Les chants de la révolte - HZL - E-Book

Les chants de la révolte E-Book

HZL

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Beschreibung

Des mots pour grandir. Des mots pour se souvenir...


« La révolte n’est pas mauvaise conseillère en soi, ce sont les réactions qu’elle génère en nous »



Au crépuscule de l’encre qui s’écoule, HZL n’active pas la colère qui germe dans les méandres de la vie mais répare de son crayon les injustices qui nous entourent. L’homme doit se souvenir que les lignes de l’histoire sont indélébiles.



« Derrière nos persiennes,
Se dresse la meute des loups
Qui hurle la rengaine,
D’un monde devenu fou. »


Succombez à la magnifique plume de HZL à travers ce recueil de poésies.


À PROPOS DE L'AUTEUR


HZL, en plus de son métier dans la restauration, aime jouer avec les mots, afin de dépeindre des maux de la vie.






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HZL

 

 

 

 

 

Les chants de la révolte

 

 

 

 

 

 

Poésie

Éditions « Arts En Mots »

Illustration graphique : ©Graph’L

 

 

 

Qu’elles étaient belles les lumières

 

Par la femme abattue qui meurt face contre terre,

Tandis que l’on mutile de balles mortifères,

Et par le musicien muet qui rejoue le refrain.

Par l’homme touché, aux pieds des assassins,

On ouvre le précipice, à quelques orphelins.

 

Qu’elles étaient belles les lumières,

Au moment de chanter.

Voici mon cimetière,

Au rouge sang meurtrier,

Mais aucune prière,

Quand l’innocence fut tuée.

 

Par la femme en noire, abreuvant le dédain,

Au son des notes blanches, d’une arme de paladin,

Et par la mort cachée dans la nuit solitaire.

Par la peur flottant sur la sombre crinière,

Des apôtres pleutres, achevant pères et mères.

 

Qu’elles étaient belles les lumières,

Au moment de chanter.

Voici mon cimetière,

Au rouge sang meurtrier,

Mais aucune prière,

Quand l’innocence fut tuée.

 

Par l’enfant apprenant que le juste succombe,

Quand sera venu le temps de creuser les tombes,

Pour ceux qui sont sans vie, pour tous les lendemains.

Par les juges sans pitié qui crachent leurs venins,

Par les âmes perdues aux bras des séraphins.

 

Qu’elles étaient belles les lumières,

Au moment de chanter.

Voici mon cimetière,

Au rouge sang meurtrier,

Mais aucune prière,

Quand l’innocence fut tuée.

 

L’enfant étoilé

 

Du fond de la classe, aux pieds des bancs usés,

Je fusille la mappemonde,

Ces pays qui nous inondent,

On me parle de capitales assassinées,

Jamais du sang versé,

Jamais des peuples asphyxiés.

 

Je me prénomme l’enfant étoilé,

Celui qu’on voudrait bâillonner,

Et de ma monture ailée,

Je sèmerai la vérité,

Les pieds et poings liés.

 

Devant le tableau, on écrit à l’arme blanche,

Et je mitraille l’écran noir,

De quelques mots dérisoires,

De blasphèmes quand sonne l’heure de la revanche,

Je suis simple minot,

Je désire changer de peau.

 

Je me prénomme l’enfant étoilé,

Celui qu’on voudrait supprimer,

Et de mon nuage d’acier,

Je cacherai les fusillés,

Les pieds et poings liés.

 

Dans cette cour triste, on entend pleurer,

Les enfants au cœur gravé,

Qu’on offre en pitance,

D’une société que l’on appelle « bienveillance »,

On devient la becquée,

Des adultes outranciers.

 

Je me prénomme l’enfant étoilé,

Celui qu’on voudrait enfermer,

Et de ma prison dorée,

Je déclare ma liberté,

Les pieds et poings liés.

 

Bien le bonsoir du bâtiment 12

 

Au pied de mon immeuble il y a des tas de gamins,

Qui me matent d’un mauvais œil, à moitié défoncés,

Et moi comme un con, d’un signe de la main,

Je leur dis bonsoir pour ne pas me faire frapper.

Bonsoir à la bonniche portugaise qui balaie sans fin,

Un mari alcoolique qui se paluche tous les matins,

Vautré dans son fauteuil, il picole ce saoulard,

Et même parfois se masturbe devant Fort Boyard.

Bonsoir à ce môme introverti que les parents ont brisé,

Un père ex-taulard, condamné pour viol, exécutions,

Une mère shootée à la cocaïne, à la téléréalité,

Chaque nuit il pionce sur le balcon pour ultime punition.

Bonsoir à l’adorateur du mouvement fasciste,

Le roi de la Gestapo qui espionne à travers son judas,

Il a placardé sur sa porte une croix gammée, ce scélérat,

Et moi sur son cul je taguerai le symbole des anarchistes.

Bonsoir à l’émigré congolais, mangeur de riz, bouffeur de femmes,

Qui course les voisins bruyants, à coups de hache aiguisée

Il préfère les petits enfants embrochés au-dessus des flammes,

Sous les incantations d’un vaudou sous cachets.

Bonsoir à la cagole nympho du palier d’en face,

Il y a souvent du monde au balcon, elle ne suce pas que des glaces,

Elle adore se pencher quand elle récupère son journal,

Le petit clin d’œil coquin, putain de gaule matinale.

Bonsoir à l’haltérophile qui pense qu’à la gonflette,

Un baiser volé sur son biceps, le vaniteux se caresse,

À défaut que sa femme lui joue du pipeau et de la trompette,

Il préfère la fofolle du premier qui lui loue ses fesses.

Bonsoir à la famille chinoise, aux citrons, aux nems, aux canards laqués,

À ces familles de boat people échappées de la noyade,

Les parfums d’Asie empoisonnent ma vie privée,

Mais toutes les nuits tringler leurs filles, quelle régalade.

Bonsoir à l’ancien banquier pas encore mort, pas pendu,

Obligé de se prostituer honteusement, au bout de ma rue

Bientôt hélas, il y laissera la moitié de ses dents,

Car ici il a carotté, entubé, la moitié du bâtiment.

Bonsoir à la jeune institutrice minaudant en jupe dans l’escalier,

Les lunettes remontées, le regard baissé, c’est une victime,

On aimerait bien dans la cité se la taper,

Mais on ne joue pas avec l’éducation des pucelles, c’est un crime.

Bonsoir à la junkie qui se pique face au jardin d’enfants,

Le square Jean Jaurès est devenu celui des invalides,

Moi son aiguille je l’enfoncerai profondément,

Dans sa conscience, son subconscient, pour anéantir son vide.