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Le pouvoir envoûtant du rythme dans le haïku vous est dévoilé dans cette balade enrichissante, où chaque mot vibre avec l’éclat de la lumière première. Au cœur d’un monde où les syllabes dansent sur le son des pulsations de la vie, vous êtes transporté vers des horizons à la fois célestes et profondément intérieurs. Une expérience poétique qui vous emporte au milieu de toutes les métamorphoses de l’existence.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Irène Clara, grâce à cette onzième œuvre, renoue avec la poésie à travers le haïku. Son engagement pour l’art ne s’arrête pas là : pour chacune de ses réalisations, elle crée des visuels uniques, fusionnant mots et images pour offrir une expérience littéraire immersive et esthétique.
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Seitenzahl: 63
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Irène Clara
Envolée de haïkus
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Irène Clara
ISBN : 979-10-422-3276-4
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Coquillages ou la main de l’œil et vice versa, Éditions Pierre-Jean Oswald, 1973 ;
Silences, mots et soupirs, L’Harmattan, 2019 ;
Allers et retours entre poésie et mythes, L’Harmattan, 2021 ;
Un mot peut en cacher un autre, Éditions Sydney Laurent, 2021 ;
Entre nous quelques parenthèses, Éditions Maïa, 2021 ;
Des histoires de mots dans un sac en Bandoulière, Éditions Spinelle, 2022 ;
Une plume sur la lune, Éditions JKDC, 2021 ;
Mosaïques de vies réelles et imaginaires, Les Impliqués, 2022 ;
Semences de mots, Le Lys Bleu Éditions, 2024.
Nul doute : le raffinement de la culture japonaise, ses avances technologiques, ses paysages ont depuis longtemps fait l’admiration des Européens. La calligraphie japonaise, le respect pour la nature, les jardins et la philosophie nous renvoient l’image d’un pays qui a depuis, longtemps inspiré aussi bien les poètes, peintres, paysagistes et penseurs. L’ouverture de nouvelles galeries d’art montre que le nombre de connaisseurs et collectionneurs de l’art japonais augmente encore.
Quant à la poésie japonaise, elle a plus de mal à gagner un vaste public, puisque la traduction peut se révéler difficile par moment puisqu’un même mot peut revêtir plusieurs significations.
Alors que le haïku est apparu au Japon au 17e siècle, il est arrivé seulement à la fin du 19e siècle en Occident. L’esprit haïku part d’un vécu, d’une observation, de quelque chose d’impalpable saisi sur le vif. C’est un instantané qui fixe l’essentiel et écarte toute fioriture superflue. Il peut se référer à la nature aussi bien qu’à des paysages intérieurs, esquisser des pistes de réflexion, mais aussi formuler des critiques, un engagement social ou prêter au sourire grâce à l’humour. Pourtant il ne s’agit pas d’un simple jeu de mots, d’un feu d’artifice vite éteint.
Il y a une rigueur dans cette poésie qui fait d’elle une forme unique. Une exigence qui aboutit au plaisir d’avoir sur le bout de la langue toutes les saveurs qui la composent. Un haïku se mérite, il demande du temps. Rien à voir avec la folle course dans laquelle nous entraînent les romans. Ici, pas plus de deux ou trois, puis place au respir.
Quant à nous, nous avons choisi de nous tenir la règle des trois vers. Si l’on veut donner une image au haïku qui est bien plus qu’un poème court, ce serait celle de la balance qui semble convenir le mieux. Des forces qui s’attirent tantôt, ou se repoussent, la recherche du point d’équilibre, illustrent ce que quelques mots sont capables de mettre en jeu. Des mots qui éveillent nos sens.
L’été
L’hiver à l’envers
Des averses de soleil
Du prieuré
Monte le silence
Les cloches se recueillent aussi
Lunettes de longue-vue
D’un verre introuvable
Fini le strabisme sur soi
Expirer son dernier souffle
À peine conscient de la note finale
La symphonie inachevée de Schubert
Mettre un point
Au milieu d’un haïku
Autant séparer la tête du cou
Une feuille de vie tremble
S’accroche à son arbre
Les chenilles sont de retour
La source cherche
Son lieu de naissance
Une pluie de larmes inonde la mer
J’ouvre mon parapluie
En papier de riz
Le cerisier pleure ses fleurs
Les lignes de nos mains
Se rejoignent
À l’infini du chemin
Bleu le ciel qui se mire dans l’eau
Blanc l’uniforme du capitaine
Noir l’océan qui fracasse le radeau
Demande à ton ami
Qui il est vraiment
Un lotus ouvrira ses pétales
Lisse le marbre noir
De la nuit
S’y glissent et s’accrochent les pensées
Des enfants chiffonniers
Récupèrent des poupées en chiffon déchiquetées
Sur les décharges de la vie
Ses doigts suivent les creux dans la pierre
Découvrent les chiffres épellent les noms
La mousse les protège des frissons du vent
Pour éviter disputes et malentendus
Les triplets ont tous reçu
Le même prénom
Peau contre peau
Sa main sur son sein
L’enfant sourit dans son rêve
Arpenter toute sa vie
Pour trouver le début du monde
Et ne pas arriver jusqu’à la fin
Le soleil a bruni son corps
Le temps buriné son visage
Les mains tremblantes ont le blues
L’allegro des fleurs
Emprunte ses couleurs
À la palette du soleil
La chaleur du cachemire
La douceur de la soie
Le bonheur quand tu ris aux éclats
Préoccupé par sa propre beauté
Le coq n’a pas vu sa dulcinée
Sauter avec l’ail dans la casserole