Erhalten Sie Zugang zu diesem und mehr als 300000 Büchern ab EUR 5,99 monatlich.
De l’autre côté de vos cœurs depuis si longtemps auteur
De poèmes sur la vie, de poésies contemporaines
Je viens vers vous si humblement faire écho par mon ouvrage
Artisan des sentiments, artiste de vos paysages
De l’autre côté de vos cœurs, je vous dis… à tout à l’heure
À PROPOS DE L'AUTEUR
Entre divers métiers et paysages,
Bruno Ranchin a voyagé, observé et aimé avec, à ses côtés, la poésie, sa compagne fidèle. Il partage sous forme poétique ses aventures avec
De l’autre côté de vos cœurs.
Sie lesen das E-Book in den Legimi-Apps auf:
Seitenzahl: 67
Das E-Book (TTS) können Sie hören im Abo „Legimi Premium” in Legimi-Apps auf:
Bruno Ranchin
De l’autre côté de vos cœurs
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Bruno Ranchin
ISBN : 979-10-377-9005-7
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122- 5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122- 4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335- 2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
« Les clapotis de l’eau
Les sources en surprise
Je m’asperge du fond
Et je renais serein. »
Bruno Ranchin nous propose une randonnée ou plutôt une navigation. Il construit son paysage fait de ciel et de terre, de couleurs et de mouvements… Et une rivière est là avec des mots qui courent, des phrases que charrient les courants. La rivière se déploie, serpente, se resserre, enfle, se disperse entre les galets, fécondant la terre pour en faire un moment, un mouvement poétique.
La joie d’être vivant côtoie ses berges.
Il se dégage de cette eau-mère une beauté simple qui se fait femme. Cette simplicité se retrouve dans le choix des mots, leurs arrangements entre assonances et allitérations, les sauts de lignes qui ne sont jamais ruptures.
Une poésie du quotidien.
La peur est là, toujours, tapie dans les mots sans les bousculer, tout en les respectant. Cette peur est la peur de tout homme confronté au vivant. Elle met en perspective notre solitude commune.
« J’ai rompu ma solitude
À la craie des sourires d’enfants. »
L’eau des mots court, indifférente et lente. Elle ne peut arrêter le temps, faire arrêt sur mots, dans sa tentative « d’être entier dans l’instant ». Elle ne peut éviter la nostalgie et ses tons d’aurore.
« Sans cesse à la recherche
D’un perçu du passé
La nostalgie perlée
Chevillée au corps
Tu vis comme un immortel. »
Une pudeur légère évapore la rumeur des Aînés, nommant les lieux d’enfance.
Mais elle ne peut raturer les départs, les absences, les ruptures, les amputations, les séparations et la mort qui donne sens à la vie.
L’eau se trouble, tourbillonne, s’affole et voit, hors d’elle, les désordres du monde.
« La guerre des territoires
Le sang sur les destins
Tout le monde s’en lave
Face à l’humain inhumain. »
La douleur d’exister surgit alors, mixant les mots, égarant l’eau de la vie.
« On se penche par séquences
Dans la danse des intendances
Dans le vide génocide
Des logiques sordides. »
Quittant enfin la métaphore de la rivière en mouvement…
Apparaît l’Homme qui écrit.
« La mousse essentielle
L’écume sur mes lèvres
Être en paix avec l’enveloppe
De mes nuits. »
L’Homme qui écrit « se met en congé de soi » pour s’engager, écouter ceux qui l’aident encore à se construire et à penser la vie, « faire un pas en arrière du monde », « s’enmarginaliser, pour tutoyer la liberté. »
Bruno Ranchin est « debout » à contre-courant, ce qui donne à ses mots un parti pris de joie de vivre sans pour autant éviter la lassitude des corps.
Rémy Puyuelo, psychanalyste
De l’autre côté de ton cœur
J’irai porter des élégances
Jusqu’à me loger comme auteur
Dans les replis de tes fragrances
C’est par tes absences subtiles
Que je frôlerai l’évidence
Mué par des mélodies mille
Je rejoindrai tes pertinences
De l’autre côté de ton cœur
Je m’imprégnerai de la paix
Attentif à tes profondeurs
Je soulignerai tes projets
C’est par les sentiers oubliés
Que je t’apercevrai si belle
C’est par les paysages ailés
Que tu deviendras éternelle
De l’autre côté de ton cœur
J’irai puiser tes latitudes
Pour me repaître de bonheur
Sans souffrance et sans turpitude.
Se sauver par un pas de plus
Marcher comme on en rêve
Caresser la plénitude
De l’air, des arbres et des sèves
Les odeurs et les couleurs
Les courants les rochers
Faire l’éloge de la lenteur
Se transporter imaginer
Découvrir les animaux
La nature pour partenaire
S’échapper par la géo
Contact avec ses viscères
Toucher la veine du silence
Se fondre avec les éléments
Prendre connaissance des choses
Être entier dans l’instant
Se mettre en mouvement
Monter la montée descendre la descente
La montagne dans le sang
Prendre le raccourci rallongeant
Moments de relâchement
D’autres compressions
Sur les chemins d’apaisement
Faire disparaître les tensions
Éprouver des résonances
Suspendre les contraintes
Se réinventer loin des nuisances
S’en remettre aux empreintes
Plonger dans l’intériorité
Prendre corps de l’aube au soir
Rompre avec la rentabilité
Cheminer dans sa mémoire
Reprendre sa vie en main
Être en congé de soi
Cesser de perdre pied
Ne plus faire de faux pas
Se sauver par un pas de plus
Marcher comme on en rêve
Respirer loin des virus
L’air, les arbres et leurs sèves.
Impermanence
Je t’ai approché là
Dans un moment de quiétude
Circonspect
Dans la verdure
Accompagné du fourmillement d’une source
Et de chants volatiles.
Corridor écologique
Ripisylve de mes émois
Être si bon que ne pas prendre
Le temps de paraître
En retard de tout
Mais en avance sur la mort.
Entre l’aube et l’aurore
Quelques filets d’or
Viennent sur le décor
Les hameaux sont encore
Drapés par les nuages
Le passé est hors d’âge
Les horizons surnagent
C’est le grand déballage
Des châtaignes automnales
Dans les forêts cruciales
Nous marchons sur les dalles
Des terres ancestrales
De nos aînés d’enfance
Leurs rumeurs en silence
Taisent l’insignifiance
De nos villes en errance.
L’humanité s’est simplement évaporée
Je te touche le corps au milieu des débris
Je ne t’ai jamais compris.
Du sang d’innocent perle sur mes doigts
Nous n’avons plus jamais froid dehors
Il nous faut revenir à l’intérieur
De nos intuitions
Pour ressentir à nouveau le vent glacé.
Des arbres amoindris
Coule la sève des abîmes.
Je te surprends
À laper mes cavités ambiguës.
Tu me plantes un couteau dans le dos
Avec l’autre main tu caresses des tourterelles.
Tu aimes être sinistre
Mais tout se décompose.
Il n’y a plus rien ce matin
Que nos imaginations disqualifiées
Je ne voulais pas de ce monde
Et puis je l’ai toléré, puis subi.
Pourquoi la mort remplit le vent ?
Pourquoi ces bouts de peaux séchés
Infestent l’horizon ?
Je ne crois plus en l’harmonie
Dans ce chaos imputrescible
La mer qui tangue
Les violes ont disparu
J’ai cru distinguer des anfractuosités
Dans les murs de l’impossibilité
Pourquoi tu tronçonnes les arbres
Aussi vite que l’histoire ?
Pourquoi tu chasses ses défenses ? Et les ailes les faons ?
Pourquoi tu jouis à chaque explosion
De chair rose, rouge, mauve, noire ?
Pourquoi tu cavales avec le pouvoir ?
Pourquoi tu ne penses qu’aux butins ?
Pourquoi tu tortures
Même nos œuvres d’art ?
Tu deviens souvenir
Le temps s’écartèle en suivant
Le bruissement de l’envol des palombes
Le soleil qui chauffe nos pauvres douleurs
Pas de bruit parasite
La douceur d’une fougeraie
Quelque part au fond du Sud
Le pépiement d’autres oiseaux inconnus
Le galop de chevaux au loin
Tutoient-ils la liberté ?
Un après-midi qui s’étire
Un avant-goût d’une saison
Qui n’existerait que par les imaginaires
La palette de verdure qui m’entoure
Me rappelle aux poussières de couleurs
D’une enfance qui s’échappe
Par les fenêtres de l’oubli
La singularité de ta voix m’échappe
D’autres amis qui visitent
Le cœur en bandoulière
Le café qui frémit
Incessamment.
Les discussions qui s’agitent
On parle de tout en partant de rien
Pendant que la mort surveille
Tu manques à nos secondes
Si aimable à nos inquiétudes
Si disponible à nos aveux