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Un livre… Que dis-je ! Une chambre forte, un coffre à trésors, un voyage… en poésie, un terreau fertile, une claque, les vestiges de notre société dépeinte par un artiste à la lame facile et qui, vous allez vite vous en rendre compte, fit tout pour que tenter la lecture de ce livre soit une aventure en soi, et pas des moches loin s’en faut. Sesam, ouvre-toi !
À PROPOS DE L'AUTEUR
Né à Montmorency dans le Val-d’Oise à l’été 1979,
Johan Auguste Simon Géma a été bercé de chansons, de vin, de danse, d’amitiés et d’errance. Il n’a de cesse de parvenir à la littérature par mille détours. Inconditionnel des œuvres de Molière, Stevenson, Verne, Vian puis plus récemment Simmons, Flaubert, Zola, Gogol, Dostoïevski ou Ray Bradbury, Johan est un animal en voie d’extinction, un dinosaure d’un « triptyque pas comme les autres » comme on en fait plus de nos jours et a fortiori un petit gars du paysage breton.
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Johan Géma
Illustrateur : James Moncur-Forestier Bernard
Les Portes Closes
Dédale en vers…
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Johan Géma
ISBN : 979-10-377-2714-5
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Étude antédiluvienne
(Puisqu’il n’y a ni solution ni problèmes insolubles,
Puisque l’avenir appartient à ceux/celles qui se lèvent tôt
Et si tant est qu’une rencontre du troisième type ait lieu,
Si tous les avis semblent tournés unanimement
Vers le politiquement correct ou vers la Mecque et ses croyants,
Tôt ou tard le système sans faille d’obsolescence de l’être
Perdurera dans le dédale des couloirs du système)
J’aime observer la vie terrestre depuis la mer,
Sans doute parce qu’une goutte de l’océan est selon moi une larme du monde…
De ce grand aquarium à ciel ouvert
Que l’on pourrait apercevoir en miniature, juxtaposé,
Sur le rebord du monde (il est possible de croire en cet état des choses)
On y parlerait grec, hébreu, chinois ou même slave
Et les rumeurs les plus folles courant sur ce grand monde,
(Qu’uniformément, un voyageur sans toit prendrait ici pour une trêve,
Comme un moment incandescent qui se pose, entre deux hémisphères)
Auraient par la faim, la soif et le désir ardent
Bien plus d’une saveur à l’esthète, la fille du musicien ou bien l’humble berger,
Qui s’y risquerait pour une sieste en amateur/e,
Afin d’y absorber l’oxygène de son air,
Il lui faudrait respirer à travers un tuba appelé « les poumons »
Ce serait là une nécessité, la seule indispensable admise aux yeux de tous ;
Dans cette immensité aquatique et visqueuse
« Manger ou être mangé » serait la règle absolue,
Le soleil apparent y verserait sa puissante lumière
Allumant ici du même coup les éclairages publics des villes sous la mer,
Et les fonds sous-marins, plongés dans l’obscurité,
Partageraient la place avec les sirènes, Moby Dick
Cet immense parterre d’algues que l’on nomme les rêves,
Et puisqu’il faut des êtres qui songent dans cette énorme faille
Des nageurs/es humains en bande évolueraient,
S’organisant autour d’une hiérarchie qui depuis des millénaires
Place l’Homme au-dessus de tout.
Certains seraient avares, compulsifs, puissants et malhonnêtes
Quand d’autres individus seraient généreux, travailleurs, insistants, philosophes,
Curieux des faits bien avérés et puis l’ordre des choses,
Aveugles, amaigris, enlaidis par la crasse d’un travail arasant
La majorité de ces colocataires auraient cela dit le mal de mer,
L’esprit de l’intérieur cogitant aux rebords de cette existence qui serait la leur
Ce même leurre qui me sert à moi, poète, pour vous proposer mes vers,
Trop oisif sans doute pour pendre le temps de vivre ;
Ce pour quoi l’Homme est fait,
Cueillir des baies sauvages, faire des petits d’homme et chasser le mammouth,
Les grottes de Lascaux en fervent témoignage
Nos ancêtres Homo aimaient manger du cerf,
Forniquer près du lac en levrette les femelles,
Se foutre sur la gueule pour affirmer son clan face à des clans rivaux,
Bref, un programme complet de jouvence et de rivalités,
Puisque l’aquariophile qui surveille les groupes (susnommé le divin)
Qui juge et qui transfert ce monde alambiqué qui gît dedans la vase
En plus petit, observe dans l’aquarium les mouvements de masses,
Nourrissant tout ce monde au levé des matins à la survie de l’espèce, précisément,
Son œil unique sur nos promesses faciles
Se pose sur nos âmes s’agenouillant pour lui,
Il favorise certain/es même si rien ne s’y prête,
Galbe le rebond d’une hanche quand s’affaissent d’autres fesses
Tandis que les mendiants errent dans les rues noires pavées de monde,
Et c’est PARIS, en capitale ! Qui s’emploie à définir les attraits de quelques vies
Comme des modèles à suivre pour le reste du groupe ;
Deus aurait donc pensé à tout ?
Trouvant son salut dans le bus 975 de l’Automne à Pékin,
Des trains de nuit jusqu’Aux Champs Élysées,
Du tramway orléanais sur la route des amours
Jusqu’à ce Vide Autour du livre « Le monde d’un chat »
Bien des routes ont crissé déjà,
Les traverses des océans qui roulent des vagues énormes
Sur les pavés de Paname qui me menèrent nulle part,
Où nulle part c’est ici,
Je poursuis peu ou prou la route de mes songes,
J’eusse toujours regardé la plus petite question
Comme un moyen de tester ma réflexion innée,
Trouver dans les réponses encore d’autres réponses,
La possibilité que tout soit « unis-vers »
Le désert, la steppe, et les petits de l’ourse
Le plastique, la misère, et l’enfant Mongol,
Tandis que la mort est une présence presque sereine
Que l’ignorance ne laisserait pas en place face à l’amour, peut-être…
Hormis le questionnaire de faits bien avérés (aussi de la dérivation des masses)
Il n’y a comme repos pour les poissons dans l’aquarium
Qu’un seul salut pour mille dialectes
Celui de s’alléger tout en s’emplissant d’air, de nourriture et d’eau
Mais aussi de souvenirs, d’émotions et d’idées,
Les premiers (air, eau, bouffe) permettraient force de vie
À couler dans nos veines jusqu’aux nuits tubulaires,
Les seconds donneraient à celui/celle qui les goûte
Les pensées d’un instant en un moment concis,
N’avons-nous comme « Exit » nous, les citoyens du monde,
Que si peu de chance dans si peu d’espace ?
Au point que l’immersion à travers les âges ne reçoive
Les miettes de pain des élites toutes puissantes
Que pour faire naître des armées de soldats pour les guerres ?
Faut-il aller mourir pour nourrir les requins ?
Où resterait-il ancré dans l’immatérialité de certains faits
L’expression présente d’une vie plus facile et moins terne ?
La nuit les rêves de l’imaginaire,
Le jour l’imagier du présent,
Le temps qui passe,
Les saisons de l’Être en hiver,
De l’âme au printemps,
De l’arbre et de l’oiseau,
Du roseau de l’étang,
Et si toutes nos existences n’étaient que d’étranges vérités
Qui se refléteraient pour finir sur les vitres de ce grand aquarium,
Et qui n’auraient de sens dans le jour levé
Que pour celui/celle qui s’applique à comprendre, apprendre et à aimer ;
La bonne vieille règle de Descartes : « Je pense donc je suis »
Est à faire de cœur sans doute ;
À la tristesse, le courage,
L’exactitude en piste et compromis de certitudes,
À la mélancolie des faits, la pertinence d’une rencontre,
Dissolvant les impossibilités de l’âme en d’autres possibilités ;
Et si cette drôle de vie n’était en vérité
Qu’une simple immortelle qui pousse sur la Terre ?
Nous, le genre humain,
Ses frêles feuilles d’un automne lointain que cette plante laisserait vivre,
Traversant les rivières, les plaines, les vallées
Poussées par son instinct puis une brise légère,
Contre vent et marrées,
Contre l’adversité et le destin féroce,
Se laissant enivrer par la grande aventure de nos milles et une nuits…
Et si la nuit…
Et si la nuit était de jour,
Et si la nuit elle changeait d’heure
Et au troquet sifflant seize heures
On en aurait perdu sa trace,
Et si la nuit n’était pas noire
Et si elle-même en avait peur
Et à sept heures flippant le soir
Elle attendrait de bien se voir,
Et si la nuit clignait des yeux
Et si la nuit cillait le jour
Et si la nuit en avait deux
À replacer en abat-jour,
Et si la nuit croquait la lune
Et si la nuit forçait le trait
Et si la nuit plongeait ses dents
Dans le doux croissant du présent,
Et si les miettes qui en tombaient
Tombaient en flocons sur la Terre
Et si les fermes au parterre
Stockaient cette neige pour l’hiver,
Et si la nuit n’était pas dupe
Et si la nuit changeait de camp
Et si la nuit fixait les jupes
Du jeu de l’oie de nos printemps,
Et si ce jeu n’avait plus court
Et si les cours n’avaient plus d’yeux
Que pour la maîtresse de secours
Qui laisse sortir quand il pleut,
Et si sa lumière vespérale
Donnait aux choses la vie d’une ombre
Et si cette ombre espérait
Si l’espérance était un nombre,
Et si la nuit semblait brunir
Et si la nuit posait ses fars
Sur le check-up du soleil
Quand il se lève un peu trop tard,
Et si la nuit une pluie fine
Des « si » de sa mélancolie
Mettant lecture sur Vespertine
Transformait les âmes des réduits,
Et si la nuit faisait des siennes
Et si la nuit voulut bouder
Et si la nuit changeait le thème
À vêtir de noir nos soirées,
Et si la nuit s’habillait chic
Et si la nuit portait du rouge
Et si la nuit elle fasse la nique
À nos desseins du point du jour,
Et si la nuit fermait ses fenêtres
Et si la nuit ne put y croire,
Qui l’eut séduite quand vient le soir ?
Rien que la lune qui s’en va naître,
Et si la nuit jetait la lune
Et si la nuit n’en avait cure
Et si la nuit en formes diurnes