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Matin de pluie est un recueil de poésies urbaines. Essentiellement écrit sous le coup d’émotions familiales brutales et douloureuses, les mots sont venus apaiser une réalité dure pour les âmes.
Certaines paroles, certains groupes de mots sont des cris lancés au lecteur pour partager une envie, une issue ou un espoir. On peut les lire et relire, juste avec l’effet des mots qui calment les maux.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Cyrille Colin écrit pour partager un fragment de sa vie à ses proches ainsi qu’à ceux qui ne le connaissent pas encore.
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Cyrille Colin
Matin de pluie
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Cyrille Colin
ISBN : 979-10-377-8527-5
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Artiste depuis longtemps, mais devenu écrivain sur le tard, Cyrille Colin explore en vers les sentiments qui parcourent le quotidien et ceux qui accompagnent les drames de nos vies. Les drames de nos histoires et de l’Histoire. Nos histoires particulières et pourtant universelles. Une écriture plus sombre que par le passé. Plus mélancolique et travaillée. Une écriture qui soigne, qui sauve des épreuves, grandes et petites. Une écriture libre qui ose aussi la prose.
Mais son écrit est persistance. Une ode à l’espoir et au goût de la vie qu’on reprend en retrouvant son regard d’enfant, en s’émerveillant. « La vie est plume », dit-il. Pleine d’envies de départs et d’ailleurs qui ouvrent les portes de l’infini. Un goût de vie qu’il m’a transmis.
Eugénie Colin
Matin de pluie, couleur d’orage,
Fin de l’envie, douleur de rage
Manque de l’air, bouffée de pleurs,
Odeur de terre, couche de malheur
Ma fille est malade, je le crains,
Plus de ballade, que le destin
On soupire de peine, on se retient,
On sent une gêne, un coup de frein
Réveil en sueurs, pensées confuses,
Très tôt est l’heure, réveille la muse
Je vais le dire, je suis en panne,
Je veux écrire, rien ne me dépanne
Donne-moi le vers, il va il court,
Saute en éther, il nous secoure
Ressens l’amour, douleur exquise,
Donne à ton tour, sors de la crise
Il faudra bien que demain, le sort,
Trouve un refrain, le corps
Évite ce mot, la mort,
Refais le beau, dévore
Va le vent et tourbillonne,
Sens ce moment et carillonne
Ivre de bruit, plein de fureur,
Donne la vie, coulent les heures
C’est bien l’issue, la vérité,
Tant de vertu, félicité
Tape le cœur, dur est le roc,
Casse l’humeur, quitte la loque
On va et vient on se souvient,
Que tout est nouveau un beau matin
Se sentir morose, être tout le temps
en pause
Cette lassitude qui pèse sur l’être, qui oblige
au paraître
Ce sentiment diffus et persistant, impersonnel et pénétrant
Qui ne laisse ni repos ni quiétude, qui chasse l’esprit de l’habitude
Une impatience de la psyché, une permanence de pénibilité
Je vais toucher le fond, sentir la lie, crever l’envie, trouver le rebond
Éviter les fantasmes, éliminer la vase, sortir
d’un spasme
Continuer à nager, ressentir l’air
et inspirer
Se rasséréner, trouver la voie, régénérer les forces de l’envoi
Sentir le sous-bois et les pierres, les essences et
la matière
Pour retrouver le feu de l’âme, ne pas laisser se consumer la flamme
Une ardente énergie venant du fond de la terre
Brin de folie, libre pensée et nouveau
fragment de vie
Donne-moi la force, laisse-moi l’élan, trouve l’écorce
Du fort des halles, du boute-en-train,