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"L’affaire est dans le lac…" relate les tumultes d’une expérience professionnelle vécue dans une grande entreprise de développement de composants électroniques de pointe, installée sur les rives du lac Léman dans les années quatre-vingt. Ce récit autobiographique plonge le lecteur au cœur des défis et des péripéties rencontrés par l’auteur en tant que chercheur.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Ingénieur de l’Institut National Polytechnique de Grenoble, expert honoraire à la Cour d’appel de Paris et auteur de brevets dans le domaine des tubes électroniques et de travaux sur la « fusion froide »,
Didier Grass est également un passionné d’aventure ayant atteint le sommet du Huascarán au Pérou et réalisé plusieurs premières en parapente dans les Alpes. Lauréat d’un concours de verbicruciste, ses influences littéraires comprennent des figures telles que Pierre Dac, Boris Vian et Woody Allen.
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Seitenzahl: 27
Didier Grass
L’affaire est dans le lac…
© Lys Bleu Éditions – Didier Grass
ISBN : 979-10-422-3284-9
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À ma mère
Il n’existe que deux choses infinies : l’univers et la bêtise humaine... mais en ce qui concerne l’univers, je n’en ai pas encore acquis la certitude absolue.
Albert Einstein
Après un dimanche radieux, se préparait dès le matin de ce lundi 7 mars une semaine bien dure pour Séraphin…
D’abord, ne retrouve-t-il pas la cathode que lui avait préparée Pascal, le vendredi soir, cassée et franchement de surcroît ? Il avait en hâte fabriqué, jusqu’à huit heures du soir, un dispositif pour transporter son échantillon intact. Ce montage fut d’ailleurs amélioré dès ce lundi matin grâce au charmant dévouement d’un chef d’atelier et sa collaboratrice.
La destruction de l’échantillon était-elle le fruit d’un malencontreux hasard ? Ou s’agissait-il d’une malveillance caractérisée ?
En fait, il est sûr que les femmes de ménage étaient parties avant Séraphin qui avait laissé son échantillon sur son bureau après leur passage. Alors que fallait-il en penser ?
Mais à quoi un tel échantillon pouvait-il servir à notre héros ? Il avait obtenu l’accord d’une société importante, concernant la possibilité de passer cet échantillon dans une de ses machines les plus performantes, cela sans le détruire.
Or en discutant le vendredi soir avec un des responsables de la fabrication, Séraphin s’était rendu compte qu’il ne pouvait laisser l’échantillon dans les mains du prestataire de services, sous peine de trahir la confidentialité de ses investigations.
Aussi lui fallait-il (à sept heures du soir, plus moyen de contacter le responsable commercial concerné) pouvoir joindre la société en question dès le lundi matin suivant, ce qui fut impossible à réaliser du fait d’un emploi du temps redoutable.
Cet emploi du temps tenu, voilà notre Séraphin national dans le train que son collègue et ami Michel lui avait permis d’attraper. Et le voici donc fonçant vers Paris.
Assis non loin de lui, deux Japonais. Le type asiatique aurait pu laisser un doute sur le pays d’origine de ses voisins, pas le passeport exhibé par le vis-à-vis de Séraphin et sur lequel on pouvait lire clairement : Japan. Dès lors, l’imagination de notre ami allait bon train, c’est le cas de le dire en TGV.
N’allait-il pas être enlevé dès son arrivée par deux gaillards experts en arts martiaux ou bien lui déroberait-on sa serviette et ses papiers sitôt qu’il s’absenterait ? Assurément il y avait là matière à laisser libre cours aux supputations les plus saugrenues.