Mont-Oriol - Guy de Maupassant - E-Book

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Guy de Maupassant

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Beschreibung

Christiane Andermatt, venue en Auvergne, sur les terres d'Enval, suivre un traitement contre une prétendue stérilité, s’éprend de Paul Brétigny dont elle aura une fille, tandis que son mari William Andermatt spécule sur des terrains de la région. L’intrigue amoureuse se double ainsi d’une intrigue financière, à laquelle s’ajoute une satire du milieu médical.À cette dernière s'ajoutent également une satire de la condition de la femme à travers le personnage de Christiane et sa grossesse ainsi qu'une satire de la finance au travers de la spéculation dont les personnages centraux sont, outre William, Clovis, le faux vagabond, et le père Oriol.

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Veröffentlichungsjahr: 2016

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Mont-Oriol

Guy de Maupassant

Publication: 1887Catégorie(s): Fiction, Roman
A Propos Maupassant:

Henri René Albert Guy de Maupassant (5 August 1850 – 6 July 1893) was a popular 19th-century French writer. He is one of the fathers of the modern short story. A protege of Flaubert, Maupassant's short stories are characterized by their economy of style and their efficient effortless dénouement. He also wrote six short novels. A number of his stories often denote the futility of war and the innocent civilians who get crushed in it - many are set during the Franco-Prussian War of the 1870s.

Partie 1

Chapitre1

Les premiers baigneurs, les matineux déjà sortis de l’eau, se promenaient à pas lents, deux par deux ou solitaires, sous les grands arbres, le long du ruisseau qui descend des gorges d’Enval.

D’autres arrivaient du village, et entraient dans l’établissement d’un air pressé. C’était un grand bâtiment dont le rez-de-chaussée demeurait réservé au traitement thermal, tandis que le premier étage servait de casino, café et salle de billard.

Depuis que le docteur Bonnefille avait découvert dans le fond d’Enval la grande source, baptisée par lui source Bonnefille, quelques propriétaires du pays et des environs, spéculateurs timides, s’étaient décidés à construire au milieu de ce superbe vallon d’Auvergne, sauvage et gai pourtant, planté de noyers et de châtaigniers géants, une vaste maison à tous usages, servant également pour la guérison et pour le plaisir, où l’on vendait, en bas, de l’eau minérale, des douches et des bains, en haut, des bocks, des liqueurs et de la musique.

On avait enclos une partie du ravin, le long du ruisseau, pour constituer le parc indispensable à toute ville d’eaux ; on avait tracé trois allées, une presque droite et deux en festons ; on avait fait jaillir au bout de la première une source artificielle détachée de la source principale et qui bouillonnait dans une grande cuvette de ciment, abritée par un toit de paille, sous la garde d’une femme impassible que tout le monde appelait familièrement Marie. Cette calme Auvergnate, coiffée d’un petit bonnet toujours bien blanc, et presque entièrement couverte par un large tablier toujours bien propre qui cachait sa robe de service, se levait avec lenteur dès qu’elle apercevait dans le chemin un baigneur s’en venant vers elle. L’ayant reconnu elle choisissait son verre dans une petite armoire mobile et vitrée, puis elle l’emplissait doucement au moyen d’une écuelle de zinc emmanchée au bout d’un bâton.

Le baigneur triste souriait, buvait, rendait le verre en disant : « Merci, Marie ! » puis se retournait et s’en allait. Et Marie se rasseyait sur sa chaise de paille pour attendre le suivant.

Ils n’étaient pas nombreux d’ailleurs. Depuis six ans seulement la station d’Enval était ouverte aux malades, et ne comptait guère plus de clients, après ces six années d’exercice, qu’au début de la première. Ils venaient là une cinquantaine, attirés surtout par la beauté du pays, par le charme de ce petit village noyé sous des arbres énormes dont les troncs tortus semblaient aussi gros que les maisons, et par la réputation des gorges de ce bout de vallon étrange, ouvert sur la grande plaine d’Auvergne et finissant brusquement au pied de la haute montagne, de la montagne hérissée d’anciens cratères, finissant dans une crevasse sauvage et superbe, pleine de rocs éboulés ou menaçants, où coule un ruisseau qui cascade sur les pierres géantes et forme un petit lac devant chacune.

Cette station thermale avait commencé comme elles commencent toutes, par une brochure du docteur Bonnefille sur sa source. Il débutait en vantant les séductions alpestres du pays en style majestueux et sentimental. Il n’avait pris que des adjectifs de choix, de luxe, ceux qui font de l’effet sans rien dire. Tous les environs étaient pittoresques, remplis de sites grandioses ou de paysages d’une gracieuse intimité. Toutes les promenades les plus proches possédaient un remarquable cachet d’originalité propre à frapper l’esprit des artistes et des touristes. Puis brusquement, sans transitions, il était tombé dans les qualités thérapeutiques de la source Bonnefille, bicarbonatée, sodique, mixte, acidulée, lithinée, ferrugineuse, etc., et capable de guérir toutes les maladies. Il les avait d’ailleurs énumérées sous ce titre : affections chroniques ou aiguës spécialement tributaires d’Enval ; et la liste était longue de ces affections tributaires d’Enval, longue, variée, consolante pour toutes les catégories de malades. La brochure se terminait par des renseignements utiles de vie pratique, prix des logements, des denrées, des hôtels. Car trois hôtels avaient surgi en même temps que l’établissement casino-médical. C’étaient : le Splendid Hotel, tout neuf, construit sur le versant du vallon dominant les bains, l’hôtel des Thermes, ancienne auberge replâtrée, et l’hôtel Vidaillet, formé tout simplement par l’achat de trois maisons voisines qu’on avait perforées afin d’en faire une seule.

Lesen Sie weiter in der vollständigen Ausgabe!

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