Erhalten Sie Zugang zu diesem und mehr als 300000 Büchern ab EUR 5,99 monatlich.
"Vers des sillages nostalgiques" est un recueil de poèmes qui évoque avec délicatesse la mémoire, apaisant les peines nées d’une multitude de songes. Cette poésie, subtilement façonnée en clair-obscur, révèle des mots libérés, émanant de nos âmes errantes, qui se mêlent dans une danse perpétuelle et chaotique. À l’image des étoiles innombrables, ces mots questionnent les mystères de l’existence avant de s’élever vers la lumière, offrant une réflexion profonde et lumineuse sur le sens de la vie.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Jacques Baschieri est profondément convaincu que, malgré les tumultes du monde, tant qu’un brin d’herbe parvient encore à éclore et que nous savons nous émerveiller devant sa beauté, tout espoir n’est pas perdu. Avec sa plume, il célèbre la vie et redonne espoir à ceux qui se laissent porter par la douceur de ses vers.
Sie lesen das E-Book in den Legimi-Apps auf:
Seitenzahl: 68
Das E-Book (TTS) können Sie hören im Abo „Legimi Premium” in Legimi-Apps auf:
Jacques Baschieri
Vers des sillages nostalgiques
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Jacques Baschieri
ISBN : 979-10-422-4674-7
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Quand j’ouvre mes yeux pour observer
Le présent que je n’aime pas voir
Me vient le réflexe d’enlever
De ma vue ce monde sans espoir
Dès lors, ne voyant plus rien, je touche
Pour savoir sur quoi mon corps repose
Étendu sur l’herbe ou sur ma couche
Humant air pur, et parfum de rose
J’imagine alors faire un voyage
Satisfaire à toutes mes envies
De ville en île et de cime en plage
Profiter des saveurs de la vie
Mes sens guident l’expédition
Là où tout n’est qu’amour et lumière
M’emmènent au Pays d’Apollon
Écouter les odes de la terre
Voir les belles courbes de Vénus
Achevant un savant effeuillage
Du sommet surplombant le rivage
Entre arabesques et hibiscus
Vient la nuit qui retrouve le ciel
Auprès de la lune, je m’endors
Empreint de sensations charnelles
Dont mes sens se souviennent encor.
Dans les ruelles de ma mémoire
Je me promène avec nostalgie
Comme si c’était un exutoire
Du passé où je me réfugie
Temps perdu en rires partagés,
Présent qui n’exauce pas les vœux
Des comètes passées en plongée
Dans tous ces moments, si précieux.
Les jours d’été se sont envolés
Mais dans le cœur m’ont laissé la trace
Un peu comme un copié-collé
Que d’un clic l’on crée où l’on efface
La nostalgie, elle, se fait douce
Qui me rappelle tout ce que j’ai
Vécu maille à maille au point de mousse
Succès et échecs sur mon trajet.
De sa pâleur naissante une blafarde lune
Estompe les contours de la voûte céleste
Où l’étoile du soir est venue sans rancune
À mi-temps scintiller d’une lueur modeste
Dans mon propre univers à l’horloge cosmique
Je change chaque jour le choix de mes humeurs
La morsure du temps me rend bien nostalgique
Du passé composé par ma vie en couleurs
Le solstice d’hiver installe sa langueur
Timide, un soleil vient encore caresser
De sa douce présence un reste de bonheur
Un lointain souvenir, en mémoire laissé
Face au proche futur, je reste un voyageur
Qui chasse les ombres pour éclaircir sa route
J’aimerais que la joie succède à tout malheur
Et danser la samba pour dissiper le doute.
De ce présent vide, négatif et hostile
Qui tant contraste avec mon passé bienheureux
Dont j’évoque souvent la nostalgie docile
De sens, de poésie je veux combler les creux
C’est pour moi aujourd’hui moyen de m’évader
De faire ami-ami un peu avec moi-même
Marcher à contre-courant sans trop m’attarder
C’est mieux qu’à contrecœur vivre dans l’anathème
Le jour ne se lève pas ! Il vient d’un seul bond
Prouver s’il en était que notre terre est ronde
Que belle est la vie quand le monde tourne rond
L’air appelle au jeu une journée douce et blonde
Décembre en Agadir entre douceur d’automne
Et brumes de printemps, laisse loisir au temps
Du plaisir que l’on prend à celui qui se donne
Voir les bougainvilliers de couleurs, éclatant !
Entre le labyrinthe et l’écume
Sous un arc-en-ciel de passage
Aux caprices de ma plume
Encrée aux couleurs d’idéal
J’imagine un autre voyage
Dans un désordre sidéral
Entre l’alizé et le tourment
Je voyagerai souverainement
Dans l’immense désert. De la dune
Tous les matins à chaque réveil
Je ramènerai une pierre de lune
Et un joyeux rayon de soleil
Le sel des vagues aux lèvres des rivages
L’irrésistible demi-lune des plages
Les rosaces rares sur le sable mouillé
Une histoire entamée, sans suite
Et toutes ces choses de jours en fuite
Que je retrouve sans fouiller
Ma plume écrit sur le papier
Tous les espoirs et les envies
Et dans la marge du cahier
Jette au présent un anathème
Annote en vers ma propre vie…
… Et puis se perd dans un poème !
Je crains fort l’Aquilon sauvage et implacable
Quand Il charrie son nord glacial, violent
Rugissant et hurlant, mordant, impitoyable
Emportant feuilles et rêves d’un même élan
J’aime la caresse du Zéphyr, sa tendresse
Quand il murmure aux fleurs de jolis mots d’amour
Son doux baiser est une brise enchanteresse
Qui berce l’âme et la nature tour à tour
L’alizé, doux amant de ces îles lointaines
Où j’ai vécu heures et instants précieux
À rêver, à aimer courir la prétentaine
Tendrement bercé par son chant mélodieux
Ô ! Mistral au souffle fort, Roi de Provence
Qui courbe la lavande et grise les grands pins
J’ai lu ma vie en toi Mistral de mon enfance
Dans les échos portés par ton souffle marin.
Le jour s’éteint dans le ponant
Au ciel les nuages rougissent
C’est un spectacle fascinant
Que des rayons d’or enrichissent
Astre noyé dans l’océan
Quand vague meurt telle comète
Et que la mer danse, éveillant
L’inspiration au poète
Enchantement de tous les temps
La mer danse majestueuse
Son pas de deux au vent d’autan
Calme alanguie ou furieuse
Elle scintille de paillettes
D’étoiles, de perles nacrées
Artistes, peintres ou poètes
Seuls en connaissent ses secrets.
Assis au bord de l’eau je scrute ciel et terre
J’oublie en un instant la vie, le bien le mal
Et me prends à rêver de projet, de chimère
De fuir avec le temps, le quotidien banal
La vague sur le sable efface les regrets
Et cache les secrets dans l’écume charnelle
La mer a des amants imposants et discrets
Et des utopies bleues de rêveuse éternelle
J’ai vu danser des étoiles dans mon ciel bleu
Et j’ai pu traverser les plaines de ce monde
Atteindre des sommets qui voisinent les cieux
Relever cent défis, vivre chaque seconde
Fondu dans l’air marin, submergé par le beau
Comme il est bon de revivre un instant, son histoire
Entre le chant du vent et murmure de l’eau
Vive, en équilibre, chasser toute idée noire.
Ô ! combien j’ai aimé ta lettre romantique
Écrite sur papier aussi bleu que la mer
Avec, timidement ce penchant italique
Sur lequel j’ai glissé jusqu’à ton outremer
Comme un mot épelé d’une chanson d’escale
Chacune des notes à la gamme agrafée
Donne à ta missive la couleur du pétale
D’une fleur exotique, à la phrase, greffée
J’ai longtemps attendu dans des saisons gravées
Le bonheur de te voir fraîche et belle arriver
Sourire à la bouche comme un joli cadeau
Un signe de ta main comme folle espérance
Tes doux yeux de rêveuse, âmes de gouttes d’eau
Le galbe de tes seins, soleil de mes croyances.
Dans les faubourgs éventrés de Kaboul
Là où se confondent faim et peur
La colère lève, dans un moule
De terre rouge et de terreur
La voix des démolisseurs
À l’heure cruelle des vainqueurs
Résonne au soir de la victoire
D’un combat lugubre, mais sans gloire
Je pense à ces femmes afghanes
Qui marchent cachées au pas des caravanes
Au chant plaintif du sang, de la misère
Mélodie déconstruite par les bémols
Des hourras de ceux que l’on immole.
Dans l’infinie poussière du désert
Où, sous les tapis de neiges éternelles
Muettes, invisibles sous leur linceul
Coulent les larmes de toutes celles
Au cœur brisé par la peur, seules.
Naviguer par bon vent à deux pas d’un lieu sage
Quand le bleu horizon s’ancre au toit de la terre
Le sable pour un temps le corail pour un gage