Je t'écris de demain - Fanny Binaghi - E-Book

Je t'écris de demain E-Book

Fanny Binaghi

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Beschreibung

Laissez-vous emporter par le lyrisme léger de Fanny Binaghi...

L'idée de ce livre, comme un droit de réponse à moi-même, c'est à mes lecteurs, pour partie, que je la dois, ce sont leurs retours, suite à la publication de mon livre, Écris… Et relève-toi…, qui m'ont donné l'envie de me relire… Ce faisant, j'ai découvert que j'avais beaucoup à répondre à cette ancienne version de moi. Ce livre, c'est une correspondance poétique à travers le temps… Écris… Et relève-toi… parlait de résilience, Je t'écris de demain…, parle d'espoir, de bonheur, et de pardon.

Dans ce recueil vibrant d'émotions, Fanny Binaghi répond à son passé et tourne résolument la tête vers l'avenir.

À PROPOS DE L'AUTEURE

Née en 1973, j'ai commencé à écrire à l'âge de 10 ans... De la poésie, tel était déjà mon genre de prédilection... Enfant rêveuse et solitaire, peu épargnée par l'existence, l'imaginaire était mon refuge, et l'écriture mon exutoire... Après un passage par l'écriture de chansons, j'ai cessé d'écrire pendant 16 ans... Mais les mots m'ont rattrapée en 2019, depuis ils coulent, et se posent sur mes pages, libérateurs, fantasques, provocateurs, au gré de mes humeurs... Fin décembre 2020, je publie mon premier livre, Au Nom de la P'Rose, Bulles de vers... Il faut dire qu'en un an plus de 300 textes sont venus remplir mes classeurs et alimenter les pages Facebook que j'ai ouvert successivement Poétique'Mans, puis Au Nom de la P'Rose, après mon déménagement dans le Maine et Loire... Poésie pure, pamplets, vers spirituels ou philosophes, mais aussi des mots sur les maux, sur le chemin de la résilience... Au cours du dernier trimestre de 2020, j'ai écrit mon premier conte poétique, La fleur ballerine, il sera suivi de huit autres contes qui aboutiront à la publication d'un second livre, Au Nom de la P'Rose, Vers Contés..., pour lequel des amis artistes m'ont fait l'honneur et la joie d'illustrer avec talents mes contes... Prenant peu à peu confiance en mes capacités d'illustratrice, après avoir dessiné la couverture de mon premier ouvrage, j'ai dessiné la couverture du second, et illustré deux de mes contes... En mars 2021, j'ai mis un point final à mon troisième ouvrage : Écris... Et relève-toi..., ce livre c'est le journal intime poétique d'une âme en reconquête d'elle-même, le chemin en mots qui m'a permis de me réparer. Les retours des lecteurs m'ont donné envie de me relire, de cette relecture est née l'envie de répondre à certains de ces textes. C'est ainsi qu'a vu le jour : Je t'écris de demain... correspondance poétique à moi-même à travers le temps

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Fanny Binaghi

 

 

 

 

 

 

 

JE T’ÉCRIS

DE DEMAIN

 

 

 

Art en Mots Éditions

 

 

Poésie

Editions « Arts En Mots »Illustration graphique : © Graph’L

 

 

À nous, les anges siamois…

À toi, ma tendre amie, d'hier, d'aujourd'hui et de demain…

À toi, mon résistant…

Toi, qui es venu me rappeler, qu'il ne tenait qu'à moi de prendre le maquis, et de choisir la vie…

Merci encore…

 

 

 

PRÉFACE

 

Chers lecteurs,

L'idée de ce livre, comme un droit de réponse à moi-même, c'est un peu à vous que je la dois… Ce sont vos retours, peu de temps après la publication de mon ouvrage, « Écris… Et relève-toi… », qui m'ont donné l'envie de me relire…

Et, tandis que je relisais les textes parfois très durs, désespérés, de celle que j'étais, je me suis entendue lui répondre…

Le fait est, que j'avais beaucoup à lui dire à cette version passée de moi ; un passé, somme toute, très proche, d'où le titre de, Je t'écris de demain…, car c'est vraiment de demain que j'écris, avec affection et gratitude, à cette version, pas si lointaine, et pourtant si différente, de la femme que je suis, aujourd'hui…

Les textes extraits du livre, « Écris… Et relève-toi… », sont présentés dans leur ordre d'écriture avec à leur suite, le texte réponse… J'ai fait le choix de les republier, car les textes du présent ne prennent tout leur sens, qu'en miroir de ceux du passé, c'est précisément dans cet aller-retour entre les deux époques que réside tout l'intérêt de cette démarche…

Par ailleurs cela permet aux lecteurs qui n'auraient pas lu le précédent ouvrage, de ne pas être mis de côté…

Quoi qu'il en soit je vous souhaite la bienvenue, dans cette correspondance poétique à moi-même à travers le temps…

 

PROLOGUE

 

 

 

 

JE T'ÉCRIS DE DEMAIN…

 

Je t'écris de demain,

Pour te dire que ça va,

Que tu t'en es sortie,

Que tu t'es relevée,

Que tu es retournée,

Dans l'arène de la vie,

Que tu n'as rien lâché,

Et que tu as bien fait…

Car tu as triomphé,

De ta pire ennemie…

Oui tu l'as terrassée,

Cette ombre qui t'occupait,

Comme lorsqu'en temps de guerre,

On occupe un pays…

Elle s'étendait si loin,

Sur tout ton territoire,

Que tu vivais terrée,

Retranchée en toi-même,

Coupée de tes ressources,

Dans la crainte de ses bottes,

Qui arpentaient ta terre,

Pour mieux la dominer…

Mais il aura suffi,

Qu'un autre survivant,

Résistant lui aussi,

Te montre le chemin,

Pour que tu prennes les armes,

Et que tu te libères,

En prenant le maquis…

Les combats ont fait rage,

Dans tes recoins troublés…

Tu as manqué sombrer,

Dans tes marais souffrants,

Mais maculée de boue,

Tu as refait surface,

Continuant d'avancer,

Pour te reconquérir…

Jusqu'à ce que tu voies,

À qui tu faisais face…

Elle se tenait debout,

Bien campée sur ses jambes,

Celle que tu combattais,

Depuis bien trop longtemps,

Et tu l'as reconnue…

Oui cette femme, c'était toi,

Toi que tu combattais,

Sans faire aucun quartier,

Et chaque coup porté,

L'était contre toi-même…

Alors tu as pleuré,

Te demandant pardon,

Puis tu l'as enlacée,

Pour te réembrasser…

Depuis vous cheminez,

Elle et toi, côte à côte,

Tu es réunifiée,

Et tu connais la paix…

Alors j'ai décidé,

De t'écrire pour te dire,

Comme tu vis maintenant,

Toi ma très chère amie…

Qu'à toutes tes questions,

Tu trouveras réponses,

Et que tu guériras,

Par le pouvoir des mots,

Tous tes maux du passé.

 

*11 avril 2021* 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

À celle de décembre 2019 

 

 

 

LE CŒUR EN ÉCHARPE

 

 

C’est la même histoire, chaque année,

Lorsque les arbres, virent au doré,

Et que raccourcissent les journées,

Je me sens vide, et attristée.

Là, je commence à regretter,

Le goût sucré des jours d’été,

La saveur de ses longues soirées,

Et de ces chaudes nuits étoilées.

 

Tout devient terne, et ralenti,

Lorsque le soleil s’est enfui,

Remplacé par le gris, la pluie.

Emmitouflée, l’âme engourdie,

Happée, par le fond de mon lit,

Cherchant le confort de l’oubli.

Pour trouver la paix de l’esprit,

Je fais la grève de la vie.

 

Anesthésiée par mes pensées,

L’âme malheureuse, et égarée,

Sans une boussole, pour me guider,

Je ne sais comment m’évader.

Et je tâtonne dans la pénombre,

Où je vois ressurgir les ombres,

De mes chagrins, de mes heures sombres,

De toutes ces douleurs, qui m’encombrent.

 

En espérant des jours meilleurs,

Je fuis, cachée à l’intérieur,

Protégée du monde extérieur,

Mais pas, de ce froid sur mon cœur.

Ma lumière intérieure s’éteint,

Et la mélancolie m’étreint.

Je résiste pourtant, mais en vain,

Le mal d’automne, toujours, revient.

 

Quoi qu’il arrive, quoi que je fasse,

J’ai le moral, à marée basse,

Plus les jours passent, plus je ressasse.

Tous ces souvenirs, qui s’entassent,

Dans les recoins de ma mémoire,

Qui me confinent au désespoir,

Font ressurgir des idées noires,

Et me torturent, surtout le soir.

 

Mon cœur semble s’être enrhumé,

La volonté m’a déserté.

Dès lors, faible et désemparée,

Je renonce à me libérer.

Acceptant ma captivité,

Je regarde le temps s’écouler.

Désabusée et résignée,

Je cesse, quasiment, d’exister.

 

Le cœur en écharpe, j’attendrai,

Que le ciel ne soit plus de lait,

Que le fond de l’air soit moins frais,

Que le monde retrouve son attrait.

Par la fenêtre, je le verrais,

Enfin, alors, je me lèverai,

Peu à peu, je ressortirai,

Et à nouveau, je revivrais.

 

*17 décembre 2019*

 

 

 

 

 

TON CŒUR N’A PLUS BESOIN D’ÉCHARPE…

 

 

Il est fini ton jour sans fin,

Et l’histoire ne se répète plus…

Ce vide en toi n’existe plus,

Tu l’as comblé de ton amour,

Celui dont tu t’inondes chaque jour…

Ton cœur n’a plus besoin d’écharpe,

Il est vigoureux comme jamais,

Il sait conserver sa chaleur,

Quelle que soit la saison dehors…

Tu es sortie de ton coma,

Réveillant ton âme et ton corps,

De leur trop longue anesthésie,

Ton lit ne te voit que la nuit…

Tu n’attends plus des jours meilleurs,

Tu les cueilles tous, pour ce qu’ils sont,

Des présents uniques et précieux,

Qui ont tous beaucoup à t’offrir,

Peu importe qu’ils soient gris ou bleus…

Tu ne cherches plus à oublier,

Tu t’es débarrassée d’hier,

Tu ne connais plus qu’aujourd’hui…

Tu n’as plus besoin de boussole,

Puisque tu es ton propre nord…

Tu ne tâtonnes plus dans le noir,

Ton intérieur est libéré,

De toutes ces ombres qui l’encombraient…

Tu fais ta propre météo,

Ta joie se joue de la grisaille

Et tu rayonnes de l’intérieur…

La nature t’est resplendissante,

Quelle que soit la tenue qu’elle porte…

Chargée de tons verts et fleuris,

Aux pastels du printemps chantant…

Alourdie de ses fruits sucrés,

Aux ardeurs des soleils d’été…

Pourpre écarlate, cuivrée brillante,

Aux baisers fougueux de l’automne…

Minimaliste aux froids d’hiver,

Moulée dans son fourreau neigeux…

Elle est un régal pour tes yeux,

Libérés de leurs verres fumés,

Par les fantômes de ton passé…

L’automne que tu redoutais tant,

Le comparant même à la mort,

Tellement il t'éteignait l'âme,

Embrase ton imagination,

Fait rougir l'encre de tes vers,

Met de l'or dans tes métaphores…

Alors tiens bon, ma douce amie,

Je te promets que l'an prochain,

Ton cœur n'attrapera pas froid,

Que la mort dorée de l'automne,

Aura le goût du rouge passion…

 

*14 avril 2021* 

 

EN SILENCE

 

 

Est-ce que cela ferait une différence,

Si je disparaissais, sans faire de bruit,

Est-ce que cela heurterait vos consciences,

Si je renonçais à ce semblant de vie.

 

Jugeriez-vous comme une offense,

Que je me sois enfuie ainsi,

Anéantis par mon absence,

Ou juste blessés par mon silence.

 

Après tout, c’est mon âme, c’est ma souffrance,

Vous ne l’endurez pas pour moi,

Je suis toute seule, face à ce vide immense,

Et vous n’êtes pas là, avec moi.

 

Pourquoi, traiter comme un cadeau précieux,

Ce qui ressemble à une torture sans fin.

Pourquoi donc laisser ruisseler mes yeux,

Serait-il un acceptable destin.

 

Voyez, vous détournez l’regard,

Vous n’voulez pas vraiment savoir,

La vérité, brute et sans fard,

N’est pas toujours facile à voir.

 

*26 décembre 2019* 

 

ÇA FERAIT UNE DIFFÉRENCE…

 

Oui ça ferait une différence,

Si tu nous quittais en silence…

Déjà, je ne serais plus là,

Et j'aurais manqué tant de choses…

La vie est belle lorsque l'on s'ose…

Tu sais on peut pleurer de joie,

Et cela m'arrive très souvent…

Ce vide immense que tu ressens,

Il va disparaître, s'évanouir,

Je suis là pour en témoigner…

Ce sera juste un souvenir,

Du temps où tu n'existais pas…

Tu étais là mais pas vraiment,

Tu vivais entre parenthèses,

En pointillé, en filigrane…

Marchant sur la pointe des pieds,

Pour ne pas te faire remarquer,

Tentant de te faire pardonner,

D'avoir l'audace d'être encore là…

Intermittente de l'existence,

Étrangère en ton propre sein,

Tu cherchais dans le monde autour,

L'amour pour te sentir vivante…

Mais, ma chère, tu découvriras,

Que tout cet amour qu'il te faut,

Est bien caché au fond de toi,

Le même que tu as distribué,

À ceux qui t'entourent, que tu croises,

Sans jamais l'économiser…

Un jour tu réaliseras,

Que tu dois d'abord, t'aimer toi,

Que toi seule, peux donner un sens,

À ce présent qui est le tien…

Car oui, la vie est un cadeau,

C'est un don qui nous est offert,

Mais ensuite il nous appartient,

De nous offrir le droit d'en jouir…

Et crois-moi tu y parviendras,

Au-delà de tes espérances…

Ensuite, pour ce qui est des autres,

À qui tu crains de faire offense,

Laisse-moi te dire une bonne chose,

Vis donc pour toi, ma petite rose,

Ne demande pas la permission,

N'attends pas de bénédiction,

La plus grave de toutes les offenses,

C'est celle que l'on fait à soi-même,

En renonçant à ses possibles…

Et pour finir j'aim'rais te dire,

À toi, qui te soucies des autres…

Tu te souviens de ces rencontres,

Qui t'ont redonné du courage,

Ces fées marraines, ces bons génies,

Que tu as croisés dans ta vie…

Ceux qui t'ont redonné espoir,

Quand tu errais seule dans le noir…

Bien, ma jolie, je peux te dire,

Que tu as fait naître des sourires,

Et que tu en sèmeras d'autres…

Et que tu ne peux affirmer,

Qu'ils n'ont pas fait la différence,

Adoucissant les jours d'un autre,

Lui permettant de continuer,

À tailler son propre chemin…

En vérité tu n'en sais rien…

Chacun peut être un jour un phare,

Et égaré le lendemain,

En fait, nul n'est indispensable,

Mais tout le monde est essentiel…

 

*12 avril 2021* 

 

MA LIBERTÉ

 

Je t'ai rêvée,

Je t'ai aimée,

Je t'ai revendiquée.

Je t'ai rejetée à en crever !

Je t'ai emprisonnée, pour mieux t'ignorer.

Je t'ai reniée, pour mieux te sacrifier.

Je t'ai foulée aux pieds,

Pour mieux me laisser piétiner.

Quand je faisais naufrage,

Je t'ai craché au visage…

Pour ne surtout, pas voir,

Que c'est sur moi, que je crachais.

Je t'ai violée…

Pour oublier, que c'est moi,

Jour après jour, que l'on violait.

Mais, tel un chien fidèle,

Tu marchais derrière moi…

Attendant que je daigne,

Poser les yeux sur toi.

Alors, en chat rebelle,

Me griffant jusqu'au sang,

Tu m’as rendu mes ailes,

Me ramenant vers moi.

 

*23 décembre 2019* 

 

MA LIBERTÉ CHÉRIE…

 

Qu'elles furent magiques, nos retrouvailles,

Que ce fût bon de te sentir,

Fouetter mes sangs et mon visage,

Sur la Loire et ses doux rivages…

Il m’a fallu me dévêtir,

De tous les costumes du passé,

De tous les habits empruntés,

Que j'enfilais pour convenir,

Et pour passer inaperçue,