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Aller chercher la petite bête, faire grincer langue et expressions, produire une joyeuse discordance entre les mots et les idées… Il y a de tout cela dans le recueil de Didier Grass qui subvertit, non sans un plaisir sensible, les tournures du quotidien, en brocardant au passage des sujets aussi « terribles » que la médecine et la religion, aussi « sérieux » que l’économie et la politique… Un esprit, épris de polysémie et familier des glissements sémantiques, qui se plaît à débusquer contradictions et paradoxes, un peu de poil à gratter dans nos formules toutes faites, un soupçon de dérision par-dessus le marché, et voici Pensées, opuscule qui s’adresse aux lecteurs en quête d’un peu de légèreté dans un présent parfois lourd et dramatique. Gageons qu’ils auront, à travers ces pages, de quoi leur faire trouver ou garder le sourire !
À PROPOS DE L'AUTEUR
Expert honoraire à la Cour d’appel de Paris,
Didier Grass est auteur de brevets dans le domaine des tubes électroniques et de travaux sur la « fusion froide ». Lauréat du concours de verbicruciste « Dis-moi dix mots » en 2015, il puise son inspiration chez des écrivains renommés ainsi que des personnalités du cinéma telles que Pierre Dac, Boris Vian, Woody Allen ou Groucho Marx.
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Didier Grass
Pensées
© Lys Bleu Éditions – Didier Grass
ISBN : 979-10-422-2866-8
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122- 5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122- 4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335- 2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
À tous celles et ceux qui auront la curiosité, l’audace,
le courage, la patience, et qui sait, le plaisir de me lire.
Je me demande si je ne suis pas en train de jouer sur les mots ? Et si les mots étaient faits pour ça ?
Les bâtisseurs d’Empire, Boris Vian
Il y a des pneumologues qui aspirent à souffler un peu.
Un chtimi phtisique peut aussi être un spécialiste de chimie physique.
Les cardiologues qui mettent du cœur à l’ouvrage peuvent aussi avoir le cœur sur la main.
Un neurologue peut très bien être sur les nerfs et les avoir à vif.
Les unijambistes ne seront jamais sur un pied d’égalité avec les bipèdes.
On peut refuser de mettre les pieds chez un podologue.
On peut avoir son dermatologue dans la peau comme son ORL dans le nez.
Ceux qui ont le gosier en pente ont parfois besoin de remontants et leur vie n’est pas cirrhose.
Pas de risque de perdre connaissance pour l’ignare.
Presque au même titre qu’un contrôleur des impôts, un ostéopathe peut opérer, suite à une déformation de la colonne vertébrale, un redressement discal.
Il y en a qui feraient des pieds et des mains pour devenir podologues ou manucures.
On peut en avoir gros sur la patate de ne pas avoir la frite.
On peut contracter une contracture même en étant décontracté.
Alzheimer a-t-il écrit ses mémoires ? En tous cas il aurait dû.
Être confiné c’est un peu être con in fine.
Être sourd c’est embêtant bien entendu, être aveugle ça l’est tout autant visiblement.
Il n’y a pas d’impôt sur le patrimoine génétique.
L’héritage génétique ne donne pas lieu à l’impôt sur les successions.
Il y a des gens tellement amnésiques qu’ils ne se souviennent même pas de l’être.
En écrivant sur le cancer du poumon, on peut très bien faire un tabac.
Avoir une phlébite c’est pas de veine.
Un leucémique a des raisons de se faire du mauvais sang, bon sang, mais c’est bien sûr.
On ne peut pas aller bien et mal à la fois et pourtant on peut aller bien mal et être bien mal.
On peut être maladivement grave et gravement malade.
Un psy caustique n’est pas forcément psychotique.
Pasteur n’a pas découvert le vaccin contre la rage de vaincre.
On n’est jamais disposé à être indisposé.
Pourquoi dit-on perdre conscience et pas trouver inconscience ?
Du point de vue de l’inconscient, un acte manqué est parfaitement réussi.
Au même titre que les rémouleurs, les psys réparent les ébréchures de l’âme, surtout s’ils ont l’esprit tranchant et aiguisé.
Un podologue, c’est pour ainsi dire un adepte de la médecine par les plantes.
En cas d’éruption cutanée, il vaut mieux consulter un vulcanologue qu’un dermatologue.
Quand on va chez l’ophtalmologiste, on devrait avoir la consultation à l’œil.
Les salles d’attente des médecins sont pleines de patients impatients.
Les pharmaciens sont familiers des comptes d’apothicaires.
Les discours des malentendants sont pleins de sous-entendus et dépassent parfois l’entendement.
Les muets manquent d’expression, cela va sans dire.
Moi, mon rêve c’est de ne plus faire de cauchemar.
Devenir sourd est le meilleur moyen de ne plus s’entendre avec son entourage, devenir non-voyant, le meilleur moyen de le perdre de vue.
Difficile de bien s’entendre avec un sourd et d’être bien vu par un aveugle.
Les tuberculeux n’ont pas forcément un fort pouvoir d’achat, mais assurément un fort pouvoir de crachat.
On peut faire des mauvais rêves, mais pas de bons cauchemars.
La douleur physique est moralement insupportable, la douleur morale l’est souvent physiquement autant.
Le coronavirus est un connard de virus.
Être en surpoids c’est se dire : mince, je suis gros.
Une sciatique, c’est chiatique.
Les victimes d’hémorragies ne doivent jamais perdre leur sang-froid.
Difficile pour l’essorillé de dormir sur ses deux oreilles.
Quand on perd la boussole, on part dans toutes les directions et plus rien n’a de sens.
Les neuroscientifiques disent que le cerveau possède un câblage unique : pour certains le résultat est accablant.
L’obésité n’est à priori pas un trouble psychosomatique et pourtant les gens qui sont obèses le sont souvent parce que certaines personnes les gonflent sérieusement.
En toute logique, la résolution des problèmes de calculs rénaux devrait relever de l’arithmétique plutôt que de la néphrologie.
Se tordre le troisième doigt de la main, c’est un détournement de majeur et ce n’est pas puni par la loi.
Un malentendant qui fait la sourde oreille c’est un peu comme un cul-de-jatte qui prend les choses par-dessus la jambe.
Dur d’avoir un coup de mou !
Dans le fond j’ai la forme.
Avoir ses lunettes « à l’œil », ça ne coûte évidemment pas les yeux de la tête, ce n’est pas forcément mal vu et ce n’est par conséquent pas exorbitant.
Un obèse : plus je grossis et plus je m’aigris.
L’obésité est une pathologie à ne pas prendre à la légère, car les problèmes de surpoids peuvent être lourds de conséquences.
C’est stupéfiant ce que les amateurs de LSD hallucinent !
Le comble pour un cocaïnomane c’est de se faire piquer.
Une fracture du tarse c’est casse-pied.
Moi, si un jour j’ai des pertes de mémoire, j’aimerais m’en souvenir en tant que moments mémorables.
Les hypocondriaques se rendent malades à l’idée de l’être.
Les gens sujets au vertige sont l’objet de maux d’hauteur.
Contrairement aux apparences, un presbytère n’accueille pas nécessairement les gens atteints par la presbytie.
Un dentiste devrait toujours respecter les règles de déontologie.
J’ai une dent contre les dentistes. Je ne mâche pas mes mots, ma critique est incisive.
Les édentés ne mâchent pas leurs mots.
C’est quand on est sous pression qu’on peut déprimer.
Les pisse-froids qui ont la chaude-pisse ne risquent pas d’avoir inventé l’eau tiède.
J’ai le nez en trompette, flûte alors !
On peut se faire lentement envahir par les poux : un peu tiré par les cheveux.
La Sécurité Sociale : une institution où il est facile de faire son trou.
Il n’est pas rare que les dentistes soient sur les dents.
Un dentiste truand c’est un docteur es-crocs.
Le fer rouille et qui a une santé de fer ne risque pas de dérouiller.
La dernière cigarette, quand le condamné à mort la fume, celui qui arrête de fumer est condamné à vie en la fumant.
Paradoxalement, un mal aigu peut se révéler grave.
Paradoxalement c’est quand on est sous pression qu’on devient pompé et dépressif et c’est pressé de questions qu’on arrive à parler dans le vide.
Pour un fumeur fumiste n’ayant rien dans le cigare on peut utiliser un sot briquet, à tous les coups ça fera un tabac : faut pas mégoter !
Il n’y a pas d’abrégé pour le mot « souffrance », mais en médecine, en fin de vie, on peut abréger les souffrances.
L’épilation c’est un travail au poil, parfois horripilant.
Le cœur de métier des cardiologues c’est le métier du cœur : ils le prennent généralement à cœur et le connaissent par cœur.
Pas gentil de casser du sucre sur le dos d’un diabétique.
On peut guérir les blessures physiques, parfois les psychologiques, jamais les morales.
Difficile de se mettre dans la peau d’un écorché vif.
Un aveugle n’a rien à voir avec un sourd, bien entendu.
La plaque apposée à l’entrée d’un cabinet de dentiste n’a rien à voir avec la plaque dentaire.
À y réfléchir tant bien que mal, comment peut-on aller bien mal ?
Un anesthésiste peut très bien mettre son activité en sommeil, surtout s’il a de l’argent qui dort.
La dépression et la grossesse ont ceci en commun que toutes deux peuvent être nerveuses.
L’insomniaque et le malade de la maladie du sommeil, on peut se demander quelle mouche les a piqués.
Les hémophiles ont souvent raison de se faire du mauvais sang.
Les ophtalmologistes sont généralement mal vus par leurs patients qui, par ailleurs, peuvent mal s’entendre avec leur oto-rhino.
La prévarication n’a rien à voir avec la prévention des varices ou de la varicelle.
Un pharmacien dont l’officine est en mauvaise santé a-t-il le remède idoine ?
Fumer c’est se suicider à petit feu, pas avec un coup de feu.
Difficile de dire à quelqu’un qui s’étouffe qu’il ne manque pas d’air.
Il n’existe pas d’antalgique pour traiter le courrier en souffrance.
L’avantage avec les non-voyants c’est qu’ils peuvent vous suivre aveuglément.
Un aveugle cul-de-jatte ne peut pas avoir bon pied bon œil.
On parle de névrose obsessionnelle, jamais d’obsession névrotique.
Quand on a un mal de chien ou une fièvre de cheval, mieux vaut aller chez le vétérinaire que chez le médecin.
Perdre la raison c’est un peu gagner la déraison.
Les manchots sont rarement fiers à bras, ne se mouchent pas du coude et ne disent jamais : « les bras m’en tombent ».
En principe, un manchot ne peut avoir le bras long ni un cul-de-jatte prendre son pied.
Il y a des amputés des deux jambes, on ne leur arrive pas à la cheville.
Quand on est en bonne santé, on peut se dispenser d’aller au dispensaire.
Pourquoi dit-on non-voyants pour les aveugles et pas non-parlants pour les muets.
Difficile de se soustraire à l’addiction.
L’anosmie n’empêche pas de sentir ou ressentir les choses et de flairer les bons coups, l’agueusie n’empêche pas d’avoir du goût.
Le muet a l’avantage qu’on ne peut jamais lui couper la parole.
Quand on est innervé, impossible d’être énervé et c’est énervant.
Si on est sous le coup d’une addiction, mieux vaut arrêter d’un coup.
Pour les maboules, il n’y a pas de tribunal des flagrants délires, ça peut sembler délirant, mais c’est flagrant.
On peut perdre conscience, l’équilibre ou la raison, jamais trouver inconscience, le déséquilibre ou la déraison.
Les muets c’est un peu comme les animaux, il ne leur manque que la parole.
Les maladies orphelines ne sont pas réservées aux orphelins.
Les malades atteints par Alzheimer évitent soigneusement les cérémonies du Souvenir.
L’avantage avec la maladie d’Alzheimer c’est que ceux qui l’ont contractée ne s’en souviennent jamais et ne se rendent pas compte qu’ils l’ont contractée.
L’avantage pour les daltoniens c’est qu’ils n’en voient jamais de toutes les couleurs.
Les hommes invisibles existent, les non-voyants en croisent tous les jours.
Les non-voyants voient bien qu’ils ne voient pas, les malentendants entendent bien qu’ils n’entendent pas.
Les goûts et les couleurs ne se discutent pas, surtout pour les daltoniens victimes d’agueusie.
Être victime d’agueusie c’est une faute de goût.
Les insomniaques ont quand même un rêve c’est celui de dormir.
On parle de mauvaise santé, jamais de bonne maladie.
En orthodontie la pose d’un bridge n’est pas toujours couronnée de succès.
On parle de perdre du poids, jamais de gagner de la légèreté et vice-versa.
Paradoxalement il y a de rapides invasions de lentes.
Voici une idée un peu fumeuse : arrêter de fumer rend des fois un peu fumasse.
Le psychanalyste est tel le serrurier, car il possède les clés des songes.
Un chirurgien orthopédiste peut très bien tomber sur un os et n’en pas faire de vieux.
Même si on en a cure, une cure thermale aux Thermes peut être à terme chaudement recommandée.
La caractéristique d’une drogue dure c’est qu’elle dure, celle d’une drogue douce c’est qu’elle s’insinue en douce.
Perdre l’un de ses cinq sens ne conduit pas à être insensé.
La victime d’anosmie peut très bien ne pas se sentir bien.
Les amnésiques oublient souvent qu’ils le sont et tombent facilement dans l’oubli (sans se faire mal), ne l’oublions pas.
Je ne me souviens pas avoir jamais été amnésique.
L’amnésique ou celui qui est atteint de la maladie d’Alzheimer ne terminent jamais leurs lettres par : « avec mon meilleur souvenir ».
Du point de vue de l’inconscient, un acte manqué est parfaitement réussi.
Il y a une certaine complexité à se libérer de ses complexes.
Si on se fâche avec son urologue parce qu’il nous fait prendre des vessies pour des lanternes, il vaut mieux laisser pisser.
On peut être affecté par une infection, mais pas infecté par l’affection.
Les victimes d’hépatites ne sont pas forcément de mauvaise foi, mais à coup sûr de mauvais foie.
Perdre un de ses cinq sens c’est en quelque sorte être en sens interdits, mais on ne peut pas dire que ça n’a aucun sens.
Un neurologue peut être sur les nerfs et s’il possède des compétences en dermatologie les avoir à fleur de peau.
C’est bizarre, mais les déprimés prennent des comprimés.
Quand on est en surpoids, on n’est pas nécessairement lourdingue et quand on est maigrichon, pas forcément finaud.
Un orfèvre qui n’a pas de température est or fièvre.
Le médecin m’a dit : attention à votre tension, il faut y faire attention.
Quand un médecin annonce à son patient qu’il est condamné, rien à voir avec une décision de justice, du reste il y a belle lurette que la peine de mort a été abolie.
Les dents, ce n’est pas parce qu’elles ont mal aux pieds qu’elles se déchaussent.
Un mec atteint de strabisme n’est pas forcément louche ou déviant.
Les non-voyants n’ont point de vue, mais peuvent avoir des points de vue.
Quand on a été amputé des deux jambes, difficile de se remettre sur pied après l’opération.
Qui dit dissection, dit section, et pourquoi pas, dix sections.
Cueillir des champignons vénéneux c’est empoisonnant surtout si on les mange.
Contrairement aux ordonnances et aux médicaments, il existe des crimes imprescriptibles.
Certains obèses prennent leur surpoids à la légère, s’en balancent, et cela peut être lourd de conséquences.
On parle toujours d’espérance de vie, jamais de désespérance de mort.
Un malentendant peut être à votre écoute, un non-voyant vous avoir à l’œil comme un muet tenir sa parole.
Avoir une voix aiguë, ce n’est pas grave.
Les gens de petite taille ne sont pas forcément mal élevés.
Ce n’est pas parce qu’on est à la prison de la Santé qu’on ne peut pas être malade.
Un chirurgien peut, sans anesthésie, réaliser une opération bancaire.
Un non-voyant, difficile de lui en mettre plein la vue, d’ailleurs ce serait mal vu.
La drogue, c’est stupéfiant ce que c’est hallucinant et si on y est accro, il faut payer l’addiction à défaut de s’y soustraire.
Une prothèse de fesses c’est un faux derche et n’empêche pas celui ou celle qui se les font greffer d’être faux-cul.
Rien n’empêche un édenté d’avoir du mordant et d’être sur les dents.
On peut se faire amputer d’une main, un bras, une jambe, ce qu’il faut c’est ne pas perdre la tête.
Si on perd son souffle, confiance ou ses esprits, difficile de les reprendre ou les retrouver.
Les tabacologues sont généralement non-fumeurs, mais peuvent néanmoins être fumeux, fumasses, voire fumistes.
Vu sous tous les angles, l’abus d’alcool à haut degré en fait prendre pour son grade.
Le cancer nous gonfle : le crabe tant bourre.
Un pied bot, c’est mal dit, car ce n’est pas beau.
Les addictions, même si on n’arrive pas à s’y soustraire, il faut bien les payer un jour.
Être lourd n’empêche pas d’être dingue et vice-versa puisqu’on peut être lourdingue.
C’est marrant, mais un des premiers cas de contamination au COVID 19 a eu lieu aux Contamines.
On peut être maniaque et dépressif à la fois puisqu’on peut être maniaco-dépressif.
La mémoire c’est un peu comme le gruyère, plus il y a de trous, moins on en a et plus on en a, plus on a de trous.
Pour un apothicaire en situation hypothécaire, la potion est plutôt amère.
Il y a les tumeurs malignes, mais aussi les rumeurs.
On ne sort jamais grandi de se moquer des gens de petite taille et c’est assurément une petitesse de même qu’il n’est pas fin de se moquer des gros.
Quand on est malade, pas besoin de pitié, la Pitié… Salpêtrière à la rigueur.
Pour les vaches atteintes de mammites, ça va de mal en pis, car c’est une vraie vacherie.
Quand un manchot édenté fait une bourde, jamais il ne peut s’en mordre les doigts.
Les anesthésistes ont une forte tendance à raconter des histoires à dormir debout.
Il y a les globules rouges, les globules blancs, en France il ne manque que les globules bleus pour faire cocardier.
Mieux vaut tomber de sommeil que de son lit, quoique l’un n’empêche pas l’autre.
Ce n’est pas parce qu’on est manchot qu’on ne peut pas dormir à poings fermés.
Si on demande à un boiteux comment il va, il répond logiquement : « clopin-clopant ».
Inutile d’avoir fait Sciences Po pour devenir dermatologue.
Quand quelque chose ne lui va pas, le bossu a plus de facilité qu’un autre à faire le dos rond.
La suffisance de certaines personnes n’a jamais pallié leurs insuffisances, notamment en matière cardiaque ou rénale.
Si un médecin est traduit en justice pour avoir rédigé une ordonnance en prescrivant les mauvais médicaments, il y aura sûrement lieu à une ordonnance de non-lieu à cause de la prescription.
Un AVC, un infarctus du myocarde sont pour ainsi dire des accidents de la circulation… sanguine.
Il y a des gens tellement amnésiques qu’ils ne se souviennent même pas de l’être.
Pour un pharmacien, se faire dorer la pilule, ça ne manque pas de cachet.
Se refaire faire le derrière en chirurgie esthétique, ça peut coûter la peau des fesses.
Ce n’est pas parce qu’un gamin a une scoliose qu’il faut l’envoyer en maison de redressement.
Vu leur mémoire légendaire, les éléphants ne risquent jamais de contracter la maladie d’Alzheimer.
C’est peut-être dingue, mais on peut être fou de son psychiatre.
Les généticiens, la génétique c’est souvent dans leur ADN.
Le comble pour un podologue, c’est d’être mis à pied et si c’est le cas ça peut être bien fait pour ses pieds.
Quand on va chez l’ophtalmo, on peut lui demander si la consultation est à l’œil, quand à l’oto-rhino, si on lui demande il risque de faire la sourde oreille.
Même s’ils n’ont pas de trous de mémoire, les vétérinaires ont besoin de panse-bêtes.
Les étudiants en médecine doivent en principe être en bonne santé pour obtenir leur diplôme, mais doivent quand même travailler comme des malades pour y arriver.
L’amnésique incontinent oublie, s’oublie et oublie qu’il s’oublie.
On ne devrait jamais traiter son proctologue de trouduc sans fondement.
S’il est furieux, un ambulancier peut ruer dans les brancards.
Woody Allen a dit que la richesse est préférable à la pauvreté, ne serait-ce que pour des raisons pécuniaires, mais la bonne santé, aussi, est préférable à la mauvaise, ne serait-ce que pour des raisons sanitaires.
Tout malade rêve d’avoir une infirmière qui serait aux petits soins pour lui.
Les professionnels de la santé sont généralement bien habillés, car ils mettent naturellement un soin particulier à soigner… leur mise.
A priori, rien à voir entre guérir, guère rire, de la guerre rire et naguère ire.
Quand on a guéri, est-ce qu’on est pour autant aguerri ?
Après une maladie, on se dit : j’ai guéri, mais j’ai guère ri.
Parfois un gonflement de la prostate bloque la vessie et empêche d’uriner, c’est alors miction impossible.
Qui va au sana va sano.
Le cyclothymique bipolaire est quelqu’un qui peut être à la fois Tintin et le Capitaine Haddock.
Si on se fait opérer de la vésicule biliaire, ne pas se faire de bile, le chirurgien n’est pas débile et sûrement habile.
Quand on fait appel à la chirurgie esthétique pour se refaire une partie du corps, il arrive qu’on soit refait.
Il existe pas mal d’idées reçues sur les façons de soigner les torticolis auxquelles il faudrait tordre le cou.
Cécité, surdité, anosmie, agueusie : pannes des sens.
Quand on est sourdingue, certes on est sourd, mais pas dingue pour autant.
Les infirmiers et infirmières mettent généralement un soin tout particulier à faire leur travail soigneusement.
De mémoire de Sécu on n’a jamais vu pareil trou et ça n’est pas un trou de mémoire !
On a beau être décontracté, on peut contracter une maladie et pour cela on n’a signé aucun contrat.
Si un greffé cardiaque vous jure quelque chose la main sur le cœur, méfiez-vous, car ce n’est pas le sien.
A priori, les pharmacies de Bordeaux sont pleines de médocs, mais pas de Médoc.
Parfois, à cause d’une maladie, on peut être condamné, même si on n’a pas été jugé.
Dans les pays où elle a été adoptée par vote, l’euthanasie est devenue tout à fait légale tout en étant létale.
Plus on avance en âge et plus on recule en espérance de vie.
Chez le médecin ou à l’hôpital, les patients se doivent de prendre leur mal en patience.
J’ai été admis, certes après examen (médical), mais sans oral de rattrapage à l’hôpital pour une opération de chirurgie digestive, difficile à digérer.
L’infirmier qui vient me prendre la température le matin m’annonce : 37° 2, mais on ne va pas en faire un film.
Après une opération chirurgicale, à moins que ce ne soit une amputation des deux jambes, on peut rapidement se remettre sur pied.
Si l’on doit subir un pontage cardiaque, il vaut mieux que le cardiologue qui opère soit un ponte.
Un nerf est une fibre et pourtant il n’y a rien à voir entre le nerf optique et la fibre optique.
Le cancer des testicules, ça vous casse les couilles.
La maladie et la justice ont en commun qu’elles ne plaisantent pas avec nous, mais on ne plaisante pas avec elles.
Les séjours en station thermale, beaucoup de gens n’en ont cure.
L’industrie pharmaceutique devrait découvrir et rapidement mettre sur le marché le médicament qui permettrait de se passer de médicament.
La thérapie hépatique est épatante et généralement pas pathétique.
La thérapie génique n’est pas gênante, mais géniale.
Paradoxalement, les sucres lents sont assimilés plutôt rapidement.
Pour qui a des problèmes de santé, la santé est un problème.
Généralement la tumeur fait que tu meurs.
Pour accoucher, Nathalie est couchée et alitée pour la natalité.
L’idée même d’avoir envie de vomir nous donne la nausée et vice-versa.
Il y a des pharmacies qui ne manquent pas de cachet.
Les nourrices sont souvent tirées à quatre épingles.
On m’a glissé à l’oreille la possibilité de m’équiper d’aides auditives, mais je ne l’entendais pas de cette oreille, bien entendu.
Il faudra bien qu’un jour la maladie d’Alzheimer tombe dans l’oubli et ne devienne plus qu’un lointain souvenir.
Pour l’instant on soigne les humains et on répare les robots, bientôt ce sera l’inverse.
Difficile de se mettre dans les mains de la médecine, car elle manque de bras.
Les attouchements ne sont pas l’apanage des sage-femmes.
Les médecins se donnent souvent bien du mal pour soigner nos maux, et ce, tant bien que mal.
Quand on naît, on est condamné à vie et aussi à mort, mais avec sursis.
Les cocaïnomanes se croient toujours en état de légitime défonce.
Aucun risque de troubles cognitifs pour l’ignare.
Les infirmiers mettent généralement beaucoup de soin à faire leur métier, le comble serait qu’ils ne soient pas soigneux.
Avoir une santé de fer, c’est nickel.
Le pire des supplices qu’on peut faire subir à un daltonien, c’est de lui en faire voir de toutes les couleurs !
En mathématiques il existe des calculs quasi insolubles, mais dans les reins et la vésicule biliaire aussi.
Les gens atteints par la maladie d’Alzheimer ont en quelque sorte la touche « REWIND » qui ne fonctionne plus.
Les fakirs pourraient se piquer d’avoir inventé l’acupuncture, mais l’idée ne vaut peut-être pas un clou.
Les sophrologues n’aiment pas beaucoup rester enfermés chez eux, car ils souffrent au logis.
Quand on quitte un hôpital ou une prison, on est en principe sorti d’affaires, alors on peut mettre des affaires de sortie.
Quand on l’a perdu, on a petit appétit, puis on le retrouve petit à petit.
Pas besoin de sage-femme pour faire accoucher une montagne d’une souris.
Quand ils naissent, on dit des bébés qu’ils voient le jour même si c’est la nuit qu’ils sont nés.
Les victimes d’anosmie ont tendance à ne pas pouvoir sentir pas mal de gens et parfois ne se sentent pas bien elles-mêmes.
Il y la rupture de matériaux par fatigue et on peut être rompu de fatigue.
Avec les gens bipolaires, peut-être pourrait-on produire de l’électricité ?
Quant à l’Arctique, y a-t-il des ours bipolaires là-bas ?
Le nez est un appendice et pourtant son inflammation n’est pas une appendicite.
Une prothèse bionique en particulier quand il s’agit d’une du bras, ça en coûte, un bras.
Un hyper con d’Irak n’est pas forcément hypocondriaque.
Pénible d’avoir des coliques frénétiques.
Les antibiotiques devraient être à la symbiotique ce que l’antipathie est à la sympathie, mais pourtant rien à voir.
Les drogues dures sont approvisionnées en douce et les drogues douces sont dures à abandonner.
Quand on prend tranquillement des tranquillisants, il n’y a pas de quoi être tranquille pour autant.
Le sommeil ne garantit pas le rêve, puisqu’on peut cauchemarder, mais le rêve est le garant du sommeil.
Les non-voyants ont plein de gens qu’ils ne peuvent pas voir comme les victimes d’anosmie plein de gens qu’ils ne peuvent pas sentir.
Une bonne laryngite, c’est un peu comme une réélection ratée, ça vous laisse souvent sans voix.
Depuis qu’on m’a enlevé la vésicule biliaire, je n’ai plus aucune raison de me faire de bile.
Les gens négatifs sont forcément des moins que rien.
En principe, rien n’est surhumain pour un surhomme.
En réalité, les idéalistes ne réalisent pas réellement qu’ils le sont et pour eux ce n’est pas l’idéal.
Rester sans espoir est vraiment désespérant.
L’espoir fait vivre, mais le désespoir ne tue pas toujours.
Qui écrit lit dans ses pensées, qui lit écrit dans ses pensées.
Prévert aimait peut-être les narcisses, mais n’était pas pour autant pervers narcissique.
Michel Houellebecq, on peut rêver de lui clouer le bec, Michel Bussi aussi.
La zénitude, c’est en quelque sorte une zen attitude et dans les hauts plateaux de l’Himalaya au Tibet, une zen altitude.
Il faut aimer la sagesse à la folie.
Avoir de la sollicitude ne sollicite pas d’avoir fait des études.
En quoi consiste l’inconsistance ? Peut-être tout simplement, être con avec insistance.
Le mot insignifiant signifie bien quelque chose et n’est généralement pas insignifiant.
On est libre de penser qu’on ne l’est pas, qu’on soit libre-penseur ou pas.
Parfois, pour avancer, il est nécessaire de prendre du recul.
Accepter l’inacceptable est inacceptable.
C’est paradoxal, mais le mot inexistence existe bien.
Tout ne s’explique pas, comment cela s’explique-t-il ?
Pas d’erreur, erreur peut s’écrire sans erreur, sauf erreur.
Le meilleur moyen de ne pas se tromper c’est de ne pas faire d’erreur, là, il n’y a pas d’erreur, sauf erreur.
On ne devrait jamais se défiler, se défiler c’est bon pour une bobine.
« Un homme digne de ce nom ne doit jamais fuir, fuir c’est bon pour un robinet », a écrit Boris Vian, il aurait dû ajouter qu’il ne doit jamais se dégonfler non plus, c’est bon pour un pneu ou un soufflé au fromage.
L’insouciance peut amener à se faire du souci.
Euphémisme est un doux euphémisme pour désigner un euphémisme.
Ce qui n’est certainement pas sûr n’est sûrement pas certain et réciproquement, ça, c’est sûr et certain.
Albert Camus a dit : « ma patrie, c’est la langue française », est-ce à dire qu’il considérait que les analphabètes et autres illettrés sont apatrides.
Simone de Beauvoir a écrit « on ne naît pas femme, on le devient », mais n’oublions pas aussi qu’on ne naît pas con, on le devient.
Paul Claudel a écrit : « la tolérance, il y a des maisons pour ça. » Mais si on est intolérant, on peut se corriger, il y a des maisons pour ça : les maisons de correction.
En matière décisionnelle, l’indécision peut se révéler décisive.
On peut avoir une irrésistible tendance à résister.
Le mieux est l’ennemi du bien, mais le pire n’est pas l’ami du mal.
Quand on est irrésolu, difficile de se résoudre à prendre des résolutions.
Évidemment et indéniablement, il est évident qu’on peut nier l’évidence.
Est-ce que qui perd mes tropes a stigmates ?
Pourquoi ne parle-t-on jamais espagnol comme une vache anglaise ?
On peut perdre son temps à essayer d’en gagner.
Si une chose est vraie ainsi que son contraire, c’est qu’elle n’existe pas.
Il faut avoir pour objectif de l’être… objectif et c’est un avis subjectif.
Dans les jeux de mots, il n’y a pas de règle du jeu.
Paradoxalement on peut être sérieusement drôle et drôlement sérieux.
On dit que la chance nous sourit, jamais que la malchance nous fait la gueule.
Si on dessine la note « ré » sur une portée, suivie d’un bus, alors c’est un rébus.
Un déterminé n’est pas indéterminé et réciproquement.
Je ne comprends rien au Mandarin, pour moi c’est du chinois.
Ce n’est pas parce qu’on s’est mépris qu’on mérite le mépris.
Des fois, on se complique la vie à essayer de se la simplifier.
Si on fait une contrepèterie, mieux vaut ne pas faire court et long à la fois.
Quand on tombe des nues, pas besoin de parachute, en général on ne se fait pas mal.
Le temps aide à comprendre surtout si on est lent du comprenoir et qu’on met longtemps à piger.
On ne peut être et avoir été, dit-on, mais on peut être eu et avoir été eu.
On peut s’autoriser à braver les interdits, mais pas s’interdire de braver les autorités.
On peut très bien écrire des propos antipathiques à l’encre sympathique.
On vit mal la mort de certaines personnes.
Le non-dit est souvent très éloquent.
C’est curieux, mais le mot consonne contient autant de voyelles que le mot voyelle contient de consonnes.
Dans les dictionnaires, cet et crêt sont à la lettre « C », cétacé et crétacé aussi et c’est assez comme ça.
Réverbérer et le verbe errer c’est tout comme.
Un pauvre d’esprit peut-il avoir de riches idées ?
On peut écrire « minuscule » en lettres capitales et « capitale » en lettres minuscules.
Rien n’empêche d’avoir un certain penchant voire une inclination pour l’écriture en italique.
Le manifeste surréaliste d’André Breton constitue manifestement une ode réaliste à l’anticonformisme.
Une idée derrière la tête n’est pas nécessairement une arrière-pensée.
Certaines qualités sont exemplaires, l’exemplarité par exemple.
On peut battre et rebattre un sujet quelconque ou un paquet de cartes sans jamais être poursuivi pour coups et blessures.
Il faut être extrêmement modéré, même immodérément et jamais extrémiste, même modérément.
Prendre du recul, ça n’avance souvent à rien.
Émouvant de se faire censurer : c’est l’émotion de censure.
Le paradoxe, c’est qu’on peut très bien écrire « lisiblement » de façon complètement illisible et que rien n’empêche d’écrire « illisiblement » de façon tout à fait lisible.
Au moment des assassinats des dessinateurs de Charlie Hebdo et pour paraphraser Gavroche dans les Misérables de Victor Hugo, je suis tombé des nues, c’est la faute à Cabu, je suis tombé à ski, c’est la faute à Wolinski.
Des fois le Canard Enchaîné est déchaîné.
L’intransigeance interdit aux intransigeants de transiger.
Si la patience a des limites, l’impatience n’en a pas.
Lire et citer est tout à fait licite.
Nietzsche disait « tout ce qui ne tue pas rend plus fort », ce qui ne veut pas dire que ce qui affaiblit tue.
On peut être extrêmement modéré, mais rarement modérément extrémiste.