L'écharpe magique - Grégoire Baruque - E-Book

L'écharpe magique E-Book

Grégoire Baruque

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Beschreibung

Léonardo vit avec sa grand-mère Filelalaine dans une immense demeure blanche où un piano à queue impérial blanc trône au centre du salon. Le jeune garçon n'a jamais vu son père, pianiste virtuose, ni sa mère, danseuse étoile. Uniquement en photos. Clique-clic! Clique-clic! Clique-clic! Depuis des années Filelalaine tricote une écharpe de laine blanche. Léonardo voudrait bien savoir pourquoi fabrique-t-elle une si longue écharpe? En haut de la montagne blanche, un château intrigue. Tout autour de la maison la végétation n'est que pierres précieuses, perles et or. Son oncle et sa tante étant souvent absents, Léonardo voudrait bien quitter le domaine mais cela est impossible! Pourquoi? Seule Mesquine le sait. Qui est-elle?

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Seitenzahl: 35

Veröffentlichungsjahr: 2015

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LEONARDO PIANOSSIMO

Il était une fois, un jeune garçon qui vivait dans une belle et grande maison de pierres blanches construite tout en bas d'une haute montagne sur laquelle était posée un immense château sculpté dans la roche blanche.

Une montagne très bizarre et merveilleuse à la fois, blanche comme la neige mais sans neige.

Sans doute avait-elle été peinte de ce blanc de zinc dont se servent les artistes-peintres !

Il fallait lever la tête et regarder haut vers le ciel pour apercevoir la tour du château.

Il était impossible d'y grimper.

Il était impossible d'en descendre tant la paroi était verticale, abrupte, raide.

Pire encore, la roche était lisse comme le verre et dure comme l'acier.

Pas un arbre n'avait été planté sur cette montagne, ce pic. Pas un seul arbre faisait ombrage autour de la maison de pierres blanches.

Pas un seul brin d'herbe mais un jardin garni de tous petits cailloux ronds comme des perles de toutes les couleurs, un extraordinaire jardin de pierres précieuses, trésors des mille et une nuits qui entourait la maison.

Léonardo, le jeune et frêle garçon, une longue mèche blonde recouvrant son front, y vivait avec sa grand-mère Filelalaine.

Il était souvent seul, il n'avait pas d'amis.

Filelalaine passait son temps à filer la laine blanche. Toute la journée elle tricotait une longue écharpe qui s'entassait dans une pièce de la maison.

Léonardo interrogeait souvent sa grand-mère pour savoir pourquoi elle croisait et recroisait sans cesse ses aiguilles à tricoter et pourquoi fabriquer une si longue écharpe ?

*

Clique-clic ! Clique-clic ! Clique-clic !

Jamais ô jamais, grand-mère Filelalaine ne répondait à son petit-fils. Elle se contentait de lever les yeux vers le plafond blanc du grand salon et elle poussait un court soupir, puis se remettait tout de suite à son ouvrage.

*

Clique-clic ! Clique-clic ! Clique-clic !

Le jeune homme entendait quotidiennement cette incessante musique qui vivait au rythme du balancier de la grande horloge de marbre et de nacre du salon de la maison de pierres blanches que son père avait construite de ses mains.

Léonardo n'avait jamais vu son père la construire car, quand il est né, elle existait déjà.

Son père, il ne l'avait que très peu connu.

C'était un grand voyageur.

Le jeune garçon savait que son père était musicien, plus exactement pianiste, un pianiste virtuose reconnu dans le monde entier.

Il était acclamé dans toutes les salles, dans tous les palais dans lesquels il se produisait.

Seul ou avec un orchestre philharmonique, son piano Impérial blanc interminable le suivait partout.

Sa mère, sa jolie maman, aux yeux bleus où coulaient toutes les sources d'eau claire qui s'y étaient données rendez-vous, avait de magnifiques et longs cheveux couleur moissons d'été montés en chignon.

Son visage aux traits fins était semblable aux statuts des déesses grecques sculptées et polies dans le marbre blanc.

Léonardo ne l'avait que peu connue également.

C'était une grande voyageuse aussi. Sa photo et celle de son papa étaient en bonne place sur le marbre de la grande cheminée.

Sa très jolie maman était danseuse.

Danseuse de ballet, danseuse étoile serait plus juste.

Elle tutoyait tous les soirs le ciel.

Elle s'envolait pour caresser les étoiles scintillantes de la voie lactée comme se plaisait à dire sa grand-mère Filelalaine quand elle lui parlait de sa maman.

Sa tante et son oncle s'étaient improvisés parents.

L'oncle Pianossimo était immense, aussi fin qu'une baguette de chef d'orchestre, les cheveux courts et roux, des yeux verts. Son habit noir à queue de pie flottait un peu autour de ses membres.

Le nœud papillon blanc qui lui serrait la gorge se diluait dans sa chemise de soie.

Chaque fois que Pianossimo entrait dans la maison, Léonardo n'était pas vraiment rassuré.

La tante Stella était plus avenante malgré sa pâleur de peau, ses cheveux courts, lisses et brillants. Elle n'avait pas besoin de dire quelque chose, ses yeux bleus cernés de noir parlaient pour elle.

Stella et Pianossimo devaient assurer l'éducation de Léonardo et veiller sur son patrimoine.

Ils n'étaient que rarement à la maison et lorsque cet événement se produisait, l'oncle répétait au piano et sa tante dansait, dansait, dansait.

Comme son père et sa mère, son oncle pianossimo était pianiste et sa tante Stella danseuse.