Le géant fù - Luisa Neige - E-Book

Le géant fù E-Book

Luisa Neige

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Beschreibung

Ka grands zoreilles.
Ouvrez-les.
Fouhh. Fouhh. Flip. Flop.
Et puis chu heureuse.
L’irisoa est connue. Une couleur qui dépeint l’amour.
Vous allez découvrir le vent et la pluie.
Ka bons et ka grands si fort.
À vous de découvrir tout ça.


À PROPOS DE L'AUTEURE


Après la parution de Pourquoi la terre elle tourne en 2021 et de Blanc et beige, vert et bleu - un désert en 2022, Luisa Neige vous invite à découvrir des éléments de sa vie et ce qu’elle aime dans Le géant fù.

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Luisa Neige

Le géant fù

Essai

© Lys Bleu Éditions – Luisa Neige

ISBN : 979-10-377-8279-3

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

J’ai changé d’avis, voici le résumé que j’appelle bric-à-brac virgule,

y’a donc chamouche, le vent qui déambule chez moi, des tas de trucs, il m’est arrivé de repasser, parfois des arbres, si j’allais par là-bas pas point le canapé, le vent ka z’oreilles,

un fouhhhh blanc, beige, vert, bleu, mon drapeau,

on respire les couleurs, l’horizon, y’a tant de o deux,

je respire, je ne cesse, plus que tant,

chui le vent un instant, chui comme le vent, libre,

de l’eau deux.

Un taxi, un train, un avion, un bus, un tramway, un bateau, des, flotter, voler, ailer avec un s, le truck, le pousse-pousse, le traîneau, celui des skis bois, les patins à glace, sur épaules,

tant quatre points et encore,

le vélo-taxi, une selle en plus point d’exclamation,

un fil d’eau sur la peau, des fils d’eau, un iris, des oiseaux,

j’ai ramassé une tuile éléphant hier,

j’ai pas attrapé encore hier aujourd’hui, pas point quelque part où je pourrais y voir

Le géant fù, un titre comme ça pour rien, je ne saurais dire que je mens. Pour m’amuser, rien à voir avec ce qui suit. le géant, le géant… ça peut être quoi, vous voudriez quoi, ce sera pas ça point d’exclamation, enfin chai pas, il se peut que oui. Ah, oui, c’est ça. Vous pensez à quoi ? Moi je pense à trois points.

A comme trois petits points

D comme encore trois petits points

JJ comme je mets trois petits points

L comme c’est trois petits points, se mettre à imaginer

Ô comme trois petits points encore

j’veux pas vous dire, peut-être plus tard.

the flower bouquet hat reverie

Ce livre, ça parle de… hum ! hum !

Ce truc c’est un bric-à-brac, vous savez déjà. Alors à plus tard !

Je prologue sans raison, sans trop savoir pourquoi, j’irraisonne, vous verrez !

Une petite table de bar chez moi. Barreaux marron. Une chaise. Accolée à une étagère à réveils. Dix au total. Je suis une dingue de l’heure. Pas vrai. J’aime le temps qui court sans rien faire. Fait-on jamais rien. On peut faire rien et pas. C’est jamais rien, rien faire avec trois petits points. J’aime quand j’fais rien avec, ça m’amuse. J’aime le temps qui s’allonge à nous. L’heure, je veux la savoir quelquefois trois points. Mamie Gertrude avait envie de savoir l’heure. J’ai eu sa montre. De mon oncle Robert, j’ai hérité un éventail. Hier, j’ai pris mon éventail, celui en bois de rose, il sent l’encens. Une odeur que je ne connais pas, c’est quoi cette odeur. L’odeur du bois. Un parfum. De la poudre. Elle pourrait me maquiller les yeux. Des étincelles. On dirait une odeur que je ne connais pas. Là-bas. Elle me fait voyager. Je prends la machine à écrire rétro de papa, sous la pluie du jardin qui n’est pas la même, je l’aime malgré tout cette pluie. Je suis sous le parapluiesol, j’l’ai accroché à l’arbre. Il fait amis avec la pluie. Moi aussi (d’emma le e). Chaurais un jour cette odeur.

Oncle Robert avait fait un tour en Asie, il y était resté pour tout dire un an. L’Asie. Le vent calme et la pluie qui réchauffe. Quand on est trempé, ça me rappelle rien, j’vous dis pas. Quand je vente mon visage, je me retrouve quelque part ailleurs où je ne suis pas encore allée. La pluie, le vent, le soleil qui vient dans des bouts, tout ça le temps aussi.

Quant à moi, pas de montre. Le temps. Pas le temps. Du temps. Enfin. Le temps. Enfin, voilà. Voilà quoi. fù.

Mon oncle jeannot a inventé le réveil ventilo. Petite brise matinale avant le saut, se retrouver par terre. Mamie Gertrude avait mis au point la montre ventilo du coup.

Mamie Gertrude est sur le rocking-chair depuis sa déchirure.

Nous sommes des inventeurs utiles. Enfin, je vais voir si je peux faire mieux. Il me dirait bien de faire des mouchoirs pas comme les autres.

On aime le vent, nous les chai pas vraiment, chai pas quoi mettre, je manque d’inspiration ou pas. Inventer là ?

Je l’aime tant le vent.

L’heure comme une course, un rêve au bout qui attend. Un rien de tout, c’est jamais rien.

Un tout. Tout de tout, une corolle brin de paille brille, une ronde de papier mâché, un riz papier enroulé de bleu cotonné, une crottille de lalala moté, un pan de moté p et g et pg, un bateauviontacoté papier de tout salba, eu, té, cé pas de point

s, le s de moté lalala est pas à sa place !

C’est un bric-à-brac, le vent qui dit, le vent est là. Attention, le vent pourrait bien ouvrir le livre.

Je l’avais mis sur la table du jardin et le vent l’a ouvert et j’ai vu, j’ai eu. Le vent est amusant. Il m’a, on s’a. Un jour.

C’est donc un bric-à-brac, on lit comme on veut. Le sens du vent. Un vent qui pourrait danser la polka, tant de danses que je ne connais pas. Ma polka. Ce sera quoi ?

La fin par contre n’est à lire qu’à la fin, monsieur page quarante plus sept. Chapitres en vagues de vent.

Le vent m’ébouriffe ! J’attends ça de la mer. Éme virgule eu ere

J’ai marché. Le vent a rempli ma tête de vide. Vide de tout. Vide de rien. J’avais le vide du silence qui plaît.

J’avance pour avoir le vide. Je cours après ce vent qui m’échappe parfois. Lui courir après j’aime, courir avec. Du bonheur. C’est tout. Qu’il me traverse tout simplement.

Le vent, c’est ventesque.

Il y a du génie dans le vent. On ne sait pas pourquoi il vient. Comment ? Il me pousse à le vouloir. Il me pousse à le voir. Viens me voir, me dit-il. Il me rentre dedans. Je volute. Je rentre dans son ampleur d’air. Il y en a jamais trop. Je lui en demande encore. Mais il peut partir. Soudain. Eh, oh le vent, t’es où ? L’excès j’aime. Le vent, c’est le plus beau des silences de mots. Le silence de mots. poufffffffffff