Le secret de la vie (traduit) - Georges Lakhovsky - E-Book

Le secret de la vie (traduit) E-Book

Georges Lakhovsky

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Beschreibung

- Cette édition est unique;
- La traduction est entièrement originale et a été réalisée pour l'Ale. Mar. SAS;
- Tous droits réservés.

Une maladie ? C'est le déséquilibre oscillatoire des cellules, qui provient de causes extérieures. Et, en particulier, la lutte du rayonnement microbien contre le rayonnement cellulaire. Parce que le microbe, un être unicellulaire, agit également par son propre rayonnement. Si le rayonnement microbien triomphe, c'est la maladie et, au bout de la résistance vitale, la mort. Si le rayonnement cellulaire la surmonte, c'est le retour à la santé.
L'intérêt de ma théorie apparaît d'autant plus réel qu'elle est mieux confirmée par des expériences récentes qui, avec la guérison des plantes cancéreuses, semblent ouvrir la voie à une nouvelle thérapie du cancer, cette terrible maladie que l'on a essayé en vain de combattre. Les applications de ma théorie, qui permettent de rendre aux cellules toute l'activité vitale de leur rayonnement, donneront, à mon avis, un traitement spécifique du cancer, en particulier, et des maladies dues à la vieillesse en général. Aucune limite ne pourrait être fixée à l'avance, à l'heure actuelle, à ces progrès remarquables que ma théorie nous permet d'envisager. J'espère que l'avenir me donnera raison.
En dehors de ces applications pratiques immédiates, ma théorie permet d'expliquer, grâce à la fonction du rayonnement pénétrant, le processus de l'origine de la vie, la différenciation des cellules et des espèces vivantes, le problème de l'hérédité, en un mot, tous les problèmes sérieux qui constituent ensemble la science biologique.

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INDEX

 

PRÉFACE

INTRODUCTION

CHAPITRE UN - LE PROBLÈME DE L'INSTINCT OU DU SENS PARTICULIER DES ANIMAUX

CHAPITRE DEUX - L'AUTO CHOIX DES ÊTRES VIVANTS

CHAPITRE TROIS - LE RADIATION UNIVERSELLE DES ÊTRES VIVANTS

CHAPITRE QUATRE - LE RAYONNEMENT EN GÉNÉRAL ET LES ONDES ÉLECTROMAGNÉTIQUES EN PARTICULIER

CHAPITRE CINQ - OSCILLATION ET RAYONNEMENT DES CELLULES

CHAPITRE SIX - ALTÉRATION DES CELLULES ET DÉSÉQUILIBRE OSCILLATOIRE

CHAPITRE SEPT - NATURE DE L'ENERGIE RAYONNANTE

CHAPITRE HUIT - INFLUENCE DES TACHES SOLAIRES ET DU RAYONNEMENT COSMIQUE SUR LA VIE ET LA SANTÉ

CHAPITRE NEUF - INFLUENCE DE LA NATURE DU SOL SUR LE CHAMP D'ONDES COSMIQUES. CONTRIBUTION À L'ÉTIOLOGIE DU CANCER

CHAPITRE DIX - LA THÉRAPEUTIQUE DE L'OSCILLATION CELLULAIRE

CHAPITRE ONZE - ORIGINES DE LA VIE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

GEORGES LAKHOVSKY

 

 

 

Le secret de la vie

(ONDES COSMIQUES ET RAYONNEMENT DE LA VIE)

 

 

 

 

 

 

Traduction et édition 2021 par Planet Editions

Tous droits réservés

 

 

 

PRÉFACE

 

- A quoi pensez-vous, Faraday ?

- Si je vous le disais, mon cher Deville, vous me traiteriez comme un halluciné.

Telle est la légende.

Plus sûr de lui que Faraday, M. Lakhovsky me fait part de ses idées sur les rayonnements et les êtres vivants. Il pensait, à juste titre, qu'ils ne pouvaient pas déranger un expérimentateur qui, depuis trente-cinq ans, étudie l'action des ondes hertziennes de toutes longueurs sur les animaux et les microbes.

En ce qui concerne la recherche scientifique, il est bon d'encourager les idées qui semblent plus farfelues.

J'ai vécu dans l'intimité de deux maîtres : Claude Bernard et Brown-Sequard, qui ne s'en sont certainement pas privés. Cela n'a certainement pas empêché leur succès !

Les phénomènes de résonance sont depuis longtemps connus des physiologistes. Qui ne connaît pas les résonateurs acoustiques de l'orgue de Corti, les résonateurs

depuis les célèbres travaux de Helmholtz ? Et à une époque plus proche de nous, les résonateurs biologiques de Charles Henry ? Lapicque, Latzareff, etc... et moi-même, avons invoqué, à mille reprises, les phénomènes de résonance cellulaire pour expliquer l'action de l'agent nerveux ou d'autres agents physiques dans les êtres vivants.

Depuis longtemps, je suis convaincu que l'espace est sillonné par des forces inconnues de nous, que les êtres vivants émettent des radiations ou des effluves auxquelles nous ne sommes pas sensibles, mais qui impressionnent certains d'entre eux. Tout est possible. Mais il n'est pas nécessaire d'admettre que ce qui est démontré expérimentalement. Les idées d'un fou ne diffèrent pas des conceptions d'un homme de génie, sauf par l'expérience qui infirme les premières et confirme les secondes.

M. Lakhovsky, encouragé par ses travaux et les résultats obtenus, se soucie avant tout de ce que ses théories suscitent la curiosité et les expériences des chercheurs indépendants. Elles constituent ce que Claude Bernard appelait des hypothèses de travail.

Il examine dans cet ouvrage uniquement les ondes électromagnétiques, les ondes pénétrantes et les ondes inconnues.

Il existe certainement de nombreuses autres façons de transmettre l'énergie que celles qui nous ont été révélées par Newton et Fresnel. Et c'est précisément en étudiant les êtres vivants que nous avons le plus de chances de les découvrir.

Faisons donc des expériences sur eux en utilisant les méthodes des physiciens et des chimistes et essayons de trouver le détecteur spécial mentionné dans la conclusion de ce livre.

INTRODUCTION

 

Je voudrais indiquer ici ce qu'est, en quelque sorte, la philosophie de ma nouvelle théorie, dont l'exposé fait l'objet de ce livre.

A quoi bon exposer une nouvelle théorie de la vie ? La philosophie et la science n'ont-elles pas prétendu mille fois nous donner une explication depuis l'origine du monde ? Et que reste-t-il de ces efforts généreux ?

Je ne chercherai pas à démontrer au philosophe et surtout au métaphysicien l'utilité d'une nouvelle conception. Ils savent mieux que moi avec quel empressement nous accueillons tout espoir d'une meilleure explication, l'espoir d'un progrès dans la connaissance de l'absolu. La satisfaction du désir humain suffit à justifier la nouveauté de l'hypothèse.

C'est l'homme en général, et surtout l'homme de science, que je souhaite convaincre. La connaissance humaine positive n'est pas simplement constituée, comme certains ont tendance à le croire, par l'accumulation de faits expérimentaux. Ces faits, en eux-mêmes, ne sont rien sans l'idée qui les cimente, qui les ordonne, qui les classe. L'avenir de la science réside essentiellement, dans son état de puissance en quelque sorte, dans le développement de ces idées directrices : dans l'hypothèse scientifique, pour parler clair.

Chaque science en particulier est un champ d'expérience dont les relations avec les champs voisins, c'est-à-dire avec les autres sciences, sont plus ou moins rares et difficiles. La médecine, la biologie et les sciences naturelles entretiennent des relations intimes dont les ramifications s'étendent jusqu'à la chimie. En revanche, ils semblent encore séparés, parfois comme des compartiments étanches, des sciences physiques, notamment de l'électricité et de la radioélectricité.

Chaque avancée sur le chemin ascendant de la connaissance révèle un nouveau point de vue, permet de mieux explorer l'étendue des différentes sciences, de reconnaître leur état d'avancement, de constater leurs relations mutuelles et l'aide qu'elles peuvent s'apporter.

Les découvertes les plus récentes de la physique ont permis de ramener à l'unité les multiples phénomènes qu'elle prétend analyser par l'étude de toutes les radiations. Ce nouveau champ d'action est singulièrement fécond, si l'on considère que toutes les acquisitions les plus récentes de la physique, et par conséquent des sciences appliquées, appartiennent au domaine des radiations ; ioniques, électroniques et atomistiques, étude des radiations électromagnétiques habituelles ; radioélectricité, télégraphie et téléphonie sans fil, téléautographie, télémécanique.

Jusqu'à présent, cette notion originale de rayonnement, qui semble être à la base de toute connaissance positive, n'a quitté le domaine des sciences physiques que pour celui de l'industrie, sans apporter de contribution importante aux sciences naturelles, dont le développement semble principalement limité à celui de la chimie organique.

Je crois que le moment est venu d'élargir le champ et les moyens d'action de la biologie, en la dotant de nouveaux instruments empruntés aux derniers progrès des sciences physiques. Ma théorie de l'origine de la vie, qui fait l'objet de ce travail, doit être cette nouvelle idée qui relie deux domaines de la science qui ont été ignorés jusqu'à présent.

De nombreuses hypothèses, sur lesquelles nous n'insisterons pas, ont été proposées pour expliquer l'origine de la vie et des phénomènes biologiques. Nous signalons seulement que les plus récentes imaginent de simplifier le problème en ramenant ces phénomènes complexes à des phénomènes purement chimiques ou mécaniques. En effet, par rapport au développement sans précédent des nouvelles acquisitions si fructueuses en physique, les dernières hypothèses biologiques apparaissent quelque peu simplistes. Et enfin, critère suprême, ils ne donnent aucune explication satisfaisante de certains phénomènes primordiaux, que ma théorie parvient à expliquer.

Jetons un coup d'œil à ces points obscurs de la biologie, sur lesquels nous souhaitons faire la lumière.

Parmi les faits les plus étudiés par les naturalistes et les entomologistes, nous trouvons tous ceux qui se réfèrent au problème de l'instinct ou du sens surtout des animaux ; malgré l'accumulation de ces faits expérimentaux précis et indiscutables, aucune explication claire n'a été donnée. Ma théorie du rayonnement des êtres vivants, confirmée par l'expérience affirmative, s'accorde avec ces faits, dont elle découvre le sens caché.

De même, l'orientation du vol des oiseaux, les problèmes de migration trouvent leur explication dans les phénomènes d'auto-élection des êtres animés.

Quel est donc le rayonnement universel des êtres vivants ? Ma théorie se contente d'énoncer ses principes fondamentaux et de révéler sa nature. S'appuyant sur les plus récentes découvertes de la science dans le domaine des radiations, il démontre, à l'aide d'analogies très élémentaires, que la cellule, organisme essentiel de tout être vivant, n'est qu'un résonateur électromagnétique, capable d'émettre et d'absorber des radiations de très haute fréquence.

Ces principes fondamentaux englobent l'ensemble de la biologie.

La vie ? C'est le déséquilibre dynamique des cellules, l'harmonie de ces multiples radiations qui réagissent les unes sur les autres.

La maladie ? C'est le déséquilibre oscillatoire des cellules, provenant de causes externes. Et, en particulier, la lutte du rayonnement microbien contre le rayonnement cellulaire. Puisque le microbe, un être unicellulaire, agit également par son rayonnement. Si le rayonnement microbien triomphe, c'est la maladie et, au bout de la résistance vitale, la mort. Si le rayonnement cellulaire l'emporte, c'est le retour à la santé.

L'intérêt de ma théorie apparaît d'autant plus réel qu'elle est mieux confirmée par des expériences récentes qui, en guérissant les plantes cancéreuses, semblent ouvrir la voie à une nouvelle thérapie du cancer, cette terrible maladie que l'on a essayé en vain de combattre. Les applications de ma théorie, qui permettent de rendre aux cellules toute l'activité vitale de leur rayonnement, donneront, à mon avis, un traitement spécifique du cancer, en particulier, et des maladies dues à la vieillesse en général. Il ne serait pas possible à l'heure actuelle de fixer à l'avance une quelconque limite à ces progrès remarquables que ma théorie nous permet d'envisager. J'espère que l'avenir me donnera raison.

En dehors de ces applications pratiques immédiates, ma théorie permet d'expliquer, grâce à la fonction du rayonnement pénétrant, le processus de l'origine de la vie, la différenciation des cellules et des espèces vivantes, le problème de l'hérédité, en un mot, tous les problèmes sérieux qui constituent ensemble la science biologique.

J'ai volontairement donné à cet exposé une forme très simple afin qu'il soit accessible à tous ceux qui souhaitent pénétrer plus avant dans les secrets de la science. J'ai banni toute phraséologie inutile ainsi que la plupart des termes techniques spéciaux si nombreux dans le vocabulaire des sciences biologiques et électriques.

Au vocabulaire particulier de la physique, et notamment des sciences du rayonnement, je n'ai emprunté que quelques mots, bien connus à l'heure actuelle de tous les amateurs de radiophonie, et ils sont légion. Ces mots sont : auto-inductance, qui caractérise l'induction électromagnétique d'un circuit ; capacité, qui caractérise son induction électrostatique ; résistance électrique, qui caractérise l'opposition du circuit au passage du courant ; longueur d'onde et fréquence, quantités inverses qui caractérisent la nature du rayonnement. Les formules mathématiques ont été complètement écartées. Les explications scientifiques utiles sont données en notes de bas de page et ne sont pas indispensables à la compréhension de l'ouvrage.

Ma seule ambition est, en fait, que mon travail puisse être compris par tous, même par ceux qui ne sont pas habitués à la lecture d'ouvrages scientifiques. Je serais trop heureux si je pouvais le satisfaire.

La deuxième édition de "L'origine de la vie" est un miroir fidèle de l'évolution, depuis trois ans, de ma théorie de l'oscillation des êtres vivants.

D'une part, j'ai transporté cette hypothèse dans l'ordre purement théorique, en étendant ce principe pour qu'il devienne celui du rayonnement universel. L'essence de ce rayonnement universel, c'est l'universion, c'est-à-dire la promiscuité spatiale dispersée dans l'océan cosmique, c'est la généralisation de la notion trop confuse de l'éther des physiciens.

Dans un ouvrage qui porte précisément ce titre de l'Universion, conception qui ramène l'univers cosmique aux deux notions essentielles de l'ion et de l'onde, j'ai montré comment ce milieu idéal, que je définis avec précision, permet d'expliquer à la fois les phénomènes électriques et magnétiques, la propagation des radiations notamment autour de la terre, et l'émission et la réception des ondes, de la chaleur et de la lumière, des radiations intersidérales. J'ai également démontré la relativité des phénomènes à la lumière de l'Univers et indiqué comment ce milieu se présente nécessairement comme le support de la vie et de la pensée.

D'autre part, j'ai poursuivi, depuis la première édition de "L'origine de la vie", les expériences qui devaient être la contrepartie logique de ces théories, et j'ai eu la satisfaction de reconnaître que, dans la mesure où des résultats positifs ont été recueillis jusqu'à présent, l'observation des faits expérimentaux corrobore pleinement les hypothèses formulées.

Ces essais dans le domaine de la pratique sont en revanche d'une nature très différente.

J'ai tout d'abord démontré l'influence des taches solaires sur la vie et la santé et, de manière plus générale, sur la biologie. En particulier, comment les années remarquables de bonnes récoltes de vin coïncident avec la période de plus grande activité des taches solaires, ce qui implique déjà, dans l'ordre physique, des perturbations de nature électrique, magnétique et électromagnétique.

J'ai ensuite étendu le champ de mes recherches au traitement du cancer dont la première édition de "L'origine de la vie" relatait mes premières expériences sur le pélargonium inoculé par la Bacterium tumefaciens et guéri avec succès au moyen de circuits oscillants.

En étudiant la répartition géographique du cancer selon les statistiques officielles, j'ai pu constater que la densité des manifestations cancéreuses était étroitement liée à la nature géologique du sol. J'ai montré quelle était la relation de cause à effet entre ce dernier phénomène et le premier, en révélant la fonction des ondes cosmiques, dont le champ à la surface du sol est modifié par la nature du sol, selon qu'il est isolant ou conducteur d'électricité.

J'ai pu déduire une méthode rationnelle de l'équilibre oscillatoire des êtres vivants, par l'application de circuits oscillants représentant le rôle de filtres et de régulateurs des ondes cosmiques.

L'ensemble de mes travaux sur l'influence du sol sur la carcinose, en relation avec l'altération du rayonnement cosmique, a été publié dans ma brochure : Contribution à l'étiologie du cancer, que le professeur d'Arsonval a présentée à l'Académie des sciences le 4 juillet 1927.

Compte tenu des nouveaux résultats sur la connaissance des radiations cosmiques ainsi que sur les influences qu'elles exercent sur les êtres vivants, j'ai pu donner un développement considérable à mes premières expériences de guérison du cancer, déjà rapportées dans la première édition de L'Origine de la Vie.

De nombreuses recherches cliniques ont été entreprises tant en France qu'à l'étranger, et principalement par des médecins hospitaliers et des cancérologues, sur l'efficacité des circuits oscillants que je préconise pour rétablir l'équilibre oscillatoire des organismes vivants minés par la maladie.

Je ne citerai qu'à titre de souvenir les expériences faites à l'hôpital de la Salpétrière avec la collaboration de l'illustre professeur Gosset, à l'Institut Pasteur et dans d'autres hôpitaux.

Le rapport présenté au Congrès de Radiologie de Florence (mai 1928) par le Prof. Sordello Attilj sur les traitements effectués par lui à l'Hôpital de Santo Spirito in Sassia à Rome, avec mes circuits oscillants, ne laisse aucun doute sur l'efficacité de cette méthode.

J'ai également recueilli, outre mes observations personnelles, celles d'un grand nombre de médecins français qui ont appliqué avec succès cette nouvelle méthode de traitement.

Il ne me semble pas douteux, après les résultats obtenus et la confirmation apportée par des expérimentateurs qualifiés, que la thérapeutique puisse trouver, dans l'emploi des nouvelles méthodes que j'ai indiquées, basées sur ce principe de l'oscillation cellulaire entretenue par les ondes cosmiques, la voie nouvelle qui lui permettra non seulement de guérir efficacement la plupart des maladies, mais encore d'apporter au moins un soulagement considérable dans les cas considérés jusqu'ici comme désespérés.

L'origine de la vie ne donne maintenant qu'un aperçu de son secret. Mais nous croyons être en mesure d'affirmer que la conception oscillatoire de la vie, en permettant d'assurer aux êtres vivants un développement plus rationnel et de les protéger contre la maladie et contre la douleur, imposera rapidement à l'ensemble de l'humanité ses bienfaits.

CHAPITRE UN - LE PROBLÈME DE L'INSTINCT OU DU SENS PARTICULIER DES ANIMAUX

 

DES CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES. - Le problème que pose la nature de l'instinct ou du sens spécial que les naturalistes reconnaissent aux animaux est, sans contredit, un des plus intéressants, un des plus inquiétants, un des plus féconds qui puissent se présenter à l'esprit du physiologiste moderne.

Elle seule reflète, sous son aspect le plus étrange et le plus mal exploré, tout le problème de la vie.

Cependant, des observations très précises ont été faites sur ce sujet depuis très longtemps, malgré l'extrême difficulté d'observation, et ce serait méconnaître les travaux des plus savants naturalistes que de ne pas en tenir compte. En cette matière, en effet, la méthode expérimentale n'offre que la ressource de l'observation directe, et il est souvent nécessaire de se passer des expériences de laboratoire.

Différentes hypothèses ont été émises pour expliquer, séparément, les résultats observés et contrôlés, mais il semble que jusqu'à présent aucune théorie générale n'ait été proposée, qui regroupe les faits constatés pour leur donner une explication logique et fructueuse.

Les progrès ininterrompus de la science m'ont suggéré sur ce point des idées nouvelles et m'ont permis d'élaborer la théorie de l'origine de la vie et du rayonnement dans les relations avec les êtres vivants, qui fait l'objet de ce livre et que j'ai commencé à publier, depuis 1923, dans divers périodiques et journaux.

 

Je me suis appliqué, dès le début, à rechercher les causes de la facilité avec laquelle certains animaux arrivent à se diriger infailliblement sur de très longues distances. Tels sont les pigeons voyageurs, qui retournent à leur pigeonnier à des centaines de kilomètres de distance ; tels sont les oiseaux migrateurs, qui volent en ligne droite nuit et jour, traversant les mers vers un certain but, qu'ils ne peuvent pas voir, soit à cause de la faiblesse de leur vue, soit à cause de la rondeur de la terre. Ils migrent afin de se nourrir d'insectes qu'ils ne trouvent plus sur leurs terres à l'approche de l'hiver (fig. 1).

 

 

 

L'instinct, disent certains, le sens particulier, disent d'autres ; mais aucun de ces termes n'explique l'énigme. Je crois que rien dans la science ne devrait être mystérieux. Les mots "instinct" et "sens particulier" ne servent qu'à masquer notre ignorance, et tout doit pouvoir être expliqué.

Il apparaît de plus en plus évident, comme le montrent les considérations suivantes, que le sens de l'orientation provient, chez la plupart des animaux, de radiations spéciales qu'ils émettent sur une très courte longueur d'onde.

 

DES PIGEONS VOYAGEURS. - Nous connaissons tous la faculté d'orientation vraiment prodigieuse qui caractérise le pigeon voyageur. Bien qu'elle soit innée, cette faculté nécessite un certain entraînement pour atteindre son plein développement.

Après que le pigeon se soit élevé dans les airs et ait décrit un certain nombre de tours, cette faculté d'orientation lui permet de prendre sans hésitation, même pendant la nuit, la direction de son pigeonnier, parfois même très éloigné.

J'ai, par contre, constaté la généralité de cette observation, et vous trouverez, dans le cours de cet ouvrage, l'explication que j'en donne ; les oiseaux qui sont disposés à entreprendre un voyage de migration à grande distance (canards sauvages, gibiers à plumes, hirondelles, etc.) décrivent tous, comme les pigeons voyageurs, des orbites dans l'air avant d'entreprendre leur départ définitif.

J'ai également eu l'occasion de noter une observation des plus curieuses, faite le 2 juillet 1924 à la station radiotélégraphique de Paterna, près de Valence (Espagne) ; un lâcher de pigeons avait eu lieu à une antenne de cet endroit au moment d'une émission. L'observation a été faite lorsque ces oiseaux ne trouvaient pas leur direction et tournaient en rond, complètement désorientés. Ce test, répété plusieurs fois, a toujours donné le même résultat : l'abolition ou plutôt une perturbation profonde du sens de l'orientation chez les pigeons voyageurs, sous l'influence des ondes électromagnétiques.

Les expériences que nous avons rapportées, ont été reprises à Paterna, à la station radiotélégraphique de Valence, sous le contrôle de l'autorité militaire espagnole, puis, récemment, en Allemagne à Kreuznach. Ces deux nouvelles séries d'essais confirment pleinement mes hypothèses sur l'influence des ondes hertziennes sur l'instinct d'orientation.

Un auteur espagnol, M. J. Casamajor, a fait un rapport détaillé des procès de Paterna. Les services de colombophilie espagnols ont installé un pigeonnier militaire à Valence, à une distance d'environ cinq milles, à vol d'oiseau, de la station radiotélégraphique de Paterna. Au moment des expériences en question, ils ont successivement lancé un par un, autour de la station, et à intervalles réguliers de trois minutes, les différents pigeons voyageurs du pigeonnier de Valenza, tandis que la station ne cessait d'émettre en continu.

On a alors remarqué que tous les pigeons sillonnaient l'espace, traçant de nombreuses orbites, mais sans s'orienter, comme ils le font habituellement après quelques tours. Malgré le changement de longueur d'onde pratiqué lors de l'émission, aucune restauration de l'ordre naturel n'a été observée. Mais pendant la durée de l'émission, qui a duré plus d'une demi-heure, aucun pigeon n'a pu prendre son envol dans une direction particulière.

Il est important de noter que, quelques minutes après la fin de l'émission, les pigeons lancés étaient tous orientés vers leur pigeonnier sans aucune hésitation, même ceux qui avaient participé à la première expérience.

Une autre série d'analyses, qui a eu lieu le 7 novembre 1926 au même endroit, a donné le même résultat. Les premières expériences de Paterna ont mis à l'épreuve la sagacité des scientifiques, qui ne comprenaient pas la relation qui pouvait exister entre l'instinct des pigeons et l'émission d'ondes radio. Les techniciens allemands n'avaient rien de plus urgent que de vérifier et contrôler les observations de M. J. Casamajor. Ils ont eux-mêmes, en mars 1926, établi des expériences similaires à Kreutznach. Toutefois, les conditions imposées étaient différentes et plus précises. Il a été choisi, pour l'envoi de pigeons, un endroit diamétralement opposé au site du pigeonnier, par rapport à la station d'émission radiotélégraphique. Ainsi, cette station était située exactement sur l'itinéraire "à vue d'oiseau" que les pigeons devaient suivre.

Il est à noter que les oiseaux, lorsqu'ils sont arrivés à proximité de la station, ont dévié leur vol, ont perdu leur trace et semblaient clairement désorientés. Ils n'ont repris leur vol vers le pigeonnier que lorsque leur orbite les a fait sortir du champ électromagnétique intense qui régnait près de l'antenne de la station.

Il est curieux de constater qu'aucun des commentateurs espagnols, français et allemands qui ont rapporté ces expériences n'a pensé à leur donner la signification la plus simple, celle d'une induction électromagnétique sur les organes directeurs du pigeon. Tous hésitent sur le sens de ces expériences et croient à une curieuse anomalie qu'ils se gardent d'expliquer.

 

OISEAUX NOCTURNES - CHAUVES-SOURIS. - Des observations analogues à celles que j'ai faites sur le pigeon voyageur peuvent être faites sur les oiseaux nocturnes. Il semble évident, a priori, que la sensibilité de ces animaux aux ondes électromagnétiques en général est différente de celle des oiseaux diurnes, précisément en raison de leur adaptation si particulière à la lumière ou à l'obscurité.

Il existe cependant un point de contact entre ces deux catégories d'oiseaux : ils se nourrissent des mêmes insectes.

Nous sommes amenés à imaginer, comme je l'expliquerai plus tard, qu'ils sont attirés vers leurs proies par des radiations émises précisément par ces insectes. Il ne fait aucun doute que la lumière du jour a une influence sur la propagation de ces ondes.