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- Herausgeber: Le Lys Bleu Éditions
- Kategorie: Gesellschafts- und Liebesromane
- Sprache: Französisch
- Veröffentlichungsjahr: 2024
Dark, Vark et Ark sont trois astronautes sélectionnés pour une mission d’une importance capitale pour la survie de la première colonie extra-terrestre. Ils embarquent à bord de la fusée Aurora afin de rallier Corbelleuse, une exoplanète du système Proxima. Pendant leur périple spatial, ils affronteront de multiples dangers et vivront une idylle aussi inattendue qu’insolite. Leur destinée se lie à celle de cette planète mystérieuse où des enjeux existentiels les attendent. Parviendront-ils à braver les nombreux défis qui menacent leur expédition et à retourner sur Terre sains et saufs ?
À PROPOS DE L'AUTEUR
Luc Saint Brice écrit pour s’interroger sur le devenir de l’humanité. Sa plume se mue en un instrument pédagogique en vue d’éveiller les consciences et les esprits.
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Seitenzahl: 50
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Luc Saint Brice
Aurora
à destination de Corbelleuse
Roman
© Lys Bleu Éditions – Luc Saint Brice
ISBN : 979-10-422-3626-7
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Du même auteur
À Hélène,
à Josiane,
à Christine, Maryse et Clotilde,
à Célia.
Chapitre 1
La Terre en 2246
Ark, Dark et Vark voguent à vive allure vers Proxima du Centaure pour rejoindre la colonie implantée, voici une centaine d’années déjà, sur une planète positionnée exactement comme la Terre dans notre système solaire. Le voyage n’est pas si long, car depuis l’invention du propulseur supraluminique à matière exotique, le vaisseau file à huit fois la célérité, c’est-à-dire, huit fois la vitesse de la lumière1.
Le plus difficile a été de concevoir un accélérateur de particules ne dépassant pas une centaine de mètres afin d’être embarqué dans un vaisseau. En deux mille trente, des particules, ou plutôt des antiparticules comme le positon ou l’anti-électron, et une multitude de particules exotiques sont apparues au C.E.R.N.2 de Genève. Plus tard, beaucoup plus tard, les scientifiques ont domestiqué cette matière et ont ainsi mis en évidence une énergie colossale qui pouvait, utilisée à bon escient, catalyser les réacteurs et donc produire une très grande vitesse.
***
À cette époque, les neuf milliards et six cents millions d’êtres humains avaient provoqué un grand désordre sur la planète, par manque d’anticipation et manque de volonté politique. L’environnement était devenu problématique, les ressources diminuaient drastiquement, la production et la distribution de l’eau et de la nourriture étaient chaotiques, les déchets n’étaient pas ou trop peu recyclés et provoquaient un empoisonnement lent, mais définitif. Le réchauffement climatique n’étant pas encore unanimement admis et donc mal maîtrisé, la Terre était devenue peu à peu le siège d’un chaos indescriptible.
L’arrivée d’une gouvernance mondiale, réclamée forte et motivée, changea la vie en quelques années, grâce à des mesures simples, mais draconiennes. Pour cela, il fallait résoudre le problème des langues. On ne pouvait pas raisonnablement envisager un état mondial avec une multitude de langues : c’eût été voué à l’échec. Alors, on alla rechercher une idée du vingtième siècle pour imposer l’espéranto contre l’anglais qui était prépondérant dans une partie du monde. Légèrement plus proche de l’espagnol et du portugais, l’Amérique du Sud pratiquait depuis longtemps l’espéranto pour les échanges commerciaux. Petit à petit, cette langue s’imposa pour le commerce, puis remplaça l’anglais pour la diplomatie. En moins d’une décennie, l’espéranto était parlé par tous les habitants de la terre. Son apprentissage facile favorisait la communication, et internet contribua à son développement au détriment des traducteurs approximatifs.
Les indispensables d’un gouvernement mondial étaient réunis : d’abord la langue, puis la communication mondiale en direct et enfin la possibilité de vote en temps réel. Une démocratie directe vit le jour sur la base d’élections systématiques et de référendums réguliers une fois un quota de demandeurs atteint. Les étapes suivantes furent la régulation des naissances, le démantèlement des villes, la construction de canaux permettant une circulation d’eau afin de réguler la température, celle-ci atteignant déjà plus de trente degrés Celsius en tous lieux de la planète. Dorénavant, sept milliards d’habitants se répartissaient la planète en occupant des propriétés individuelles autonomes, d’une superficie minimum d’un demi-hectare et d’un hectare maximum : c’était la condition sine qua non pour le partage et la préservation des ressources.
Tous les continents maintenant développés, la société humaine, apaisée, entama sa conquête spatiale tout en sachant pertinemment que cette quête lointaine ne résoudrait les problèmes de ressources terriennes en métaux rares que momentanément…
Les exoplanètes, bien que nombreuses dans l’immensité de l’univers, sont pour la plupart inatteignables, car trop éloignées si l’on considère la technologie actuelle. Seule Corbelleuse3, découverte en deux mille seize, semblait à portée, compte tenu de la technologie du moteur subluminique4, un moteur à ions, et grâce à sa situation relativement proche de nous, dans le système planétaire voisin.
Mais cela demeurait toujours hypothétique, car voyager en subluminique vers Corbelleuse pouvait durer cinq ans en filant à quatre-vingts pour cent de la vitesse de la lumière ; il fallait un moteur capable de fournir une vitesse supérieure à la célérité ! Le moteur à distorsion, utilisé au-delà du système solaire, rendait la destination envisageable en six mois5 !
