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Arrivé par les Abymes, Egzoteric Charles est un arkemyst. Extrayant le précieux en tout, il transitionne entre les disciplines artistiques. Sa poésie concentre le mouvement perpétuel qui caractérise son œuvre. Ce grand petit-enfant de roche constante posée là a les deux pieds comme une pointe de cœur forte, attirant les éclairs. « Venez, venez mes ami(e)s », Egzoteric vous convoque la peau mouillée et l’œil qu’on voit même de dos, comme barre solide.
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Seitenzahl: 54
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Egzoteric Charles
XO
Pawol 5é4
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Egzoteric Charles
ISBN : 979-10-422-1832-4
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122- 5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122- 4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335- 2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
À tous les musiciens du ciel
aux femmes volcans
aux hommes magma
aux inconnus
aux principes
sortis du tombeau
véhicules par-dessus tête
traversons l’embouteillage de la vie
buvons la poussière
recrachons cette mélasse fertile
couleur chlorophylle
honneur et respect aux ancêtres
afin que nos jours connaissent l’ordre réservé
aux serpents enroulés qui s’éveillent
et s’élancent
XO - Pawol 5é4 n’est pas un recueil de poésie, mais un codex poésique dont les textes agissent comme un courant d’air, un voyage en rivière voisine, une connexion vers notre mer terre, cosmo-tellurique animée du feu sacré.
XO est la parole, l’acte créateur premier, 5é4 c’est le neuf et la complétude. L’ouvrage est aussi un album audiovisuel ou l’auteur déclame certains poèmes sur ses instrumentations sonores, le tout présenté sous forme de clips vidéo. Une exotérique alchimie des arts.
Oui terre, poète
De portée emportée
ma clé de sol, dans son trousseau de lumière
a libéré des ténèbres
la musique nègre de la terre,
cet animal amphibien que l’impunité du bois d’ébène
a assailli la nuit
sans manifeste préavis
avec en main un crayon solaire
en forme de rayon
qui illumine et transperce
X et gamma
je me suis vu Martin Lutteur Y
revenant de Kama
Puis je être semblable à mes ancêtres ?
La nature est mon maître donc j’observe les insectes
ma nature est modeste comme manger du pain sec
la mater est mon modèle tout comme tu le pensais
la matière que je modèle peux nourrir tes pensées
la manière dont tu suis la mode révèle tes penchants,
mais tant que les arbres s’enracineront à la mère
et que des hommes tueront la poésie à bord d’un
carnet à moteur
nous serons dits enracinerrants
racinés tout simplement
assénant des coups de poing aux hélices
entonnant des chants aux Indiens dans nos pirogues
comme pour célébrer l’exil et accompagner l’absence.
Nos blessures sont intérimaires
nos plaies intermittentes
et la lutte interminable
disent nos âmes sans chaussures escaladant
la Grande Ourse.
Tu n’as que ce sang pour héritage
dérouté fut-il !
Le sel de la terre ?
Il est grand temps de rallumer les étoiles du ciel
et celles de la mer,
car voici que mon pays adossé au firmament
dialogue avec la foudre et la houle bien-aimées
avec les roches gravées et les soufrières assoupies
les phares clignotants poto-mitan
à l’estuaire du modernisme.
Parfois, des parfois, quelquefois
si nous comprenions ce qu’elles disent
nous saurions que tout est message
que toute terre à terme est prison
que chaque graine est clémence.
À l’aube des traversées,
j’ai passé une journée avec la vie d’une nuit
et une nuit avec les 24 h d’une vie
aux pieds de mon orgueil gisaient des têtes
et plus loin les corps
je parle une langue que m’ont enseigné
faucons et kankannyan
je dirai des vers même au pays des ombres
pourvu qu’il y ait des scènes ouvertes
histoire qu’un palabre y fasse son propre éloge
dans le mouvement indestructible
d’une sensation indicible.
Moi Ingénieur du cosmos
en osmose avec les ossements des éléments
affaiblis par le suicide quotidien d’un astre occidé
régénéré par la strangulation machinale de ma ceinture
d’or et d’ions
mes électrons laminés en fragments disséminés
prophétisent un calypso apocryphe
inscrits en hiéroglyphes gras sur la peau du monde
mon érosion séculaire défie l’explosion spectaculaire
d’étoiles lunatiques en suspens au-dessus d’une mer
assoiffée de chair.
Sans écume ni bouillon, les orteils en épouvantail,
je foule un désert de mots effarouchés par l’écho de la foudre
et la poudre que je balance aux yeux tel un marchand de fables
sont mes mains effritées, mes ongles réincarnés
et quelques graines de che-vœux exaucés en pléiades
sans plaidoyer ni de loyer à payer,
car leur demeure est céleste.
Depuis leur cataclysmique renaissance
dans une voûte aquatique vrombissant sous le timbre
d’une voix tactée,
mes phalanges tiennent bon accrochées aux falaises
du temps
sans crochet, sans craie, ni corde au cou,
mais la langue bien pendue
soucieuse du rendu de ce butin de guerre
ici se trouve un trésor m’indique le pendule
à bon salutateur entendu !
Loin de trembler devant des origines légendaires
d’attendre un sauveur imaginaire,
ou de s’évertuer à être conforme au malheur
j’enquête le cœur à l’œuvre
trouble quelque dogme avec la ferveur qui m’engage
face au cynisme ambivalent
J’expulse des vibrations sinusoïdales de ma boîte noire
sort de mes mains des paroles qui frappent
de temps en temps dansent chantent
donnent en cadence des coups de sabre
aux coups de fouet, aux cultures honteuses
qui ne méritent ni louanges, ni prospérité
je canalise mes précieuses acoustiques
en chorégraphies verbales qui réjouit les divinités invisibles.
Perdu puis retrouvé
dans la matritation de la maturité
ballotté par le vent
abasourdi par le tonnerre
emporté par un tourbillon,
guide de l’humanité considéré comme paria
mort-vivant ressuscité aujourd’hui
Ousiré végétant expériencant la grandeur
du tout-puissant
Voulez-vous que je vous dise
ce que vos yeux n’ont point entendu
que je vous écrive
ce que vos oreilles n’ont jamais vu
dans un mouvement impétueux et allègre
d’un ton solennel et sublime ?
c’est ma manière de justifier le passé
et permettre l’avenir
distinguer la tradition de la création
pour mieux l’honorer
dites donc aux vautours
aux yeux fermés
et aux bouches closes
qu’ils perdent leur temps à espérer la grâce
une prouesse de la paresse,
mandez-moi la raison de leur émoi
la saison de leurs ébats
et je serai le nœud qui se resserre
le dévouement criard
l’exode du papyrus
le kémitus négus assombrissant leur malus
le geyser enflammant un bonhomme de bois