XO - Egzoteric Charles - E-Book

XO E-Book

Egzoteric Charles

0,0

Beschreibung

Arrivé par les Abymes, Egzoteric Charles est un arkemyst. Extrayant le précieux en tout, il transitionne entre les disciplines artistiques. Sa poésie concentre le mouvement perpétuel qui caractérise son œuvre. Ce grand petit-enfant de roche constante posée là a les deux pieds comme une pointe de cœur forte, attirant les éclairs. « Venez, venez mes ami(e)s », Egzoteric vous convoque la peau mouillée et l’œil qu’on voit même de dos, comme barre solide.

Sie lesen das E-Book in den Legimi-Apps auf:

Android
iOS
von Legimi
zertifizierten E-Readern
Kindle™-E-Readern
(für ausgewählte Pakete)

Seitenzahl: 54

Das E-Book (TTS) können Sie hören im Abo „Legimi Premium” in Legimi-Apps auf:

Android
iOS
Bewertungen
0,0
0
0
0
0
0
Mehr Informationen
Mehr Informationen
Legimi prüft nicht, ob Rezensionen von Nutzern stammen, die den betreffenden Titel tatsächlich gekauft oder gelesen/gehört haben. Wir entfernen aber gefälschte Rezensionen.



Egzoteric Charles

XO

Pawol 5é4

Recueil

© Lys Bleu Éditions – Egzoteric Charles

ISBN : 979-10-422-1832-4

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122- 5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122- 4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335- 2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

À tous les musiciens du ciel

aux femmes volcans

aux hommes magma

aux inconnus

aux principes

sortis du tombeau

véhicules par-dessus tête

traversons l’embouteillage de la vie

buvons la poussière

recrachons cette mélasse fertile

couleur chlorophylle

honneur et respect aux ancêtres

afin que nos jours connaissent l’ordre réservé

aux serpents enroulés qui s’éveillent

et s’élancent

Préface

XO - Pawol 5é4 n’est pas un recueil de poésie, mais un codex poésique dont les textes agissent comme un courant d’air, un voyage en rivière voisine, une connexion vers notre mer terre, cosmo-tellurique animée du feu sacré.

XO est la parole, l’acte créateur premier, 5é4 c’est le neuf et la complétude. L’ouvrage est aussi un album audiovisuel ou l’auteur déclame certains poèmes sur ses instrumentations sonores, le tout présenté sous forme de clips vidéo. Une exotérique alchimie des arts.

Oui terre, poète

Palabres

De portée emportée

ma clé de sol, dans son trousseau de lumière

a libéré des ténèbres

la musique nègre de la terre,

cet animal amphibien que l’impunité du bois d’ébène

a assailli la nuit

sans manifeste préavis

avec en main un crayon solaire

en forme de rayon

qui illumine et transperce

X et gamma

je me suis vu Martin Lutteur Y

revenant de Kama

Puis je être semblable à mes ancêtres ?

La nature est mon maître donc j’observe les insectes

ma nature est modeste comme manger du pain sec

la mater est mon modèle tout comme tu le pensais

la matière que je modèle peux nourrir tes pensées

la manière dont tu suis la mode révèle tes penchants,

mais tant que les arbres s’enracineront à la mère

et que des hommes tueront la poésie à bord d’un

carnet à moteur

nous serons dits enracinerrants

racinés tout simplement

assénant des coups de poing aux hélices

entonnant des chants aux Indiens dans nos pirogues

comme pour célébrer l’exil et accompagner l’absence.

Nos blessures sont intérimaires

nos plaies intermittentes

et la lutte interminable

disent nos âmes sans chaussures escaladant

la Grande Ourse.

Tu n’as que ce sang pour héritage

dérouté fut-il !

Le sel de la terre ?

Il est grand temps de rallumer les étoiles du ciel

et celles de la mer,

car voici que mon pays adossé au firmament

dialogue avec la foudre et la houle bien-aimées

avec les roches gravées et les soufrières assoupies

les phares clignotants poto-mitan

à l’estuaire du modernisme.

Parfois, des parfois, quelquefois

si nous comprenions ce qu’elles disent

nous saurions que tout est message

que toute terre à terme est prison

que chaque graine est clémence.

À l’aube des traversées,

j’ai passé une journée avec la vie d’une nuit

et une nuit avec les 24 h d’une vie

aux pieds de mon orgueil gisaient des têtes

et plus loin les corps

je parle une langue que m’ont enseigné

faucons et kankannyan

je dirai des vers même au pays des ombres

pourvu qu’il y ait des scènes ouvertes

histoire qu’un palabre y fasse son propre éloge

dans le mouvement indestructible

d’une sensation indicible.

Ingénieur du cosmos

Moi Ingénieur du cosmos

en osmose avec les ossements des éléments

affaiblis par le suicide quotidien d’un astre occidé

régénéré par la strangulation machinale de ma ceinture

d’or et d’ions

mes électrons laminés en fragments disséminés

prophétisent un calypso apocryphe

inscrits en hiéroglyphes gras sur la peau du monde

mon érosion séculaire défie l’explosion spectaculaire

d’étoiles lunatiques en suspens au-dessus d’une mer

assoiffée de chair.

Sans écume ni bouillon, les orteils en épouvantail,

je foule un désert de mots effarouchés par l’écho de la foudre

et la poudre que je balance aux yeux tel un marchand de fables

sont mes mains effritées, mes ongles réincarnés

et quelques graines de che-vœux exaucés en pléiades

sans plaidoyer ni de loyer à payer,

car leur demeure est céleste.

Depuis leur cataclysmique renaissance

dans une voûte aquatique vrombissant sous le timbre

d’une voix tactée,

mes phalanges tiennent bon accrochées aux falaises

du temps

sans crochet, sans craie, ni corde au cou,

mais la langue bien pendue

soucieuse du rendu de ce butin de guerre

ici se trouve un trésor m’indique le pendule

à bon salutateur entendu !

Les gens d’air

Loin de trembler devant des origines légendaires

d’attendre un sauveur imaginaire,

ou de s’évertuer à être conforme au malheur

j’enquête le cœur à l’œuvre

trouble quelque dogme avec la ferveur qui m’engage

face au cynisme ambivalent

J’expulse des vibrations sinusoïdales de ma boîte noire

sort de mes mains des paroles qui frappent

de temps en temps dansent chantent

donnent en cadence des coups de sabre

aux coups de fouet, aux cultures honteuses

qui ne méritent ni louanges, ni prospérité

je canalise mes précieuses acoustiques

en chorégraphies verbales qui réjouit les divinités invisibles.

Perdu puis retrouvé

dans la matritation de la maturité

ballotté par le vent

abasourdi par le tonnerre

emporté par un tourbillon,

guide de l’humanité considéré comme paria

mort-vivant ressuscité aujourd’hui

Ousiré végétant expériencant la grandeur

du tout-puissant

Voulez-vous que je vous dise

ce que vos yeux n’ont point entendu

que je vous écrive

ce que vos oreilles n’ont jamais vu

dans un mouvement impétueux et allègre

d’un ton solennel et sublime ?

c’est ma manière de justifier le passé

et permettre l’avenir

distinguer la tradition de la création

pour mieux l’honorer

dites donc aux vautours

aux yeux fermés

et aux bouches closes

qu’ils perdent leur temps à espérer la grâce

une prouesse de la paresse,

mandez-moi la raison de leur émoi

la saison de leurs ébats

et je serai le nœud qui se resserre

le dévouement criard

l’exode du papyrus

le kémitus négus assombrissant leur malus

le geyser enflammant un bonhomme de bois