Pacotilles et babillages d’un il-lettré E-Book

Alex Vague

• Herausgeber: Le Lys Bleu Éditions
• Kategorie: Poesie und Drama
• Sprache: Französisch
• Veröffentlichungsjahr: 2024

Seitenzahl: 36

Beschreibung

Qui aurait cru qu’un souffle pourrait se transformer en tornade en dansant avec un partenaire ? Une danse sensuelle, endiablée, tourmentée avec des sauts, des glissades, des roulades et des bras qui retombent pour mieux s’accrocher. Qui aurait cru qu’il serait nécessaire de se dire au revoir lorsque l’on fonctionnait si bien ensemble ?


À PROPOS DE L'AUTEUR


Pour Alex Vague, les arts tels que le dessin et la musique sont liés car plus qu’un passe-temps, ils sont une exposition de couleurs. À travers son être, elle les retranscrit entre les différentes pages de ce recueil.

Leseprobe

Alex Vague

Pacotilles et babillages

d’un il-lettré

Recueil

© Lys Bleu Éditions – Alex Vague

ISBN : 979-10-422-2322-9

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L. 122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L. 122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivante du Code de la propriété intellectuelle.

À Dixy,

sans qui je n’aurais jamais cru

que mes couleurs avaient tant d’importance.

C’était une belle histoire

Introduction

Il y a longtemps, nous pensions tout connaître. Puis nous avons vieilli et grandi pour ceux qui ne souhaitent pas tomber déjà dans la crainte de la mort, et nous avons su. Je vis des couleurs et quand je les regarde partir en arrière, elles changent. Quelles auront mes couleurs mes lignes à vos yeux ? Quelles solitudes avec vos pages ont-elles ? Quelle autres naïvetés, mes couleurs rencontreront-elle ? Je vous laisse en juger. Voyez simplement en ces mots, en chacun d’eux des êtres déjà bien vieux.

Je vous souhaite une bonne lecture.

1

En un instant, j’ai vu des montagnes

Immenses et colossales.

Elles s’érigeaient les épaules en arrière

Et je pus admirer leurs cimes blanches, belles et fières.

En un instant et au même moment, je me retrouvais à la plage

Sur le sable fin, je pus observer et ramasser des coquillages

Les vagues s’abattaient doucement sur le sable murmurant une jolie mélodie

Le soleil faisait danser ses reflets sur la robe d’une mer tranquille.

Je fis un bond dans une forêt,

Les oiseaux m’appelaient de leur chant

L’odeur boisée des bois m’embrassait,

S’écrasa avec douceur contre ma peau, une légère brise de vent.

Mon corps s’évapora et se retrouva dans un champ

Les jonquilles s’inclinaient m’accueillant en monarque

Mes cheveux voltaient en tous sens.

Je réatterris à ma gare.

Je n’étais pas parti avec toi

Mais il avait juste fallu que je te lance un regard

Pour que tes beaux yeux m’emmènent en voyages.

2

Parfois, j’ai envie d’écrire des pages blanches

J’ai envie de tracer des mots qui flottent sur le papier pour doucement s’effacer.

Cela serait beau de se dire que cette feuille blanche regorge de mille mots essuyés, poétiques, enragés, apathiques, désespérés…

Des mots tempétueux à la glissade des éléments en fugue.

Des vers scintillants aux pensées lugubres.

Combien de moi a-t-elle aperçu cette page ?

Combien d’autres en verra-t-elle ?

Elle en a vu des couleurs, un véritable arc-en-ciel, l’appeler simple « papier blanc » serait extrêmement offensant.

Dans ce blanc, on y voit du jaune, de magnifiques pissenlits, enduits du rouge, des mines de rubis qui scintillent sans bruit, et du rose aussi, comme ces magnifiques magnolias qu’une jeune fille écrivait bien apprécier.

Et des histoires :

Celle de la belle valse d’une mariée et de son partenaire, celle des pleurs aux injures que subit Justice, celle de la jeune veuve qui sut de nouveau ce que fait être aimé et chérir de cœur…

Puis des sons aussi :

Les rires de Clothilde et Mathilda observant le beau Mathéo, les rires de joie que transmet Simon au souvenir de son premier feu de camp au bord de la plage avec ses amis, des pleurs de la petite Juliette, car Amaury n’a pas voulu lui partager son goûter malgré que la maîtresse lui ait expliqué qu’on ne force pas les gens à partager, les cris déchirants de Jessica remontée contre cette pimbêche d’Amelaine qui a obtenu la première place qui lui revenait au concours d’équitation, les sanglots silencieux d’Assène qui ne peut plus supporter son insignifiance dans ce monde, les râleries de Timothé car il a loupé les mousses au chocolat à la cantine.

Dans un sens, cette belle page blanche arc-en-ciel recueillit blessures et chaleurs réparatrices. Elle a été confidente de secrets ou de petits tracas, et moyen de libération.

Elle est des centaines de milliers de photos et audios, transmis par des mots à la cape invisible.