Le fond et la forme - Emmanuel Ossomba - E-Book

Le fond et la forme E-Book

Emmanuel Ossomba

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Beschreibung

Je continuerai d’astiquer tous les miroirs
De claire conscience qui voit de ses yeux
La méchanceté conjuguée au désespoir
Qu’induit cette culture de la mémoire
Sélective - Trouverez-vous ça curieux ?
Cœur léger loin des excuses broie de l’espoir.


À PROPOS DE L'AUTEUR


Emmanuel Ossomba vit l’écriture comme un voyage en haute altitude qui émancipe de la lourdeur de l’existence et se définit comme un nain égaré dans le jardin de l’esprit dont la littérature en est une des expressions.

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Emmanuel Ossomba

Le fond et la forme

Recueil

© Lys Bleu Éditions – Emmanuel Ossomba

ISBN : 979-10-377-4451-7

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Inspiration

Dame liberté fait peur c’est cela l’abîme

La vie têtue contre la mort suicidaire

Avide et amoureuse de l’essence intime

De l’être final si profond qu’il se terre

Dans le volcan sans fond et sans cime

Celui de l’amie lucidité folle et volontaire

Qui voudra acheter mes pensées en centimes

Et fera de mon chemin route solitaire

Donc déraison et moi l’amour nous fîmes

Pour que funeste coït produise des vers

D’irrévérence et cohérence qui les animent

Indépendamment de la contrainte des rimes

Acceptées par poésie les jambes en l’air

À l’affût de jouissance qui à moi s’arrime

Saperlipoète !

Nuages… Nourriture dans mon assiette

Vide de cet espoir retrouvé en miettes

La planète honnête tire sur ta sonnette

Le profit lui malhonnête est à ta fête

La vie s’entête l’humain a perdu sa tête

Sur la piste égoïste gain fait des claquettes

Virevolte jouit des humains qu’il fouette

L’intérêt fait ses emplettes la place est nette

Le vent m’a causé de l’espérance muette

Et monsieur optimisme à l’air bien bête

Dans mes rêves bleus j’aperçois sa silhouette

Le sourire se jette sur moi en conquête

Me confie qu’envers moi il conserve une dette

C’est donc pour cela que je resterai Poète

Météo

Dix neuf huit sept six cinq quatre trois deux un zéro

C’est le grand décompte ne pas baisser les bras

Le plat de la vie exigera Poéta

Celle qui relève le mets en peu de mots

Assurément ravi car c’est mon crédo

Parfumer la fadeur égayer l’odorat

Frigide des agueusiques errant ici-bas

Variétés sociales enfermées dans leurs zoos

En haute altitude je prends une photo

On n’y voit que pollutions on en est las

Ce n’est que le début je reste bien haut

Pour viser plus juste c’est assez rigolo

Le désespoir est poli : Abracadabra !

Bientôt la terre fera tous les totaux

Moi implosif

Lourde est la réalité le rêve est léger

Qui a la recette pour séquestrer les cœurs

Vides qui quémandent un peu de cette chaleur

Défalquée de mon être de promiscuité

Quasi insupportable d’où l’inimitié

Naturellement entretenue sans labeur

Puisqu’intégrée au centre de ma valeur

Inestimable restant à optimiser

Prête à tout pour flinguer ma légitimité

La grande société des petits prédateurs

Jalouse mon aplomb marmoréen inné

Point mû par service qui va péricliter

Colère ou haine ce sera de la fureur

À maîtriser pour contrôler et distiller

Simple

Se réveiller manger boire au pire dormir

Entretemps aussi peut-être pleurer et rire

Résumé de la vie l’ego met le bazar

L’animal organise un monde traquenard

Labyrinthe de miroirs et donc on se mire

L’autre n’est que sale paillasson à salir

L’alter ego est amovible et accessoire

Monde s’étiole par la nature en déboire

Pour respirer il faudra bientôt payer

À l’église on vous facture aussi la cire

La complication est devenue un art

Vivons compétition et solidarité

Piétiner l’autre et sa conscience à salir

Rester dubitatif devant tous les bobards

Formule

Carbone hydrogène oxygène ainsi qu’azote

Participent à la composition chimique

De ces êtres sous pression atmosphérique

Les contraignant au point où ma raison zozote

Quand je croise ces chiens perdus dans leurs bottes

De très peu de lieues observant les mimiques

Qui trahissent cet esprit caractéristique

Du jocrisse susceptible donc je rabote

Leur incrédulité au haut cour qui décote

Une vie tuée par des bourses cyclothymiques

Aux fruits volatiles remplissant la hotte

Trouée de ce gain égoïste qui chicote

Un environnement qui sourit ironique

De la fin de cet homme épris de menottes

Végétal

Abyssales racines plongées dans le pire

Vénérée hideuse croissance se suffit

De tout engrais à abraser le souvenir

Des atrocités de son histoire qui gît

Dans l’humus de la corruption qui peut suffire

À assurer la récolte aux âmes qui prient

Dans la serre de bêtise qui va agir

En fertilisant la bassesse de l’esprit

D’entreprise que la pluie ne peut punir

Elle arrose le tuteur bancal qui trahit

L’équilibre naturel qui pourra honnir

Le terreau parasité du monde à vomir

Parce qu’il s’avère que tout l’arbre est pourri

Et que tous les fruits ne peuvent qu’en souffrir

Altermondialiste

Les oiseaux libres au-dessus de tous les nuages

Dessinés par le grand ciel en altitude

Donnent envie d’écrire des tonnes de pages

Inspirées par le respect de la multitude

Optimiste il nous faut éviter le carnage

De la pollution qui a pris l’habitude

Lucrative de barioler le plumage

De notre terre dont on a la certitude

Qu’elle va survivre très heureuse du naufrage

D’un système nocif qui crée des turpitudes

À sa santé blessée tout comme le partage

Équitable des ressources prises en otage

Par la loi du marché devenue servitude

Bientôt sur les nuages on mettra des cages

Écharpe rouge

Elle jubile au beau mot raffiné choisi

Manipulé par toute plume vaniteuse

Léchée par critique au nom d’une poésie

Contrariée par l’exploitation douteuse

Qui sustentera l’auteur qui se rassasie

De cette moyenne culturelle lépreuse

Et handicapée qui ne sent pas le moisi

Inhérent aux élaborations trompeuses

D’authenticité trop souvent fallacieuse

Aux références dont on trouve les sosies

Originaux cachés pour masquer la honteuse

Submersion de la nature précieuse

Du verbe rédempteur de la paralysie

Intellectuelle par lecture audacieuse

L’annuaire du moi

Tu ne pourras pas ne pas liker le réseau

Où surfe le gros creux de ta vie sociale

Et de tous tes amis connectés sur le zoo

De ton actualité voyeuse et banale

Qui n’intéressera que toi le damoiseau

Et les commentaires dont tu fais le total

Pour caresser ton ego coupé aux ciseaux

D’une approche critique et vraiment radicale

Je te donnerai ta propre température

Anale au travers de ce constant thermomètre

Qui précise le vide que ton mur mesure

Incompatible avec ma discrète nature

D’aller dévoiler les méandres de mon être

Discret réel qui s’évapore à toute allure

Inspiration gaie

À l’inhalation de la vacuité

Pondérable de l’air du climat social

Clairement pollué par l’agressivité

Bête d’un ordonnancement paradoxal

Mes poumons complets s’enflent de perplexité

Naïve et retrouvent l’oxygène vital

Dans l’abrupt rejet de la futilité

Évidemment que tout cela n’est pas normal

Boucher son nez avide dans la steppe aride

De partage équitable de cette chaleur

Pour éviter le concours d’haleine fétide

Et consolider sur ma grande bouche humide

Le rictus synonyme de la bonne humeur

Pour répondre à leurs expressions insipides

Émotionnel

Les traits difformes et hideux des déviances

Se réfléchissent en cette beauté statique

Éternelle qui concourt à ma résistance

À la toxicité de tout être cubique

Toujours animé par une têtue nuisance

Qui connaît peu d’accalmies faut rester stoïque

J’exprime et explique toute ma défiance

Quant à la flexueuse morale erratique

Qui semble jalouser ma rectiligne aisance

À stigmatiser léger d’un trait ironique

Le caractère abject de toutes leurs outrances

Mesurées au thermomètre de leurs offenses