Émergence - Tome 3 - Jérémy Cohan - E-Book

Émergence - Tome 3 E-Book

Jérémy Cohan

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Beschreibung

Après de nombreuses batailles, Jérémy n’a jamais été aussi proche de mettre fin à toutes ces violences… Et pourtant la vérité est tout autre… Cette fin du monde a-t-elle eu lieu ? Il est tellement plus facile d’accepter la réalité telle qu’elle est présentée… Tellement plus simple de se conforter dans un doux mensonge que d’accepter une vérité qui dérange… Quel sacrifice l’humanité a-t-elle accepté de faire pour se donner une chance de survivre à sa propre extinction ?

À PROPOS DE L'AUTEUR

Jérémy Cohan a été membre d’un escadron spécialisé dans l’armement nucléaire au sein de l’armée de l’air. C’est de cette expérience que naît "Émergence".

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Jérémy Cohan

Émergence

Tome ΙΙI

Réinitialisation

Roman

© Lys Bleu Éditions – Jérémy Cohan

ISBN :979-10-422-0870-7

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Notre niveau de technologie a aujourd’hui atteint un niveau qu’il nous est impossible de prouver que notre réalité n’est pas simulée.

Viendra un jour où l’humanité sera dépassée par les IA, ce jour non seulement nous aurons franchi le point de non-retour mais également réalisé le plus grand affront auprès de l’espèce humaine.

Hypothèse de simulation

 

 

 

 

 

Chapitre 1

Le choix du nucléaire

 

 

 

6 h. Un pâle soleil dévoile de timides rayons sur les gravats de Cherbourg. Les ruines de la ville de l’Union grouillent désormais de milliers de goules sauvages, le terrible affrontement qui oppose l’Alliance de fer et les pillards a attiré, en plus des créatures décharnées, quelques opportunistes. Parmi eux se trouvaient des mercenaires en quête d’un butin quelconque ou encore quelques résidents des terres désolées à la recherche de matériel pour parfaire leurs défenses contre les pillards. L’imposante flotte d’hélicoptères de combat balayait la zone d’affrontement de ses puissants projecteurs, tandis que des troupes se déployaient au sol et se mettaient aussitôt à la poursuite d’insurgés. Les monstres irradiés tendent leurs bras squelettiques vers les cieux, dans l’espoir ridicule d’attraper les troupes des Humanistes. Les pillards tenaient tête à l’Alliance de tous les côtés, Melkiah avait organisé une défense rapide et infaillible contre le groupe d’Heather, tandis que sur la côte les frégates de l’Alliance se retrouvèrent bloqués par d’imposants rochers, ils avaient mal évalué le niveau de la mer et cette faute allait leur coûter cher. Le colonel Brandhi grimpa quatre à quatre la volée de marches qui menait au poste de contrôle. Les terminaux affichaient de nombreux messages d’alerte, les soldats de l’Alliance grouillaient telle une fourmilière, une équipe s’organisait pour réarmer les canons sans s’exposer aux tirs des pillards tandis que d’autres tentaient désespérément de rétablir les communications. Soudain, une puissante déflagration cloua l’ensemble de l’équipage contre les parois du vaisseau, une peur se lisait dans le regard de chacun, le colonel n’était plus aussi sûr de sa victoire, il essuya d’un revers de manche la sueur qui perlait sur son front et assista impuissant au naufrage de la première frégate, l’artillerie pillard avait fait d’importants dégâts sur la coque, l’équipage n’avait pas eu le temps d’organiser l’évacuation et en un instant des milliers d’hommes et de femmes périrent, engloutis par les flots sombres et irradiés d’une mer déchaînée par ce conflit incessant. Du haut du rempart Melkiah dirigeait l’attaque contre la flotte de l’Alliance, à défaut d’avoir une batterie d’artillerie en état de marche, les pillards avaient élaboré un système ingénieux de catapulte avec laquelle ils balançaient n’importe quelle munition qui leur tombaient sous la main, des cocktails molotov, des obus de 120 mm et parfois des blocs de roche. Des cris de joie retentirent sur les remparts de la base lorsque la deuxième frégate de l’ADF s’embrasa violemment, la violence du combat redoubla lorsqu’un groupe d’hélicoptères lourdement armé surgit au travers des épaisses fumées qui obscurcissaient le ciel. Les Humanistes entraient dans la bataille et rapidement ciblèrent l’Alliance de fer, les M-134 crachèrent des munitions de 7.62 mm à très grande vitesse. Melkiah observa la scène et ordonna de cesser le feu, mais rien n’y fit. En effet, suspendu dans le vide, le braillard se vidait de son sang, un mélange de sangles et de viscères pendait au-dessus des remparts bétonnés. Le barbu imposant s’avança et ramassa le haut-parleur du braillard et aboya son ordre : « Pillards ! Cessez le feu ! » La plupart cessèrent leurs tirs immédiatement, l’imposante catapulte se déclencha, tous les regards se tournèrent vers l’amas d’obus qui traversaient le ciel silencieusement, la chute dura quelques secondes. Trois des quatre projectiles touchèrent la frégate du colonel de plein fouet, causant d’importants dégâts sur le poste de commandement, le quatrième explosa en plein vol, arrachant le rotor d’un des hélicoptères qui survolaient le champ de bataille. Melkiah se tourna vers l’artilleur et rigola à gorge déployée, les autres pillards le suivirent timidement. Il gratta son imposante barbe et ajouta à l’artilleur :

« T’es un bon, toi ! Tu seras notre nouveau braillard ! Faites-le monter !

— Mer… merci ô grand Melkiah ! »

Note : Malgré leur organisation totalement anarchique, les pillards se catégorisent par différents grades ou titres : Le Braillard motive ses frères au combat, c’est l’un des titres les plus glorieux pour un pillard car rares sont ceux qui vivent très longtemps. Les exécuteurs sont à la tête de plusieurs pillards et représentent l’élite de leur clan. Les trancheurs sont généralement les sous gradés et également des hommes de main redoutables, ils sont envoyés pour régler rapidement un problème qui nécessite un minimum de tact. Les enragés représentent le plus gros des effectifs et n’ont pas de noms pour la plupart. Ils représentent le plus gros de l’armée d’Akab.

Aussitôt, un groupe détacha la dépouille sanglante du précédent braillard et installa son successeur, le chef s’avança et lui plaqua le haut-parleur sur le torse :

« Motive-moi les troupes, on va en finir avec ses salopards. »

Aussitôt, le nouveau braillard enclencha les vieux boutons d’un lecteur MP3, les enceintes du camp grésillèrent, crachèrent un sifflement strident avant de balancer un puissant son d’heavy métal, un mélange assourdissant de batterie et de guitare électrique faisait trembler les fragiles arceaux qui maintenait les enceintes au mur. L’hélicoptère termina sa course embrasée sur l’épave d’une des frégates de l’Alliance à moitié engloutis par les flots, le règne de l’Alliance touchait à sa fin. Le peu de survivants tenta de regagner le rivage, mais était aussitôt abattu par les hommes de Melkiah. « Je vais informer la reine de notre victoire, surveillez-moi ces enfoirés d’Humanistes, en cas d’attaque, massacrez-les tous ! »

Il tourna les talons et disparut dans l’arsenal, il s’arrêta un moment et observa les enfants du chaos s’affairer sur les ordinateurs du poste de commandement, une des fidèles de la reine coordonnait les attaques au sud de la base, une importante armée d’Humanistes s’était positionnée dans les ruines de Cherbourg, quelques mercenaires s’étaient rassemblés aux côtés d’un groupe de Libérateur et attendaient sans doute l’issu de la bataille pour se joindre au vainqueur. La journée ne faisait que commencer, elle promettait une guerre sans merci et peu de survivants… Melkiah traversa la passerelle qui surplombe les salles de contrôle d’un pas vif, il pénétra dans les bureaux et son regard se glaça, sa reine, Akab la sanglante, celle qu’il avait vu grandir et se hisser au sommet des clans de pillards se trouvait pour la première fois de sa vie dans les bras d’un homme, ce Jérémy… Il ravala sa haine difficilement et se racla bruyamment la gorge, interrompant la tendre étreinte qui le dégoûtait tant. Le Ferré se retourna, remarquant immédiatement le regard noir de Melkiah, il demanda :

— Melkiah, il y a un problème ?

— Non, je vous dérange peut-être ? On est en guerre au cas où vous n’auriez pas remarqué !?

— Baisse d’un ton quand tu m’adresses la parole, n’oublie pas que je suis ta reine !

— Pfff, depuis son arrivée tu as changé, tu t’es ramollie. Et maintenant quoi ? Des câlins entre pillards ?! Tu te fous de moi !

— Tu ne peux pas comprendre ce que cela représente pour le Ferré et moi ! C’est notre père !

— Foutaise, tu n’as plus de parents, le seul père que tu as jamais eu, c’est moi !

Il tourna le dos à sa reine et claqua violemment la porte du poste de commandement. Akab desserre son étreinte, s’empare de son arc et quitte la pièce, son frère lui emboîte aussitôt le pas. Dans les couloirs, les sifflements du Ferré résonnaient, il ne fallut que peu de temps pour que quelques grognements rauques envahissent les lieux, une centaine de goules s’entassèrent devant l’entrée de la base, elles dévoraient les dépouilles des soldats de l’Alliance et pourchassaient ceux qui n’avaient pas eu la chance de mourir en premier. Une puissante alarme résonna dans l’enceinte du camp, une partie des pillards leva le camp, Melkiah avait pris une grande décision, si Akab était incapable de diriger les pillards alors il en prendrait la tête. La centaine de pillards qui l’accompagnait lui était fidèle et le suivrait jusqu’en enfer s’il le fallait, seuls quelques-uns étaient restés non pas par manque de loyauté, mais par obligation, leur chef les avait désignés pour une ultime mission, placer une charge explosive sur la tête nucléaire du sous-marin qui reposait en cale sèche dans les entrailles de l’arsenal.