Lily car elle était très habile pour se faire voir soit comme une jeune fille de douze ou treize ans ou de vingt-cinq ans et même vingt-huit. Oui, elle était devenue experte dans ce domaine car elle pratiquait les techniques surtout dans les moments où elle n’avait rien d’autre à faire. Ensuite Lily terminait le tout en se mettant de la poudre de talc sur son corps et s’habillait.

Un dernier regard dans le miroir pleine longueur était tout ce qui était nécessaire avant de ramasser son sac, de sortir et de verrouiller la porte.